Tchad : une autre bavure militaire sur magistrat dénoncée dans le Lac

Une fois de plus, le personnel judicaire du Tribunal de Bol, dans la province du Lac a été la cible des manœuvres des militaires tchadiens. Les hommes en tenue sont entrés par effraction chez le président du tribunal et ont emporté son arme

Les magistrats, greffiers et le personnel d’appui du tribunal de grande instance de Bol s’insurgent contre : « les exactions inadmissibles causées par un groupe de militaires qui serait venu de Ndjamena dans le cadre d’une mission de fouille domiciliaire. » Le 20 août 2021, les éléments de force de sécurité ont fait irruption chez le président du Tribunal.

Sans décliner leurs identités, les hommes en tenue ont menacé leur victime et ont emporté son arme de protection.

Le personnel judiciaire de Bol regrette également que les éléments de force de défense entre par effraction dans la chambre d’un juge, profères des menaces et emportent une somme de 50.000 FCFA en espèce.
Les magistrats, greffiers et le personnel craignent pour leur sécurité, interpellent le directeur général de la gendarmerie. Ils demandent urgemment aux plus hautes autorités du pays, de renforcer le dispositif de sécurité autour des juridictions de la province du Lac, et enfin, que l’arme de protection du président du tribunal de Bol lui soit restituée.

Il est important de préciser que les cas de menaces sur le personnel militaire sont récurrents au Tchad. Le président du Tribunal du Hadjer Lamis a récemment et froidement été abattu dans son bureau par un justiciable.

Tchad : une vingtaine de chefs à D’jamena le dialogue national

Les leaders de l’UFR ayant accepté la main tendue du gouvernement de transition sont arrivés au Tchad le 24 août 2021, à l’effet de participer au dialogue national inclusif

 

Dans le cadre de la réconciliation nationale au Tchad, certains leaders des mouvements politico-militaires ont accepté la main tendue du Conseil militaire de transition et entendent participer au prochain dialogue national inclusif. C’est ainsi qu’une délégation des cadres de de l’Union des forces pour la résistance (UFR), pilotée par Timan Erdimi a de foulé le sol tchadien ce jour.

La délégation de l’UFR est conduite par le conseiller politique du mouvement, Mahamat Doki Warou. Approché par la FM Liberté il a laissé entendre que : « nous rentrons chez nous au Tchad parce que dernièrement, le président Mahamat Idriss Deby a encore réitéré son appel pour la paix donc la main tendue a été acceptée ». « Nous avons décidé de rentrer », note-t-il. L’UFR reconnait avoir accepté la main tendue du gouvernement de transition pour participer aux évènements relatifs à l’avenir du Tchad.

Etant donné que la confiance n’exclut pas la méfiance, Mahamat Doki Warou, laisse subtilement entendre qu’il pense que : « la garantie doit être réciproque entre le gouvernement qui va nous accueillir et nous ».

L’ancien président Hissein Habré peut être inhumé au Tchad

Le gouvernement  ne s’opposera au rapatriement de l’ancien président, Hissein Habré au Tchad. C’est en substance, la réponse du ministre de la Communication, Abderaman Koulamalalh au micro de RFI

 

Pour le ministre tchadien en charge du département de la Communication : « il n’ya aucun obstacle », à voir la dépouille d’Hissein Habré au Tchad. Il a répondait aux questions de nos confrères de RFI. « Les autorités tchadiennes ne s’opposeront pas », assure le porte-parole du gouvernement. « C’est un droit fondamental pour sa famille de rapatrier son corps », renchérit Abderaman Koulamalalh qui ne voit aucun inconvénient si la famille du défunt juge utile de le ramener à la terre qui l’a vu naitre.

Le ministre de la Communication note également même le droit n’empêche pas que le corps soit rapatrié. Toutefois, il précise qu’il : « Il n’y aura pas d’hommages officiels vis-à-vis de lui puisqu’il est condamné pour des délits très importants contre les Tchadiens mais son corps sera rapatrié si sa famille le désire ».

Le président du Conseil militaire a présenté les condoléances à la famille d’Hissein Habré quelques heures après l’annonce de la nouvelle. « Ayant appris ce matin, le décès brusque de l’ancien Président Hissein Habré, j’adresse mes sincères condoléances à sa famille et au peuple tchadien. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ». Ce message accompagné de la déclaration du ministre montrent la volonté des autorités en place d’ouvrir les bras.

 

Tchad : les médicaments périmés retirés des pharmacies au Batha ont été brulés

Les autorités sanitaires du Batha ont procédé à l’incinération des médicaments périmés le 23 août 2021. Il s’agit des produits datant de quatre  ans et plus dans les pharmacies et formations sanitaires

La valeur des produits mis au feu est estimé 17 233 390 FCFA. Ce sont des médicaments et des consommables médicaux. L’action a été menée par la pharmacie provinciale d’approvisionnement (PRA) du Batha, qui a fait le tour des pharmacies et d’autres structures sanitaires pour réquisitionner les produits arrivés à expiration.

Le délégué sanitaire de la province du Batha, Dr Foksi Élie, explique que ce procédé est légal au Tchad. La loi stipule que : « tout médicament arrivé à expiration, qui se trouve dans les différentes formations sanitaires de la province du Batha, publiques ou privées, doit fait l’objectif d’une destruction ordonné ».

Cette initiative est saluée par plusieurs leaders de la société civile. Elle permet d’éviter aux usagers de consommer les médicaments dangereux pour la santé. Le tour des formations sanitaires de la circonscription a été fait pour récupérer les médicaments périmés, brulés par la suite.

Tchad : l’ancien président tchadien Hissein Habré est mort à Dakar

De sources familiales, Journal du Tchad a appris, ce 24 août 2021, le décès de l’ancien président tchadien Hissein Habré à Dakar,  où il est condamné à perpétuité depuis 2016. Il a dirigé le Tchad du 7 juin 1982 au 1er décembre 1990

Hissein Habré tire sa révérence à l’âge de 79 ans au Sénégal, où il purgeait sa peine pour les faits commis pendant son mandat. L’ancien politico-militaire a gouverné le Tchad de main de fer de 1982 à 1990. En 2016, il est condamné à la prison à perpétuité, par les Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises pour : « crimes contre l’humanité, torture, viols, esclavage sexuel,  crimes de guerre. »

Son épouse, Fatimé Raymonne Habré, dans une communication récente avait laissé entendre que son mari est infecté au Covid-19. La presse sénégalaise également confirme la thèse selon laquelle, Hissein Habré a succombé à la contamination au coronavirus.

