Tchad : le prix de la bière a augmenté

C’est depuis hier le 1er janvier 2020 que la nouvelle est parvenue à Moundou, mais les responsables de la société ont voulu attendre ce 2 janvier pour appliquer les nouveaux tarifs.

Les prix des bières fabriquées par les brasseries du Tchad ont augmenté depuis ce matin dans le pays. A Moundou, la nouvelle est tombée comme une bombe à retardement, les consommateurs se plaignent de tout côté. Selon un agent des brasseries du Tchad, cette hausse se justifie par le fait que la nouvelle Loi de finances oblige la société à payer plus de taxes que les années antérieures.

Par le passé, les Brasseries du Tchad ont signé une convention d’exonération de taxes pour cinq ans avec l’Etat tchadien. La convention est arrivée à son terme le 31 décembre 2019. La nouvelle Loi de finances obligeant les brasseries du Tchad à payer plus des taxes que prévues, celle-ci s’est vue dans l’obligation d’augmenter les prix des bières.

Une fois encore, les consommateurs sont victimes, s’est exclamé un usager qui affirme que ce sont eux qui en subissent le plus les conséquences.

Dans les dépôts, les bars et les maquis, les nouveaux tarifs sont déjà affichés et le sujet alimente déjà tous les débats dans la ville.

, les consommateurs se plaignent de tout côté. Selon un agent des brasseries du Tchad, cette hausse se justifie par le fait que la nouvelle Loi de finances oblige la société à payer plus de taxes que les années antérieures.

Par le passé, les Brasseries du Tchad ont signé une convention d’exonération de taxes pour cinq ans avec l’Etat tchadien. La convention est arrivée à son terme le 31 décembre 2019. La nouvelle Loi de finances obligeant les brasseries du Tchad à payer plus des taxes que prévues, celle-ci s’est vue dans l’obligation d’augmenter les prix des bières.

Une fois encore, les consommateurs sont victimes, s’est exclamé un usager qui affirme que ce sont eux qui en subissent le plus les conséquences.

Dans les dépôts, les bars et les maquis, les nouveaux tarifs sont déjà affichés et le sujet alimente déjà tous les débats dans la ville.

Tchad : les enseignants lancent un préavis de grève

Dans un communiqué, le bureau exécutif national du Syndicat des enseignants du Tchad (SET) a donné un préavis de grève du 31 décembre 2019 au 6 janvier 2020.

Au Tchad, la loi des finances de l’année 2020 a été adoptée lundi 30 décembre dernier au Palais de la démocratie. Mais le SET invite les députés à se pencher minutieusement sur la Loi de finances 2020 avant son adoption.

Ledit syndicat demande au Gouvernement d’annuler le décret n° 687 pour satisfaire les revendications des travailleurs en général et des enseignants en particulier.

Tchad : Idriss Déby appelle les tchadiens à la vigilance

Il a lancé cet appel mardi 31 décembre dans son message à la Nation, à la veille de la nouvelle année 2020. Retrouvez l’intégralité de son discours.

Tchadiens tchadiennes, mes chers compatriotes.

L’année 2019 tire à sa fin, avec ses instants de peine et ses moments de réjouissance.

L’année 2020 arrive avec son train d’espoirs mais aussi son lot d’appréhensions qui peuvent habiter chacune et chacun d’entre nous.

Avant toute chose, nous devons rendre grâce à Dieu pour avoir veillé sur notre chère Patrie tout au long de l’année qui s’achève, en préservant notre territoire des ravages qui affectent d’autres peuples tout autour de nous.

En effet, malgré les pertes en vies humaines enregistrées principalement dans la Province du Lac du fait des attaques terroristes, notre pays a su préserver ce qu’il y a de plus cher pour une Nation : Je vais parler de la paix et de la stabilité !

Cette paix précieuse reste sous la menace permanente des vendeurs d’illusions qui voudraient faire imploser la concorde nationale. Elle est également sous la menace quotidienne de la multinationale terroriste qui ne cesse d’étendre sa zone d’action comme en témoignent les multiples massacres perpétrés dans les pays de l’espace sahélo-sahélien.

La paix est l’affaire de tous, car elle profite à l’ensemble de la communauté.

Nous devons redoubler de force et d’ardeur eu égard à la permanence et à l’ampleur des menaces réelles ou potentielles.

Nous sommes astreints à plus de vigilance, d’engagement et de détermination dans la lutte que nous menons contre l’obscurantisme.

Nous devons comprendre que les adeptes du mal ne cessent de développer et d’affiner les méthodes les plus criminelles pour tuer les innocents et assouvir leur infinie soif d’horreur. Les terroristes peuvent, à tout moment, surgir et frapper partout.

C’est le lieu ici, de vous exhorter à la vigilance  dans les lieux de cultes et dans les divers espaces publics.

Chers Compatriotes

Je voudrais saisir cette opportunité pour rendre un hommage appuyé à nos Forces de Défense et de Sécurité pour le sacrifice qu’elles consentent au quotidien, dans la lutte contre le terrorisme aussi bien au Sahel que dans le bassin du Lac Tchad et la frontière nord du pays.

En ce moment même où les autres tchadiens fêtent en famille l’entrée de la nouvelle année, nos forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre dans les différents théâtres d’opération pour que nous puissions mener notre vie dans la quiétude.

Au nom de tous les Tchadiens, j’adresse la profonde et éternelle reconnaissance de la Nation à ses filles et à ses fils qui, par vocation, ont choisi de sacrifier leur confort et leur vie au bénéfice de la sécurité de notre pays et celle d’autres peuples frères.

A travers la présence de nos valeureux soldats qui bravent la faim, la soif et la fatigue, loin de leurs familles, nous donnons sens à la solidarité africaine.

Il est indéniable que seule une vaste synergie d’actions à l’échelle internationale nous permettra de venir à bout du terrorisme.

A cet égard, tout en remerciant tous les partenaires qui nous appuient dans ce combat difficile, je souligne, une fois de plus, l’impérieuse nécessité d’une plus forte mobilisation de la communauté internationale dans cette guerre contre un fléau qui ignore littéralement les frontières et la couleur de la peau.

Chaque jour qui passe, l’hydre terroriste se déploie davantage dans le Sahel. Pendant ce temps, la solidarité internationale tarde à être à la hauteur des enjeux qui dépassent en réalité le seul cadre de la bande sahélienne.

Le terrorisme ne peut être vaincu qu’à la double condition que des opérations militaires d’envergure soient menées tous azimuts, et que des investissements massifs soient réalisés dans le domaine socio-économique, afin d’assécher ce terreau fertile à la propagande djihadiste.

L’usage concomitant et à grande échelle de ces deux leviers, militaire et socio-économique, demeure l’unique moyen capable d’assurer l’efficacité de la lutte antiterroriste.

Une fois de plus, je lance un appel pressant aux pays amis et aux institutions internationales de se mobiliser davantage avant qu’il ne soit trop tard.

Mes chers compatriotes,

Notre pays doit poursuivre, de manière inexorable, sa marche vers le progrès et la modernité en dépit des adversités de toutes sortes.

Dans cette optique, le renforcement de la démocratie, la consolidation de la paix et de la stabilité, la préservation des acquis sécuritaires, la transformation structurelle de notre économie et la lutte contre la pauvreté doivent toujours constituer l’essence première de nos préoccupations de tous les instants.

S’agissant du renforcement de la démocratie, l’année nouvelle devrait être marquée par la tenue des élections législatives et locales que nous appelons tous de nos vœux.

A cet égard, j’invite la CENI et le CNDP qui sont à pied d’œuvre pour la préparation de ces importantes échéances à rendre public au plus vite le chronogramme y afférent.

Nous avons perdu assez de temps à cause des tergiversations et autres palabres politiques. La recherche du consensus ne doit pas éternellement prévaloir sur l’obligation de renouvellement de l’Assemblée Nationale.

 

Mon souhait le plus ardent est de voir ce scrutin se tenir enfin au courant du premier semestre 2020, en tenant compte des nouveaux retards enregistrés par les instances techniques et politiques en charge de l’organisation de ces élections pendant cette période.

Je veillerai pour ma part, à ce que ces élections soient libres, transparentes et exemptes de toute irrégularité.

J’invite par conséquent toute la classe politique à plus de responsabilité, de maturité et de sérénité dans la préparation et la tenue de ce rendez-vous démocratique.

