Tchad : les réfugiés ont du mal à trouver du travail

Mais avec son adhésion récente au  Cadre d’action global pour les réfugiés, il y a l’espoir de voir les choses changer très prochainement.

 

Le 3 mai dernier, le Tchad a signé sa lettre d’adhésion au Cadre d’action global pour les réfugiés, mis en place par les Nations unies en vue de l’ « intensification du soutien apporté aux réfugiés et aux pays qui les accueillent ».

Fatimé Bouba, une réfugiée centrafricaine, a pris connaissance de l’engagement pris par Ndjamena pour la protection des quelque 450.000 réfugiés et demandeurs d’asile venus des pays voisins, que le Tchad accueille sur son territoire.

Elle fait partie des quelque 6.000 réfugiés vivant dans la capitale tchadienne, dans des conditions difficiles.

« Ce qui ne va pas, c’est que nous avons terminé nos études sans pouvoir accéder à l’emploi ici au Tchad. Nous avons demandé au gouvernement tchadien de nous trouver des emplois », affirme Fatimé Bouba.

C’est le parcours du combattant pour ces réfugiés de trouver un emploi et un logement.

Abdoul Kader Bello Amadou a passé quatre ans au Tchad, mais sa situation ne s’est toujours pas améliorée. « La communauté des réfugiés vivant à Ndjamena a vraiment des difficultés d’accès au logement », dit-il.

Le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bachir, assure que le Tchad ne va laisser aucun réfugié à son sort. Selon lui, les réfugiés pourront rentrer chez eux s’ils le souhaitent.

Mais le Cadre d’action global pour les réfugiés, auquel le Tchad a adhéré, appelle le pays à garantir la « naturalisation » des réfugiés qui ne veulent pas rentrer chez eux, ce que les autorités tchadiennes n’ont pas encore fait.

La création d’écoles dans les camps de réfugiés, avec le soutien du système éducatif tchadien est un acquis pour les réfugiés.

Le Tchad s’engage à leur accorder un accès à la terre, pour qu’ils puissent mener des activités agricoles.

Les nouveau-nés bénéficient d’actes de naissance et de jugements supplétifs délivrés par le Tchad. Seize mille d’entre eux ont déjà obtenu ces papiers cette année.

Tchad: les sociétés de téléphonie mobile s’expliquent sur la coupure des réseaux sociaux

Ces entreprises ont été appelées à la barre hier 20 septembre dans le cadre du procès sur la coupure des réseaux sociaux observés dans le pays depuis plusieurs mois.

 

Tout a commencé le 21 aout dernier, lorsqu’un collectif d’avocats tchadiens décide de porter plainte contre les opérateurs de téléphonie mobile au Tchad. Il est question pour ces hommes de loi de faire pression sur les opérateurs de téléphonie mobile afin qu’ils donnent des comptent sur les raisons des coupures des réseaux sociaux observées dans le pays depuis le mois de mars.

Le 28 aout donc suite à leur plainte, deux avocats sont passés à la barre pour expliquer leurs récriminations. Après quoi, les avocats des deux principales compagnies de téléphonie mobile du Tchad ont également été convoqués.

Lors de leur audience, les avocats de Airtel et Tigo ont déclaré avoir reçu des injonctions de l’Autorité de régulation des télécommunications. Les deux sociétés affirment n’avoir fait qu’exécuter les ordres reçus. A son tour invité à se présenter devant la justice le 18 septembre, l’ARCEP n’a pas jugé nécessaire de présenter à la convocation.

« C’est l’Etat via son institution dénommée ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et postes) qui a donné des consignes dans le sens de la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et des documents ont été produits », a déclaré Maître Frédéric Nanadjingué, membre du collectif des avocats.

« Il y a un cahier des charges signé entre Airtel, l’ARCEP et le ministère des Postes qui stipule que toutes les fois qu’il y aura une situation impliquant la sécurité nationale, Airtel est censée coopérer avec les hautes autorités et au besoin restreindre le réseau », a déclaré l’avocat d’Airtel.

Suite au refus de l’ARCEP de répondre à la convocation, le tribunal de grande instance de Ndjamena a décidé d’ordonner une présence forcée de l’institution. « C’est Airtel et Tigo qui ont sollicité du juge d’ordonner l’intervention forcée d’ARCEP puisque seule cette institution pourrait justifier les raisons de cette consigne »a expliqué Maître Frédéric Nanadjingué.

 

 

 

Tchad: ARCEP à la barre sur la censure des réseaux sociaux

Le président du tribunal de grande instance a convoqué l’Autorité de régulation des communications et des postes le 2 octobre.

 

L’audience sur la restriction des réseaux sociaux au Tchad se poursuit. Ce mardi 18 septembre, le tribunal a décidé de la convocation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour l’audience du 2 octobre 2018.

Selon Airtel et Tigo, l’autorité de régulation serait à l’origine de la consigne de restriction des réseaux sociaux. À l’audience dernière, les deux compagnies de téléphonie mobile ont reconnu qu’il y a bien un blocage des réseaux sociaux au Tchad. Mais elles appliqueraient simplement une « consigne des autorités ». À l’appui, Airtel et Tigo ont présenté le cahier des charges et les courriers qui leur ont été transmis pour demander la restriction de Facebook, WhatsApp et Twitter dans le pays.

« Nous ne considérons pas encore cette décision préparatoire comme une victoire. Elle nous procure une grande satisfaction car notre action est de connaître les raisons exactes des restrictions des réseaux sociaux et ensuite la levée de cette restriction », a déclaré Me Dainonet Frédéric, l’un des avocats qui portent le dossier. Pour les plaignants, seule la justice peut soumettre une obligation au gouvernement de se présenter à la date du 2 octobre prochain pour donner les raisons de cette restriction. En cas de refus, « ce serait une sorte de rébellion vis-à-vis d’une décision de justice ».

L’ARCEP sera représentée par le Secrétariat général du gouvernement à cette audience.

 

 

Tchad : La BAD finance des programmes d’assainissement de l’eau

La Banque Africaine de Développement envisage de financer des projets en hauteur de 14 milliards de francs CFA.

 

L’accès à l’eau potable constitue un problème pour près de la moitié de la population tchadienne. Afin d’améliorer une situation extrêmement difficile, la Banque africaine de développement et l’Etat tchadien ont conclu deux accords afin de donner un accès à l’eau potable à un plus grand nombre. Le Tchad pourra financer plusieurs programmes d’assainissement de l’eau à hauteur de 14 milliards de francs CFA.

Confronté à une crise économique, sociale et sécuritaire, le Tchad semble être dans l’impasse. Les problèmes les plus urgents peinent à être réglés, mais la donne pourrait changer dans le domaine de l’accès à l’eau potable grâce à un double accord conclu avec la Banque africaine de développement (BAD). 14 milliards de francs CFA (soit 24,7 millions de dollars) vont ainsi être débloqués en faveur du Tchad afin de mettre en place des infrastructures pour assainir l’eau. Au total, ce sont 135 ouvrages d’assainissement et 48 châteaux d’eau qui sortiront de terre. Il faut également ajouter à cela 7 centres multifonctionnels dédiés aux femmes.

Cet accord dont les fruits doivent mûrir au cours des trois prochaines années entre dans le Programme d’approvisionnement en eau potable pour les zones semi-urbaines et rurales. Deux types de zones qui souffrent particulièrement d’un manque d’eau potable et qui font du Tchad un pays où seuls 55 % de la population disposent d’un accès régulier. Une réalité soulignée par Ali Lamine Zène, représentant de la BAD au Tchad qui a déclaré que « les données nationales et régionales révèlent que l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans les zones rurales se poursuit à un rythme très lent par rapport aux zones urbaines ».

Les autorités savent donc quel agenda et priorités adopter afin de normaliser l’accès à l’eau et contribuer par la même occasion au développement d’un pays en pleine tourmente.

Tchad : le gouvernement va accélérer la diversification économique

C’est ce qu’a promis le ministre de la planification économique et du développement, Issa Doubragne.

 

Le ministre tchadien de la planification économique et du développement, Issa Doubragne, a promis l’engagement de son gouvernement à finaliser les travaux du Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique du pays dans les six prochains mois.

Le ministre s’exprimait  lundi 17 septembre à N’Djamena lors d’un événement visant à lancer officiellement le développement du plan directeur, sur la base de l’assistance technique et des travaux préliminaires réalisés par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

« Le Tchad n’a plus de temps à perdre », a-t-il déclaré. Selon M. Doubragne, en partenariat avec toutes les parties prenantes, son pays va accélérer la formulation et la mise en œuvre de ce plan directeur dans les cinq ans à venir et sera parmi les pays centrafricains les plus résilients et les plus diversifiés.