Rappelons qu’en En 2017, une chambre d’appel avait été ordonné à l’ancien président de payer près de 123 millions d’euros pour l’indemnisation des victimes.

Sénégal : décès à Dakar de Hissène Habré

L’ancien président de la République du Tchad, admis aux urgences depuis hier, est décédé ce mardi 24 août.Hissène Habré était admis dans un hôpital dakarois, à cause des complications liées au diabète et à l’hypertension. Il y a quelques heures, sa contamination au coronavirus était confirmée par son épouse, Fatima Raymonde Habré.

Hissène Habré, 79 ans, a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 à la suite du coup d’État contre Goukouni Oueddei. Renversé à son tour par le défunt président tchadien Idriss Deby Itno en 1990, il se réfugie au Sénégal après sa chute.

Inculpé puis poursuivi pour les crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols, exécutions.., l’ancien chef de guerre va longtemps échapper à la justice africaine. Il a été finalement jugé et condamné à perpétuité le 30 mai 2016 par les Chambres africaines extraordinaires (CAE).

Tchad : à quelques jours de la rentrée académique, les enseignants du supérieur menacent d’entrer en grève

Dans un communiqué rendu public, le lundi 23 août 2021, le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SYNECS) exige le payement des arriérés de salaires avec la reprise des activités

Les enseignants-chercheurs du supérieur pourraient entrer en grève dès le mois de septembre s’ils ne perçoivent pas leurs arriérés de salaires. C’est en substance l’information contenue dans leur communiqué du 23 août 2021. Ils demandent au Conseil militaire de transition de se  déployer afin que les arriérés de salaires, les primes et les indemnités des mois de juin, juillet et août soient versés avant le mois de septembre.

« Toutes les institutions du Supérieur accusent trois mois d’arriérés de salaires, de primes et indemnités », s’offusque Dr.Guirayo Jérémie, président du bureau exécutif national du SYNECS. Il déplore le fait que : « les arriérés de salaires, des primes et indemnités deviennent récurrents ». Les enseignants et chercheurs regrettent que : « malgré la bonne volonté à maintenir la quiétude dans les institutions du supérieur durant cette période de transition, le gouvernement persiste dans sa logique ».

Si les problèmes d’arriérés de salaires, primes et indemnités ne sont pas résolus avant le mois de septembre, les activités au supérieur ne se dérouleront pas, menacent le SYNECS.

Tchad : les employés de la poste entament une grève de trois jours

La décision a été prise à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire organisée le 23 août 2021. Les employés de la poste contestent la réduction des subventions et les arriérés de salaires

 

Le Syndicat national des Poste et Télécommunications (Synapostel), entament une grève de trois jours, dès le mardi 24 août 2021. Le quatrième jour un sit-in sera observé devant le ministère de tutelle. D’après le président du syndicat, Addalil Abakar, cette grève fait suite au mutisme des autorités face à leurs revendications. Il cite entre autres, arriérés de salaires trois mois en 2018 et quatre en 2021 et réduction de la subvention toutes les années.

« Notre masse salariale mensuelle est aujourd’hui de 50 millions. Les 50 millions fois 12 mois égale à 600 millions par an. Alors les 250 millions ne peuvent pas payer la moitié de ces employés. Nous avons eu la chance d’avoir une mesure d’accompagnement de 800 millions. C’est avec cet argent au trésor public que nous avons payé les salaires. Mais aujourd’hui l’argent est fini », a laissé entendre Addalil Abakar, Syndicat national des Postes et Télécommunications (Synapostel). Il précise que la décision d’entrer en grève intervient parce que les autorités de tutelle, notamment le ministre des Postes a ignoré leurs multiples sollicitations.

Les employés de la postes regrettent également que deux mois après que le premier ministre ait donné l’ordre au ministre des Postes pour redynamiser la structure, aucune avancée n’est constatée.

Tchad : les raisons d’un « redéploiement stratégique » au Sahel

Le Tchad rapatrie 600 de ses 1200 soldats positionnés dans la « zone des trois frontières » entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. N’Djaména justifie cette décision annoncée samedi, par un « redéploiement stratégique » pour mieux s’adapter à l’organisation des groupes terroristes. Toutefois, la concomitance de cette décision avec l’attaque meurtrière survenue le même jour au Niger, causant une dizaine de morts chez des civils, peut surprendre. En l’espace d’une semaine, la bande des trois frontières a subi deux attaques sanglantes qui ont fait une cinquantaine de morts.

Face à l’insécurité qui y régnait, 1200 soldats tchadiens occupaient le terrain depuis février dans le cadre de la force antijihadiste du G5 Sahel. Une mesure qui avait pour but d’endiguer les nombreuses attaques terroristes perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat Islamique du Grand Sahara (EIGS).

Selon Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, son pays avait un « surplus » de soldats dans le dispositif des bataillons sur place. Il a souligné que cette décision a été prise en accord avec le commandement du G5 Sahel. « Par rapport à la situation sur le terrain, il faut avoir une force mobile d’où le retrait de certaines de nos forces avec les armes lourdes », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

La menace Boko Haram et FACT

Cependant, cette décision du Tchad, peut aussi trouver son fondement sur les menaces sécuritaires qui pèsent sur le pays. La récente attaque de Boko Haram dans la région du Lac Tchad a déjà causé la mort de 26 militaires tchadiens.

Cet État d’Afrique centrale, sans accès à la mer, doit en plus faire face aux attaques incessantes du Front de l’Alternance et de la Concorde (FACT) à partir du front nord de la Libye. C’est d’ailleurs lors des violents combats contre cette rébellion du FACT, que le président tchadien Idriss Deby Itno, fraîchement réélu pour un sixième mandat à la présidentielle, avait succombé de ses blessures, le 20 avril dernier.

