Tchad : réunion sur le système éducatif tchadien

La rencontre a eu lieu hier 09 janvier et a été présidé par le ministre Secrétaire général de la présidence Kalzeubé Payimi Deubet en présence des acteurs du secteur de l’éducation.

 

 

Le Ministre d’Etat, Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, a réuni autour de lui le 09 janvier dernier ministres et cadres des départements ministériels concernant l’éducation, Conseillers du Chef de l’Etat, représentants des partenaires techniques, financiers et sociaux. Il était question au cours de cette rencontre de parler du système éducatif.

Ces acteurs de l’éducation tchadienne ont ainsi pu faire le point du secteur, au terme du 1er trimestre de l’année scolaire. Il en ressort que la machine de l’éducation est bien en marche, en dépit des contraintes récurrentes. Le ministre Aboubakar Assidick Tchoroma a d’ailleurs appelé à voir ces contraintes comme des défis à relever.

Selon le site de la présidence, pour ce qui est « des mesures à appliquer dans l’immédiat, les efforts sont également mobilisés pour la bonne conduite des reformes dont certaines ont abouti à la création des académies. Académies qui, aux yeux du ministre d’Etat Kalzeubet Payimi Deubet, exigent beaucoup de sacrifice en vue de leur opérationnalisation pour le grand bien de l’école tchadienne. De ces réformes, les partenaires attendent aussi une décentralisation du système éducatif. Hans Rudolf Felber de la coopération suisse, y voit un moyen de faire évoluer les indicateurs de performances dans le sens souhaité ».

Kalzeubet Payimi Deubet s’est dit disposé à une rencontre avec les syndicalistes afin de faire la lumière sur le problème de « l’interminable recensement de l’Inspection générale d’Etat ». Pour le ministre ce dialogue est la solution qui pourrait conduire « à un pacte social durable sans lequel il serait difficile de consolider les acquis et de relever les défis liés au changement de paradigme qu’exige une école de qualité ».

 

 

Tchad : le SWEED offre 19 voitures au ministère de la santé

Le don a été remis au ministère tchadien ce mercredi 09 janvier 2019.

 

Le ministère de la Santé publique a bénéficié, ce mercredi 9 janvier, d’un don de 19 véhicules de la part de la coopération SWEED (Sahel Women Empowerment and Demographic Dividend Project ou Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel, en français) dans le cadre de l’autonomisation de la femme et du dividende démographique.

Ces véhicules sont composés entre autres de 7 bus de transports des élèves des écoles de santé, de 5 Hardtop et de 7 Toyota Hilux. La cérémonie de réception de ces véhicules a été présidée par le secrétaire d’Etat à l’Economie et à la Planification du développement, Hissein Tahir Sougoumi.

Ce projet qui couvre six pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Mauritanie et Tchad) a été créé le 18 avril 2015. Il a pour principal objectif d’accélérer la transition démographique (réduction du taux de fécondité et de la mortalité infantile) et déclencher le dividende démographique (croissance économique) et la réduction des inégalités entre les sexes dans la région du Sahel.

Tchad : l’ONAJES finance 36 jeunes de Goz Beida

Le gouvernement compte à travers ce financement d’un montant total de 36 millions de Francs CFA, lutter contre le chômage et la pauvreté dans cette partie du pays.

 

Le ministère de la Promotion des jeunes, des Sports et de l’Emploi, à travers le fond national d’appui à la jeunesse et aux sports (ONAJES) a octroyé des financements à des jeunes formés en entrepreneuriat, à Goz Beida dans la province du Sila. L’objectif est de lutter contre le chômage et la pauvreté.

Au total, ils sont 36 jeunes de la province du Sila à avoir été retenus après une formation en entrepreneuriat. Ils ont reçu un financement d’un montant total de 36 millions de Francs CFA, après avoir signé une convention qui précise les échéances de remboursement.

Les jeunes ont bénéficié d’une session de sensibilisation et d’information sur les mécanismes d’accès aux financements. L’une des bénéficiaires du financement, Aché Hassan, a remercié les autorités pour la création d’une structure œuvrant pour la promotion des jeunes.

Le coordonnateur général adjoint de l’ONAJES, Charfadine Abdelkérim a encouragé les bénéficiaires à tout mettre en œuvre pour la réussite de leurs projets.

Pour sa part, le secrétaire général de la province du Sila, Oumarou Sanda Makachi, a invité les bénéficiaires à respecter les échéances de remboursement. « L’argent c’est un diable, mais soyez le marabout qui saura lutter contre ce diable. Je vous exhorte et je vous recommande à faire bon usage de ce financement », a-t-il déclaré.

Le directeur général adjoint du ministère de la Promotion des jeunes, des Sports et de l’Emploi, a exhorté les parents à jouer le rôle de facilitateur dans la mise en œuvre des projets de leurs enfants.

L’ONAJES octroi de crédits sans taux d’intérêt et finance des activités et projets ainsi que des études susceptibles de faire évoluer la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et le monde sportif au Tchad.

Tchad : le gouverneur d’Ouaddaï a rendu visite aux services de douane et de la STE d’Abéché

Il était question pour l’administrateur de la province de venir toucher du doigt les réalités de travail des agents de ses entreprises.

 

Le gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou a fait ce mardi 8 janvier une visite inopinée à la douane de la ville d’Abéché et à la société d’électricité. Le gouverneur a souhaité s’enquérir des conditions de travail des agents de la douane, et du fonctionnement de la société d’électricité.

Le chef du bureau de douane d’Abéché, Abdramane Mahamat Tolli, et les différents chefs de services ont énuméré les difficultés que rencontre leurs services, notamment la fraude qui constitue un obstacle au recouvrement des recettes douanières.

Des orientations ont été données par le gouverneur pour améliorer les recettes. Il a mis en garde les responsables de la douane afin de mettre fin au recrutement de bénévoles et à la création anarchique de postes de contrôles.

Dans les locaux de la société d’électricité, le chef de réseau, Abdoulaye Abdelmountalib a expliqué au gouverneur les difficultés rencontrées par la société. « La société fonctionne avec un seul groupe électrogène de 1 Méga qui n’a pas de capacité suffisante pour couvrir les besoins de la ville en électricité », a-t-il relevé. Ainsi, l’électricité est partagée dans la ville de 8 heures du matin à minuit, selon un programme établi par la société. Le reste du temps, la société fait des entretiens et contrôle le fonctionnement des appareils.

Le chef de réseau a sollicité l’intervention du gouverneur afin de faire réparer les trois autres groupes tombés en panne.

Tchad : le ministre de la santé a donné les priorités de 2019

Aziz Mahamat Saleha eu une rencontre hier 08 janvier avec les cadres et autres agents de son département ministériel.

 

2019 sera une année remplie pour le ministère de la santé du Tchad. En effet au cours de la rencontre qu’il a eu hier avec ses collaborateurs, le ministre de la santé Aziz Mahamat Saleh a énoncé les différents objectifs qu’ils devront atteindre cette année.

Ainsi pour cette année 2019 donc le ministère tchadien de la santé se donne comme priorités d’atteindre 80% pour ce qui est des enfants en âge d’être vaccinés ; de réaliser la carte sanitaire qui pour le ministre, est la base du fonctionnement du ministère et d’établir une liste nationale de médicaments.

En plus de ça, ce département ministériel entend de transformer les Pharmacies Provinciales d’Approvisionnement des 23 Provinces du Pays, des succursales de la Centrale Pharmacie d’Achat. Il compte également revoir le plan de carrière du personnel du ministère de la Santé tout en accélérant la signature du texte y afférant d’ici à la fin de mois.

2019 verra aussi la création d’une police sanitaire ; la finalisation et l’équipement de 32 centres de santé et 10 hôpitaux. Et pour mener à bien toutes ces entreprises, le ministre Aziz Mahamat Saleh, prévoit de faire une évaluation des ressources financières par direction. Ceci permettra d’opérer une bonne coordination des financements intérieurs et extérieurs.