Un communiqué rendu public à cet effet, note qu’une partie du processus de formulation du plan directeur consiste à examiner les options stratégiques de diversification économique et d’industrialisation durable inclusive, indépendamment de la dépendance au pétrole et à identifier les secteurs clés offrant le meilleur retour sur investissement, les nouveaux emplois, la réduction de la pauvreté et l’augmentation des recettes d’exportation.

En sus, le produit final (schéma directeur) décrira, entre autres, les caractéristiques structurelles des futures chaînes de valeur industrielles et une stratégie de développement basée sur les avantages comparatifs du Tchad dans l’économie centrafricaine.

Le ministre Doubragne a par ailleurs déclaré que son gouvernement était reconnaissant pour le soutien de la CEA, soulignant qu’«au-delà de nous aider à construire une nouvelle économie résiliente, nous espérons capitaliser sur votre aide pour attirer les investissements nécessaires à un boom économique au Tchad.

Pour sa part, Antonio Pedro, directeur du bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale, a déclaré que le rôle de la CEA dans la coordination du plan directeur du Tchad est conforme au consensus de Douala, qui a mandaté la CEA pour aider les pays durement touchés y compris la volatilité des prix du pétrole et d’autres produits d’exportation clés pour sortir rapidement de la profonde crise économique qu’ils ont subie depuis 2014.

Le responsable de la CEA a recommandé que le plan directeur fournisse un cadre cohérent et une plate-forme commune d’intervention pour tous les acteurs publics et privés, les partenaires bilatéraux et multilatéraux, ainsi que le secteur privé, les ONG et les organisations de la société civile.

Jean-Paul Mbatna : « Je rectifie tout de suite. J’ai fait un point de presse pas pour présenter nos excuses »

Depuis quelques temps les habitants de N’Djamena ont renoué avec les délestages. Le directeur général de la SNE Jean-Paul Mbatna a accepté de s’exprimer sur le sujet.

 

Monsieur le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNE), l’on assiste ce dernier temps à des délestages inhabituels à N’Djamena. Comment justifiez-vous cette situation ?

Merci de m’avoir donné l’opportunité d’expliquer pourquoi il y a délestage à N’Djamena. Lorsque nous sommes venus en responsabilité, au mois de mars, on a trouvé juste peu avant nous, la production du côté de Djermaya qui a baissé de plus de 20 mégawatts. C’était un producteur indépendant qui nous donnait 20 mégawatts, et il était arrivé à termes de son contrat. Nous avions géré la situation comme nous pouvions, tout en poursuivant la négociation avec ce producteur indépendant. Très vite après, depuis un mois, du même côté de Djermaya, ce qui restait de la production ne l’est plus. Cela est dû à une panne technique sur nos câbles. Nous effectuons actuellement des travaux pour remettre les câbles en production. Du coup, à plus de 44 à 46 mégawatts qui nous venaient de Djermaya, nous n’en avons plus. Pour le besoin de la ville, il faut plus de 96 mégawatts. Pour la couverture totale de la ville nous sommes autour de 96 à 100 mégawatts. Nos centrales de N’Djamena, nous produisent autour de 55 mégawatts. Nous sommes pratiquement à la moitié de ce qu’il nous faut pour couvrir totalement la ville.

Qu’est-ce qu’il faut faire dans cette condition ?

Les pannes techniques, nous ne les programmons pas. Ce sont des situations qui s’imposent à nous. Il faut faire en sorte que le peu de disponibilité que nous avons soit reparti équitablement pour que tout le monde puisse en bénéficier. Nous privilégions la journée, les services administratifs, commerciaux, et en soirée nous essayons d’orienter vers les familles. En résumé, la cause de délestage est due au manque de production, parce qu’il y a certains de nos producteurs indépendants qui ne sont plus dans la boucle, et les pannes techniques qui ont occasionné le départ d’une certaine production.

Les consommateurs doivent attendre encore pour combien de temps ?

Pour un travail technique, on ne prévoit jamais du temps. C’est une panne qui est arrivée. Ça peut être tout de suite, tout ça peut durer deux, trois semaines ou plus. C’est un travail hautement technique. La négociation ne peut pas non plus savoir quand est-ce que les deux parties vont se mettre d’accord. C’est une négociation qui se poursuit, nous souhaitons qu’elle soit le plus rapidement possible. Nous sommes tous mobilisés dans tous les cas, pour que cela soit décanté le plus rapidement possible. Les choses sont en train d’avancer et de façon raisonnable.

Monsieur le directeur général, suite une coupure générale, vous avez donné un point de presse pour présenter vos excuses… ?

Non ! Je rectifie tout de suite. J’ai fait un point de presse pas pour présenter nos excuses suite à une coupure ou un délestage.  J’ai dit que nous n’avons pas assisté ni à un délestage, ni à une coupure. Nous avons eu un déclenchement, qui est tout à fait autre chose. Ça n’était pas programmé. C’était toute la ville qui est tombée dans le noir suite à un arrêt total de nos machines.

Votre sortie médiatique a été assimilée par beaucoup de Tchadiens à une sorte d’excuses auprès de la Première Dame qui était en activité au Palais du 15 Janvier ce jour…

Si on peut compter le nombre de fois que je suis sorti dans les médias pour expliquer la situation depuis ma prise de fonction, je crois c’est beaucoup. Toutes les fois qu’on a un arrêt de production, j’ai toujours tenu un point de presse pour expliquer la situation. Qu’on ne vienne pas ici, et c’est le lieu de rappeler, que c’est ma toute première fois de demander des excuses à la population. Je m’inscris déjà en faux contre cela. Les situations de déclenchement qui n’ont rien avoir avec le délestage. L’arrêt total a touché toute la ville sans exception. J’ai présenté mes excuses aux plus hautes autorités si cela a touché l’appareil de l’État. S’il se trouve que la Première Dame était en activité, je ne sais pas pourquoi ce n’était pas le moment de présenter des excuses.  Nous n’étions pas dans une situation de délestage, c’était l’arrêt total de production.

Avez-vous un message particulier à l’endroit de vos abonnés ?

A la SNE, il y a encore beaucoup de travail à faire. Nous avons besoin de soutiens. Même si nous avons la maîtrise des outils qui sont mis à notre disposition, il ne faudrait surtout pas distraire les gens avec des propos qui ont tendance à vouloir nuire au fonctionnement de la société. Nous connaissons les difficultés exactes de la société, et nous avons prévu un certain nombre de solutions définitives et durables. Nous demandons surtout l’indulgence de la population.

Tchad : la plateforme revendicative décide de poursuivre la grève

Les syndicalistes ont annoncé la seule condition pour la reprise du travail. Il s’agit du rétablissement des augmentations générales spécifiques.

 

Les différents mouvements syndicaux constituant la plateforme revendicative se sont réunis hier 17septembre à la Bourse du travail de N’Djamena. Il était question pour eux de décider de la suite à donner à leur mouvement. Et quatre mois après le début de la grève, il a été décidé lors de cette assemblée générale que la grève continue.

La seule raison pour laquelle celle-ci pourrait s’arrêter est le retour du payement des augmentations générales spécifiques. « Nous réclamons que le gouvernement rétablisse les augmentations générales spécifiques pour reprendre le travail. Le gel des effets financiers d’avancements, le reclassement, les frais de transports, la loi 032, nous le suspendons en attendant l’accord de notre revendication principale », a déclaré le porte-parole de la plateforme, Barka Michel.

Le porte-parole des grévistes a affirmé avoir rencontré plusieurs membres du gouvernement afin de faire connaitre leur point de vue. Et de son entretien avec le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence a été neutre. Selon ce membre du gouvernement, seul le Président a le droit de se prononcer sur le sujet.

Face à ce qui s’annonce être un statu quo, Barka Michel explique que « nous avons été plusieurs fois trompés par le gouvernement, nous ne sommes pas prêts à reprendre le travail tant que le gouvernement ne s’engage pas à payer nos AGS comme ont décidé unanimement les travailleurs ».

 

 

 

François Djekombé: « nous allons démontrer (…) que le régime en place à peur de la jeunesse »

L’ancien journaliste vient de créer un nouveau parti politique « l’Union Sacrée pour la République », et il accepte de parler de ses ambitions et sa position politique.

 

Pourquoi la politique ?

J’ai toujours été passionné par la politique, par les thématiques et les débats politiques. Si aujourd’hui, nous créons l’Union Sacrée pour la République, c’est par passion. Mais le plus important est la contribution que nous allons apporter au débat politique dans notre pays. D’ailleurs, je ne suis jamais satisfait de la manière dont la politique est faite dans notre pays. Pour la petite histoire, quand j’ai dit aux autres que je voudrais me lancer dans la politique, la première question qui m’ait directement posé est de savoir est ce que je voudrais être président de la République ?  Non pas forcement, si à travers mon parti politique, j’ai des gens honnêtes, des gens crédibles que le parti peut parrainer pour être candidat aux législatives, aux municipalités, c’est important, mais pour moi, le plus important est de donner la voix à la jeunesse.