Face à ces menaces, le cinquième pays le plus vaste du continent entend renforcer sa sécurité intérieure, surtout à l’approche de la Conférence nationale inclusive de décembre prochain. Une rencontre qui doit impliquer tous les mouvements politico-militaires tchadiens basés en Libye, au Soudan et dans les zones frontalières. La junte dirigée par Mahamat Idriss Deby, fils du défunt président, a appelé le 10 août dernier, ces « groupes armés » tchadiens à un « dialogue national inclusif » afin de créer une « impulsion collective et une dynamique de l’unité nationale et du vivre-ensemble ».

Tchad : Mahamat Idriss Deby promet un stade et un bus de transport à l’équipe de basketball

La promesse a été faite le lundi 23 août 2021, aux demi-finalistes du Championnat d’Afrique de basketball, organisé du 06 au 15 août 2021 en Egypte après une rencontre à la présidence

Le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a reçu, les Saos du basketball qui ont participé au championnat d’Afrique de Basketball en Egypte. « Nous avons eu le plaisir de recevoir, ce matin, les membres de notre équipe demi-finaliste du championnat africain de Basketball (U16), pour transmettre, de vive voix, tant notre fierté pour cette réalisation que notre soutien tangible pour faire mieux prochainement », a laissé entendre le président du CMT.

Ces ambassadeurs du Tchad, au récent championnat d’Afrique de basketball, organisé au pays des Pharaons avaient déjà été accueillis en grande pompes le 18 août dernier à l’aéroport Hassan Djamous par les populations de N’Djamena.

Aujourd’hui, grâce à leurs bravoures et le talent manifesté pendant la compétition, ils bénéficient d’un stade et d’un bus : « nous avons instruit la construction d’un stade de basketball et l’octroi d’un bus de transport pour outiller et encourager cette talentueuse équipe à faire briller davantage le nom du Tchad; dans les prochaines éditions », a déclaré le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby.

G5 Sahel : le Tchad retire 600 soldats de la zone des trois frontières

Pour des raisons ‘’stratégiques, le Tchad a décidé de retiré 600 soldats du G5 Sahel. L’information a été rendu publique samedi le 21 août 2021 par le gouvernement

 

Ces 600 soldats font partie des 1.200 déployés par N’Djaména dans la zone dite des trois frontières entre Mali, Burkina Faso et Niger. D’après le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah : « cette décision a été prise pour des raisons stratégiques, pour s’adapter au mieux à l’organisation des terroristes ». Le ministre de la communication a insisté sur la raison de : « redéploiement stratégique »

« Il nous reste environ 600 soldats sur le terrain. C’est une décision concertée de longue date avec le commandement du G5. On a voulu alléger le dispositif qui n’était pas adapté », a déclaré à l’AFP, Abderaman Koulamallah.

Pour rappel, ce contingent de 1 200 soldats tchadiens avait été déployé dans cette zone pour lutter contre les groupes djihadistes, dans le cadre de la force multinationale du G5 Sahel.

Violences intercommunautaires au Cameroun : 11.000 personnes se réfugient au Tchad

Les affrontements entre les éleveurs Choa et les agriculteurs Mousgoum, ayant débuté le 10 août dernier à l’Extrême-Nord du pays, ont fait 32 morts et 74 blessés.Dans de nombreux pays africains, ces deux groupes cohabitent difficilement. Au Cameroun, les récents heurts sont causés par des tensions autour des ressources agricole, halieutique et pastorale. Pour avoir la vie sauve, des Choa et Mousgoum ont traversé la frontière tchadienne située à proximité de leurs villages d’origine. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a renseigné ce vendredi qu’ « environ 85 % d’entre eux sont des femmes et des enfants et la plupart des hommes sont des personnes âgées ».

En outre, 7300 individus se sont déplacés à l’intérieur du Cameroun. Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du HCR, a donc appelé « les gouvernements concernés à tout mettre en œuvre pour réduire les tensions intercommunautaires à l’origine de ce déplacement de populations et à assurer la sécurité des personnes contraintes de fuir ».

Au Cameroun, a informé le HCR, les autorités locales de l’Extrême-Nord travaillent à rétablir le calme et apportent de l’aide aux victimes. Mais au Tchad, les nouveaux arrivants dormant parfois « sous des arbres » sollicitent des abris surtout en cette période de saison des pluies dans cette partie de l’Afrique.

Pour leur part, les équipes du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés « construisent des hangars pour leur fournir un endroit sûr et pour organiser des activités communautaires pour les enfants », a affirmé Iris Blom, Représentante adjointe du HCR au Tchad.

Toutefois, a alerté l’organisme humanitaire onusien, les besoins en nourriture et en eau restent pressants même si des objets de première nécessité et des repas chauds ont été distribués aux réfugiés.

Tchad : l’opposant Félix Nialbé se retire du Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif

Le député de I ‘Union pour le Renouveau et la Démocratie (URD),  Romadoungar Félix Nialbé a annoncé le vendredi 20 août 2021, qu’il se retire du Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI)

«En ma qualité du Chef de l’opposition Démocratique, je préfère être en retrait dudit comité pour pouvoir organiser les partis politiques de ladite composante, pour une participation sereine et constructive auxdites assises dont I ‘importance n’est plus à démontrer », a déclaré le président de I ‘Union pour le Renouveau et la Démocratie (URD)

Le chef de fil de l’opposition note que, après analyse de l’arrêté N° 0546/PCMTPMT2021 portant nomination des membres du Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI), son parti s’interroge sur le processus ayant conduit à la modification de sa décision. C’est donc le 18 août 2021 que le l’URD a décidé de retirer son représentant du Comité, à l’issue d’une réunion du bureau exécutif.

Rappelons que l’opposant Romanoungar Félix Nialbé s’était également retiré de la dernière élection présidentielle du 11 avril 2021.

Tchad : 100 jeunes formés à Abéché sur l’installation de système solaire

Cent jeunes ont été recensés à Abéché, province du Ouaddaï, pour participer à une formation sur l’installation solaire. Allant du 19 au 22 août 2021

Cette formation qui vise à outiller les jeunes de la ville d’Abéché sur les mécanismes de l’installation solaire. Notamment, l’installation du système solaire et le dimensionnement des équipements des panneaux solaires, batteries et onduleurs.  C’est une initiative de, l’association des jeunes leaders pour le développement de l’emploi et de la formation, en collaboration avec ses partenaires de l’Agence nationale des investissements et des exportations (ANIE), l’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE) et le Centre de développement des énergies renouvelables. Les travaux se déroulent dans l’enceinte de l’ADETIC.