Mes chers compatriotes.

La consolidation de la paix,  de la stabilité   et de la cohésion fraternelle doit demeurer notre souci cardinal. C’est à juste titre que le Gouvernement veille sur tout ce qui a trait au vivre-ensemble, à la cohabitation pacifique et à l’harmonie sociale.

Comme vous le savez, l’année qui s’achève a mis à rude épreuve l’idéal de cohabitation communautaire harmonieuse qui nous anime tous. C’est pour prévenir et contenir les violences entre les communautés que le Gouvernement a adopté, lors de la 4ème édition de la Conférence des Gouverneurs tenue à Abéché, un certain nombre d’actes et de décisions.

Ces actes renforcent les acquis  louables des opérations menées dans le cadre de l’état d’urgence décrété dans trois provinces du pays.

Je me félicite que cette action ait notamment permis de récupérer un nombre important d’armes de guerre détenues par les civils et de dissuader tous les entrepreneurs de violence et de haine.

Nous avons, cependant, parfaitement conscience que les réponses aux conflits intercommunautaires ne peuvent être exclusivement militaire et sécuritaire. C’est pourquoi, j’invite chaque Tchadienne et chaque Tchadien à privilégier l’entente fraternelle qui doit être la matrice de notre vie en communauté.

À cet égard, je mets en garde contre les tentations funestes exprimées ici et là dans le dessein abject de susciter une division artificielle des Tchadiens sur des bases claniques, géographiques ou confessionnelles.

Le peuple Tchadien est Un et indivisible dans sa riche diversité socio-culturelle.

Je mets en garde cette génération des tchadiens qui n’a connu ni l’exil humanitaire, ni la guerre civile, ni la dictature, et qui n’a pas conscience de l’intérêt commun à préserver la concorde nationale.

Cette génération doit comprendre que l’expression virtuelle que permettent aujourd’hui les réseaux sociaux peut engendrer des blessures réelles susceptibles d’attenter au pacte républicain et à la cohésion sociale.

Il est de la responsabilité et de l’intérêt de tous les Tchadiens de rejeter les discours de haine et de division d’où qu’ils proviennent.

Tchadiennes, Tchadiens

En insistant sur les préoccupations en lien avec la paix, la sécurité et la stabilité, nous comprenons parfaitement qu’il s’agit effectivement là, des conditions premières de notre émergence future.

Nous devons, à cet égard, créer les conditions nécessaires favorisant le plein exercice des activités économiques qui doit suivre notre schéma de développement  axé sur  la diversification de l’économie.

Nous devons poursuivre sans relâche nos actions visant à créer les conditions propices de développement à travers des investissements robustes tant des partenaires extérieurs que des acteurs économiques nationaux.

Durant cette éprouvante période de crise, notre premier combat mené sur le plan national et dans le cadre de la CEMAC a consisté à assurer le sauvetage de tout notre système économique, financier, monétaire et bancaire.

Cet effort hors du commun a permis de stabiliser une situation macroéconomique désespérée. Après cette longue phase de stabilisation, nous devons amorcer celle de la relance.

Et c’est bien évidemment pour permettre à nos opérateurs économiques de jouer pleinement leur partition dans cette phase cruciale de la relance de l’économie que le Gouvernement va poursuivre et amplifier sa politique d’apurement progressif de la dette intérieure, avec l’appui de ses partenaires.

Des ressources seront régulièrement mobilisées à cet effet pour soulager le tissu économique et le système bancaire qui ont tant souffert des effets de la crise.

Mes chers compatriotes,

C’est par le travail et la gouvernance responsable que nous pouvons gagner le défi de l’émergence.

J’invite une fois de plus les Tchadiens à l’amour du travail et au respect de la chose publique qui sont l’expression la plus achevée du patriotisme.  Comme je ne cesse de le répéter, la corruption sous toutes ses formes n’a pas droit de cité au Tchad.

A cet égard, la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et la prévarication va s’intensifier, et personne ne sera épargnée.  Il n’y a pas une catégorie de citoyens privilégiés qui échappent à la loi et une autre plus vulnérable, exposée aux sanctions.

Tous les crimes économiques seront punis sans ménagement. La rigueur de la loi s’appliquera dans toute sa plénitude et de façon indistincte à l’égard de tous ceux qui défient l’État en s’enrichissant sur le dos du contribuable tchadien.

L’égalité devant la loi et la justice sociale serviront toujours de boussole à l’action publique dans tous les domaines.

Mes chers compatriotes,

M’adressant aux travailleuses et travailleurs du secteur public, je voudrais saluer l’esprit de patriotisme et de sacrifice dont ils ont fait montre ces trois dernières années où il a fallu nécessairement renoncer à certains avantages pour sauvegarder l’essentiel.

 

Je salue également l’ouverture d’esprit de l’ensemble des partenaires sociaux qui avaient compris que les grèves à répétition n’étaient nullement une réponse à la crise économique et sociale que nous vivions.

La grève n’a jamais produit des ressources. Elle contribue au contraire à aggraver une crise avec le risque d’obliger les pouvoirs publics à prendre des mesures encore plus douloureuses.

Le dialogue social fécond qui a permis de constituer un front patriotique pour faire face à la crise doit se poursuivre.

Aujourd’hui, grâce aux mesures d’austérité qui ont été décidées au bon moment, nous avons pu amortir le terrible choc budgétaire qui aurait pu hypothéquer durablement tous les droits acquis des agents de l’État.

Certes, les prémisses d’une reprise économique sont visibles, mais la situation globale demeure fragile et extrêmement volatile.

J’invite les partenaires sociaux et le Gouvernement à tenir compte des réalités présentes, afin de conclure au plus vite un pacte social durable.

Ce pacte social triennal doit être bâti sur un équilibre juste, c’est-à-dire sur des compromis garantissant un rétablissement graduel des droits des agents de l’État suivant un calendrier compatible avec l’obligation de soutenabilité budgétaire.

Qu’il s’agisse du gel des effets financiers des avancements, de la réduction des indemnités ou de l’AGS, du payement des frais de transport, le Gouvernement doit faire preuve d’imagination pour proposer aux partenaires sociaux un scénario crédible et réaliste autour duquel sera conclu ce pacte social triennal.

D’ores et déjà, je voudrais rassurer les agents de l’État que des orientations seront données au Gouvernement, afin de concéder dès le début de l’année 2020 une restauration partielle des primes, des indemnités et de l’AGS réduites depuis 2016.

Cette mesure sera d’application immédiate dès la conclusion d’un accord dans le cadre des discussions en cours entre le Gouvernement et les partenaires sociaux.

Tous les autres points de revendication feront également l’objet d’un examen, en vue de déboucher sur un accord global garantissant une paix sociale pluriannuelle.

Il appartient aux partenaires sociaux et au Gouvernement d’accélérer leurs discussions pour que les effets financiers de leur futur accord soient susceptibles d’être pris en compte dans le mandatement du salaire du mois de janvier 2020.

Pour être clair, j’exhorte les acteurs concernés à parvenir à un accord réaliste avant le 10 janvier prochain.

Mes chers compatriotes.

La situation des jeunes et des femmes qui représentent les principales forces productives de notre pays sera toujours au centre de nos attentions.

Le programme de valorisation du capital humain et de l’intégration des jeunes diplômés à la Fonction publique sera renforcé au cours de l’année nouvelle.

Au total, 20.000 lauréats des écoles professionnelles, d’universités et d’instituts seront intégrés à la Fonction Publique pour compter de l’année 2020.

Déjà, à la fin de cette année 2019, plus de 1800 diplômés ont été exceptionnellement admis à la Fonction Publique. Ce rythme sera accéléré au cours de l’année qui commence. Je m’y engage !

De même, le Gouvernement va accompagner de manière résolue toutes les activités en lien avec l’entreprenariat des jeunes. Toutes les initiatives allant dans le sens de la promotion de l’entreprenariat et de l’auto-emploi seront soutenues.

S’agissant des femmes et surtout celles du monde rural, nous continuerons à développer des programmes hardis  pour renforcer leur résilience et assurer leur plein épanouissement.

Comme je l’avais annoncé lors de la clôture du Forum National de la Jeunesse, le fonds de l’entreprenariat d’un montant annuel de 500 millions de nos francs sera effectif dès le mois de janvier 2020.