Vous ne redoutez pas la nouvelle ordonnance qui va régir la vie des partis politiques ?

C’est plutôt, le régime qui a peur. Moi je n’ai pas peur de cette nouvelle ordonnance qui est truffée d’ambiguïtés. C’est pris sous le coup de la peur. Les gens n’ont pas examiné tous les contours. Pour eux, l’essentiel est que les gens qui sont en train de venir, il faut tout faire pour les bloquer. Simplement parce qu’ils se sont rendu compte que ceux-ci ne viennent pas pour les miettes ou pour les postes. J’avoue que je ne crains pas l’ordonnance. Ce sont des arguments de campagne qu’on nous donne et au moment venu, nous allons démontrer par A plus B que le régime en place à peur de la jeunesse. Je ne suis pas pressé de présenter ma candidature. Et je ne vais jamais présenter ma candidature si je trouve que ce serait une candidature pour accompagner. Je vais présenter ma candidature au moment et quand je serai nécessairement sûr que toutes les conditions sont réunies pour une élection libre et transparente.

Quelle est la position de l’Union sacrée pour la République ?

Nous nous sommes inscrits dans l’opposition, pure et dure. Si c’est pour devenir un allié du Mouvement patriotique du salut, je n’allais pas perdre tous ces temps et énergies. Si c’est pour être un militant du MPS, j’allais l’être depuis 1992, quand j’étais encore lycée à Doba. Ce serait absurde aujourd’hui de regagner le rang du MPS. Pour gagner quoi ? Du travail ?  De la notoriété ? Non. Je ne viens pas pour cracher sur l’opposition. Je viens avec des idées de l’opposition. Cela ne veut pas dire que je viens pour blanchir également les opposants qui sont là. Chacun doit avoir sa responsabilité. Si tel est accusé par le peuple, c’est à lui de se défendre. L’Union sacrée pour la République ne vient pas avec l’idée d’entrer dans les coalitions ou les gens se déchirent entre eux.

Que dire de la grève qui perdure ?

Je ne peux pas demander à la plateforme de lever la grève. Je peux demander plutôt au gouvernement d’avoir le courage d’engager les discussions avec les syndicats pour lever la grève. Pour que les enfants étudier dans des bonnes conditions.

La presse internationale parle d’un groupe armé au Nord du pays

C’est vrai qu’il y a des remous au Nord du Tchad. Tout ça c’est à mettre dans la carence de notre démocratie. Après la débâcle des UFR en 2008 on ne peut pas s’imaginer que les Tchadiens peuvent retourner en brousse pour penser prendre le pouvoir par les armes. C’est le gouvernement qui les y contraint. Le Tchad est devenu une prison à ciel ouvert et c’est voulu par le pouvoir.  Aujourd’hui, c’est possible que le gouvernent évite la prise de pouvoir par les armes. Moi j’ai dit que le président Deby ne comprend et ne respecte que le langage de la force.  Je dis ce n’est pas bien de prendre le pouvoir par les armes et renverser un régime mais autant, ce n’est pas une excuse. Il faut que le régime arrive à faire en sorte que  le peuple s’exprime

Tchad : la BM vient en aide aux réfugiés

L’institution financière vient de faire un don de 60 millions de dollars en soutien aux réfugiés et communautés d’accueil du pays.

 

Le Conseil d’Administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 60 millions de dollars, soit 34 milliards de FCA, pour aider le Tchad à améliorer l’accès des réfugiés et des communautés d’accueil aux services sociaux de base et aux moyens de subsistance, ainsi que pour renforcer les systèmes nationaux de gestion des réfugiés, à travers le Projet d’Appui aux Réfugiés et aux Communautés d’Accueil (PARCA).

« Depuis plus d’une décennie le Tchad accueille des réfugiés provenant du Soudan, de la Centrafrique et des zones affectées par les attaques meurtrières de Boko Haram. Ce don vient en complément à ce que les communautés locales, le Gouvernement du Tchad et les agences internationales apportent comme aide déjà aux quelques 450 000 réfugiés. Ce projet vise à créer les conditions pour une intégration progressive des réfugiés dans le contexte social et économique du pays et renforcer le système national de prise en charge des réfugiés », a déclaré Soukeyna Kane, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad.

Le PARCA permettra un meilleur accès aux services de santé et d’éducation avec des investissements pour réhabiliter ou construire de nouvelles infrastructures de service public dans les zones d’accueil des réfugiés. L’opération contribuera aussi à étendre le système de protection sociale du Tchad aux ménages vulnérables des communautés tchadiennes et réfugiées à travers des programmes de transferts monétaires ou d’accompagnement d’activités productives. Le projet appuiera aussi la Commission Nationale d’Accueil, de Réinsertion des Réfugiés et Rapatriés (CNARR) et les dispositifs nationaux de protection, d’enregistrement et de suivi des réfugiés.

Le Projet a été préparé par un Comité technique interministériel présidé par le Ministère de l’Economie et de la Planification du Développement, et en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le Programme Alimentaire mondiale (PAM), la Protection civile et Opérations d’Aide humanitaire européennes (ECHO) et d’autres agences concernées. « Le HCR se réjouit de ce financement de la Banque mondiale au gouvernement du Tchad qui entre dans le nouveau cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF) et du continuum humanitaire-développement. Nous sommes disposés à faire de ce nouveau modèle de partenariat inclusif un succès à répliquer dans d’autres opérations », a affirmé Mbili Ambaoumba, Représentant du HCR.

Les bénéficiaires directs et indirects du projet sont estimés à environ 1,1 million de personnes, dont 30% à 50% de réfugiés, et sont localisés dans les régions qui abritent les réfugiés à l’Est, au Sud et autour du Lac Tchad.

Tchad : un ex chef rebelle visé par le bombardement à Kouri Bougoudi

Deux campements ont été visés par des hélicoptères de l’armée nationale dans cette localité le 13 septembre dernier.

 

Le bombardement aérien par deux hélicoptères de combat de l’armée a visé deux campements hébergeant des orpailleurs originaires du septentrion tchadien. Plusieurs éléments d’information nous permettent aujourd’hui de comprendre avec précision les tenants et aboutissants de ce bombardement. Les hélicoptères ont minutieusement choisi leur cible avec précision avant de larguer une dizaine de bombes sur deux campements dans la zone aurifère de Kouri Bougoudi, situé à 35 km de la frontière Libyenne, d’après plusieurs témoignages recueillis sur place.

Jeudi dernier, jour du bombardement, les hélicoptères survolaient à basse altitude deux campements suspectés d’héberger des orpailleurs. Le bombardement a été téléguidé grâce à la position GPS de la cible. Pendant quelques minutes, les hélicoptères ont largué des bombes puis ont actionné une arme de calibre 17. Le but était de neutraliser les individus se trouvant dans ces deux campements, d’après des sources concordantes.

En réalité, le tir des hélicoptères de combat de l’armée, guidé depuis le sol à l’aide d’une position GPS, visait à tuer l’ancien commandant d’escadron du mouvement rebelle de l’Union des Forces Démocratiques pour le Développement (UFDD), le colonel Dadi Kokei Chidi. Celui-ci qui a regagné la légalité après l’éclatement de ce mouvement rebelle en 2010, s’est depuis lancé dans les activités de recherche d’or dans la localité de Kouri Bougoudi.

Les autorités tchadiennes sont restées étrangement silencieuses après ce raid héliporté. Tout porte à croire qu’elles soupçonneraient ce dernier d’être en connivence avec un mouvement rebelle en recomposition au nord du Tchad, selon une source sécuritaire ayant requis l’anonymat. Cette attaque aérienne a provoqué la mort de 2 deux civils qui n’ont aucun lien avec une quelconque rébellion.

Au moment de l’attaque, plusieurs campements d’orpailleurs tchadiens étaient implantés dans les parages. Les deux hélicoptères ont restreint leur rayon de bombardement afin de ne pas provoquer des pertes en vies humaines conséquentes. Ils ont ciblé uniquement deux campements dont l’un hébergeait le colonel Dadi Chidi Kokei.

Celui-ci serait « redouté par l’armée pour sa combativité et sa témérité au combat, notamment lors des batailles entre 2007 et 2009 entre l’armée et l’UFDD », selon un témoignage ayant requis l’anonymat.