Le président l’association des jeunes leaders pour le développement de l’emploi et de la formation, Mahayadine Mahamat Hassan a laissé entendre que l’objectif est d’aider les jeunes sur le processus du développement socioprofessionnel. A l’issue de l’apprentissage, les bénéficiaires auront les connaissances nécessaires pour se lancer dans la vie professionnelle.

Mahayadine Mahamat Hassan invite toute personne qui veut se faire former en installation sanitaire à se rapprocher de leur corporation, pour prendre part aux prochaines échéances.

Tchad : la marche du 21 août interdite à Moundou par le gouverneur

L’appel à marcher initié par le mouvement de revendication Wakit Tamma vient d’être interdite à Moundou, par le gouverneur de la province du Logone occidental, Tchouzeube Sindang Basile pour non conformité

Les habitants de Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental, privées de la marche de contestation contre le Conseil militaire de transition du 21 août 2021. Le numéro 1 de la circonscription administrative estime qu’une autorisation de marche délivrée à N’Djamena ne pourrait s’appliquer dans tout le pays et par ricochet sur sa zone de commandement. C’est du moins ce qu’il ressort de la note adressée au coordonnateur de la sous-coordination Wakit Tamma du Logone occidental, le vendredi 20 août 2021.

Le gouverneurTchouzeube Sindang Basile, relève également que les itinéraires de marche ne sont pas définis de la même manière. Il aurait souhaité qu’une demande d’autorisation de marche pacifique à Moundou, accompagnée des documents administratifs soient déposés en lieu et place de la note d’information présentée par la sous-coordination Wakit Tamma du Logone occidental. Le gouverneur ajoute que l’itinéraire de la marche doit être défini de commun accord avec les autorités locales et non de manière unilatérale, et la demande d’autorisation de marche au moins 5 jours avant le jour de la marche.

La plateforme de revendication Wakit Tamma, décide de marcher pour contester le décret créant le Comité d’organisation du dialogue national inclusif et celui sur le comité de négociation avec les politico-militaires. Pour Wakit Tamma, toutes les entités non pas été prises en compte. Le mouvement considère ces décisions comme : « des insultes à l’intelligence collective des tchadiens ».

Le Tchad a commémoré la journée mondiale de l’aide humanitaire

A l’instar des autres pays du monde, le Tchad a commémoré la journée mondiale de l’aide humanitaire le 19 août 2021, à la bibliothèque national de N’Djamena

 

Cette célébration en mémoire aux victimes de l’attentat contre le bureau des Nations Unies à Bagdad, en Irak le 19 août 2003, au cours duquel 22 personnes avaient perdu la vie, y compris le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, était placé sous le thème : « changement climatique ». Cette date a été retenue par l’assemblée générale des Nations Unies.

La journée mondiale de l’aide humanitaire vise à honorer l’engagement des travailleurs humanitaires qui bravant les dangers et les difficultés, se dévouent sans relâche pour fournir une assistance aux personnes qui en ont le plus besoin, parfois au péril de leur vie.

Le représentant de l’ONU, Claude Jubilar, a expliqué que les catastrophes telles que les inondations, sécheresses ou vagues de chaleur ont doublé ces 20 dernières années, touchant surtout les pays les plus pauvres. « Les risques climatiques affectent particulièrement les femmes et les filles, qui assument souvent une charge disproportionnée pour subvenir aux besoins de leurs familles, que ce soit en se privant de repas pour nourrir les autres membres du foyer ou en parcourant des distances de plus en plus longues pour trouver de l’eau potable et des aliments appropriés »

Selon les données de l’ONU, le Tchad compte environ 5.5 millions de personnes dans le besoin d’assistance humanitaire, dont environ 5.1 millions en situation d’insécurité alimentaire. A ces personnes, s’ajoutent plus de 500 000 réfugiés, plus de 400 000 déplacées internes et plus de 120 000 retournés. Toutes ces personnes vulnérables sont appuyées par une population d’accueil estimée à environ 700 000 qui partagent leurs ressources avec elles.

Le ministre de l’Economie, Dr Issa Doubragne pense que la journée mondiale de l’aide humanitaire devrait nous servir de cadre de réflexion sur le renforcement des capacités du Tchad à faire face à ces effets du changement climatique qui accroît la vulnérabilité des populations et les maintient dans un état de pauvreté chronique. Les phénomènes climatiques sont d’un ordre mondial et leur impact dépasse le cadre spécial du Tchad, d’où la nécessité d’inscrire les efforts du pays dans une action globale pour assurer une maîtrise des effets négatifs du changement climatique afin de sauvegarder l’avenir de la planète et des populations les plus affectées.

Tchad : Wakit Tamma appelle à une troisième marche de contestation le 21 août

La plateforme de revendication Wakit Tamma entend marcher le samedi 21 août 2021, pour siffler la fin du Conseil militaire de transition (CMT) et la confiscation du pouvoir

Le mouvement de revendication Wakit Tamma, exige l’arrêt immédiat de tout le processus de transition en cours. C’est dans ce sens qu’il annonce une marche dite de « sanction », le samedi 21 août 2021. Avec pour point de départ le rond-point Hamama, à partir de 06 heures du matin. Wakit Tamma estime que le processus de transition en cours, géré par le CMT est mal engagé, mal conduit, mal géré et conduit inévitablement vers le chaos et des lendemains incertains.

La plateforme de revendication, conteste le décret instituant le Comité d’organisation du dialogue national inclusif et le décret sur le comité de négociation avec les politico-militaires. Pour Wakit Tamma, toutes les entités non pas été prises en compte. Le mouvement considère ces décisions comme : « des insultes à l’intelligence collective des tchadiens ». Par cette troisième marche, la plateforme veut pousser la junte à associer les tchadiens de toutes les corporations  dans tous les organes de la préparation, de la gestion et du suivi de la transition.

Les exigences sont entre autres, l’arrêt immédiat de tout le processus de transition en cours qui selon Wakit tamma est mal engagé, mal conduit, mal géré et qui, inévitablement, inexorablement, nous conduit vers le chaos et des lendemains incertains ; la révision de la Charte de transition pour introduire toutes les préoccupations consignées par l’Union Africaine et autres organisations dans les organes de gestion et de suivi de la transition; l’impliquer des filles et fils du pays dans la préparation, gestion et suivi de la transition en annulant les décrets mettant en place les organes non-consensuels. « Nous allons marcher jusqu’à ce que notre pays marche », a déclaré Succès Masra.