Conscient de l’insuffisance de l’action étatique dans l’appui aux jeunes et aux femmes, j’ai décidé d’engager une vaste réforme de la politique publique en la matière.

Ainsi, en toute urgence, les entités éparses qui sont chargées d’appuyer et de financer les projets des jeunes et des femmes, seront profondément revisitées en vue de la création d’une robuste institution exclusivement dédiée à  cet objectif.

Cette réforme structurelle s’accompagnera de l’affectation des ressources exceptionnelles et de la conclusion d’un partenariat ambitieux avec les banques.

Dès l’année 2020, une enveloppe annuelle d’au moins 30 milliards de nos francs sera consacrée à l’accompagnement des jeunes et des femmes dans leur ambition d’entreprendre et de s’autonomiser.

Il reviendra aux jeunes et aux femmes de montrer toute l’étendue de leur génie créateur en initiant des projets pertinents et porteurs.

Outre l’appui aux initiatives féminines et aux divers groupements de productrices, un accent particulier sera mis sur l’éducation des filles, l’alphabétisation fonctionnelle des femmes, la santé maternelle, l’autonomisation économiques des femmes et la lutte contre les discriminations diverses basées sur le genre.

Mes chers compatriotes

Au seuil de l’année qui commence, j’invite chacune et chacun de vous à s’armer de courage et d’abnégation pour que nous puissions ensemble, vaincre toutes les formes de résistances, afin de porter notre pays au firmament des Nations qui prospèrent.

Ayons foi en l’avenir, aimons notre pays et œuvrons pour construire un Tchad meilleur pour les générations présentes et futures.

Que l’année 2020, soit pour tous les Tchadiens de l’intérieur et de la diaspora ainsi que la communauté d’expatriés vivant dans notre pays, une année emplie de bonheur ; une année de prospérité et de succès.

Que l’année 2020 soit pour notre pays, une année de paix et de progrès.

Vive la République.

Vive le Tchad.

Je vous remercie.

 

Midaye Guérimbaye : « la Justice n’est valable que dans une partie du pays »

Lors d’un déjeuner de presse, le président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, Midaye Guérimbaye est revenu sur la situation des droits de l’homme au Tchad et sur  l’affaire Ibedou.

« Notre pays court un grand risque », s’offusque Midaye Guérimbaye, président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LDTH), lors d’un déjeuner de presse organisé ce week-end au sein de la radio Fm Liberté. Inviter les hommes des médias à méditer sur la situation sur des droits des humains au Tchad est l’objectif de cette rencontre.

Pour ce défenseur tchadien des droits humains, « aujourd’hui le Tchad a deux gros problèmes » qui obstruent la réalisation des droits de l’homme.

Une Justice tchadienne partielle

Si le juge est indépendant, il n’est malheureusement pas le cas au Tchad, regrette Midaye Guérimbaye. Ces jugements sont constamment influencés par les autorités du pays. Ce qui fait que « la justice la justice est valable que dans une partie du Tchad et l’autre partie est cédée aux autorités traditionnelles, militaires coutumières ».

Dans son intervention, cet acteur de la justice n’a pas manqué de revenir sur l’affaire Ibedou qui alimente les médias nationaux et internationaux depuis des semaines. « Au Tchad, tout le monde n’a pas droit au débat politique », constate-t-il. Midaye a fait remarquer que si Ibedou est aujourd’hui en prison, c’est parce qu’il informe constamment le public sur les cas des violations des droits de l’homme dans le nord du pays. « L’affaire Ibedou n’est pas une affaire de justice, c’est une affaire politique », s’indigne le président de la LTDH.

Les trois pouvoirs du pays sont en panne

Le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif qui sont les forces de la République ne tiennent pratiquement pas débout. Les députés qui sont élus pour porter la voix des populations ignorent les problèmes des localités qui leur ont élus. Le pouvoir judicaire qui doit être autonome se trouve incapable de faire entendre sa voix. Au vu de tout cela, Midaye Guérimbaye pense avec un pincement au cœur que « le pouvoir exécutif du pays est infantilisé, le pouvoir législatif a de gros problèmes et le pouvoir judicaire a démissionné ».

Le Tchad entend payer la dette des opérateurs économiques en 2020

L’Assemblée nationale a adopté le budget 2020 à hauteur de 1 210 milliards de francs CFA en recettes contre 1 326 milliards de dépenses, soit un déficit de 117 milliards.

Le texte a été élaboré sous assistance du FMI qui annonce un retour de la croissance grâce aux efforts dans la gestion des finances publiques mais aussi de la remontée des cours du pétrole. Pour l’année prochaine, l’Etat tchadien entend payer au maximum la dette des opérateurs économiques pour relancer l’économie.

La dette intérieure que le Trésor public doit au secteur privé était estimée il y a quelques mois à 1 000 milliards de francs CFA. Un montant que l’Etat Tchadien n’a pas admis. Il a commandé un audit des factures. Mais en attendant, un effort a été fait pour soulager les opérateurs économiques.

« Pour la dette intérieure, une cagnotte avait été prévue, explique Tahir Hamid Nguilign, ministre des Finances et du budget. De 30 milliards, on avait payé 12 milliards. Le travail continue pour que nous arrivions à ce montant de 30 milliards au titre des arriérés intérieurs. Mais, en même temps, la dette intérieure a fait l’objet d’un audit et d’un plan d’apurement qui a été présenté au conseil des ministres qui va l’examiner. »

Le montant de la dette examinée n’est toujours pas connu. Il sera publié après son adoption par le conseil de ministres en même temps que l’échéancier de paiement. Mais en attendant, le député d’opposition, Madtoïngué Benelngar, qui n’a pas voté pour la loi de finances, conseille au gouvernement de privilégier le secteur des bâtiments et travaux publics qui sont un bon levier pour relancer l’économie.

« Il y a un montant important concernant les entreprises dans les BTP et c’est ces entreprises qui tirent l’économie vers le haut. Il faut aussi aider les entrepreneurs à créer des emplois. Et s’il y a cette conscience et que le gouvernement est sérieux cette fois-ci, je crois que ça nous permettrait de sortir de l’ornière. »

Le paiement de la dette intérieure a été le cheval de bataille du secteur privé ces dernières années au point où le patronat tchadien en a fait le sujet principal de sa rentrée économique.

Tchad : une balade en cheval au festival des cultures nomades de Mongo

La 5ème édition du Festival des Cultures Nomades de Mongo s’est ouverte dimanche matin au village Touristique Termel, une localité située à quelques kilomètres du chef-lieu de la province du Guéra.

Danses traditionnelles (peul, arabe, Hadjarai), courses de chevaux et dromadaires, balades en chameau, cheval et âne, concours gastronomique et chants et contes, forum et débats sur le développement durable sont au programme du festival des cultures Nomades de Mongo.

Le lancement de l’évènement a eu lieu dimanche 29 décembre et a été présidé par le préfet du département du Guéra, Tom Dillo Hadjar.  Ce festival qui va durer trois jours (du 29 au 31 décembre 2019), vise à créer un moment d’échange entre les communautés tchadiennes et les touristes. C’est aussi une manière de promouvoir les valeurs des cultures tchadienne et arabe nomade.

Le Tchad entend rouvrir ses frontières avec la Centrafrique

Les travaux de la 14ème session de la commission de coopération Tchad-Centrafrique ont pris fin samedi à N’Djamena. Les deux parties ont défini de nouveaux axes visant à renforcer la coopération entre les deux pays.

Les experts des deux pays ont examiné des questions d’ordre sécuritaires, consulaires, humanitaires, judiciaires, économiques, commerciales, douanières, scientifiques et techniques, a précisé la directrice générale adjointe du ministère tchadien des affaires étrangères, Ledjima Sandra Badda Maillot.

« Nous avons initié la dynamique nouvelle et nécessaire à notre coopération bilatérale. Nous poursuivons ensemble le futur de notre histoire commune et fraternelle en faisant fi des frontières qui ont séparées injustement des familles entières », a déclaré la ministre centrafricaine des affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, lors d’une conférence de presse commune.

La question de la sécurisation de la frontière commune a été évoquée entre les experts des deux pays. Selon la ministre, « des travaux complémentaires et approfondis sont à mener dans un bref délai afin de permettre la mise en oeuvre et la mise en application des solutions idoines aux problèmes qui ternissent nos frontières ».