Des orpailleurs présents sur les lieux accusent l’armée de l’air d’avoir utilisé lors de ce tir héliporté des bombes à fragmentation et à sous-munitions contre les deux campements visés, afin de neutraliser leur cible. Cet ancien officier rebelle a été blessé dans le bombardement mais son pronostic vital n’est plus engagé, ont expliqué ses proches à AlWihda Info.

Pour des raisons purement stratégiques, l’armée s’est complètement retirée de la zone aurifère de Kouri Bougoudi pour laisser la possibilité à ses avions de guerre de contrôler cette localité par les airs, et surtout d’éviter une attaque rebelle dans une zone qu’elle juge très peu stratégique.

Une partie de l’armée Tchadienne s’est repositionnée entre la route de Wour et Zouarke pour contrer d’éventuelles attaques surprises contre la localité de Wour, lieu choisi pour abriter le commandement de la force du G5 sahel, explique une source militaire ayant requis l’anonymat.

Dans ce contexte de tension perceptible au nord du Tchad est intervenu le limogeage du directeur général du renseignement militaire, Ismael Chaibo, et du commandant de la zone de défense militaire n°3 de Faya Largeau, le général Abakar Choua Allahi, juste après l’attaque de Kouri Bougoudi le 11 août dernier. Il est reproché au premier de ne pas avoir transmis à temps les informations relatives à l’attaque de la localité de Kouri Bougoudi par les rebelles. Pour sa part, le second a refusé d’effectuer une mission dans la région du Tibesti sachant que la zone de défense n°3 abrite la logistique militaire et les avions de guerre qui seront déployés en cas d’intervention dans la région du Tibesti, selon certaines indiscrétions.

L’attaque du vendredi 11 août dernier perpétrée contre deux petits postes avancés de l’armée tchadienne par le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCSMR) a été considéré par le président Déby comme un coup d’éclat. Cette attaque est minimisée par des officiers de l’armée régulière qui doutent de la capacité de ce mouvement rebelle à inquiéter le régime.

Certains officiers ayant requis l’anonymat prédisent une destruction complète du CCSMR à la première confrontation armée. Pour cause, son amateurisme dans le combat du désert et l’absence des combattants aguerris dans ses rangs joue en sa défaveur.

L’attaque rebelle de Kouri Bougoudi a été un élément déclencheur de la prise d’une panoplie de mesures par le gouvernement. Pour accentuer la pression sur les orpailleurs, le ministre en charge de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bachir avait annoncé le déclenchement d’une opération militaire terrestre et aérienne avec le bombardement de certaines localités aurifères du Tibesti afin de dissuader les orpailleurs d’être en connivence avec les rebelles.

La menace peut provenir de la recomposition d’un autre mouvement dans le sud libyen ou de la formation d’une alliance de plusieurs mouvements rebelles tchadiens basés en Libye. Une telle alliance viserait à mener une attaque de plus grande envergure contre des positions de l’armée à l’avenir.

Pour l’instant, le calme prévaut dans la région du Tibesti et les hommes en treillis de l’armée contrôlent effectivement toute la région du Tibesti.

Mondial de basket 2019 : le Tchad bat la Maroc

La sélection tchadienne est arrivée à bout des Marocain sur le score de 63-69, lors du dernier tour des éliminatoires africaines pour le Mondial Chine 2019.

 

La sélection marocaine de Basketball (séniors-hommes) a perdu face à son homologue tchadien par 63-69 dans un match disputé dimanche à Radès (banlieue de Tunis) pour le compte du deuxième et dernier tour des éliminatoires africaines pour le Mondial Chine 2019.

Le cinq national s’était incliné, lors de ses deux premiers matchs de ce tournoi, face à la Tunisie par 50-65 et le Cameroun par 74-84.

En revanche, l’équipe tunisienne a validé depuis samedi son billet pour le Mondial-2019, en compagnie du Nigeria (Groupe F). La Tunisie qui termine son parcours jusqu’ici invaincue, est en effet assurée de terminer parmi les cinq pays africains qui iront en Chine, même avant la phase retour prévue en décembre prochain.

Elle a consolidé, à la faveur de trois victoires successifs devant l’Egypte (69-47), le Maroc (65-50) et l’Angola (84-64) sa place de leader avec 18 points devançant de cinq points le Cameroun, suivi du Cameroun (13 pts), et de l’Egypte, le Tchad et le Maroc (12 pts).

Au total, douze sélections africaines divisées en deux poules (E et F) disputent le deuxième tour des qualifications en aller et retour.

Au 2e tour retour prévu fin novembre et début décembre prochain (dont le lieur reste à désigner), le Maroc entrera en lice le 30 novembre face à la Tunisie avant de rencontrer ensuite l’Egypte et l’Angola.

Les 2 premiers de chaque groupe plus le meilleur 3e valideront leurs billets pour la Coupe du Monde FIBA 2019. Les deux équipes classées troisièmes disputeront un match barrage pour désigner le troisième qualifié pour le Mondial.

La phase finale de la compétition phare de la FIBA regroupera, pour la toute première fois, 32 équipes et aura lieu du 31 août au 15 septembre 2019 en Chine.

 

 

Tchad : l’ADC appelle au dialogue entre le gouvernement et les grévistes

L’association tchadienne de défense des consommateurs a publié un communiqué dans lequel il déplore l’arrêt des discussions entre les deux parties.

 

L’association pour la Défense des droits des consommateurs (ADC) exprime toute son indignation et son désarroi par rapport à la rupture de dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux qui ne fait qu’enfoncer le pays dans la misère, le sous-développement et le désespoir. C’est dans un communiqué de presse signé de son secrétaire général Daouda El hadj Adam.

Selon le communiqué de presse, « Le cas le plus préoccupant est celui du secteur de la santé où les populations sont abandonnées à leur triste sort car sans soins, sans prise en charge. L’on compte chaque jour de nombreux cas de morts évitables. Les images qu’offrent les hôpitaux ces derniers mois tant à N’Djamena que dans les provinces sont déplorables ».

La situation est  extrêmement  grave et doit interpeller les autorités, les partenaires sociaux, les partenaires techniques et financiers du Tchad et l’ensemble de la classe politique et sociale précise le communiqué de l’ADC.

L’association pour la défense des droits de consommateurs s’interroge jusqu’où  le gouvernement et les partenaires sociaux vont-ils amener les citoyens consommateurs ? Qui sera comptable des morts, des handicaps occasionnés par ces grèves récurrentes et sans compromis durable entre le Gouvernement et ses partenaires sociaux ? Quelles sont les chances de réussite des différents projets dans le domaine de la santé voire le développement en général.

L’ADC estime que tout problème doit trouver une solution par la négociation. L’intérêt général, la cohésion nationale et le bien-être des citoyens doivent primer sur toute autre considération.

L’ADC invite le Gouvernement et ses partenaires sociaux à un sursaut national et au sens élevé de responsabilité pour un « dialogue franc, sincère et durable ».

 

 

Musique : Caleb Ngaba chante « maman »

L’artiste a lancé son nouveau single ce 08 septembre lors d’une conférence de presse qui a eu lieu au restaurant Selesao.

 

L’artiste musicien Caleb Ngaba a organisé une conférence de presse ce samedi 08 septembre 2018 au restaurant Selesao pour lancer son nouveau single intitulé « maman ». Un hommage aux mères.

« Ce single fait partie intégrante d’un projet d’album qui a commencé depuis juillet 2015. Nous nous sommes engagés dans cette aventure avec la maison de production dans l’espérance d’aboutir à un album audiovisuel », précise l’artiste musicien Caleb Ngaba.

Pour lui, son single « Maman » chanté au rythme de gospel, vise à rendre hommage aux mères qui pensent au devenir de leurs enfants au moment de la rentrée scolaire. «L’importance d’une maman au sein d’une société et de la vie d’une personne mérite un regard particulier. Le gospel doit transcender les limites qu’on lui a fixées et qui exclut un certain nombre des personnes qui sont aussi concernées par le message de l’évangile », ajoute-t-il.  Selon lui, il s’agit d’un projet révolutionnaire qui doit toucher les hommes et apporter une touche particulière au message de l’évangile pour le propager le plus loin possible.

Pour le responsable de la maison de production, Emmanuel Ngaba, le jeune artiste cache du talent et des potentiels inexplicables. « En ma qualité d’artiste, vu les circonstances qui ne me permettent pas d’être permanemment actif dans le domaine musical, ça ne serait pas mauvais de cibler les jeunes qui ont du talent pour les aider », complète Emmanuel Ngaba.

Tchad : contrôle accéléré des établissements sanitaires privés

Dès ce lundi 10 septembre 2018, ce contrôle sera effectif dans tous les établissements sanitaires privés et pharmacies  du pays.