Tchad : un trafiquant de drogues tombe dans les mailles de la brigade mobile de Mangalmé

Les autorités administratives et judiciaires ont présenté à Mongo dans le Guéra, ce 19 août 2021, un présumé trafiquant de drogues, arrêté par les éléments de la brigade mobile

Le mis en cause détenait des produits prohibés, précisément le tramadol estimé à plus de 3 millions de FCFA. Le jeune présumé malfrat a été présenté publiquement en présence du gouverneur de la province du Guéra, Sougour Mahamat Galma. Les autorités traditionnelles et militaires y étaient également.

Le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Mongo, Eka Nicolas a évoqué les traités internationales que le Tchad a ratifié pour démontrer que la détention, la vente, la consommation des produits illicites est proscrite. Il précise la loi du Tchad à l’instar des autres condamne cette pratique. Le procureur a ensuite félicité les gendarmes pour le service rendu. Il exhorte le présumé malfrat à dénoncer son réseau afin de ne pas encourir une peine très lourde.

« Tous les malfrats ou trafiquants de drogue vont être traqués, surtout dans la province du Guéra pour que tous les réseaux soient démantelés », a déclaré le gouverneur de la province du Guéra, Sougour Mahamat Galma. Le présumé trafiquant a été mis à la disposition de la justice pour la suite de la procédure.

Tchad : le ministre de l’Education multiplie les rencontres avant la rentrée scolaire 2021-2022

Le 18 août 2021, le ministre de l’Education nationale, Kosmadji Merci a reçu tour à tour le représentant de  l’UNICEF et le chef de Délégation de l’Union Européenne au Tchad. Les discussions ont été axées sur l’investissement dans l’éducation

 

Le nouveau représentant de l’UNICEF au Tchad, Jacques Boyer a été reçu en audience par le ministre en charge de l’éducation, Kosmadji Merci. Le représentant de l’UNICEF a laissé entendre qu’il va œuvrer pour renforcer la collaboration entre son institution et le ministère de l’Education Nationale et de la Promotion Civique. Il a remercié le Tchad d’avoir pris l’engagement au sommet mondial sur l’éducation tenu fin juillet dernier à Londres d’augmenter le budget alloué à l’Education.

Après le représentant de l’UNICEF, le chef de département de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, M. Kosmadji Merci, a reçu le chef de Délégation de l’Union Européenne au Tchad, Kurt Cornelis, Les échanges ont porté essentiellement sur l’éducation. A cet effet, le Chef de Délégation de l’union Européenne annonce le démarrage, en 2022, d’un projet financé par son institution en faveur de l’éducation. L’UE, précise-t-il, a décidé de consacrer, de 2022 à 2027, ses ressources à l’éducation au Tchad. Par ce projet, l’UE voudrait contribuer à l’alphabétisation et à la scolarisation des filles. L’éducation, dit-il, constitue l’une des priorités des responsables centraux de l’UE. Pour lui, il faut relever les défis liés à l’alphabétisation et aux taux de scolarité des filles.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, a indiqué que l’éducation a des besoins énormes et la concrétisation du projet annoncé pourrait bien aider son département à relever les défis.

 

Tchad : les membres du Comité d’organisation du dialogue national ont été installés

Ce mercredi 18 août 2021, le premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert a procédé à l’installation des membres du Comité d’organisation du dialogue national inclusif.

Un dialogue national inclusif est prévu au Tchad dans les prochains mois, en vue d’organiser l’élection présidentielle et les législatives. Les membres du Comité nommés à pour cette grande rencontre ont été installés ce jour par le premier ministre de transition. Les personnes désignées appartiennent à différentes formations politiques, également les acteurs des organisations de la société civile. C’est dans ce sens que le premier ministre note que c’est : « la méthode participative », qui a prévalu au moment de la nomination de ces membres.

Pahimi Padacké Albert exhorte les membres du Comité a dépassé leurs appartenances pour privilégier l’intérêt national : « Le peuple tchadien nous regarde et le monde nous regarde. Si votre choix a été impulsé par différentes sensibilités et corporations, c’est pour garantir l’exclusivité initiale de ce dialogue et mutualiser vos riches et diverses expériences. Mais pour l’intérêt de notre pays et de notre peuple, je vous invite à dépasser dans vos travaux les considérations partisanes pour regarder le Tchad et le Tchad seul ». Car pour lui, le gouvernement de transition n’exclut la participation de personne à ce rendez-vous historique. Il estime par ailleurs que le comité est : « équilibré et juste ».

« Nos compatriotes souhaitent mettre la main à cette pâte historique de notre pays », a déclaré le premier ministre de transition au cours de son allocation. « Nous avons volontairement choisi la méthode participative permettant à toutes les sensibilités et corporations de s’auto-désigner au sein du Comité d’organisation », conclut-il.

Tchad : 13 détenus bénéficient d’une remise collective de peines à Guereda

Le 17 août 2021, 13 personnes incarcérées à la maison d’arrêt de Guereda ont bénéficié d’une remise collective de peines. Cette libération est une grâce du président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby

Cette décision est une grâce du président du Conseil militaire de transition. Le 30 juin 2021, Mahamat Idriss Deby signait un décret portant remise collective des peines aux condamnés de droit commun. Les 13 anciens condamnés de la maison de Guereda ont été libérés à l’issue d’une cérémonie organisée au Tribunal de grande instance (TGI) de Guereda. Ils avaient été incarcérés pour des chefs d’accusation divers ; détention illégale d’arme à feu, vol, crime et blessures volontaires mortels entre autres.

Le régisseur de la maison d’arrêt, Mahamat Saleh Hissein invite ces derniers à repenser aux actes qui ont contribué à leurs incarcérations et à éviter que cela ne se reproduise. Aussi de s’inspirer de leurs jours de prison pour éviter la récidive. Pour lui, ces 13 anciens prisonniers doivent réintégrer la société et mener une vie citoyenne.