 

 

Tchad : des enfants de la rue d’Abéché veulent revenir en famille

Auparavant, la mairie venait en aide à ces jeunes enfants de la rue pour les accompagner à traverser leurs différentes difficultés.

 

A Abéché, les enfants de la rue ont accepté de s’exprimer. Ils ont entre 8 et 24 ans. Ce soir-là, ils sont près de la rue principale du grand marché. Ils trainent dans les rues en groupe, une vingtaine, arpentent les marchés et marchent jusqu’à tard le soir. Ils ne sont pas considérés par la société et délaissés par leurs parents. Leurs parents refusent catégoriquement de les prendre en charge et de les accepter au sein du domicile, car ils consomment des substances prohibées par la société.

Abdelmountalib Abdelrassoul Abdoulaye explique ne pas avoir rencontré de difficultés particulières au sein de son domicile, mais que ça fait sept ans qu’il n’a pas vu sa famille. « Ca fait aujourd’hui presque 7 ans que je n’ai pas vu ma famille. J’ai laissé, je suis parti. Ma mère est là, mais pas ici. Mon père est mort. Moi je fume, eux ne veulent pas que je fume. C’est à cause de ça qu’ils se sont fâchés de moi et ils m’ont laissé. Moi aussi je l’ai abandonnés et je suis venu rester ici », explique-t-il d’un ton sec.

Pourtant, Abdelmountalib a des remords. Il a envie d’abandonner la cigarette et de retourner auprès des siens vivre comme auparavant. « J’ai cette envie, j’en ai envie », assure-t-il.

Hassan Hissein, un autre jeune du même groupe, tente d’expliquer les raisons de son départ. « Moi je suis parti comme ça seulement et je suis tombé malade. J’ai fait un accident et je ne pouvais rien faire ». Ses parents sont là, mais le rejettent à cause de la cigarette. « Ils m’ont oublié et moi aussi je les ai abandonnés ».

Pour se nourrir, ces jeunes restent parfois près des vendeuses dans les marchés. Lorsqu’un voyageur s’arrête pour s’alimenter, les jeunes sont aux aguets et espèrent récupérer de la nourriture restante, par exemple du riz, de la boule, de la bouillie, et bien d’autres choses à manger.

Au cours de la journée, le groupe se disperse, avant de se retrouver le soir. Certains admettent survivre grâce au vol, d’autres peinent à cacher leur addiction pour l’alcool.

Auparavant, la mairie venait en aide à ces jeunes enfants de la rue pour les accompagner à traverser leurs différentes difficultés. L’un d’entre eux nous explique qu’aucune aide de l’Etat ne leur parvient aujourd’hui. Ils se débrouillent pour se mettre à manger sous la dent. L’enfant de la rue ne doit pas être considéré comme un raté éducatif, il mérite des conseils et un encadrement qui vont le guider dans sa vie.

Tchad : couvre-feu dans la province du Borkou

Il a été décrété par le gouverneur de la province, Daoud Ahmat Béchir, et ne concerne que les voitures.

 

Il est désormais impossible à tous véhicules de sortir de la province du Borkou à partir de 18 heures. En effet le gouverneur de cette province vient de décider d’un couver feu les concernant. Ils pourront cependant continuer à circuler librement à l’intérieur des villes du Borkou. La sécurité a également été renforcée dans cette partie du pays.

La raison de cette décision est l’interception d’un convoi de plusieurs civils qui se dirigeait vers la Libye la semaine dernière. Ce convoi a été arrêté aux environs de 3 heures du matin, par une patrouille de la légion de la gendarmerie n°2 du Borkou, à 35 km à la sortie nord de Faya.

Les 50 personnes dont 10 femmes avec des nourrissons qui constituaient le convoi de trois voitures, ont été présentées au gouverneur de la province, Daoud Ahmat Béchir. Ce dernier en a profité pour féliciter les forces de défense et de sécurité pour leur travail. « Malgré les interdictions prises par les autorités, certains individus de mauvaise foi viennent à l’encontre de ces maximes Républicaines », affirme l’administrateur.

Les individus arrêtés ont été interrogés par des officiers de police judiciaire. Plusieurs d’entre eux pourraient être traduits en justice.

Humour: le tchadien Kartsym distingué au Niger

L’humoriste a reçu le 05 janvier dernier, le prix d’honneur lors du festival « AUREVOIR 2018 ».

 

L’artiste Dillapao symphor alias Kartsym a participé, le 05 janvier 2019, à la première édition du festival « AUREVOIR 2018 » organisée à Niamey au Niger. A cette occasion, il a reçu la distinction d’honneur, le seul prix de l’événement décerné par le comité d’organisation.

« Je suis simplement ému, par cette distinction qui vient booster ma motivation à  aller plus loin dans mes projets pour le développement de l’humour au Tchad.  Cette distinction renforce le réseau que j’ai pu créer  avec beaucoup d’artistes humoristes africains  et des plateformes auxquelles j’adhère. C’est simplement un pas dans ma carrière  et ma vie l’humoriste », exprime Kartsym s’agissant de ses sentiments quant à la distinction. Pour lui, cette distinction témoigne de l’hospitalité, de la générosité  et de la bienveillance du peuple nigérien  à  son égard et à  l’égard du Tchad en général.

« J’ai pris des résolutions de traquer des distinctions internationales en 2019 pour ma carrière  et mes projets,  et je crois que c’est le début d’un rêve  qui se concrétise.  Je compte aller plus » nous confie l’international humoriste tchadien.

« AUREVOIR  2018 » est un festival international d’humour initié par une maison de production nigérienne. Cette première édition a vu la participation des quelques grands noms de l’humour de la Côte  d’Ivoire,  du Burkina,  du  Mali,  du Nigeria,  du Niger et du Tchad.

Kartsym commence à manier l’humour sur une scène en 2007 avec la troupe théâtrale  « Les initiés de la maison de culture Maoundoe Naindouba de Moundou ». Un an après, la troupe est dissoute mais Kartsym découvre le Jamel Comedy Club et ce programme devient sa source d’inspiration principale. Il se lance alors dans le stand up. Il enregistre sa première comédie audio en 2012 : «Le multilinguisme» ; une  comédie sur fond de balafon qui brise officiellement l’ethnophobie au Tchad. Le succès est total.

En 2013, Kartsym remporte le prix du Meilleur humoriste décerné par l’université de Ndjamena. Il enregistre d’autres comédies comme «La nouvelle constitution», «Bonne année», « Communicateur de formation ». Il est ainsi le premier humoriste tchadien à entrer au célèbre Parlement du rire en novembre 2016.

Diplomatie : le Tchad condamne le « coup de force » au Gabon

Le ministre Tchadien des Affaires Etrangères Chérif Mahamat Zene a posté un twitte ce matin, dans lequel il donne la position du pays face à cette situation.

 

« Le Tchad condamne avec fermeté le coup de force en cours au Gabon contre les institutions de l’Etat, et appelle tous les acteurs politiques gabonais à régler leur différend dans le respect de l’ordre constitutionnel en place » peut-on lire dans un twitte poste ce matin par le Ministre des Affaires Étrangères, Chérif Mahamat Zene.

En effet, très tôt ce matin (aux environs de 4 heures), des militaires ont pris le contrôle de l’antenne sur la radio nationale gabonaise pour lire un communiqué. Ils ont ainsi annoncé vouloir mettre en place dans les prochaines heures un « conseil national de la restauration ».

https://twitter.com/Cherif_MZ/status/1082216693756096512

Cependant depuis environ 11 heures ce jours, le porte-parole du gouvernement gabonais a annoncé « la situation sous contrôle » et surtout l’arrestation des mutins ayant pris part à ce « coup de force ».

Selon RFI, c’est un lieutenant de la Garde républicaine, le lieutenant Ondo Obiang Kelly, qui a lu le communiqué. Il se proclame préalablement « président du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ».