 

Le ministre de la santé publique Aziz Mahamat Saleh a lancé ce vendredi 7 septembre 2018 les opérations d’inspection de contrôle des pharmacies et d’établissements sanitaires privés. Ceci pour  faire le suivi et l’évaluation des normes réglementant l’exercice de la médecine et de la pharmacie au Tchad.

Le ministère en charge de la santé envisage passer  inspecter les pharmacies, dépôts et établissements privés de soins pour s’assurer du respect des textes en la matière. Il s’agit selon le ministre de la santé publique Aziz Mahamat Saleh de faire objectivement un état des lieux de la situation sanitaire de ces établissements et constater les infractions éventuelles avant de proposer des mesures correctrices.

« C’est une opération qui prend en compte tout le sectaire sanitaire. Elle mobilise non seulement mon département mais aussi nos partenaires avec le soutien du gouvernorat de la ville de N’Djaména, la mairie, les dix arrondissements sans oublier l’accompagnement de la police nationale », précise le ministre qui constate, selon ses propres termes, une prolifération anarchique d’établissements sanitaires privés sans respect des dispositions légales.

« Il y a non seulement une absence d’autorisation dans certains établissements sanitaires et pharmacies, des médicaments d’origine douteuse mais aussi du personnel qui n’a aucune qualification et des tarifications souvent pas uniformisées », ajoute-t-il.

Pour le ministre, il y a des textes des lois qui doivent être appliquées. « Je vais personnellement de bout en bout suivre toutes les activités prévues. Je demande aux chefs d’équipe de prendre toutes les mesures conservatoires à chaque constat d’une pratique d’irrégularité ou des pratiques douteuses par une fermeture provisoire pour que, si besoin y est, la situation soit régularisée avant une réouverture provisoire », conclut-il.

Tchad : la CPDC contre la position du gouvernement au nord du pays

La convention des partis politiques a organisé le 08 septembre dernier à la maison des médias du Tchad.

 

Le porte-parole adjoint de la convention des partis politiques pour la défense de la constitution, Poddi Djimé Bichara a organisé une conférence de presse samedi dernier. C’était pour dénoncer la position du gouvernement vis-à-vis des rebelles dans le Nord du pays.

« Nous dénonçons la guerre sous toutes ses formes. A cet effet, nous condamnons non seulement les attaques rebelles mais aussi la réaction du gouvernement menaçant de tout détruire dans la région.  Cela sème la panique au sein de la population tchadienne qui n’a pas encore oublié les affres de la guerre », déplore Poddi Djimé Bichara, porte-parole de la CPDC. Pour lui, le recours aux armes est la preuve irréfutable de l’échec du gouvernement dans la gouvernance publique.

« A l’ouverture de la conférence nationale souveraine de 1993, des armes ont été brûlées, symbole de l’abandon définitif de l’usage de la violence dans le règlement des contentieux politiques. Malheureusement, cet engagement est mis sous le paillasson et l’ombre de la guerre plane toujours », rappelle-t-il.

S’agissant de la crise sociale, le porte-parole pointe du doigt la mauvaise volonté du gouvernement à résoudre la crise que traverse le pays en adoptant une attitude  perfide vis-à-vis des fonctionnaires. « Le gouvernement éprouve de difficultés à assurer le fonctionnement de l’administration. Certains fonctionnaires notamment les agents de l’éducation nationale sont contraints de manifester publiquement pour réclamer leurs salaires de juillet et août. Un Etat digne de ce nom ne peut pas vivre des aides extérieures », commente le porte-parole qui dénonce l’ordonnance 20, qui selon Poddi Djimé Bichara « n’est qu’un cercueil des partis politiques ».

L’application de la dia dans les communautés non-musulmanes (régions du Sud), précise-t-il, n’est rien d’autre qu’une manière pour les autorités administratives et militaires de traquer et d’appauvrir ces communautés. « Je suis un musulman mais je n’accepterai pas qu’on applique la dia à une personne qui n’est pas de ma religion », témoigne Poddi Djimé Bichara.

 

 

Tchad : bombardement dans l’Est du pays

Voilà quelques jours déjà que l’armée nationale tchadienne mène une guerre contre les groupes rebelles se trouvant dans cette partie du pays.

 

C’est la discrétion qui s’impose au Tchad. Depuis la fin du mois d’août, pourtant, l’aviation tchadienne est engagée dans des missions offensives. Le but officiel ? En finir avec les orpailleurs, nombreux dans cette région connue pour ces mines artisanales d’extraction d’or.

Mais en réalité, N’Djamena s’en prend d’abord à un autre adversaire, les rebelles du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR). Et, selon plusieurs sources, sans grand discernement.

Campagnes de bombardements

« Les autorités tchadiennes ont justifié leur mobilisation en évoquant la lutte contre les orpailleurs. Lorsque nous avons constaté l’envoie de l’armée de l’air, on a compris qu’il s’agissait d’autre chose. N’Djamena veut en finir avec le CCMSR qui attire de plus en plus de monde dans ses rangs », explique un observateur des droits de l’homme dont le réseau s’étend dans tout le Tibesti.

L’armée tchadienne est passée à l’offensive à la suite d’une série d’attaques contre ses positions dans le nord du Tibesti menée par le CCMSR, dont celle de la localité de Kouri Bougri, le 11 août et de Tarbou, le 21 août.

L’un des rares Tchadiens de la société civile à oser s’exprimer publiquement sur ce sujet, Mahamat Nour Ahmat Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), explique à La Croix : « Les forces armées ont essuyé des pertes dans les attaques revendiquées par le CCMSR. Mais ces informations sont étouffées par le régime. En réponse N’Djamena a décidé de nettoyer la région du Tibesti de ces rebelles et de leur soutien en les bombardant. »

Raids aériens sur trois villages et un mariage

Selon cet ancien membre fondateur du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir dont il a démissionné en 1993, au moins trois villages ont été bombardés par l’aviation tchadienne. « Pour l’heure, N’Djamena s’appuie sur l’armée de l’air pour conduire ces raids. L’armée de terre est moins fiable car le théâtre est loin, les conditions de vie et de combats extrêmes et la détermination de la plupart des soldats peu fiable », analyse Mahamat Nour Ahmat Ibedou.

Impossible d’établir le bilan de ces opérations puisqu’elles se déroulent loin des caméras et des observateurs. Samedi 1er septembre, des villageois de Yebibu se rendant à un mariage ont été visés par l’aviation tchadienne. Cette fois, le raid a eu de la publicité.

Dans un communiqué publié le 3 septembre, le CCMSR explique que ce bombardement a visé « un cortège d’enfants, de femmes et d’hommes, des paisibles et joyeux citoyens se rendant à un mariage. Plusieurs filles et fils de Yebibu ont été blessés pour les uns et définitivement fauchés pour les autres. Des troupeaux de dromadaires ont été décimés par des éclats et fragments des bombes à fragmentation, des bombes achetées avec de l’argent du peuple tchadien pour être larguées sur des populations tchadiennes. »

Selon Mahamat Nour Ahmat, ce raid aurait coûté la vie à au moins six personnes. « Ces bombardements sont volontaires, ils visent à punir leurs soutiens supposés », juge-t-il.

Le nouveau souffle du CCMSR

Né en 2016 d’une scission d’un autre groupe rebelle, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le CCMSR opère dans le sud de la Libye où sont basés une dizaine de mouvements de la rébellion tchadienne, depuis l’échec de leur offensive sur Ndjamena, en février 2008 (grâce à une robuste intervention de l’armée française).

Poursuivi par les hommes du maréchal Haftar – le chef libyen est proche d’Idriss Deby – le CCMSR a repris pied dans le Tibesti. Pendant ces années libyennes, il s’est réorganisé, réarmé et a développé des alliances avec d’autres groupes dont des islamistes opposants au maréchal Haftar (les brigades de défense de Benghazi).

« Le CCMSR attire à lui, tous les dessus du régime tchadien et les jeunes sans avenir. Il n’a pas les moyens de renverser Idriss Deby, mais il est en train de gagner en puissance », souligne l’observateur des droits de l’homme.

Ses attaques du mois d’août auraient entraîné des défections dans l’armée tchadienne et lui auraient ouvert la route pour les deux villes de Wour et de Fada.

 

 

Tchad : le Pap/Js demande de ne pas payer la dia

Le parti politique par la voix de son président a tenu une conférence de presse le 06 septembre dernier à la maison des médias du Tchad.

 

Le président du parti africain pour la paix et la justice sociale (Pap/Js) Néatobeï Bidi Valentin a organisé une conférence de presse ce jeudi 06 septembre 2018 à la maison des médias du Tchad pour passer au crible les sujets d’actualité.