Pour sa part, le ministre tchadien des affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, a expliqué que « le Tchad, en fonction des progrès attendus dans l’amélioration des conditions sécuritaires à la frontière, est disposé à examiner la réouverture de sa frontière ».

La délégation centrafricaine a proposé le déploiement de forces de défense et de sécurité le long de sa frontière aux points de contrôle de Ngaoundaye, Bemal, Sido et Ngarba.

La frontière entre le Tchad et la Centrafrique, longue de 1 197 kilomètres, est fermée depuis début mai 2014 pour des raisons sécuritaires. Une timide réouverture a eu lieu mi-2019 afin de faciliter les échanges commerciaux.

La 15ème session de la commission mixte Tchad-Centrafrique se tiendra à Bangui en 2021.

Tchad/Japon : les deux pays font le point sur le plan de coopération économique

C’est ce qui justifie le passage au Tchad d’une délégation conduite par la représentante adjointe résidente du bureau de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Yoshino Sawaka.

Passer en revue et analyser le plan de coopération économique entre le Japon et le Tchad. C’est de ça dont il a été question lors de la rencontre entre le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, et une délégation japonaise, ce mercredi 18 décembre à N’Djamena. Cette mission japonaise était conduite par la représentante adjointe résidente du bureau de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Yoshino Sawaka.

Au cours des échanges, il a été question de voir dans mesure la JICA pouvait revenir au Tchad, c’est à cet effet qu’une autre mission japonaise sera dépêchée dans les prochains jours.

Bientôt les voiles made in Tchad seront disponibles

La startup Sister’s Design entend concevoir localement des voiles pour faciliter la tâche aux tchadiennes.

Le Palais du 15 janvier à N’Djamena a servi de cadre à un défilé de mode féminin des voiles organisé mardi 17 décembre 2019.

« La femme tchadienne n’est-elle pas belle lorsqu’elle est habillée en voile ? Bien sûr que oui. Celui-ci fait d’elle la splendeur de la femme », s’est réjoui la coordinatrice de Sister’s Design, Macka Chérif.

Au Tchad, plus de 65% des femmes utilisent le voile. Mais, cet accessoires de beauté est souvent importé et coûte très cher. Sister’s Design a formé plusieurs femmes sur la conception du voile.

Macka Chérif a lancé un appel aux différents ministères en charge de la jeunesse et aux investisseurs afin de joindre la parole à l’acte en aidant Sister’s Design dans ses prochaines éditions.

Le Tchad et le Soudan resserrent leur coopération

Le chef du gouvernement soudanais, Abdallah Hamdok a eu une audience avec le président tchadien, Idriss Déby lundi 16 décembre 2019.

Le Tchad et le Soudan ont décidé de renforcer leur coopération dans les domaines sécuritaire et économique, selon le communiqué conjoint sur la visite effectuée lundi par le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, dans la capitale tchadienne.

A la tête d’une grande délégation, le chef du gouvernement soudanais a eu une audience avec le président tchadien, Idriss Déby. Les deux hommes se sont félicités de l’état de la coopération et ont réaffirmé leur détermination collective à renforcer leurs relations au bénéfice de leurs pays et peuples respectifs, indique le communiqué conjoint publié en arabe.

Sur le plan sécuritaire, ils ont souligné l’impérieuse nécessité de renforcer davantage le rôle de la Force mixte Tchad-Soudan en matière de sécurisation de la frontière commune et de circulation des personnes et des biens entre les deux pays.

A cet effet, les échanges d’information et de renseignements entre les services de sécurité des deux pays, ainsi que la coopération judiciaire, seront renforcés. Des actions fortes et conséquentes seront également menées pour contenir l’immigration irrégulière et le trafic d’armes.

Sur le plan économique, le Tchad et le Soudan entendent redynamiser leurs échanges économiques et commerciaux à travers Port-Soudan et conformément aux accords signés à cet effet ainsi qu’à l’esprit de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Par ailleurs, les deux pays vont concrétiser dans les plus brefs délais le projet de chemin de fer Tchad-Soudan et les infrastructures routières qui facilitent les transactions économiques et commerciales.

Enfin, le président Déby et son hôte ont également évoqué la transition en cours au Soudan, indique par ailleurs le communiqué conjoint.

Les deux dirigeants ont salué les progrès enregistrés dans le processus politique et souligné la nécessité d’une paix globale et définitive. A cet égard, ils ont lancé un appel à l’ensemble des mouvements armés à privilégier le dialogue et la réconciliation nationale.

« Le Tchad a exprimé à cet égard sa volonté à apporter son plein soutien aux négociations en cours entre les différentes parties prenantes », précise le texte.

Tchad : les actions pour la défense de Mahamat Nour Ibedou se poursuivent

Le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, Mahamat Nour Ibedou, est emprisonné depuis deux semaines désormais à la maison d’arrêt d’Amsinéné.

Initialement poursuivi pour diffamation, le défenseur des droits humains tchadien Mahamat Nour Ibedou a été placé sous mandat de dépôt pour meurtre et complicité de meurtre. Depuis, politiques et militants des droits de l’homme ne cessent de protester.

Communiqués, conférence de presse, publication sur les réseaux sociaux, la mobilisation contre l’emprisonnement du défenseur des droits humains reste intacte depuis deux semaines. Pour le chef de parti d’opposition, Brice Guedmbaye Mbaimon, la police judiciaire a fait preuve de zèle.

De diffamation à complicité d’assassinat

« Puisqu’il est convoqué pour avoir diffamé un citoyen, il doit répondre de ses actes et il est capable de se défendre, déclare-t-il. Malheureusement, ce qui s’est produit au parquet ressemble un peu à une mise en scène. On est passé de la convocation pour diffamation, à complicité d’assassinat, et directement à l’incarcération ».

Pour certains, l’honneur et l’image du Tchad sont en jeu. Le coordonnateur du Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation, un regroupement d’associations de la société civile, Adberamane Goussoumian, appelle à la libération du militant.

« Tout le monde est d’accord que les procédures n’ont pas été respectées, qu’Ibedou sera purement et simplement relâché, déclare-t-il. Nous, Tchadiens, nous avons toujours dit que notre pays est d’abord la construction d’un état de droit. Un état de droit signifie que les procédures en matière de justice doivent être respectées ».

Alors que sur le plan judiciaire, l’instruction n’évolue que très lentement, sur les réseaux sociaux, la mobilisation en soutien à Mahamat Nour Ibedou se fait de plus en plus forte.

Tchad : les évêques critiquent la gouvernance du pays

Ils se sont exprimés dans leur lettre de Noël un texte publié habituellement à la veille des fêtes de fin d’année dans lequel les hommes d’Église évoquent l’état de la nation.

La conférence des évêques a présenté le 13 décembre sa lettre de Noël. Cette année, la gouvernance du pays a été particulièrement critiquée.

Dans leur lettre de Noël publiée le 13 décembre, les évêques ont passé au crible l’état de la nation tchadienne et constaté qu’en l’état actuel des choses, le projet politique du pouvoir en place ne correspondait pas à la réalité.

Ils prennent l’exemple de l’éducation, comme le constate l’abbé Yves Alladoumngué, secrétaire général de la conférence épiscopale du Tchad. « Est-ce que chaque famille prend le temps de s’assoir pour évaluer ce que son enfant a appris à l’école ? demande-t-il. En période de grève, nous préparons un avenir très dangereux pour cette génération qui sera la citoyenne future de notre pays ».

Avec l’avènement de la Quatrième République, un serment confessionnel a aussi été imposé à toutes personnes nommées aux charges publiques. Mais à l’évidence, le serment n’a servi à rien. « Tous ceux qui ont prêté ce serment, il y en a qui sont déjà dans des affaires, déplore monseigneur Joachim Kouraleyo Tarounga, un des membres de la conférence épiscopale du Tchad. Mais ma conviction à moi : un serment professionnel n’a pas sa place dans un pays qui se dit laïque ».

Un autre évêque demande également si on peut utiliser la religion pour contraindre dans une République. Le vrai problème est que le pouvoir préfère promouvoir des personnalités militantes, une option qui renforce la politique mais pas la bonne gouvernance.