Se disant déçus par le message adressé par Ali Bongo au peuple Gabonais le 31 décembre, ils ont demandé dans leur message à certaines personnalités à se rendre à l’Assemblée nationale. C’est le cas notamment de l’ancien commandant de la Garde républicaine, le général Ntumpa Lebani, le président actuel du Sénat, des syndicalistes, des membres de la société civile, des chefs des mouvements de jeunesse de partis politiques d’opposition, et même du clergé.

 

Tchad : Masra Succès attendu devant le procureur du TGI

Le leader du mouvement « Les transformateurs », a été tenu de se présenter ce lundi 7 janvier à 9 heures au bureau du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena.

Le motif de la convocation n’a pas été énoncé, mais selon alwihda info, « le Procureur de la République près le TGI de N’Djamena a adressé une convocation à Masra Succès, leader du mouvement tchadien « Les transformateurs », le 3 janvier dernier. Il doit se présenter ce lundi 7 janvier à 9 heures dans son bureau ».
C’est le 29 avril dernier, que l’ancien économiste de la Banque africaine de développement (BAD) avait lancé son mouvement politique. Celui-ci déclarait alors que son parti a pour raison d’être de refonder la république du Tchad.

Il y a quelques jours, le leader politique a fait une sortie au cours de laquelle, « Je sais que l’année 2018 a été difficile pour l’essentiel de nos compatriotes.  Nos villes et nos villages sont tristes. La misère sociale s’est installée durablement. Certains de nos compatriotes, dans le Nord de notre pays, à Miski, vivent sous les feux d’adversaires qui ont en commun de faire couler le sang des Tchadiens (…) Dans un pays plein de potentialités comme le nôtre, près de 5 millions de Tchadiens souffrent aujourd’hui de malnutrition et ne peuvent pas partager un repas digne de ce nom par jour ».

Dans une interview accordée à Jeune Afrique quelques jours après le lancement de « Les transformateurs », Masra Succès déclarait « Je souhaite avant tout construire un Tchad exigeant et solidaire, avec des citoyens, de l’intérieur et de l’extérieur, qui se sentiraient copropriétaires d’une unité nationale et d’un État protecteur envers les plus défavorisés. Chacun, selon ses capacités, doit avoir le sentiment de travailler pour un projet qui le concerne. Il faut mettre fin à l’idée que le Tchad est un butin de guerre confisqué par une caste. Pour cela, il faut une République exigeante mais aussi juste et solidaire ».

 

 

 

Tchad : la CENI mise en place d’ici deux semaines ?

Le président du CNDP, Mahamat Zen Bada en a fait la déclaration il y a quelques jours. Il a appelle également tous les partis politiques à prendre part aux prochains élections.

 

Le Président de la République, Idriss Deby a été clair lors de son discours de présentation de vœux à la nation le 31 décembre dernier. Les élections législatives et communales se tiendront avec la fin du premier trimestre 2019.

Et pour cela, le président du cadre national de dialogue politique (CNDP), Mahamat Zen Bada, demande aux différents partis politiques du pays à e mobiliser afin de prendre part à ces prochaines échéances.

« Quand un parti manque à l’appel, il n’existera plus. Un parti est fait pour cela, donc tous les partis politiques doivent se mobiliser pour aller aux élections. Il n’y a pas de raison que certains nous disent qu’ils ne sont pas prêts », pense celui qui occupe en même temps le poste de secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS).

Mahamat Zen Bada précise que « La loi des finances a été votée à l’Assemblée et il y’a une ligne indiquée ‘’élections’’ donc il n’y a pas vraiment des raisons pour qu’elles ne se tiennent pas ». Il poursuit en disant que « Nous nous sommes mis d’accord pour poursuivre le processus électoral et nous sommes aussi d’accord pour la mise en place de la CENI qui viendra d’ici deux semaines. Sur ce point, si un parti politique n’est pas d’accord, il ne sera pas membre du CNDP. Nous nous sommes entendus, même les partis qui n’ont pas pris part au forum ou ceux qui ont boycotté la constitution ».

Rappelons que c’est le 20 juillet 2018 dernier que le bureau exécutif du Cadre national de dialogue politique avait été mis en place et avait. Et c’est également au cours de cette réunion plénière que Mahamat Zen Bada en avait pris la présidence.

 

 

Tchad: Baba Laddé pas concerné par l’amnistie générale

L’ex chef rebelle a été condamné à huit ans d’emprisonnement fermé le 06 décembre dernier lors d’un procès devant la cour criminelle de N’Djamena.

 

Ils sont au total 58 prisonniers politiques à avoir recouvré la liberté depuis lundi 31 décembre 2018. Ces anciens détenus bénéficient de l’amnistie générale décrétée en mai par le président Idriss Déby en faveur des ex-rebelles. « Nous avons procédé à une cérémonie pour libérer cinquante-huit prisonniers dans le cadre de l’amnistie générale », a déclaré le ministre de la Justice tchadienne, Djimet Arabi.

Trente-sept prisonniers étaient détenus au bagne de Koro Toro, situé dans le Nord désertique tchadien, quatre venaient de Moussoro, à 300 km au nord-est de la capitale, et les 17 autres étaient enfermés à N’Djamena. Parmi ces ex-prisonniers figurent Moussa Tao, arrêté en 2013, accusé de tentative de « conspiration », ou bien le colonel Haroun Bata et une dizaine de « mercenaires » tchadiens, soupçonnés d’avoir organisé une tentative de coup d’État en Guinée équatoriale il y a un an.

L’ex-rebelle Baba Laddé, condamné à huit ans de prison en décembre, ne figure pas sur la liste des éligibles à l’amnistie, selon le ministre. Mais « il peut toujours faire l’objet d’une remise de peine ou d’une grâce présidentielle », a ajouté le ministre.

La mesure a provoqué une réaction positive de la société civile tchadienne qui avait demandé à plusieurs reprises « l’application totale de l’amnistie », allant jusqu’à adresser un courrier au président français Emmanuel Macron, lors de sa visite au Tchad les 22 et 23 décembre.

« C’est l’occasion de dire merci au président Déby pour ce courage politique devant une évidence », indique le collectif Actions citoyennes pour l’application intégrale de l’amnistie au Tchad (ACAIAT) dans un communiqué.

Début décembre, 12 prisonniers politiques avaient déjà été libérés, précise Jean-Bosco Manga, porte-parole de l’ACAIAT. Au total, le nombre de détenus libérés s’élève à 70, et des dossiers sont toujours « en cours », a précisé Arabi.

La fin de l’année est propice aux « remises collectives de peines décidées par le ministère, ou aux grâces individuelles sur décision du président », a expliqué le ministre. La plupart des détenus libérés étaient détenus depuis plusieurs mois ou années sans avoir été jugés, selon des acteurs de la société civile.​

Tchad : 1 772 réfugiés Nigérians recensés à Ngouboua

Une nouvelle vague de réfugiés a été enregistrées ces derniers jours dans le pays, due à l’augmentation des attaques de Boko Haram.

 

La situation peu vite devenir inquiétante dans la localité de Ngouboua. En effet cette ville de la province du Lac a vu depuis le 27 décembre 2018 une vague importante de réfugiés déferler sur ses terres. Il s’agit d’environ 1 772 personnes. Celles-ci sont venues du Nigeria d’où ils fuient les attaques des éléments de la secte islamique boko haram.

Afin de prendre rapidement la situation en main, le Ministre d’Etat tchadien, Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République Kalzeubé Payimi Deubet a présidé lundi dernier, une réunion qui a regroupé quelques membres du gouvernement et responsables des organisations internationales. Le dernier développement de la situation humanitaire dans la province du Lac et les mesures à prendre pour faire face ont été au centre de la rencontre.

C’est clair, la situation sur le plan humanitaire est préoccupante et nécessite une réponse de toute urgence. C’est ce que compte faire le gouvernement, de concert avec les organisations humanitaires travaillant sur le terrain. Le comité de crise mis sur pied à cette fin s’attèle à apporter une assistance idoine, confie le Ministre de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh.