S’agissant de la dia, le président de Pap/Js estime qu’elle est une pratique propre à une communauté qui ne doit s’appliquer à toutes les communautés. « Nous appelons tous les citoyens tchadiens désobéir au paiement de la dia tant qu’elle ne procède d’une décision de justice », précise-t-il.

Selon le président du Pap/Js, Néatobei Bidi Valentin, les réformes s’opèrent lorsque la République se trouve menacée dans son fondement par une crise extrêmement grave et que les institutions devenues désuètes, obsolètes ne peuvent plus fonctionner. « Notre pays qui a certes des difficultés financières n’a pas atteint le seuil d’une crise devant conduire à sa refondation », précise-t-il.

Pour lui, le chef de l’Etat se lance dans une campagne de manipulation et d’endoctrinement en termes de réformes institutionnelles quand les Tchadiens se sont aperçus de ses 28 ans de règne ne sont que mensonges, misère, violations des droits humains, accaparement et de détournement des biens de l’Etat. « La nouvelle constitution est à une virgule près, le plagiat de la constitution de 1996 sauf des nouveautés telles que la limitation du mandat présidentiel et le renforcement du totalitarisme par le partage du pouvoir législatif entre le chef de l’Etat et l’assemblée nationale », ajoute-t-il.

Le député Bidi d’enfoncer le clou en estimant que l’esprit de repli identitaire ou communautaire qui se développe découle de la mal gouvernance des régimes issus des tendances du Frolinat qui se sont succédés au pourvoir depuis 1979. « La fédération est la forme de l’Etat qui favorise l’unité nationale et stimule le progrès et le développement des états fédérés et partant de l’Etat fédéral », note Bidi Valentin.   « Le pays a besoin des gens compétents dont la probité morale n’est point à démontrer pour gérer les institutions », renchérit le président qui dénonce par ailleurs la représentation des Tchadiens de la diaspora et des nomades à la future assemblée.

« Nous ne voyons pas vraiment le rôle que joue cette diaspora tchadienne dans la construction du pays pour justifier sa représentation. Les nomades constituent la population à part entière qui a toujours une représentation à l’hémicycle », a-t-il clarifie. Il estime que le cadre national de dialogue politique (CNDP) sort de sa mission de dialogue pour agir à la place du gouvernement, car il n’est pas de sa compétence de rédiger les textes sur le CENI, ni élaborer le code électoral.

Tchad : RSF demande la levée de la suspension d’Al Chahed

L’hebdomadaire tchadien a été suspendu le 30 aout dernier par la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel pour trois mois.

 

Dans un communiqué de presse ce mercredi 05 septembre 2018, Reporters sans frontières (Rsf) demande à la haute autorité des médias et de audiovisuel (Hama), l’organe de régulation des médias tchadiens de revenir sur sa décision de suspendre pour trois mois l’hebdomadaire Al-Chahed pour “divulgation de fausses nouvelles”.

Le jeudi 30 août dernier, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama), après saisine du ministère des Affaires étrangères, suspend pour trois mois, le journal Al-Chahed pour “plagiat” et “divulgation de fausses nouvelles” suite à un article établissant un lien entre le Qatar, le Soudan et la rébellion au Nord du pays.

Dans une analyse intitulée : “Qui est derrière les forces rebelles tchadiennes dans le nord?”, le journal évoque les contradictions de la politique de coopération du Soudan avec le Tchad et cite aussi le Qatar, pointé régulièrement du doigt, mêmes par les autorités tchadiennes pour  “tentatives de déstabilisation” au point de rompre les relations diplomatiques il y a un an avant de reprendre en février 2018.

Pour suspendre cet hebdomadaire, la Hama a estimé que les liens établis n’étaient justifiées par “aucun fait ou élément matériel”.

Reporters Sans Frontières condamne cette sanction qu’il qualifie de disproportionnée et demande la levée de cette suspension. « La Hama a pour rôle de veiller à la déontologie et à l’éthique et non de s’ériger en tribunal des opinions. Si des personnes ou des Etats s’estiment être mis en cause, il existe des recours légaux comme la possibilité de faire publier un droit de réponse », déclare Arnaud Forger, responsable du bureau Afrique de RSF qui précise que, « l’analyse politique fait partie du champ applicable de plein droit à l’exercice du journalisme ».

Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale reconnue d’utilité publique en France se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes. Fondée à Montpellier par quatre journalistes (Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Émilien Jubineau) en 1985, sa devise est : « Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu ».

 

 

Tchad : la deuxième session ordinaire du parlement est en cours

Le coup d’envoi de cette session a été donné ce mercredi 05 septembre 2018 au palais de la démocratie.

 

C’est le président de l’Assemblée nationale Dr Haroun Kabadi qui a ouvert ce mercredi la 2ème session parlementaire. Celle-ci sera consacrée à la ratification des ordonnances, à l’examen des projets de loi relatifs aux prêts de financement des collectivités autonomes mais surtout du projet de loi des finances 2019, qui jusque-là n’est pas parvenue aux élus.

Prévues pour quatre mois (du 5 juin au 5 octobre), les vacances parlementaires n’auront duré que trois mois et cette 2ème session durera quatre mois au lieu de trois en raison des dispositions de la constitution qui consacre la 4ème République.

Selon le président de l’Assemblée nationale (Pan), Dr Haroun Kabadi, « au cours de cette 2ème session, un atelier sur l’examen du projet de budget général de l’Etat, axé sur les objectifs de développement durable (ODD) sera organisé à la fin de ce mois avec l’appui du Pnud en vue de dégager des statistiques relatives aux budgets alloués à l’atteinte de ces ODD par ministères sectoriels ».

Selon le Pan, le parlement va ratifier plusieurs ordonnances prises dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du forum national inclusif conformément aux dispositions de l’article 4 de la nouvelle constitution. « Nous nous félicitons de l’adoption et de la signature de ces ordonnances intervenues dans le cadre de la mise en œuvre des actes de ce forum, dont celle sur le découpage administratif. De cet fait, nous attirons l’attention du gouvernement sur les poids des dépenses de fonctionnement des collectivités autonomes sur le budget général de l’Etat », ajoute-t-il.

Le président de l’Assemblée de prévenir que le gouvernement doit apporter une réponse à ces différentes questions. « Nous allons poursuivre notre travail régulier en examinant des projets et propositions de loi, tout en intensifiant des échanges avec l’exécutif à travers des questions orales, les questions d’actualité », complète-t-il.

Le président de l’Assemblée nationale  a annoncé par ailleurs l’adoption d’un nouveau règlement intérieur. « Les différentes réformes constitutionnelles nous imposent de réviser notre règlement intérieur. A cet effet, nous allons mettre sur pied une commission ad ‘hoc pour cette révision afin de l’adapter et l’actualiser à la constitution de la 4ème République », informe-t-il.

Cette cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence du ministre d’Etat, ministre conseiller à la présidence de la République, Dr Delwa Kassire Coumakoye, représentant le président de la République.

Tchad-Chine : rencontre entre Deby et Xi Jinping

Les deux Chefs d’Etats se sont parlé hier 05 septembre en marge du Forum sur la coopération sino-africaine lors du Sommet de Beijing 2018.

 

Le président chinois Xi Jinping a rencontré mercredi à Beijing son homologue tchadien, Idriss Deby Itno, qui a participé au Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine.

Xi a mis l’accent sur la réussite complète du sommet récemment clôturé et a exprimé ses remerciements à M. Deby pour sa contribution importante à cette réussite.

Rappelant ses dernières rencontres avec le président tchadien et plusieurs consensus importants atteints par les deux chefs d’Etat, M. Xi a appelé les deux parties à mettre à profit les résultats et à saisir l’opportunité de l’application des consensus du sommet afin d’étendre les domaines de coopération pour davantage de résultats.

Les deux parties doivent maintenir l’élan des échanges de haut niveau, renforcer les échanges dans divers domaines de tous niveaux, et continuer à se soutenir dans les affaires liées à leurs intérêts fondamentaux, a indiqué M. Xi.

Xi a fait savoir que la Chine était prête à collaborer avec le Tchad pour promouvoir l’application des projets d’infrastructures, élargir la coopération sur la prospection et l’exploitation de l’énergie, et aider le Tchad à faire progresser son industrialisation.

La Chine souhaite aider le Tchad à renforcer ses capacités de lutte contre le terrorisme, ainsi que dans le domaine de la sauvegarde de la paix et de la stabilité, a ajouté M. Xi.

Idriss Deby a exprimé ses félicitations pour la réussite du sommet de Beijing, indiquant qu’il était impressionnant de voir de nombreux dirigeants africains participer à un sommet et échanger leurs points de vue pour collaborer ensemble vers une communauté de destin Chine-Afrique de manière fraternelle et amicale. Selon lui, cela a reflété la confiance de l’Afrique envers le président chinois et la Chine, ainsi que leurs attentes et leur confiance vis-à-vis du partenariat sino-africain.