Tchad : des actions pour lutter contre la corruption

L’association de lutte contre la corruption et la malversation économique au Tchad (ALCOMET), a organisé une conférence-débat à l’occasion de la célébration de ce phénomène.

Les « méfaits de la corruption sur un Etat de droit : cas du Tchad », c’est le thème autour duquel a tourné la conférence-débat organisée par l’Alcomet samedi 14 décembre 2019. L’évènement qui a eu lieu au CEFOD, a vu la présence de plusieurs invités.

« Dans un Etat de droit, tout individu, toute organisation peut contester l’application d’une loi dès lors qu’elle n’est pas conforme à une norme supérieure. Dans un Etat de droit, chaque personne à son importance, il n’est pas inquiété par rapport à l’application du droit. Tout le monde est égal devant les lois. Dans l’Etat de droit, il y a la bonne gouvernance. (…) Nous sommes tous égaux, il n’y a pas à dire que tel est supérieur, tel est inférieur. Dans la bonne gouvernance, nous avons l’indépendance de la justice », a déclaré Foulah Baba Issac, le coordonnateur de l’association.

« La corruption est un comportement humain et un fait social. Le droit pénal le qualifie comme un délit La corruption est un monstre qui détruit tout dans son passage. Au Tchad principalement, comment pouvons-nous mesurer la capacité de notre Etat comme Etat de droit ? Est-ce que réellement le Tchad respecte le principe de l’Etat de droit ? Est-ce que la bonne gouvernance existe ? Les tchadien sont-ils dans la corruption ou non ? », s’est-il interrogé.

Indice sur le développement humain 2019 : l’espérance de vie augmente de 7 ans au Tchad

Dans le rapport sur le développement humain de 2018, l’espérance de vie était de 47ans. Mais, pour cette 26e édition de ce document annuel du PNUD, elle a évolué jusqu’à 54 ans.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) a lancé le lundi 09 décembre son rapport annuel sur le développement humain. Le Tchad est classé parmi les pays à faible développement humain. Par contre, l’espérance de vie chez un Tchadien passe de 47 ans à 54 ans soit une augmentation de 7 ans.

La représentante résidente du PNUD au Tchad, Carole Flore-Smerecnziak, explique que ces dernières années, le pays a fourni d’énormes avancées en matière l’accès aux soins et aussi au renforcement des capacités du personnel soignant.  C’est pour cette raison que l’espérance de vie au Tchad connait une hausse de 7 ans.

Différence homme/femme

Par ailleurs, les hommes ont une espérance de vie réduite de deux ans en comparaison à celle des femmes. En outre, le problème d’inégalité du genre reste toujours un défi majeur à relever par les gouvernants selon le rapport.

Publié le lundi 9 décembre ce rapport délivre le message suivant :

« Un grand nombre des inégalités de développement humain les plus pernicieuses n’ont rien d’inévitable. Tel est le principal message de ce Rapport. »

BENELUX-Tchad : la 5eme édition est lancée

La 5ème édition de la mission commerciale agro-industrielle et d’investissement BENELUX-Tchad s’est ouverte officiellement ce lundi 9 décembre 2019.

Connecter les hommes d’affaires tchadiens et ceux du Pays-Bas en vue de prospecter et exploiter les opportunités d’affaires dans les deux pays, c’est l’objectif du BENELUX-Tchad. Créée en 2015, cette mission commerciale et d’investissement BENELUX-Tchad qui est à sa 5ème édition a pour objectif de

C’est aussi une rencontre pour connecter les organisations publiques et privées tchadiennes et Euro-Afrique dans le but de promouvoir la croissance et développement durable inclusif du secteur agro-industriel et sylvo-pastorale.

Pendant trois jours (9, 10 et 11décembre), les participants à cette 5ème édition du BENELUX-Tchad auront plusieurs activités.

Conseil extraordinaire des ministres : le projet de loi des Finances sur la table

Le conseil extraordinaire des ministres du lundi 9 décembre 2019 a examiné un seul point inscrit à son ordre du jour. Il s’agit du projet de loi des Finances portant budget général de l’État pour 2020.

La note de présentation du ministre des finances et du budget rappelle tout d’abord le contexte de l’élaboration de ce projet de loi qui s’inspire des valeurs de performance, de transparence et de bonne gouvernance pour une meilleure conduite de l’action publique en vue de consolider les acquis de la 4ème République, explique le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Oumar Yaya Hissein.

Les recettes totales pour 2020, sont évaluées à 1210 milliards y compris les dons. Sur cette rubrique, les recettes propres sont arrêtées à 1046 milliards, le tout, contre 983 milliards de FCFA en 2019, soit une hausse de 23%, avec une croissance du Produit Intérieur Brut attendue de 3,4%.

Quant aux dépenses totales prévues pour 2020 et qui prennent en compte les charges d’amortissement, celles-ci se chiffrent à 1326 milliards environ, contre 1106 milliards de FCFA en 2019, soit une hausse de 20%. Cet équilibre des dépenses et des recettes prévu au projet de budget 2020 dégage un déficit prévisionnel de 117 milliards de FCFA  qui sera financé par des appuis extérieurs et des financements bancaires.

Dans les détails, il faut noter que la loi des Finances consacre au moins 34% de toutes les dépenses primaires aux secteurs sociaux à savoir : l’éducation Nationale, la Santé, l’action sociale, l’Elevage, l’Agriculture, l’Environnement et la Formation professionnelle, conformément au programme qui lie le Tchad au Fonds Monétaire international. Dans le même sillage, tous les grands hôpitaux de N’Djamena et ceux des provinces verront leurs allocations augmentées. Cette approche permet d’améliorer la qualité des services et des prestations de santé au profit des populations.

Notons aussi que toutes les Institutions et tous les ministères verront leurs budgets augmentés substantiellement par rapport aux dotations de l’année 2019 ou en comparaison de leurs réalisations de l’année 2019. L’augmentation concerne aussi les dépenses totales d’investissement qui passeront de 313 milliards de FCFA à 337 milliards de FCFA.

Dans le souci de restaurer la confiance et d’améliorer le climat des affaires pour une diversification de l’économie tchadienne, des nouvelles dispositions fiscales sont prévues pour créer les conditions favorables à l’éclosion d’une économie numérique, verte et industrialisée. Dans le même élan, ce projet de loi vise à soutenir et encourager l’entreprenariat et booster les investissements privés pour ainsi favoriser la croissance et la création de l’emploi.

Il faut mentionner également que 10 milliards de FCFA comme épargne budgétaire inaugurale au titre de l’année 2020, sont consacrés conformément à la loi portant Mécanisme de Lissage des Prix et de la Production Pétrolière.

Au plan économique, le projet de loi des finances pour l’exercice 2020 a tenu compte du contexte international marqué par les incertitudes liées à l’évolution des cours des matières premières, la persistance de l’insécurité et du terrorisme dans la zone sahel ainsi que le ralentissement des échanges commerciaux.

En dépit des indicateurs peu favorables, il faut relever au niveau national, le retour progressif à la croissance depuis 2018, impulsé par une bonne performance du secteur primaire. L’impact positif de cette évolution favorable a été observé sur l’exécution budgétaire 2019.

Ce qui a permis au projet de loi des finances de 2020 de s’inscrire dans le contexte de relance économique en s’appuyant sur des hypothèses macro-économiques et celles relatives à la production et à la  commercialisation du pétrole.  Retenons que le projet de loi des finances de 2020, est élaboré dans une démarche de prudence. Ce qui est conforme aux engagements du gouvernement dans le cadre de son programme avec le Fonds Monétaire International.

Ce projet applique scrupuleusement les dispositions du décret 319 du 26 avril 2016, relatif à  la nomenclature budgétaire de l’État.

Pour une meilleure gestion axée sur la maitrise des dépenses et l’augmentation des recettes, le projet de loi des finances prévoit la sécurisation des recettes par le renforcement de la collecte de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Il est également prévu le renforcement du système informatique et d’autres supports plus performants pouvant assurer une gestion efficace des ressources.

Après un long débat des chiffres et des échanges fructueux, le projet de loi portant budget général de l’Etat pour 2020 a été adopté.

Frontière Tchad/Centrafrique : les éleveurs demandent la réouverture

C’est depuis 2014 que la décision du Tchad de fermer sa frontière avec la Centrafrique a été prononcée. Mais celle-ci n’a freiné en rien la transhumance du bétail entre les deux États.