 

Tchad : la visite d’Alexandre Benalla crée la polémique en France

La présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale française, Valérie Rabault, s’est exprimée ce jeudi 27 décembre sur le voyage controversé d’Alexandre Benalla au Tchad.

 

Les réactions politiques se succèdent sur le voyage d’Alexandre Benalla au Tchad. La présidente du groupe PS à l’Assemblée Valérie Rabault a estimé jeudi 27 décembre que le voyage au Tchad de l’ancien conseiller de l’Élysée, Alexandre Benalla, quelques jours avant celui d’Emmanuel Macron « pose une question sur qui porte la diplomatie de notre pays ».

« Quand vous avez un ancien conseiller de l’Élysée qui va au Tchad une semaine avant le président, cela pose une question sur qui porte la diplomatie de notre pays et les institutions », a déclaré la cheffe de file des députés PS à l’Assemblée nationale sur France Inter, tout en ajoutant que « ce qui est sûr c’est que l’on ne sait pas encore tout de ces affaires bis ou ter Benalla ».

L’Élysée a affiché sa distance mercredi avec l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron au sujet d’un mystérieux voyage d’affaires au Tchad, mais ce dernier a répliqué en accusant l’Élysée de lui nuire par des « propos diffamatoires ».

Aucune mission officielle ni officieuse

Selon le   Le Monde, qui cite des sources concordantes, Alexandre Benalla s’est rendu début décembre au Tchad pour un court séjour à N’Djamena, quelques jours avant la visite d’Emmanuel Macron dans le pays. Les versions de l’Élysée et de Benalla concordent sur un point : aucune mission officielle ni officieuse pour le chef de l’État.

« Je tiens à saluer le Sénat avec une commission d’enquête qui a fonctionné alors qu’à l’Assemblée nationale n’a pas fonctionné » car « la majorité a souhaité faire bloc, la majorité n’a pas la culture d’exercer un pouvoir parlementaire, de ne pas être aux ordres de l’exécutif », a-t-elle poursuivi. La Commission des lois de l’Assemblée, contrôlée par le parti majoritaire La République en marche, a clos ses travaux cet été sans produire de rapport. Celui du Sénat, à majorité de droite, est attendu d’ici à février.

 

Tchad : la défense de Koulamaye Dillah crie à la cabale judiciaire

Le collectif des avocats de l’inspecteur des finances, Koulamaye Dillah a donné un point de presse ce 19 décembre à la Maison des médias du Tchad à N’Djamena.

 

« L’acharnement, la machination et la cabale judiciaire dont fait l’objet Koulamaye Dillah constituent non seulement une menace sur sa personne physique mais aussi une atteinte grave à son honneur et à sa probité », dénonce Me Dingamadji Togdé Désiré l’un des avocats de l’inspecteur général au ministère des finances et du budget suspendu de ses fonctions et mis aux arrêts.

Selon le conseil, en l’espace d’une semaine, deux informations judiciaires sont ouvertes contre Dillah suite à deux plaintes déposées contre lui par le ministère des finances et du budget et l’Inspection général d’Etat. En effet, « c’est suite à l’écrit d’un membre de la mission de contrôle des régies financières de la province du Logone occidental qui a été suspendu suite à une indélicatesse par l’inspecteur général des Finances, superviseur de toutes les missions de contrôle au sud du pays. Qu’au lieu de prendre la version des faits de son plus proche collaborateur, le ministre l’a tout simplement fait rappeler, suspendu puis a déposé une plainte contre lui et six autres agents pour corruption et complicité », relate Me Dingamadji Togdé Désiré. Alors qu’en réalité il s’agirait d’un acharnement monté de toutes pièces contre Koulamaye Dillah dans le but de le salir et de porter atteinte à son honneur. Ses avocats estiment que leur client est victime de sa rigueur lors des différentes missions de contrôle qui ont provoqué l’arrestation de plusieurs fonctionnaires.

Une autre plainte est déposée contre Koulamaye Dillah le 14 décembre 2018 pour corruption, concussion et trafic d’influence. « C’est une véritable machination cousue de fil blanc qui ne repose sur aucun élément de preuve », martèle Me Dingamadji. Mieux « la procédure édictée par les dispositions de l’article 14 du décret N°217/PR/IGE/2016 portant modalités, procédures et conditions d’exécution des missions effectuées par l’Inspection générale d’Etat a été royalement foulée au pieds car, aucun contrôle n’a été mené à l’égard de Koulamaye Dillah », ajoute-t-il.  A cet effet, « il est inadmissible que les individus mal intentionnés cherchent à instrumentaliser la justice pour régler des comptes à un honnête agent de l’Etat qui a tout donné pour la bonne gouvernance et la gestion saine de ses ressources », relève le conseil.

Tchad : réflexion sur la fragilité économique du pays

Le Tchad est le 8ème pays le plus fragile du monde. Et pour sortir de cela, le Croset vient de mettre sur pied un document qui va guider les politiques publiques en matière d’économie, d’éducation et de santé.

 

Le cercle de réflexion et d’orientation sur la soutenabilité de l’Economie tchadienne (Croset) en partenariat avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a organisé ce mardi 18 décembre 2018, un atelier de dissémination des résultats de l’étude portant sur « la croissance dans les Etats fragiles et en post-conflit ».

Cet atelier qui a regroupé les chercheurs, académiciens et décideurs pour discuter des articles scientifiques en lien avec la croissance dans les pays fragiles et en post-conflit est le fruit de la coopération entre le Croset, le Laboratoire d’Etude et de Recherche en Economie Appliquée et de Gestion (Lareag) et le Consortium pour la Recherche Economie en Afrique (Crea).

Selon le Directeur scientifique, Dr Mabali Aristide, depuis que le Tchad traverse la crise, les économistes sont souvent interpellés afin de trouver des solutions appropriées.  Certes « les défis sont énormes mais nous sommes disposés à travailler avec toutes les personnes et les institutions ayant pour vocation de combler la carence en termes de publications de qualité et de produire des recommandations de politique économique axée sur les résultats de la recherche », relève-t-il.

Selon les résultats, de 1972 à 2014, le Tchad a connu 31 ans  de conflit armés. De 2005 à 2010, les conflits armés ont engendré de sévères conséquences humanitaires dont près de 7000 morts et  blessés ainsi que 200 000 déplacés. En conséquence, le  pays est classé 8ème sur 178 pays sur l’indice des Etats fragiles en 2017. Dans ce contexte les femmes sont les plus vulnérables et sont les victimes  d’exclusion économique et politique.

Les résultats montrent que les ménages dirigés par les femmes réalisent en moyenne 127 745 francs Cfa de dépenses alimentaires de plus que ceux dirigés par les hommes. En 2014, la proportion d’enfants souffrant d’un retard de croissance est de 27% dans le Moyen Chari alors qu’au Kanem, elle est de 64%.  De même, la mortalité infantile est de 99 décès pour 1000 naissances au Ouaddaï alors qu’elle se situe à 230 dans le Logone occidental. C’est dire que les femmes et les enfants sont les plus exposés en période de conflits et les disparités géographiques montrent que le conflit a été plus intense dans certaines parties du Tchad surtout la partie Est.

Le directeur général de l’enseignement supérieur, Dr Mahamat Borgou Hassane salue l’initiative du Croset qui a permis d’arriver à la réalisation d’un document qui va guider les politiques publiques en matière d’économie, d’éducation et de santé. « Même si les données récentes de la Banque mondiale nous laissent croire qu’il y a de l’espoir, nous devons beaucoup travailler pour trouver des solutions idoines et durables à cette crise. C’est pour cette raison que le ministère de la recherche et de l’innovation soutient toutes les recherches pouvant contribuer au développement du pays », affirme-t-il. Il reconnait que les Etats ne peuvent pas se développer sans la recherche scientifique. A ce titre «  la recherche scientifique joue un rôle capital dans tout développement », déclare Dr Mahamat Borgou Hassane.