« Les remises des peines dont il est question, ne préjudicient pas aux droits de l’État, des parties civiles et des tiers. Les condamnés ne peuvent bénéficier que d’une seule remise des peines pour leur condamnation en cours », a déclaré le Procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Guereda, Adam Ibrahim Adam. Il confie que la maison d’arrêt de Guereda a une capacité d’accueil de 100 détenus, et contient actuellement 37 détenus.

Sahel : le Conseil de sécurité de l’Onu préoccupé par la montée du jihadisme

Pour l’organe de l’Organisation des nations unies (Onu) chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, le succès de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique passe entre autres par le renforcement de « la bonne gouvernance » et la facilitation du « développement socioéconomique ».Les mouvements jihadistes continuent d’avancer leurs pions au Sahel. Du Mali au Tchad en passant par le Burkina, les assauts meurtriers sont récurrents. Dans cette partie de l’Afrique, le jihadisme tourmente des populations parfois livrées à elles-mêmes.

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné « énergiquement les attaques constantes dirigées contre les civils, les représentants des institutions locales, régionales et des États, ainsi que les forces de sécurité nationales, internationales et des Nations Unies ».

Dans la même veine, ils ont réitéré leur « ferme condamnation des attaques et des menaces d’attaque dirigées contre les écoles, les enfants et le personnel éducatif, y compris des enlèvements survenus récemment au Nigeria ».

S’attaquer à ce mal profond, c’est prendre en compte, selon eux, les « conditions sous-jacentes » qui favorisent sa propagation. Il importe ainsi de promouvoir la bonne gouvernance « indispensable à la paix et à la stabilité à long terme dans la région ».

C’est pourquoi le Conseil de sécurité, réuni hier mardi, a salué « la transition démocratique intervenue au Niger et les efforts de réconciliation menés au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Togo et encourage la poursuite de ces dialogues ».

De même, l’organe onusien a apprécié les efforts des pays de la région pour renforcer « la participation pleine, égale et véritable des femmes aux processus politiques, notamment en vue d’accroître le nombre de femmes exerçant de hautes responsabilités publiques et plus largement le nombre de femmes occupant des fonctions électives ».

Au Sahel, les effets du changement climatique se manifestent souvent par la sécheresse, la désertification, les inondations et la dégradation des terres. Ces phénomènes ont des « conséquences en termes d’insécurité alimentaire » qui influent sur la stabilité.

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a souligné les répercussions du conflit libyen sur les pays voisins en particulier au Sahel avec « l’accumulation déstabilisante et le détournement d’armes mais aussi l’afflux de groupes armés et de mercenaires ».

Tout de même, l’organe composé de quinze membres dont cinq permanents s’est félicité des moyens déployés par les pays de l’Afrique de l’Ouest et du bassin du lac Tchad, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) « pour prévenir et régler les problèmes de sécurité exacerbés par le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ».

Au sujet de la situation humanitaire dans la région, le Conseil de sécurité a globalement noté « une détérioration aggravée par la pandémie de Covid-19 ». Il a donc demandé que soit assurée « la fourniture durable, en toute sécurité et sans entrave, de l’aide humanitaire et médicale à toutes les personnes qui en ont besoin » surtout les femmes, les filles, les enfants, les personnes âgées et les individus en situation de handicap.

Enfin, le Conseil de sécurité s’est également dit inquiet de la montée de la piraterie dans le golfe de Guinée, non sans encourager la poursuite des actions de lutte aux niveaux national et régional.

Tchad : une organisation plaide pour la réduction des risques de catastrophe en milieu éducatif

Du 17 au 18 août 2021, il se tient à N’Djamena l’atelier de plaidoyer de l’Action pour la Protection, la Santé, l’Environnement et la Lutte contre la Pénurie Alimentaire (APSELPA) sur l’intégration des thématiques au soutien psychosocial, la réduction et la gestion des risques de catastrophe

Les doléances de l’APSELPA vont à l’endroit du ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion civique et du ministère en charge des Affaires sociales. Il s’agit du plaidoyer sur l’intégration des thématiques au soutien psychosocial, la réduction et la gestion des risques de catastrophe, et la protection dans les programmes d’enseignement public. Les travaux se  déroulent dans l’enceinte du Musée national.

Dans son allocution, le directeur de l’APSELPA,  Mahamat Ahmat Younous est confronté aux attaques des terroristes depuis 2014 au Lac Tchad. Bien plus, la situation politique en République Centrafricaine entraîne un problème de sécurité interne, occasionne d’énormes déplacements des populations qui trouvent refuge majoritairement au sud du pays. Il regrette que protection et de réduction des risques de catastrophe en milieu éducatif ne soit pas inscrit dans les curricula de formation de formation dans les zones en crise. Il envisage un soutien spécifique pour permettre aux enfants traumatisés des zones en crise puissent apprendre en reprenant contrôle sur eux-mêmes.

Le représentant du ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion civique, Mirangaye Alio a demandé aux participants de mettre un accent dans les discussions pour que ces approches innovantes, riches dans le renforcement des programmes de formation des enseignants. Afin de maximiser sur les questions de protection de l’enfance en milieu scolaire.

Tchad : la CTDDH dénonce l’implication des autorités dans le déclenchement de certains conflits

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) accuse le gouvernement de rester laxiste face à l’implication des forces de l’ordre dans  certains conflits intercommunautaires.

Dans un communiqué de presse rendu public le 15 août 2021, Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme a condamné  avec la dernière énergie le Conflit intercommunautaire sanglant qui a eu lieu le 07 et 08 Aout 2021 dans le village Kharadja département de Moyto dans la Province de Hadjer Lamis.

« Une fois de plus, des familles tchadiennes sont endeuillées par un conflit intercommunautaire qui a fait 23 morts et une vingtaine de blessés et dont le déroulement met clairement en évidence l’implication d’une haute autorité », s’indigne le secrétaire général de la CTDDH, Ibrahim Mahamat Ibrahim. Deux agents de forces de l’ordre reconnus comme acteur du conflit ont été arrêtés et mis en garde à vue.

La CTDDH dénonce également : « le laxisme complice du gouvernement et des autorités locales alors que le conflit était sous-jacent ». Pour la convention, le gouvernement est responsable de ce bain de sang inadmissible.