Les huit initiatives majeures proposées par M. Xi sont prévoyantes et adhèrent aux principes de sincérité, de résultats réels, d’affinité et de bonne foi, a indiqué M. Deby.

Après leur entretien, les deux chefs d’Etat ont assisté à la signature de documents sur la coopération bilatérale.

Tchad-Chine : Idriss Deby rencontre le Président de l’Assemblée chinoise

 

Le plus haut législateur chinois, Li Zhanshu, a rencontré ce mercredi 05 septembre, le président tchadien Idriss Deby Itno, qui a participé au Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA).

Li, président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), a indiqué que le sommet marquait le début d’un nouveau voyage de solidarité et de coopération entre le plus grand pays en développement et le continent comptant le plus grand nombre de pays en développement. La Chine travaillera avec le Tchad pour renforcer la coopération dans les domaines tels que l’énergie, les infrastructures et le contrôle de la désertification, a précisé M. Li.

Notant le succès du sommet, M. Deby a affirmé que le Tchad voulait renforcer la coopération mutuellement bénéfique avec la Chine dans le cadre du forum afin de promouvoir le développement commun.

L’Assemblée populaire nationale (APN) est la Chambre basse du Parlement algérien. Elle est composée de 4622 membres élus au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans. L’APN, fondée selon le modèle français, est régie selon les lois de la Constitution.

Tchad : bientôt 20 lycées spécialisés pour les séries scientifiques

La décision entre en étroite ligne avec l’objection du gouvernement tchadien de revaloriser l’enseignement scientifique dans le pays.

 

Le ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique a annoncé ce lundi 3 septembre la création de 20 lycées spécialisés en série scientifique, à la suite d’un arrêté signé par le ministre. Cette démarche qui fait partie d’un plan d’action du gouvernement pour relever la série scientifique, vise l’étendue du territoire.

Le gouvernement entend, à travers cette mesure, à pallier à la baisse drastique, d’années en années, du nombre de candidats au baccalauréat dans les séries scientifiques.

En première session du baccalauréat 2018, seulement 3125 candidats ont été admis en série D, sur 16001 candidats ayant composés.

« Nous devrions nous mobiliser pour attirer les élèves vers les filières scientifiques et techniques », a expliqué le ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique Aboubakar Assidick tchoroma, lors d’une rencontre le 13 août dernier avec les délégués provinciaux de l’éducation et de la jeunesse.

Mi-août dernier, 64 élèves ont composé le concours national de mathématiques. L’initiative provient du lycée Etoile Polaire qui s’est donné le défi d’inverser la courbe du nombre de candidats au baccalauréat en série scientifique.

 

 

 

Tchad : le journal Al-Chahed suspendu pour 3 mois

L’hebdomadaire est accusé de « plagiat » et « divulgation de fausses nouvelles ». La sentence a été donné par la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) pour le jeudi 30 août.

 

L’organe de régulation a été saisi par le ministère des Affaires étrangères, qui avait lui-même été alerté par les ambassades du Qatar et du Soudan. La Hama a estimé que les liens établis par le journal entre ces deux pays et les groupes de rebelles qui sévissent dans le nord du Tchad n’étaient justifiées par « aucun fait ou élément matériel ».

Dans un article d’analyse politique intitulé « Qui est derrière les forces rebelles tchadiennes dans le nord? », le journal Al-Chahed évoque, arguments à l’appui, les contradictions de la politique de coopération du Soudan avec le Tchad. Le Qatar est quant à lui régulièrement accusé, y compris par les autorités tchadiennes, de « tentatives de déstabilisation ». Les relations diplomatiques entre les deux pays avaient même été rompues il y a un an avant de reprendre en février 2018.

« Nous condamnons cette sanction arbitraire et disproportionnée et demandons à l’organe de régulation des médias de lever cette suspension. La Hama a pour rôle de veiller à la déontologie et à l’éthique et non de s’ériger en tribunal des opinions, déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Reporter sans frontières (RSF). L’analyse politique fait partie du champ applicable de plein droit à l’exercice du journalisme. Si des personnes ou des Etats s’estiment mis en cause, il existe des recours légaux comme la possibilité de faire publier un droit de réponse ».

Le Tchad occupe la 123e place sur 180 dans l’édition 2018 du Classement de la liberté de la presse établi par RSF.

 

 

Tchad: l’UE réclame l’abolition totale de la peine de mort dans le pays

C’est suite à la condamnation il y a quelques jours de quatre Tchadiens ayant ôté la vie à une ressortissante chinoise.

 

« L’Union européenne invite le Tchad à joindre la majorité des Etats de l’Union africaine qui, à ce jour, a aboli la peine de mort ou applique de facto un moratoire sur les exécutions, à titre de première étape vers l’abolition », a indiqué un communiqué de l’UE.

Le 27 août dernier, quatre Tchadiens ont été condamnés à mort pour « faits de terrorisme » lors de l’assassinat en juin à N’Djamena d’une commerçante chinoise. Les meurtriers « ont été condamnés pour faits de terrorisme et doivent donc être exécutés », avait indiqué à l’époque à l’AFP le ministre de la Justice, Djimet Arabi, après la décision de la Cour d’appel.

« L’Union européenne réaffirme son opposition absolue à la peine capitale en toutes circonstances et rappelle son engagement en faveur de son abolition universelle. La peine de mort constitue une sanction cruelle et inhumaine sans effet dissuasif et qui représente une grave négation de la dignité et de l’intégrité humaines. C’est un châtiment qui constitue une violation du droit à la vie consacré dans la Déclaration universelle des droits de l’homme », affirme le communiqué.

Pour rappel, le Tchad a aboli fin 2016 la peine de mort, à l’exception des affaires de « terrorisme ».

Tchad : le CESC a tenu sa deuxième session ordinaire

Le thème sur lequel les conseillers se sont réunis au palais du 15 janvier ce 03 septembre est : « Redynamisation du conseil économique, social et culturel dans la 4eme République ».

 

Le conseil économique, social et culturel (CESC) a ouvert sa deuxième session ordinaire. La cérémonie d’ouverture est présidée par son président Abdelkerim ahmadaye Bakhit en présence du ministre d’Etat Dr Delwa Nouradine Kassire  Coumakoye, représentant le président de la république.

La première de la quatrième République, cette session est une opportunité de redynamiser le conseil économique social et culturel. A travers le thème, les conseillers veulent par les échanges jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru par le conseil économique, social et culturel de l’ère démocratique. « Les conseillers auront à cet effet à réfléchir sur l’opérationnalisation du processus de redynamisation du Cesc et clarifier la mission de l’institution renforcée par les dispositions de la nouvelle constitution», indique Abdelkarime  Amadaye Bakhit. Ceci pour une meilleure efficacité d’actions.  Les conseillers auront également à réviser le règlement intérieur conformément à l’ordonnance numéro 022/PR/2018 »

S’agissant des missions de cette institution, le président précise que « le conseil économique, social et culturel est saisi pour avis sur des projets de lois, programme et plan, des projets de lois et programmation définissant des orientations des finances publiques, des projets d’ordonnance, ainsi que des propositions  des lois entrant dans le domaine de sa compétence. Il est consulté surtout pour un projet de plan ou programme à  caractère économique, social, culturel ou environnemental».

Au-delà de ses attributions  et en sa qualité de conseillers de  pouvoirs publics, ces conseillers participent à toute manifestation d’intérêt national. À ce titre, « les conseillers doivent agir efficacement dans l’intérêt général et orienter en toutes objectivités les pouvoirs exécutifs et législatifs dans le domaine économique, social culturel, environnemental et scientifique ». Conclut-il

 

 

Tchad : 12 équipes en lice pour le Championnat

Après huit mois d’interruption, le championnat de football tchadien reprendra le 15 septembre prochain.

 

12 clubs de première division sont en compétition où chacune espère décrocher la première place du championnat, la coupe du Tchad et surtout se qualifier voir gagner la ligue des champions des clubs africain.

Des 12 équipes en compétition, la capitale N’Djamena en compte six. Il s’agit de Renaissance FC, Tourbillon FC, Gazelle FC, ASCOT de N’Djamena, Foullah FC et Elect Sport. Les six autres équipes viennent des provinces. La Linafoot a repartie ces Clubs dans deux poules : A et B.

Dans la poule A, on retrouve le vice-champion l’ASCOT de Moundou, mais aussi Renaissance FC, Tourbillon FC, les Eléphants d’Amtiman, l’As Wadi Fira de Biltine et Abeilles du Mandoul.

La poule B est composée du champion en titre Gazelle FC un club de la capital tout comme le vice-champion, ASCOT de N’Djamena. Il y a également Foullah FC, Elect Sport, AS Lycod de Doba et AS Mirim de Mongo.