 

Tchad : Emmanuel Macron attendu pour le 22 décembre

Le 22 et 23 décembre prochain, le Président français effectuera une visite au Tchad. Les deux hommes parleront entre autres sujet de la lutte contre Boko haram.

 

C’est le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) qui a été chargé de préparer cette visite, la première d’un président français depuis les élections contestées de 2016. En visite au Tchad les 22 et 23 décembre, le président français Emmanuel Macron évoquera avec son homologue tchadien Idriss Déby Itno la crise centrafricaine et l’influence croissante de Moscou dans le pays.

Emmanuel Macron, à l’occasion de sa visite au Tchad (les 22 et 23 décembre), envisage de prononcer un discours à la Maison de la femme, à N’Djamena, sur l’un de ses thèmes favoris : l’implication des femmes dans le développement. Surtout, il évoquera avec Idriss Déby Itno (qu’il surnomme avec malice « le Napoléon Bonaparte de l’Afrique centrale ») la recrudescence des activités de Boko Haram et la crise centrafricaine.

Emmanuel Macron rencontrera samedi, le millier de militaires français déployés à N’Djamena dans le cadre de l’opération Barkhane dans un contexte de menaces djihadistes persistantes dans la région. « Ce déplacement s’inscrit dans la continuité de l’engagement du président sur la lutte contre le terrorisme au Sahel et en particulier de la mise en place de la force du G5 Sahel », souligne-t-on à l’Elysée. « Le Tchad est l’un des piliers de la force conjointe et a vu son rôle renforcé avec la nomination en juillet d’un Tchadien au poste de chef d’état-major adjoint ».

La journée de dimanche sera consacrée au volet politique et bilatéral. Après une rencontre avec des représentantes des femmes tchadiennes dans la matinée, le chef de l’Etat déjeunera avec son homologue Idriss Déby.

Créé il y a plus d’un an, le CPA a pour mission de travailler au renouvellement des relations entre la France et le continent africain. Volonté du président Macron, il est composé de personnalités hétéroclites issues de la diaspora ou non, dix membres d’horizons divers.

Le conseil par son approche terrain qui consiste à aller au contact des populations africaines et prendre le pouls se démarque d’entrée de jeu de tout ce que nous a habitué l’administration française souvent alourdie par ses processus et la rigueur administrative.

Hindou Oumarou Ibrahim, la voix du Tchad pour le climat

Le Tchadienne de 34 a représenté les peuples autochtones de la planète dans les négociations qui ont mené à la signature de l’accord de Paris, en 2015.

 

On entend rarement parler des peuples autochtones d’Afrique, de ceux et celles qui, dans les faits, sont en première ligne des changements climatiques. À 34 ans, Hindou Oumarou Ibrahim est la porte-voix de ces sans voix du climat, dont les femmes sont les premières victimes. Les yeux brillants, le sourire lumineux, la voix douce qui porte des mots coupés au scalpel. Tout, chez Hindou Oumarou Ibrahim, impose le respect.

Issue du peuple peul, une communauté autochtone nomade et semi-nomade du Sahel, elle a représenté les peuples autochtones de la planète dans les négociations qui ont mené à la signature de l’accord de Paris, en 2015. Le secrétaire général des Nations unies l’a invitée à prononcer un discours lors de la cérémonie officielle de signature de cette entente historique à New York, en 2016.

Les Peuls sont des bergers et des éleveurs du Tchad dont la survie dépend entièrement de la terre. Pour Mme Ibrahim et ses semblables, les changements climatiques ne sont pas qu’un paragraphe dans un rapport scientifique. Ils sont réels et violents. Ils changent le quotidien de tout un peuple.

« La brousse et l’environnement, c’est notre supermarché, dit-elle. On n’a pas d’hôpitaux, on n’a pas d’écoles. Le savoir qu’on étudie, c’est celui que les animaux et les plantes nous transmettent. On se soigne avec les plantes médicinales, on se nourrit avec les fruits et les animaux sauvages. On est liés à l’environnement, très fortement ».

Les perturbations du climat bouleversent le savoir traditionnel des peuples nomades. « On avait les saisons qui commençaient exactement toujours le même mois, mais maintenant, on ne sait plus », raconte Mme Ibrahim. En poursuit en disant « On a des saisons de pluie qui sont de plus en plus violentes ou de plus en plus rares. On finit avec des sécheresses ou des inondations, qui ont des impacts sur la sécurité alimentaire ».

Ces mutations climatiques génèrent des conflits entre des communautés qui vivaient paisiblement entre elles. « Les ressources se raréfient, la population augmente, les besoins augmentent et du coup, on ne sait plus qui peut avoir accès aux ressources. La loi du plus fort s’applique », explique la jeune femme.

Cette rareté des ressources pousse les éleveurs plus puissants à imposer leurs règles. « Ils accaparent les terres et on ne peut pas parler, dit-elle. Ce sont eux les leaders. On va se plaindre auprès de qui? Cette vie en harmonie commence à être chamboulée. »

Les femmes, premières victimes

De par le rôle fondamental qu’elles jouent dans leurs communautés, les femmes sont les premières à être touchées par les perturbations de l’environnement.

Il leur faut marcher plus loin pour trouver de l’eau ou du bois et composer avec des potagers de légumes asséchés ainsi qu’avec des animaux mal nourris, en raison de l’absence de pâturage. C’est encore plus vrai au Tchad, où la plupart des hommes peuls quittent le foyer familial pendant la saison sèche pour trouver du travail, qui permettra de subvenir aux besoins de la famille.

« Elles assument en même temps le rôle de la femme et de l’homme, dit Mme Ibrahim. Elles vont dans la brousse pour chercher à manger, elles cultivent les petites terres, elles traient les vaches et vont vendre le lait au marché, elles préparent à manger, lavent les enfants et nourrissent les hommes quand ils rentrent à la maison. »

Identité et environnement

C’est en constatant les effets du climat sur la vie de ces femmes peules que le combat de Hindou Oumarou Ibrahim a pris forme. Au Tchad, les Peuls sont victimes de discrimination de la part du groupe dominant.

Le sanglot dans la voix, elle parle de sa mère, qui a subi les foudres de ses voisins pour avoir osé envoyer sa fille à l’école, une autochtone peule de surcroît. « Ce déclic identitaire m’a fait réaliser qu’on ne peut pas parler de droits humains dans mon pays sans parler de droit à l’environnement », explique-t-elle.

Le continent africain est de loin celui où se manifestent de façon la plus intense les effets des changements climatiques. Les Africains en sont donc les victimes, mais ils sont aussi ceux qui contribuent le moins au phénomène.

Mis ensemble, les 54 pays d’Afrique ne comptent que pour 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. À lui seul, le pays de Hindou Oumarou Ibrahim est officiellement responsable de… 0,00 % des émissions mondiales, selon l’Atlas Mondial du Carbone. En d’autres mots, le niveau est trop faible pour apparaître dans les statistiques.

« Dans ma communauté, les gens se déplacent à dos d’âne, à dos de cheval ou à dos de taureau, donc c’est zéro émission de CO2 », dit Mme Ibrahim. « C’est là où j’appelle à l’injustice climatique et environnementale », poursuit-elle, expliquant que son peuple subi ces perturbations sans en être l’origine. « Ceux qui ont causé [ces changements climatiques] perdent du temps en discutant au lieu de faire des actions concrètes », déplore-t-elle.

Beaucoup de mots pour rien

Hindou Oumarou Ibrahim se fait toujours un devoir d’être présente dans les conférences des Nations unies sur le climat. Elle a d’ailleurs joué un rôle central à la COP21, en convainquant les pays signataires de l’accord de Paris d’inclure dans le texte la question des droits autochtones.