Depuis la fermeture de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique en 2014, les allers-retours des éleveurs transhumants qui ne s’étaient jamais arrêtés se passent dans des conditions difficiles. « Les effets négatifs que nous avons observés : une transhumance armée, mais également la pression des groupes armés sur les éleveurs transhumants », admet le docteur Hissein Ahmat Malmal, du ministère centrafricain de l’Élevage.

Des difficultés de cohabitations exacerbées par le discours politique sont venues compliquer la situation. Les acteurs de la transhumance demandent donc aux États de les laisser s’occuper eux-mêmes de leurs problèmes.

« Nous demandons que la frontière s’ouvre et nous demandons la sécurisation du parcours de la transhumance du côté du Tchad comme du côté de la République centrafricaine, déclare Ahmat Adoum Abdelfati, secrétaire général de la confédération des acteurs tchadiens du secteur élevage. Et surtout, l’arrêt immédiat de l’ingérence des politiciens ou des hommes en kaki. Parce que depuis toujours, les éleveurs et les agriculteurs de cet axe-là se reconnaissent. Ils ont leur stratégie pour résoudre leurs problèmes. »

Dialogue institutionnel arrêté

Grâce au Fonds de stabilisation des Nations Unies, la FAO et l’Organisation internationale des migrations (OIM) essayent d’aider les acteurs des deux pays à faire entendre leurs doléances. Selon le docteur Bakary Cissé, coordonnateur du projet transhumance Tchad-RCA, pour le compte de la FAO et de l’OIM, le plus important est que les deux États reprennent le dialogue institutionnel sur le sujet. Un exercice régulier auparavant, mais qui s’est arrêté depuis plusieurs années.

Tchad : concertations sur la suppression des frais d’itinérance dans les pays du G5 Sahel

Cette réunion vise un double objectif, selon le président de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Burkina Faso, Milogo Tantama Charles.

Une réunion sur le processus de suppression des frais d’itinérance dans les pays membres de G5 Sahel s’est ouverte ce mercredi à N’Djamena. Cette réunion vise un double objectif, selon le président de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Burkina Faso, Milogo Tantama Charles. Il s’agit de faire le point sur l’état de mise en œuvre de la résolution dans chacun des Etats membres avec une mise en évidence des difficultés et des obstacles majeurs, tout en écoutant les partenaires et bien d’autres pour pouvoir échanger avec la Banque mondiale sur les conclusions.

« La table ronde qui a réuni à Washington les ministres du G5 Sahel en charge des TIC a abouti à un certain nombre de priorités que nous allons regarder ensemble. A ces travaux, nous devrions avoir une idée claire des actions mises en œuvre dans les Etats membres avec des recommandations précises pour la mise en œuvre de la résolution », explique Milogo Tantama Charles.

D’après, Ousmane Bassi, directeur général de l’ARCEP du Tchad, « le comité Télécoms/Tics est une émanation de la volonté des chefs d’Etats du G5 Sahel de supprimer au sein des pays membres à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, les frais d’itinérance sur les réseaux des communications mobiles ».

En août 2018, un projet de résolution a été élaboré à Ouagadougou sur la suppression des frais d’itinérance au sein du G5 Sahel. Il est inspiré du règlement de la CEDEAO portant sur l’itinérance sur les réseaux de communication mobile ouverts aux publics a l’intérieur de l’espace CEDEAO. En octobre 2018, la résolution de Niamey a été adoptée au cours d’une session ordinaire du conseil des ministres, conduisant l’élaboration d’une feuille de route, et l’adoption d’un texte portant création formelle d’un comité Télécoms/Tics chargé du suivi de la feuille de route sur la suppression des frais d’itinérance.

Deux experts membres du comité ont été désignés par chaque pays du G5 Sahel. Chaque pays doit faire le nécessaire pour aboutir aux objectifs de la feuille de route.

Tchad : Boko Haram tue quatre militaires

Le groupe jihadiste Boko Haram a tué quatre militaires de l’armée tchadienne lors d’une attaque, menée lundi contre un poste récemment établi sur les rives du lac Tchad (Ouest).

L’armée a annoncé avoir perdue quatre militaires et tuée 13 jihadistes au cours d’une attaque menée lundi 02 décembre contre Boko Haram.

« Nous avons tué 13 éléments de Boko Haram et nous déplorons la mort de quatre militaires et trois blessés » après une attaque survenue vers une heure du matin, a déclaré une source militaire.

Ce bilan a été confirmé par le gouverneur de la province du lac Tchad, Nouki Charfadine.

Autour du lac, où se rejoignent le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram maintient des camps d’entraînement et multiplie enlèvements et attaques.

« Nous avions créé ce poste militaire, entre (la localité de) Ngouboua et (le village de) Bagassoula après l’enlèvement d’un médecin, d’un infirmier et de leur chauffeur dans cette zone le 31 octobre », a précisé le gouverneur.

Outre ces enlèvements, cinq villageois avaient été tués mi-novembre. Début septembre, Boko Haram avait exécuté en une semaine dans cette province sept personnes – quatre civils et trois militaires.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram, selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Tchad : le PISTE s’insurge contre le régime en place

C’était dimanche 1er décembre à l’occasion de la célébration de la 29e journée de la liberté et de la démocratie.

Nous sommes dimanche 01 décembre 2019, la république du Tchad commémore sa journée de la liberté et de la démocratie. Pendant que le président de la république et plusieurs membres de gouvernement, diplomates et autres invités. Pendant ce temps à N’Djamena, le président du Parti des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution (PISTE), Natoi-Allah Ringar, tenait une conférence de presse. Au cours de cette rencontre,  il s’est insurgé contre la célébration de la fête du 1er décembre alors que « un seul clan dirige d’une main de fer un pays depuis 1990 ». Selon le PISTE, « le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) est le seul maitre à bord, créant la zizanie au sein d’une classe politique de l’opposition en perte de vitesse. »

« Au plan économique, il n’est plus secret pour personne que nos trésors, les revenus douaniers, les impöts, les revenus des ressources minières sont confisqués comme butin de guerre par une seule famille, un seul clan, un seul régime au pouvoir : le MPS », explique le parti.

D’après lui, « la population broie du noir. Détournements de deniers publics, malversations financières, clientélisme et enrichissements illicites sont les bilans économiques qu’on peut retenir de ces 30 ans de gouvernance du régime actuel ».

« Au niveau de la santé et de l’éducation, c’est le gouffre total. Comment comprendre, qu’après trente années, le pays ne dispose d’aucune structure appropriée pour les soins de qualité pour sa population. Sur le plan social et sécuritaire, les tchadiens sont pris en otage par le régime. Les forces de defense et de sécurité que sont l’armée nationale, la gendarmerie, la police, la garde nationale nomade du Tchad sont organisées comme milice au service du régime. Dès lors qu’on essaye d’élever la voix pour dénoncer, critiquer ou mème faire une meilleure proposition, I’on est taxé de fauteur de troubles, apatride, rebelle, terroriste », ajoute le PISTE.

Il déplore un « pays à l’agonie, non seulement à cause de ceux qui nous dirigent, ceux qui ont brisé nos rêves, hypothéqués l’avenir de tout un peuple mais aussi à l’agonie à cause de notre mutisme, notre immobilisme face à ce régime sanguinaire ».

Le PISTE appelle à se mobiliser et apporte son soutien au Mouvement des 12 revendications.

Tchad : les avocats se recyclent sur la déontologie du travail

A N’Djamena, une formation continue des avocats est organisée depuis lundi 02 décembre 2019.

La saisie immobilière, la déontologie de travail et les transactions des contrats miniers sont les trois points qui ont réunis les avocats tchadiens ce lundi 02 décembre. C’est dans le cadre d’une formation qui s’achève ce mardi. Celle-ci vient permettre à ces hommes de la loi de mieux s’outiller.

Une formation continue des avocats se tient en prélude de la 34ème conférence internationale des barreaux qui est prévue du 4 au 6 décembre prochain et aura pour thème : « avocat, justice et sécurité en temps de crise ». Selon Maitre Jacques Migan, directeur de la formation du CICAF, « il est évident au niveau professionnel que nous puissions être capable de nous conformer aux nouvelles exigences de notre époque ».