Tchad : un montant de 3 milliards distribué aux réfugiés pour amortir les conséquences du Covid-19

Le Projet d’Appui aux Réfugiés et aux Communautés d’Accueil (PARCA) procède ce mardi 17 août au lancement officiel d’une opération de Transferts Monétaires Adaptatifs, au profit de 22.000 ménages vulnérables ciblés dans la ville de N’Djamena, en vue de les soutenir à faire face aux conséquences socioéconomiques de la pandémie du COVID -19.

Cette opération consiste en un transfert unique d’un montant de 120. 000 FCFA par bénéficiaire payable une seule fois. L’opération bénéficiera à 22 000 ménages dans les 10 communes d’Arrondissements de la ville de N’Djamena. Le montant global mobilisé pour cette aide financière est d’environ trois (3) milliards de francs CFA.

« Dans le but de protéger les ménages les plus touchés par les mesures contre la pandémie du coronavirus, le gouvernement tchadien a décidé, en partenariat avec la Banque Mondiale, de répondre rapidement et massivement aux impacts économiques », déclare Issa Doubragne, Ministre de l’Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale. « La décision a été ainsi prise à travers le PARCA, de renforcer la résilience de ces ménages affectés par ces mesures, plus particulièrement ceux de la ville de N’Djaména, qui se trouvent être les plus touchés par la pandémie au vu des statistiques nationales ».

La cérémonie de lancement est placée sous le haut patronage du Premier Ministre, Pahimi Padacké Albert, et se déroule à l’Ecole Annexe d’Ardebdjoumal dans le 3ème Arrondissement de N’Djamena. Plusieurs personnalités politiques et diplomatiques, ainsi que les bénéficiaires, sont attendues.

Le PARCA est un financement de l’Association internationale de développement (IDA), sous forme de don, d’un montant de 145 millions de dollars pour soutenir le Tchad à renforcer la prise en charge des réfugiés et des communautés d’accueil à travers l’amélioration de leur accès aux services sociaux de base et aux moyens de subsistance. Il couvre sept (7) provinces : Wadi-Fira, Mandoul, Ennedi-Est, Moyen Chari, Logone Oriental, Ouaddai et Lac.

Opinion: La chute de Kaboul, une alerte pour le Sahel

Intellectuel respecté et activiste influent, Moussa Tchangari est Secrétaire général de la l’association nigérienne « Alternative Espaces Citoyens ». Dans ce texte très inspiré, il invite les élites au pouvoir dans le Sahel et leurs alliés occidentaux à entreprendre des réformes politiques profondes. Faute de quoi, la région risque de subir le même sort que l’Afghanistan où les Talibans reviennent au pouvoir, vingt ans après en avoir été chassés par l’armée américaine.En Afghanistan, pays en guerre depuis 20 ans, les Talibans ont pris le contrôle de plusieurs villes, dont Kaboul, la capitale. Le président du pays, Ashraf Ghani, est en fuite; et les quelques hautes personnalités de son régime, encore présents dans le pays, se préparent à transmettre le pouvoir à leurs ennemis jurés.  C’est ce que rapportent tous les grands médias mondiaux; et tout cela s’est joué en l’espace de quelques jours, à l’approche de l’échéance de retrait définitif de l’armée américaine, pilier principal de la coalition internationale qui a déclenché la guerre en 2001. 

A Washington, Londres, Paris, Berlin et Ottawa, capitales des grandes puissances engagées, depuis bientôt 20 ans, dans la guerre en Afghanistan, les dirigeants sont dans le désarroi; ils assistent impuissants au retour au pouvoir des Talibans, n’ayant plus aucun projet pour ce pays où ils ont déployé des milliers des soldats et dépensé des sommes folles, en dehors de l’évacuation de leurs ressortissants et de leurs « collaborateurs » afghans. « Ceci n’est pas Saigon », dit un haut dirigeant américain; mais, il s’agit bien d’une débâcle. Elle est même, à certains égards, plus retentissante encore que celle enregistrée au Vietnam, en 1975, avec la chute de Saigon.

Au Sahel, région où certains des Etats mènent depuis quelques années une guerre rude contre des divers groupes armés idéologiquement proches des Talibans afghans, la chute de Kaboul sonne comme une alerte; elle préfigure ce qui pourrait y advenir, au cours des prochaines années, si les élites au pouvoir et leurs soutiens occidentaux continuent d’ignorer les appels à des réformes politiques audacieuses. La chute de Kaboul indique, en tout cas, et de manière fort magistrale, que la guerre contre les groupes armés djihadistes ne peut être gagnée en faisant l’économie des telles réformes, seules susceptibles de jeter dans la bataille la plus grande force politique et militaire, à savoir « le petit peuple ».

Après 20 ans de combats, qui ont entrainé d’énormes pertes en vies humaines, principalement au sein de la population afghane, les armées occidentales, dotées des moyens les plus sophistiqués, ont échoué face à des Talibans déterminés ; mais, cet échec est d’abord et surtout celui des dirigeants politiques occidentaux, eux qui ont engagé toutes leurs forces (soldats, armements, argents, expertises) dans cette guerre, en misant sur une élite corrompue, qui partage avec les Talibans le rejet profond de la démocratie. On se souvient encore des élections afghanes qui, bien supervisées par les « grands pays démocratiques », ont été marquées par les fraudes des plus grossières.

En Afghanistan, 20 ans de guerre ont enrichi une élite profondément corrompue, portée et maintenue au pouvoir par des armées étrangères ; mais, il faut dire que ces 20 ans de guerre ont enrichi également le complexe militaro-industriel occidental, les compagnies de sécurité et des experts en tout genre. L’argent englouti par cette guerre, les vies humaines qu’elle a emporté, ne sont une perte que pour le « petit peuple » d’Afghanistan et les petits contribuables des pays qui s’y sont engagés; et c’est parce que la guerre n’est pas un malheur pour tous qu’elle se poursuit toujours au Sahel, sur fond de corruption des élites, de déni des droits et du refus du dialogue et de réformes, au risque de voir un jour déferler sur les capitales des « Talibis en moto ».