De son aveu, ces grandes rencontres ne l’emballent pas vraiment. « Quand on vient dans les négociations sur le climat et qu’on se projette dans la vie des communautés à la maison, on est frustrés, on est déçus. C’est deux mondes séparés, dit-elle. Les gens qui devraient parler de ça, ceux dont le destin est entre les mains des négociateurs, sont très loin de ces négociations. »

Hindou Oumarou Ibrahim trouve qu’on y parle trop d’économie et pas assez des êtres humains qui subissent les effets des changements climatiques.

« Ce ne sont pas les cercles économiques qui vont compter, dit-elle. C’est les cercles qu’on ne voit pas. Cette valeur qu’on ne voit pas dans l’immédiat, mais qui contribue énormément dans notre vie. Comme lorsqu’on protège les forêts en Afrique centrale et qu’on contribue ainsi à atténuer les changements climatiques en Europe. »

 

Tchad : le PRET, le nouveau parti politique tchadien

Un point de presse a été organisé le 13 décembre, en vue du lancement Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (PRET). Il a été animé par son président national, Me Bongoro Théophile.

 

C’est depuis le 09 novembre 2018 que le Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (PRET) existe. Ceci est consigné dans le folio n°463 du 09 novembre 2018. Selon son président national, Me Bongoro Théophile, le PRET a pour ambition d’apporter un changement dans la démocratie au Tchad.

Pour lui, « toutes les institutions ou presque sont mises en berne pour faire place à un régime présidentiel intégral qui n’a pas tardé à montrer ses limites. Une telle République est une menace pour nos institutions fortes et viables nées du consensus de tous les fils du Tchad en 1993, lors de la conférence nationale souveraine ».

Au regard de cet état de choses, « il faut donc une riposte légale et démocratique des femmes et des hommes qui croient encore aux vertus et aux valeurs républicaines. C’est donc pour défendre ces valeurs que le parti PRET a été créé par l’Assemblée générale constitutive du village Etena le 14 avril 2018 ».

Le nouveau parti politique veut que lors des prochaines élections législatives, « le pouvoir MPS soit mis en minorité ou du moins le contraindre à la cohabitation dans un cadre d’accord du gouvernement bien défini et strictement encadré ». Ainsi donc, lors de la Présidentielle de 2021 le MPS ne représentera plus une force dans le paysage politique national.

Me Bongoro assure que son parti « tel un colibri va s’employer aux côtés des partis de la véritable opposition à redonner au Tchad son lustre perdu ».

 

 

Tchad : Idriss Deby est au Burkina Faso

Le Président Tchadien doit prendre part ce jour à la cérémonie de commémoration du cinquantenaire de l’Institution international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE).

 

C’est dans l’après-midi de ce 13 décembre que Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad est arrivé à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. A sa descente d’avion, l’homme politique tchadien a été accueilli par son homologue Burkinabé Roch  Marc Christian Kaboré. Celui-ci était accompagné de l’ambassadrice du Tchad à Ouagadougou, Mme Kade Ndilguem Elisabeth.

Si le Chef de l’Etat tchadien est au Burkina Faso, c’est pour assister à la commémoration du cinquantenaire de l’Institution international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE). Idriss Deby est le parrain de l’évènement. Ce dernier a profité de sa présence au Burkina Faso pour rencontrer certains Tchadiens ayant fait le déplacement pour lui souhaiter la bienvenue.

2iE a été créé en 2007 et résulte de la fusion et restructuration des ex-écoles inter États EIER (École d’Ingénieurs de l’Equipement Rural) et ETSHER (École des Techniciens de l’Hydraulique et de l’Equipement Rural) créées respectivement en 1968 et 1970 par 14 États d’Afrique de l’Ouest et Centrale.

L’Institut 2iE est un centre d’enseignement supérieur et de recherche membre de la Conférence des grandes écoles (CGE) et basé au Burkina Faso. Spécialisés dans les domaines de l’eau, de l’énergie, de l’environnement, du génie civil et des mines, ses diplômes d’ingénieur ont reçu l’accréditation de la Commission française des Titres d’Ingénieur (CTI) ce qui leur octroie une reconnaissance européenne à travers le label EUR-ACE.

 

 

Tchad: N2A Nteguil se fait la voix des sans voix

Le chanteur tchadien vient de mettre sur pied un nouveau concept intitulé « Le Jeudi Ana Korr ». Celui-ci a lieu ce jeudi 13 décembre à l’espace Talino Manu.

 

« Le Jeudi Ana Korr » ou les 24H de Korr est un cadre qui vient véhiculer « Populasson gay Korr » (la population pleure). Pour l’artiste, le Jeudi de korr arrive pour faire entendre les cris de la population. « Le Jeudi de Korr rappelle aux autorités de voir cette grande masse qui souffre et que ses cris passent muets », affirme-t-il.

Cet événement a pour objectif de faire passer mais aussi de vulgariser le message « populasson gay korr ». « On a affaire à un Akouma qui nous oublie. C’est pourquoi il faut les rappeler avec des grands événements à tout moment», ajoute N2A Nteguil.

Le Jeudi de korr est aussi une initiative qui vient renforcer l’unité du peuple et  rassembler la population afin de s’exprimer. Pour N2A, c’est ensemble qu’un peuple devient grand et inscrit des progrès. « C’est ensemble qu’on doit exprimer nos souffrances, nos difficultés et exprimer son mal », fait-t-il remarquer. Il ajoute que  le manque d’expression peut conduire à la révolte de la population.  « Quand tu as mal, il faut un cadre pour t’exprimer sinon cela conduira à la révolte » martèle-t-il. .

Le jeudi de korr est donc une sorte de plateforme qui verra la présence des leaders religieux, des journalistes, des activistes politiques,  des artistes avec différentes prestations.

Il invite donc la population N’Djamenoise à venir au moment venu s’exprimer « J’invite la population à venir pour que nous puissions d’un front commun monter nos échos aux intéressés, le Akouma », conclut-il.

 

 

Tchad : le tribunal se tourne vers la médecine pour déterminer l’âge de Zouhoura

La justice et la famille n’arrive pas à s’accorder sur l’âge de la jeune épouse du député Azzai Mahamat Hassan.

 

 

Ce sera finalement une expertise médicale qui est recommandée dans l’affaire du député Azzai Mahamat Hassan, accusé d’avoir épousé Zouhoura Mahamat Tahir Kelley, supposée mineure. Une décision prise à la suite du témoignage du secrétaire général de la commune de Nokou qui n’a pas dénoué la situation.

Zouhoura est-elle mineure ou majeure ? La justice n’a pas pu se prononcer sur cette question malgré les documents fournis par les parties au procès. C’est pourquoi le tribunal de grande instance de N’Djamena a recommandé une expertise médicale pour déterminer l’âge de Zouhoura Mahamat Tahir Kelley. Cette jeune femme, épouse du député Azzaï Mahamat Hassan, est présumée mineure. La décision de se confier à une expertise médicale en dehors du Tchad a été prise après l’audition, le 7 décembre 2018, du secrétaire général de la commune de Nokou dans le département du Nord Kanem. Ali Mahamat Garfa avait en effet délivré un acte de naissance à Zouhoura, attestant qu’elle a bel et bien 18 ans.

L’homme n’a pas pu convaincre le tribunal de l’authenticité de l’acte de naissance, brandi par le conseil des prévenus. Le secrétaire général de la commune de Nokou dit avoir délivré l’acte de naissance « à la demande de père de Zouhoura ». Il a affirmé qu’il n’a pas été exigeant avec ce dernier dans les cadres des démarches administratives. Et pour cause : le papa de Zouhoura est un fils à son ami.

Le secrétaire général de la Commune de Nokou dit également avoir délivré l’acte de naissance en 2018. Or, sur l’acte de naissance il est bien écrit qu’il a été délivré en 2015. « Toutes les informations contenues dans le document sont fournies par le père de Zouhoura. Moi, je n’ai fait que reproduire », se disculpe l’agent communal. Un discours pas convaincant pour les juges, le dossier est renvoyé pour le 14 décembre prochain.