Grand prix littéraire : la reconnaissance du travail de Zakaria Fadoul Khidir

La cérémonie de clôture et de remise du grand prix littéraire du Tchad a eu lieu samedi à la Bibliothèque nationale de N’Djamena, dans le cadre de l’édition 2019 du mois du livre et de la lecture.

Au cours du mois du livre, plusieurs sujets fondamentaux relatifs au présent et à l’avenir du secteur du livre au Tchad ont été abondamment abordés et discutés. Il s’agit, entre autres, de la question du livre-jeunesse, de celle du livre scolaire, le marché du livre, le manque d’aides étatiques, les difficultés des auteurs, éditeurs et libraires, et l’incitation des jeunes à la lecture.

Plusieurs responsables et membres du Gouvernement ont pris part à l’évènement, notamment la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Madeleine Alingué.

« Le fait d’accepter de discuter de ces questions avec les professionnels montre que le ministère en charge de la culture n’a pas perdu de vue toutes ces problématiques. D’ores et déjà, je m’engage à les prendre en compte dans l’élaboration de la future politique nationale du livre et de la lecture publique dont les premiers jalons viennent d’être jetés lors de ce mois du livre et de la lecture, à travers une journée de réflexion sur la crise de la lecture au Tchad », a déclaré la ministre Madeleine Alingué.

Le Grand prix a pour objectif de récompenser à chaque édition du mois du livre, un écrivain tchadien qui se distingue par la qualité et la quantité de sa production littéraire ainsi que par la portée de son message. Cette année, le choix s’est porté sur la personne du professeur Zakaria Fadoul khidir qui, de par la durée de son expérience littéraire, le volume et la qualité de sa production, est l’une des grandes figures de la littérature tchadienne d’expression française.

A travers ce choix, le comité a également voulu adresser un message fort d’encouragement à l’endroit des plumes locales qui sont elles aussi talentueuses et qui, malgré des conditions difficiles persistent dans la production d’œuvres littéraires de qualité. La dernière raison du choix est la vie de Zakaria Fadoul Khidir, à travers des méandres et vicissitudes, ses hauts et ses bas, qui constitue en elle-même déjà un roman ; un véritable roman plein de leçons de courage, de persévérance et d’abnégation face à l’adversité.

« En cela, il est un modèle pour chacun de nous et surtout pour nos jeunes. En même temps, sa trajectoire personnelle cadre parfaitement avec le thème général de cette édition 2019 qui est justement la vie est un roman. Zakaria Fadoul Khidir est pour nous au ministère de culture une icône. Sa désignation comme lauréat du grand prix fait de lui un héros. Et comme tous les héros, il mérite d’être célébré et honoré. Toutes les dispositions ont été prises pour lui réserver une fête grandiose. Mais hélas ! Comme on a coutume de le dire, l’homme propose, Dieu dispose. Et c’est Dieu qui a eu le dernier mot en le rappelant à lui brusquement à seulement six jours de sa consécration », a affirmé Madeleine Alingué.

« Qu’à cela ne tienne, mort ou vivant, Zakaria Fadoul Khidir est déjà un héros et il restera pour toujours dans les annales de l’histoire de notre littérature, le troisième lauréat du Grand prix littérature du Tchad : c’est cela qui compte. Il est que sa brusque disparition nous plonge tous dans le désarroi et une profonde tristesse car avec cette disparition, le Tchad vient de perdre un des grands chevaliers de ses lettres, un des porte-étendards de sa littérature d’expression français », a témoigné la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Madeleine Alingué.

Le Grand prix a été remis à titre posthume à Zakaria Fadoul Khidir. Il a été réceptionné par son fils.

Les rebelles centrafricains détenus au Tchad : leurs avocats refusent leur extradition

Ils ont été arrêtés il y a dix jours alors qu’il venait de traverser la frontière entre la Centrafrique et le Tchad.

Les autorités tchadiennes ne doivent pas extrader Abdoulaye Miskine et ses compagnons. C’est ce que disent les avocats du président du Front démocratique du peuple centrafricain, un mouvement rebelle signataire des accords de Khartoum entre le gouvernement centrafricain et les mouvements rebelles. Lui et ses compagnons ont été arrêtés il y a dix jours alors qu’il venait de traverser la frontière entre la Centrafrique et le Tchad. Pour ses avocats, ils venaient solliciter une médiation du Tchad.

Les avocats des responsables de mouvements rebelles centrafricains indiquent que ceux-ci ont traversé la frontière en direction du Tchad pour demander une médiation avec le pouvoir de Bangui au sujet de la mise en œuvre des accords de Khartoum conclus en février dernier.

Malheureusement, ils n’ont pas été écoutés mais ont plutôt été interpellés et sont depuis détenus au secret, en toute illégalité, tempête Me Maxvelt Loalngar, un de leurs avocats : « L’accord entre les pays membres de la Cemac dispose qu’au bout de 72h l’étranger détenu sur le sol de l’État devrait être remis en liberté. À l’heure où nous parlons, nous n’avons pas accès à Abdoulaye Miskine et ses compagnons de fortune. Cela fait que cette détention est arbitraire, abusive, illégale. »

Les défenseurs des rebelles centrafricains font aussi remarquer qu’en tant que signataire des accords de Khartoum, Abdoulaye Miskine et ses compagnons ne devraient pas être poursuivis par l’État centrafricain.

« Vous vous souviendrez qu’en février dernier, il y a eu un accord signé entre l’État centrafricain et 14 groupes armés. Il a été stipulé très clairement que les chefs de ces mouvements-là ne devaient pas faire l’objet de poursuites. Aujourd’hui, on nous invente de toutes pièces des infractions qui n’ont nullement existé. C’est inadmissible. »

En attendant, les responsables de la rébellion centrafricaine restent hors de portée de la justice parce que toujours détenus par les services secrets.

Lutte contre le paludisme : Mahmoud Youssouf Khayal entend multiplier les stratégies

Le ministre de la santé publique a annoncé l’utilisation de gros moyens pour affronter cette maladie qui fait des ravages en république du Tchad.

Le ministère de la santé publique a tenu sa réunion mensuelle mardi 26 novembre 2019. Il s’est agi de faire de tour des maladies qui font la résistance au Tchad. Le paludisme, est l’une de celles-la qu’il faille regarder de près. Mahmoud Youssouf Khayal, a annoncé employer de grands moyens pour affronter le paludisme. Pour lui, « les moustiquaires ne règlent pas le problème, donc il faut commencer par l’assainissement. C’est un combat qui concerne tout le monde ».

Le ministre Mahmoud Youssouf Khayal également annoncé l’introduction prochaine du vaccin contre le paludisme au Tchad comme dans l’ensemble des pays francophones et lusophones.

L’efficacité de cette expérimentation et des nouvelles mesures seront un soulagement pour les tchadien.

Tchad : les députés votent une loi sur un contre de partage de la production du pétrole

Mardi 27 novembre, les élus du peuple ont adopté le projet de loi portant approbation du contrat de partage de production pétrolière entre le Tchad et la Société Ewaah Investors Limited.

Ledit projet de loi dont le contrat a été signé le 6 septembre dernier à N’Djamena, a été adopté à 113 voix pour, 06 voix contre et une abstention.

La plénière, présidée par le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi, a eu lieu en présence du ministre du Pétrole, des mines et de l’Energie, Mahamat Hamid Koua et de la ministre secrétaire générale du Gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale, Mariam Mahamat Nour.

Bon à savoir, la société Ewaah entend investir dans le secteur pétrolier tchadien et explorer de nouveaux blocs pétroliers. Le contrat de partage de production devra permettre un transfert du savoir-faire au profit des agents de l’Etat et de la Société des hydrocarbures du Tchad.

Assemblée nationale : Mahamoud Youssouf Khayal répond aux députés

Le ministre de la Santé publique a pris part à la session plénière ce lundi 25 novembre 2019.

Le professeur Mahamoud Youssouf Khayal, ministre de la Santé publique, a été interpellé par les députés sur le système de santé au Tchad où il a apporté plusieurs clarifications.

D’autres questions plus spécifiques ont été posées au ministre de la Santé publique, notamment le recrutement des médecins spécialistes, le manque de déontologie chez un grand nombre de médecins, l’incompétence, la négligence dangereuse de certains d’entre-deux causant ainsi beaucoup de décès, et le coût de la santé au Tchad.