Au Sahel, il est urgent que des hommes et des femmes de bonne volonté se lèvent et proclament que la guerre en cours ne peut pas être gagnée avec les mêmes armées étrangères qui ne l’ont pas gagnée en Afghanistan; mais aussi, avec le même type de dirigeants corrompus, qui n’ont aucune once de patriotisme, et le même type de forces de défense et de sécurité, qui commettent parfois des graves exactions et sont plombées par l’affairisme de leurs chefs. Cette guerre, si elle doit être gagnée, ne le sera qu’à travers une volonté large et des initiatives audacieuses visant à construire un nouveau contrat politique et social restituant au peuple sa souveraineté et créant les conditions d’une vie digne pour les millions de personnes qui en sont aujourd’hui privées.

Tchad : un registre du cancer bientôt mis en place

Au Tchad, les statistiques sur cette maladie sont « parcellaires et limitées » à cause notamment du faible accès au diagnostic des personnes atteintes.Avec l’appui technique et financier de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Tchad disposera d’un registre du cancer « essentiel pour la surveillance, l’enregistrement, la recherche et le contrôle ». Ce document permet également, selon un communiqué reçu lundi à APA, de connaître l’ampleur du problème pour prendre des dispositions idoines.

D’après le ministère tchadien de la Santé publique et de la Solidarité nationale, le registre du cancer constitue « un outil robuste (pour) un recueil continu et exhaustif de données nominatives et cliniques sur les personnes atteintes de cancer dans une population géographiquement définie ».

La semaine dernière, « des points focaux venus des 23 provinces sanitaires du pays et de N’Djaména » ont bénéficié d’un renforcement de capacités. « Pour une meilleure surveillance du cancer, il est impératif de disposer des données fiables d’où l’importance de former des experts en matière de collecte, d’analyse et de gestion de données », indique la source.

En 2020, poursuit-elle, l’Unité d’anatomie et cytologie pathologiques du Centre hospitalier universitaire de référence nationale a montré que sur 367 cas de diagnostics histopathologiques, 108 étaient des cancers, tout organe et tout âge confondus, soit une proportion de 29,42 %.

Les autorités tchadiennes estiment que « c’est la partie visible de l’iceberg » parce que « les capacités de diagnostic sont très faibles sur l’ensemble du territoire tchadien en l’absence d’un plateau technique destiné à la prise en charge des malades du cancer ».

Dr Ismaël Barh Bachar, Directeur Général du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, a promis lors de la session de formation des points focaux que le registre du cancer sera opérationnel en 2022 en vue d’avoir « un système de prévention précoce (et) efficace ».

Tchad : les jeunes doivent entreprendre pour sortir le pays de l’indépendance alimentaire

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la jeunesse, une conférence débat a été organisé le 12 août 2021, à la Bibliothèque nationale à N’Djamena par le ministère de la jeunesse

 

Le thème retenu pour cette conférence débat était : « Transformer les systèmes alimentaires : les innovations des jeunes pour la santé humaine et celle de notre planète ». Plusieurs points ont été développés. Parmi lesquels celui sur ‘’les enjeux, les défis et perspectives de la transformation du système alimentaire’’, développé par l’agronome Dr Zakaria Ousmane. Dans sa prise de parole, il a rappelé les potentialités que regorges le Tchad pour parvenir à une indépendance alimentaire. L’agronome a laissé entendre que dans la logique de la transformation le Tchad peut créer 250 unités.

Et ce n’est pas tout. Il ajoute que chaque unité peut procurer 1000 emplois en amont et en aval de la production. Le Dr Zakaria Ousmane pense que le Tchad peut mettre en valeur ses potentialités et relever le défi de l’autonomie alimentaire si elles sont bien exploitées. Il invite les jeunes à entreprendre car, c’est selon lui,  la seule voie pour sortir le Tchad de sa dépendance alimentaire.

Mme Kodji Nedoumal Marie, a développé un thème sur la transformation locale des produits alimentaires. Selon elle, de par son expérience en tant que transformatrice, les produits tchadiens sont riches, et même transformés de manière artisanale, ils apportent les nutriments essentiels. Elle a déploré le fait que les Tchadiens ont tendance à négliger les produits locaux au détriment des produits manufacturés.

Tchad : sensibilisation de la police sur le respect des droits de l’Homme

Quelques éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), bénéficient d’une formation sur les principes fondamentaux et du respect des droits humains ce 13 août 2021

L’école de police de N’Djamena abrite une séance de recyclage des éléments du GMIP. C’est une initiative du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH). Cette séance de travail vient édifier les éléments de la police sur le respect des droits de l’Homme dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre. Elle vise également à familiariser le GMIP avec les principes fondamentaux et les notions élémentaires des droits de l’Homme. Notamment, le droit de vivre, le droit à l’éducation, le droit à la protection, la liberté de manifestation, la liberté de réunion et  la liberté de s’organiser. Un accent est mis sur la légalité, la nécessité, la proportionnalité, la responsabilité et la non-discrimination.

Avec insistance, les formateurs ont tenu à ce que les bénéficiaires comprennent le code de conduite pour les responsables de l’application des lois, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 7 décembre 1979 et les principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu. Après cette séance de travail les éléments du GMIP, devront agir en tenant compte, des droits de l’Homme, le droit à la vie et à l’intégrité physique, l’interdiction de la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit de participer à la vie publique, le droit à la liberté d’opinion et d’expression, le droit à la liberté de réunion, le droit à la liberté de circulation et l’interdiction de procéder à des arrestations et détentions arbitraires ou illégales.

Tchad : les dépouillements des copies du Baccalauréat ont débuté

Le constat a été fait le 13 août 2021 par le secrétaire d’Etat à l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Saleh Bourma, après sa tournée de travail dans différents centres de correction

Pour corriger les épreuves écrites du baccalauréat, 2500 enseignants ont été sollicités cette année et également  200 membres du secrétariat sont mobilisés pour la suite du travail. Les correcteurs sont répartis dans quatre centres à savoir: lycée Sacré Cœur, le Collège Évangélique, le lycée Ibnou Cina et le Complexe Maharif.

Au niveau de l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (Onecs), le secrétariat a d’ores et déjà commencé avec le dépouillement des copies. Pour constater l’évolution du travail, le secrétaire d’Etat à l’Education Nationale et de la Promotion Civique, M. Saleh Bourma et le secrétaire d’état à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche Scientifique et à l’innovation, M. Mamadou Gana Boukar, se sont rendus à l’ONECS et sillonné les différents centres de correction. Ils ont encouragé les responsables du jury, les membres du secrétariat et les correcteurs qui accomplissent consciencieusement leurs tâches.