Le témoignage du secrétaire général de la Commune de Nokou Ali Mahamat Garfa, ne semble pas avoir l’adhésion des prévenus et leur conseil. Les avocats du député Azzaï Mahamat Hassan et de son beau-père Mahamat Tahir Kelley observent qu’il y a eu des contrevérités dans les interventions du témoin. Ils ont été vite calmés par le tribunal en disant qu’ils auront la possibilité de s’exprimer à la prochaine audience.

Tchad : La Pologne fait un don de matériel à l’armée

Une délégation polonaise a effectué une visite hier 13 décembre au Tchad. C’est dans le cadre de cette visite que celle-ci a remis un don au ministère de la Défense.

 

Le Sous-secrétaire polonais en charge de la Défense, Tomasz Szatkovski et le ministre le ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense nationale, Daoud Yaya ont signé ce 13 décembre un protocole d’accord. La délégation polonaise a remis ensuite du matériel militaire au ministère de la Défense.

Tomasz Szatkovski avait déjà été reçu par le Président de la République du Tchad. Il était alors accompagné lors de cette audience par une délégation. Au cours de cette rencontre plusieurs sujets touchant divers domaines de coopération entre le Tchad et la Pologne ont été abordés, selon la Présidence.

Selon Tomasz Szatkovski, son pays apprécie au plus haut niveau, le rôle joué par le Tchad dans la lutte contre la secte Boko Haram et singulièrement contre le terrorisme dans le Sahel. « Le Tchad est un partenaire stratégique de premier choix », a-t-il déclaré.

La Pologne compte renforcer sa coopération avec le Tchad dans le domaine agricole où les opportunités sont réelles. Le sujet a été également longuement évoqué au cours de cette audience, a expliqué le sous-secrétaire polonais en charge de la défense.

 

 

Tchad : la cour suprême incompétente pour traiter de la censure des réseaux sociaux

Le 11 décembre dernier, la chambre constitutionnelle de la Cour Suprême s’est déclarée incompétente de statuer dans le cadre du procès sur la censure des réseaux sociaux dans le pays.

 

La chambre constitutionnelle de la Cour Suprême s’est déclarée ce mardi 11 décembre 2018 incompétente à statuer sur la censure des réseaux sociaux par l’Etat tchadien. Elle a rendu une décision suite à sa saisine par une requête introduite par des organisations de la société civile pour atteinte aux libertés d’opinion et d’expression (article 28 de la Constitution).

Cette requête de la société civile tchadienne, reçue au greffe le 27 novembre 2018, visait à mettre un terme au préjudice lié à l’atteinte aux libertés d’opinion et d’expression, droits constitutionnels prévus et protégés par l’Article 28 de la Constitution du 4 mai 2018.

Le président de la cour suprême, M. Samir Adam Annour a notifié la décision aux acteurs de la société civile présents lors de la délibération, au président de la République et au président de l’Assemblée Nationale.

Le porte-parole du collectif de la société civile, Jean Bosco Manga, a affirmé que la diligence de la Cour suprême leur a donné une grande satisfaction. « Quand on sait que dans nos juridictions, il n’est pas toujours aisé d’obtenir avec autant de célérité une décision en un temps record, la seule attention accordée à notre saisine est une lueur d’espoir pour qu’enfin le citoyen lambda puisse espérer saisir cette haute juridiction et obtenir rapidement sa réponse (en moins d’un mois). L’ordonnance n° 015/PR/2018 portant attribution, organisation, fonctionnement et règles de procédures devant la Cour Suprême est une opportunité à saisir », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il se dit déçu par la Haute Juridiction qui n’est pas allée au bout de la logique, contrairement à ce dont ils avaient souhaité. Selon lui, si ce n’est pas un vide juridique sur les compétences attributives du juge constitutionnel à déplorer, cette décision frôle un déni de justice et livre le citoyen lambda en pâture, sans protection judiciaire de ses libertés publiques fondamentales. « Nous avons à travers cette décision compris la nouvelle notion inédite de « Présidence intégrale de la République » et peut-être celle de la « République Intégrale du Président » qui est une triste réalité. C’est pour dire finalement qu’au Tchad, seul le Président de la République peut décider du sort de nos libertés publiques fondamentales pourtant prévues et protégées par la Constitution et les instruments juridiques internationaux. Seul le Président de la République a le droit de vie et de mort sur le citoyen », a fustigé le porte-parole du collectif de la société civile, Jean Bosco Manga.

Ces organisations de la société civile se disent au moins satisfaites car dans la logique d’épuiser les voies de recours internes en cas de violation de leurs droits, cette décision leur ouvre, si possible, la voie d’une saisine de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, probablement la prochaine étape avant de saisir éventuellement le Conseil des Nations-Unies pour les droits de l’Homme.

Tchad: Idriss Deby accord audience au Conseiller Afrique d’Emmanuel Macron

Frank Paris a été reçu hier 12 décembre à la présidence tchadienne. Les deux hommes ont parlé des sujets portant sur la coopération entre les deux pays.

 

Rappelé vous le Président français, Emmanuel Macron est attendu au Tchad. Eh bien ! Le sujet était à l’ordre du jour des échanges entre Franck Paris et Idriss Deby Itno. En effet, le Président tchadien a accordé le 12 décembre dernier une audience au conseiller Afrique de l’Elysée. En plus de cette éventuelle visité du dirigeant français, il a été question de parler des relations entre les deux pays.

Ainsi comme l’affirme la présidence tchadienne, « un tour d’horizon complet de la coopération a été fait, n’occultant aucun sujet sur lequel les deux pays sont engagés. C’est le cas de la lutte anti-terroriste dans la région, pour  laquelle le Tchad, depuis des années, utilise tous ses efforts aux cotés de la France pour éradiquer ce mal ».

Selon la même source, Frank Paris a une parfaite maîtrise du dossier de la lutte contre le terrorisme. C’est lui qui s’en est fait le défenseur devant la commission européenne et le ministère français des affaires étrangères. La rencontre entre les deux hommes aura durée au total une heure d’horloge.

 

Tchad: les militaires recevront bientôt leurs primes

Il s’agit de leurs salaires qui ont été réduits depuis deux ans en raison de la crise économique que traverse actuellement le pays.

 

Le gouvernement restaure les salaires des militaires coupés depuis deux ans comme chez les autres agents de l’Etat. En effet, le gouvernement tchadien a décidé de réduire les salaires de ses agents il y a deux ans, en raison de la crise économique à laquelle fait face le pays principalement à cause de la chute du prix du pétrole brut. Pour beaucoup, la situation sécuritaire n’est pas étrangère à ce recul.

C’est un message du chef d’état-major de l’armée ayant fuité dans la presse qui révèle l’information. S’adressant à tous les chefs d’unité, le SEMGA comme on l’appelle ici, ordonne « de prendre toutes les dispositions pour restaurer dès le premier janvier 2019 les indemnités et primes imputées par les seize mesures prises par le gouvernement en 2016 ».

Dans les casernes, des copies du message circulent sous les uniformes. Les soldats, qui ont pour certains perdu la moitié de leur salaire, croisent les doigts pour que leur situation revienne au plus vite à la normale. Une amélioration provoquée selon certains observateurs par la situation de guerre qui prévaut dans le nord du pays où l’armée est en opération depuis plusieurs semaines sans que l’on ne sache d’ailleurs grand-chose du statut de l’ennemi en face.

Les syndicats des travailleurs civils touchés eux aussi par les mesures d’austérité attendent pour leur part de voir si la mesure ne s‘arrêtera qu’aux militaires, ce qui risquerait de déclencher un nouveau cycle de grèves qui paralysera l’administration publique.

 

Tchad : 29 migrants devant la justice

Ils ont été appréhendés par la police alors qu’ils étaient en partance pour la Lybie. Le procureur de la République a donné un point de presse à cet effet.