Tchad : des officiers généraux nommés

Quatre officiers généraux ont été nommés par le décret n° 1976 du 19 novembre 2019.

Le décret n° 1976 du 19 novembre 2019 porte nomination des officiers généraux et supérieurs des forces de défense et de sécurité à des postes de responsabilité au ministère délégué à la Présidence chargé de la défense nationale, de la sécurité, des anciens combattants et des victimes de guerre.

État-major particulier : Général de division aérienne Gninguengar Mandjita, en remplacement du général de brigade Tahir Ibrahim Djouma, appelé à d’autres fonctions.

Chef d’état-major particulier : Colonel Souleyman Abakar Adam, en remplacement du général de brigade Mianro Samson, appelé à d’autres fonctions.

Direction de la coopération militaire
Directeur : Général de brigade Ousmane Brahim Djouma en remplacement de Colonel Ngaro Amadou Ahidjo, appelé à d’autres fonctions.
Directeur adjoint : Lieutenant-colonel Hamit Chaltout Dalma, maintenu.

Développer le Tchad avec la Diaspora

Le président Idriss Déby a appelé mardi 19 novembre, à « l’implication de la diaspora à l’effort de développement » du Tchad.

Selon lui, « partout ailleurs, une diaspora responsable, animée par son fort désir de voir son pays d’origine se développer voit le jour. Il est de la responsabilité du ministère des Affaires Étrangères et des chefs des missions diplomatiques et consulaires, de tout mettre en œuvre, pour sensibiliser, mobiliser et accompagner, nos compatriotes établis à l’étranger, qui ont beaucoup à apporter à notre pays. »

Le Gouvernement « créera toutes les conditions nécessaires pour une synergie d’actions avec la diaspora et pour sa participation effective à la mise en œuvre des priorités de la Vision 2030 : le Tchad que nous voulons », a-t-il déclaré, expliquent que « l’ambition à sortir le Tchad des sentiers battus et des clichés indignes, nous détermine plus que jamais, à faire valoir toutes nos potentialités, nos avantages comparatifs et nos capacités réelles de maîtrise de notre destin national. »

« Ce ne sont pas les atouts qui manquent à notre pays, il suffit de leur donner l’agencement cohérent qui fait défaut », a-t-il assuré.

Il a souligné que « la prospérité économique et sociale à laquelle nous aspirons à travers la mise en œuvre de « la Vision 2030 : le Tchad que voulons », ne peut se réaliser sans la paix, la stabilité et la sécurité dans notre pays et notre voisinage. »

L’expansion du terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad, ainsi que les crises et conflits dans les pays voisins obligent l’Etat à consacrer une part importante de son budget annuel à la sécurité, au détriment des programmes de développement socio-économique.

Les conflits dans les pays voisins et l’insécurité provoquée par Boko Haram, ont eu des « répercussions extrêmement graves » sur l’économie. « Toutes nos exportations et importations vers le Nigeria, notre premier partenaire économique, la Libye et la RCA, sont brutalement arrêtées, causant un énorme manque à gagner, et entraînant une cherté de vie sans précédent dans notre pays », a déploré le président de la République.

A cette longue perturbation des circuits commerciaux, s’ajoute le retour massif au Tchad de plus de 500.000 ressortissants rapatriés de la Libye et de la RCA, sans compter la présence depuis 2003 de centaines des milliers de réfugiés en provenance des pays voisins.

Le président a également rappelé que l’ensemble du Sahel est victime « des conséquences de l’intervention de l’OTAN en Libye, en 2011 ». Il a qualifié cette situation de « véritable désastre pour lequel l’Afrique n’a aucune responsabilité à assumer ».

Tchad : près de 68% de la population défèquent à l’air libre

Cette information a été révélée mardi 19 novembre, lors de la célébration de la journée mondiale des toilettes.

Les statistiques officielles en République tchadienne démontrent que près de 68% de la population défèquent encore à l’air libre et en moyenne 10% ont accès à un assainissement de base, ce qui donne un taux d’assainissement de 33% en milieu urbain et seulement 3% en milieu rural.

Selon Harouna Abdoul, directeur de l’assainissement du ministère tchadien de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, le Tchad perd chaque année 79 milliards de francs CFA (environ 120,5 millions d’euros) à cause d’un mauvais assainissement.

Bon à savoir, le gouvernement tchadien en 2018 avait élaboré une feuille de route pour éliminer la défécation à l’air libre d’ici 2030.

Affaire Bonheur Mateyan Manayel : l’impunité des militaires au Tchad

Le collectif des avocats du jeune Bonheur Manayel, conducteur de moto-taxi tué mi-novembre dernier, dénonce l’impunité dont font, selon eux, l’objet les auteurs de ce meurtre.

En dépit du communiqué du parquet annonçant l’interpellation de quatre militaires à la suite de la mort, le 4 novembre dernier, de Bonheur Mateyan Manayel, le jeune chauffeur de moto-taxi tué sur le passage du convoi du président de l’Assemblée nationale, ceux-ci sont toujours libres.

Et ce, malgré les tentatives de manifestation des jeunes pour exiger leur arrestation. Une situation qui soulève à nouveau la question de l’impunité dont jouissent les militaires, policiers et gendarmes, coupables des bavures ou crime au Tchad.

Fausse interpellation ?

Deux jours après la mort de ce jeune, le parquet de N’Djamena a annoncé avoir interpellé les éléments chargés de la protection du président de l’Assemblée nationale. Tous sont accusés de « meurtre et de complicité de meurtre ».

Cette information ne semble pas tout à fait vraie selon l’un des avocats de la famille de la victime, Salomon Nodjitoloum.

« Nous nous sommes rapprochés du procureur de la République pour demander l’issue de la procédure. Mais tout ce que nous avons pu obtenir, que c’est le premier substitut du procureur qui gère le dossier. Nous nous sommes rapprochés également de la section nationale de recherche judiciaire (SNRJ) et là aussi on ne nous a pas répondu. Tout ce que nous avons pu obtenir, c’est la liste des quatre éléments dont deux policiers, un gendarme et un militaire membre de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNT). Et donc c’est à ce moment qu’on a appris que les quatre éléments sont libres de leurs mouvements. Ils sont toujours en train de protéger le président de l’Assemblée nationale. Ce n’est pas normal », soutient-il.

D’autres victimes de bavures

Bonheur Manayel n’est pas la seule victime des forces de l’ordre. Les Tchadiens se souviennent encore du jeune  Richard Mbaiguedem  mort après huit jours de détention dans un commissariat en mai dernier ou encore du jeune Abachou Ousmane froidement abattu lors d’une manifestation contre le viol d’une lycéenne en février 2017. Ces crimes sont restés  jusque-là impunis.

« La justice qui est censé être indépendante et jouer pleinement son rôle de régulateur dans la société se trouve être prise en otage par des hommes gradés, des généraux qui sont plus puissants que les magistrats et qui leur intiment pratiquement des ordres dans le cadre de règlement de certaines affaires. C’est une situation regrettable par ce que la justice c’est le dernier rempart pour le citoyen faible face aux attitudes du plus fort. Mais si aujourd’hui la justice est aux ordres du plus fort, mais le plus faible sera acculé. Et quand un homme est acculé c’est très  dangereux », affirme Frédéric Nanadjingué, avocat au barreau du Tchad.

La DW a tenté sans succès de recueillir la réaction du ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi. Le premier substitut du procureur, Gérard Nédéou contacté n’a pas également souhaité accorder une interview sur le sujet.

Justice pour Richard Mbaïguedem

Au cours d’une conférence de presse tenu  samedi (16 novembre) à N’Djaména, le collectif des avocats de la famille de Richard Mbaidiguim, décédé en mai, suite à des actes de torture dans un commissariat de police de la capitale tchadienne, dénoncent un déni de justice. Les avocats interpellent les autorités à rétablir la famille dans ses droits.

Après la mort de Richard Mbaïguedem le 08 mai 2019, une plainte a été déposée pour « détention arbitraire et torture », informe l’un des avocats de sa famille, Frédéric Nanadjingué. « Le jeune homme de 19 ans a fait l’objet d’une détention dans les locaux du commissariat du 6e arrondissement de N’Djamena suite à une bagarre avec un jeune de sa tranche d’âge », rappelle-t-il.