 

Le procureur de la République Youssouf Tom a fait un point de presse ce mardi 11 décembre 2018 à la coordination de la Police Judiciaire, en présence du directeur général de la police nationale, Tahir Erda Tahiro. Il a annoncé l’interpellation de 29 migrants en partance pour la Libye. Ils ont été appréhendés par les forces de défense et de sécurité.

Les migrants vont être incessamment déférés à la justice, selon le procureur de la République. Youssouf Tom indique que le groupe de jeunes migrants est constitué majoritairement de mineurs, ce qui prouve que la société est sérieusement atteinte par ce phénomène et, est menacée par des comportements peu orthodoxes et nuisibles à la sécurité.

D’après lui, ces candidats à l’immigration n’ont pas tous la nationalité tchadienne, mais il y a aussi des libyens. Par ailleurs, il précise qu’il existe des individus qui viennent à l’intérieur du pays pour ramener ces mineurs vers la Libye dans l’objectif de les exploiter dans les zones d’orpaillages. D’autres sont entrainés dans des activités de mercenariats avec une condition de vie précaire.

Le procureur de la République a ajouté que cela constitue une menace pour la société. Il a précisé que ces types de réseaux opèrent dans plusieurs zones du Tchad à savoir Ati, Mongo, Moussoro et Bardai. Il prévient que ces atteintes à la dignité et à l’honneur sont sévèrement sanctionnées par les articles 325 et suivants du Code pénal. « La rigueur de la loi sera appliquée à la lettre », a-t-il mis en garde.

 

 

Tchad : le ministre du pétrole dément une quelconque pénurie de gaz

Le ministre Boukar Michel a donné un point de presse ce 11 décembre au cours duquel il a rassuré la population quant aux rumeurs sur une éventuelle pénurie de gaz domestique.

 

Boukar Michel est radical ! Il n’y a ni diminution ni rupture de livraison du gaz au Tchad. Selon le Ministre du Pétrole et de l’énergie « il n’y a ni diminution de quantité aux marqueteurs ni rupture de livraison du gaz ». Pour prouver l’impossibilité d’une pénurie, il explique que le chargement journalier varie entre 7 et 8 citernes par jour, soit environ 160 tonnes.

Le ministre prolonge en disant que « du 1er au 8 décembre 2017, la quantité enlevée était d’environ 779 tonnes. Pour la même période en 2018, elle est passée à 911 tonnes soit une augmentation de chargement de 132 tonnes en une semaine ». Cette augmentation selon les explications est due à la baisse des prix du gaz sur le marché.

De plus, Boukar Michel affirme qu’en septembre 2018 une citerne a causé l’arrêt de la production au niveau de la Raffinerie pendant quelques jours. « A la reprise en octobre, nous avons constaté une hausse galopante de 4 millions 440 kg de GPL, un niveau jamais atteint depuis 2016. Cela s’explique par le simple fait que pendant la crise, les gens n’ont pas consommé. Une importante partie du stock enlevée a été acheminée dans les provinces où le besoin en gaz est aussi croissant. En conséquence, les stocks dans les lieux de distribution de la capitale ne suffisaient  plus ».

Cependant, il n’y a pas d’arrêt de production malgré la hausse de consommation en gaz constatée cette année. Alors, « il n’y a pas de raison que les distributeurs retiennent les bouteilles du gaz pour spéculer. Les ménages doivent être alimentés, c’est notre responsabilité, c’est aussi la responsabilité des distributeurs », martèle le ministre du pétrole.

Il se veut donc rassurant. « Nous pouvons rassurer nos consommateurs que la période de maintenance n’aura aucun impact sur la disponibilité du gaz parce que nous allons faire des stocks avant de nous y mettre ». Et pour palier à un éventuel problème « nous allons importer le gaz pour non seulement renforcer la production de la raffinerie mais aussi répondre entièrement  à la forte demande des populations ».

Tchad : des députés interpellent le gouvernement sur la situation au Tibesti

Le député Madtoïngué Benelngar a déposé une demande auprès du président de l’Assemblée nationale dans laquelle il réclame des éclaircis sur ce sujet.

 

C’est ce 10 décembre que la demande est parvenue au bureau de la présidence de l’Assemblée nationale du Tchad. Le député Madtoïngué Benelngar veut des explications du gouvernement sur la situation qui prévaut actuellement dans le Miski. Il charge donc ainsi, le président de la chambre de remonter sa demande auprès du pouvoir exécutif.

Le parlementaire attend du gouvernement qu’il réponde aux nombreuses questions qui le taraudent : « qui a armé la population de Miski ? Comment l’armée régulière s’est-elle prise pour connaitre une telle résistance ? Des complices existent-ils en son sein ? Ya-t-il des mains invisibles derrière cette révolte populaire ? Pourquoi un comité d’autodéfense dans un pays démocratique où les institutions républicaines existent ? Le gouvernement a-t-il refusé de prendre en compte les inquiétudes de la population de Miski ? Une rébellion armée est-elle en gestation dans cette zone ? Pourquoi ne pas informer le peuple de temps en temps de la situation sécuritaire du Pays ? ».

Il poursuit en s’interrogeant : « qu’on nous explique ce qui se passe dans le nord, ce qui se passe dans le Tibesti, ce qui se passe dans le Miski. Pourquoi une population civile se permet le luxe de ramasser des armes pour défendre une cause ? Ce sont des questions brûlantes. Parce que nous sommes une nation, les institutions républicaines doivent être à l’écoute de la volonté du peuple ».

Il ne reste plus qu’à Madtoïngué Benelngar d’attendre le temps imparti (72 après le dépôt) par la constitution pour recevoir des réponses. En effet, si le gouvernement juge sa demande recevable, le Président de la République désignera un membre du gouvernement pour défendre l’exécutif devant les élus du peuple.

Ca tomberait bien parce que selon l’élu du peuple, « le président de la République doit informer le peuple de ce qui se passe réellement en apportant des éclaircissements sur ce qui ressemble à une affaire confuse et qui risque de prendre une autre dimension ».

Rappelons cependant qu’il y a un autre député a proposé qu’une commission d’enquête parlementaire se rende dans cette partie du Tchad pour écouter la population et au besoin faire des propositions au gouvernement pour la résolution de la crise qui l’oppose à la population.

Tchad: l’épouse du député Azzaï Mahamat Hassan au secours de son mari

La jeune femme a donné un point de presse ce 06 décembre au cours duquel, elle demande à la Première Dame de l’aider à faire sortir son mari de prison.

 

Zouhoura Mahamat Tahir Kelley est formelle. Son mari le député Azzaï Mahamat Hassan est victime d’une histoire montée de toute pièce. La jeune fille « mineure » a donné un point de presse à son domicile hier 06 décembre à N’Djamena. Elle a affirmé avoir 19 ans. Et demande à Hinda Deby Itno à plaider pour la libération de son mari et son père.

Pour la jeune mariée, qui veut éclairer l’opinion publique, « cette histoire est un pur montage pour nuire à la personne de mon mari ». Elle explique que « l’acte de naissance présenté à la justice indiquant qu’elle a 14 ans est falsifié ».

Afin que cela soit clair dans l’esprit de tous  Zouhoura Mahamat Tahir appui bien : « Il ne s’agit pas d’une mineure, car il s’agit de moi qui vous parle en ce moment. Je suis née en 1999 donc j’ai déjà 19 ans et non une mineure. J’ai moi-même choisi mon mari et personne ne m’a poussé à l’épouser ».

L’épouse de Azzaï Mahamat Hassan réclame donc l’ouverture prochaine d’une enquête contre les auteurs de ce « complot » visant à discréditer son mari et sa famille. Pour rappel,  c’est le 08 novembre dernier au le député Azzaï Mahamat Hassan et Zouhoura Mahamat Tahir se sont mariés.

Le député avait été arrêté quelques jours plus tard. Et le 23 novembre, son beau-père et lui ont été déférés à la maison d’arrêt d’Amsinéné. Ils attendent d’être jugés.