Le championnat va démarrer par les matchs de poule. Les deux champions de chaque poule s’affronteront. Les vainqueurs ou tête de chaque poule s’affronteront en finale de la coupe du Tchad.

C’est ainsi que le champion est d’office qualifié pour la ligue africaine des clubs champions tandis que le vice-champion ira jouer la coupe des confédérations africaine.

Ces dernières années, le championnat national de football du Tchad est empêtré dans une importante crise. Une crise due à la mal gouvernance et des détournements des fonds au sein même de la  Fédération tchadienne de football association (FTFA).

De ce fait, le ministère tchadien de la jeunesse, des sports et des loisirs a jugé utile de suspendre le championnat et la FTFA. Il l’a remplacé par un comité de gestion qui est chargé de réorganiser le football tchadien.

Le Tchad est aussi suspendu des compétitions internationales de football. L’équipe nationale a écopé d’une suspension de trois ans qui prend fin en 2019. La Caf avait suspendu le Tchad suite au forfait du match Tchad-Tanzanie.

Tchad : une épidémique de rougeole fait 72 morts

C’est depuis le mois d’avril dernier que la présence de la maladie a été signalée dans le pays. Environ une centaine de cas ont déjà été notifiés et plusieurs décès.

 

Au Tchad, depuis fin avril 2018, le nombre de cas de rougeole notifiés a considérablement augmenté. Le 5 août, les autorités sanitaires ont notifié 1 889 cas suspects dont 72 décès (létalité 3,8 %).

La confirmation biologique ou épidémiologique a été obtenue dans 588 cas avec : 141 IgM positif, 419 liens épidémiologiques et 28 confirmations cliniques. Les enfants de 1 à 4 ans sont les plus touchés, représentant 33 % des cas déclarés.

Au cours de la semaine du 30 juillet au 5 août 98 cas dont 4 décès ont été notifiés, soit une réduction du nombre de cas par rapport à la semaine précédente avec 162 cas dont six décès liés.

Le district de la ville de Guereda et le district de la ville de Massakory sont entrés dans la phase épidémique au cours de la semaine du 30 juillet au 5 août, portant le nombre total de districts en épidémie à dix-huit. Le taux de létalité élevé dans cette épidémie est très préoccupant.

L’emplacement des districts épidémiques à la frontière avec la Libye, le Soudan, le Nigéria et la République centrafricaine a également des répercussions négatives sur la propagation transfrontalière de la maladie.

Rappels sur la rougeole

La rougeole, maladie très contagieuse, reste une cause importante de décès chez les jeunes enfants dans le monde, en dépit de la disponibilité d’un vaccin efficace. Elle est causée par le virus de la rougeole, qui appartient au genre Morbillivirus, de la famille des Paramyxovirus. Le virus est transmis par contact direct et par l’air, infectant les muqueuses puis se propageant à tout l’organisme. La rougeole est une maladie strictement humaine, sans réservoir animal.

Bien que généralement bénigne, la rougeole peut occasionner de graves complications, telles que des encéphalites et des pneumonies, et peut dans de rares cas être aussi mortelle en Europe (la mortalité étant beaucoup plus élevée en Afrique intertropicale). Une protection proche de 100 % est obtenue après deux doses d’un vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole.

Le premier signe de l’infection par le virus de la rougeole est en général une forte fièvre, qui apparaît environ 10 à 12 jours après l’exposition et persiste 4 à 7 jours. Au cours de ce stade initial, le tableau peut comporter une rhinorrhée (nez qui coule), de la toux, des yeux rouges et larmoyants et de petits points blanchâtres sur la face interne des joues. L’éruption apparaît plusieurs jours plus tard, habituellement sur le visage et le haut du cou. En trois jours environ, elle progresse pour atteindre les mains et les pieds. Elle persiste 5 à 6 jours avant de disparaître. On l’observe en moyenne 14 jours après l’exposition au virus, dans un intervalle de 7 à 18 jours.

La plupart des décès sont dus aux complications de la maladie. Celles-ci sont plus fréquentes avant l’âge de 5 ans ou chez l’adulte de plus de 20 ans. Parmi les complications les plus graves, on observe des cécités, des encéphalites, des diarrhées importantes (susceptibles d’entraîner une déshydratation), des otites et des infections respiratoires graves comme la pneumonie.

En France, la vaccination contre la rougeole, désormais obligatoire pour tout nourrisson né depuis le 1er janvier 2018, nécessite l’administration de deux doses d’un vaccin trivalent ROR (rougeole-oreillons-rubéole) : une première dose à l’âge de 12 mois et une seconde dose entre 16 et 18 mois. Afin d’étendre la protection, toute personne née depuis 1980 devrait aussi avoir reçu deux doses de vaccin.

La vaccination des voyageurs contribue à éviter la transmission ou la dissémination de la maladie dans d’autres pays.

Pour savoir si le voyageur est bien protégé contre la rougeole ou si elle lui recommandée, il peut créer pour lui-même ou pour sa famille un carnet de vaccination électronique (CVE) sur le site MesVaccins.net.

Le CVE intègre un système expert précis et exhaustif. Il est disponible sur ordinateur de bureau ou sur smartphone (interface mobile, applications iPhone et Android).

Tchad : le PACT dénonce les ordonnances sur les partis politiques

Le mouvement citoyen trouve que cette série d’ordonnances est liberticides et anti-démocratiques.

 

Dans un communiqué publié il y a quelques jours, le Projet pour une Alternance Crédible au Tchad (PACT), « exprime son indignation absolue, suite à la révision de l’ordonnance N°27 du 28 juillet 1962 et l’adoption puis la signature de l’ordonnance N°20 portant charte des associations et partis politiques au Tchad, adopté le 31 mai 2018 et qui a été promulguée quelques jours seulement après, le 7 juin 2018 ».

Pour ce mouvement Le PACT, « ces ordonnances sont issues d’un forum illégitime et contesté par l’ensemble des acteurs de l’opposition et ceux de la société civile ».

Il demande donc tout le peuple tchadien à s’opposer à l’application de ces nouvelles mesures. « Le  PACT demande à la communauté africaine et internationale à sortir de son silence complice, son indifférence et sa complaisance vis-à-vis de ce régime pour ne pas cautionner davantage cette forfaiture, qui fragilise d’avantage le climat sociopolitique déjà délétère ». Cliquez ici pour lire l’intégralité du communiqué

Tchad : une bagarre entre membres de l’UNET fait des blessés

 

Une bagarre rangée entre les membres du bureau de l’Union nationale des étudiants tchadien (Unet) a eu lieu samedi matin dans les locaux de l’Université de N’Djamena à Ardep-Djoumal.

Le bureau de l’Unet dirigé par Asserbé Dikreo Amos se trouvait dans les facultés pour nettoyer la cour de l’Université dans le cadre de la semaine de la citoyenneté. Une autre équipe dirigée par Adam Mahamat Hassan se revendiquant aussi Bureau national de l’Unet a attaqué l’autre camp.

Le président de l’Unet est gravement blessé à la tête, il a reçu plusieurs autres coups de couteau à la jambe. Selon les infirmiers du pavillon des urgences de l’Hôpital général de N’Djaména il s’en tire avec cinq points de suture.

« Nous étions en train d’attendre les amis pour nettoyer la cour alors que quelques autres étudiants sont venus nous attaquer bien armés avec des couteaux, des machette et pistolets », nous a confié Abdoulaye Lamana, Chargé de relations publiques au bureau national.

« On débattait du plan pour nettoyer et l’autre équipe nous a surpris avec des couteaux et pistolets. Le président a été encerclé et blessé par couteau à la jambe et un coup de machette à la tête », affirme Allayam Dolegongar, membre du bureau de l’Unet de N’Djaména

Commune : N’Djamena fait le grand nettoyage

La journée de jeudi 30 août a été consacrée au nettoyage et de mise en terre des plants dans la capitale tchadienne.

 

La délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamena a organisé une journée de nettoyage et de mise en terre des plants ce jeudi 30 août 2018. Ce sont l’enceinte de la délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamèna, les communes du 2e, 3e et 10e arrondissement qui ont bénéficié de cet acte citoyen.

Dans l’enceinte de la délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamèna et le local du 2e arrondissement, le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’djamena, Dago Yacoub, la Maire Mariam Djimet Ibet, le commandant de légion par intérim Abderaman Mahamat et le commissaire central, Achim Haroun, ont passé un coup de balai et mis en terre des plants. Un accueil très chaleureux a été réservé à la délégation.

« Il faut au moins 200 plantes par arrondissement »

Dans le 3e arrondissement, c’est devant l’hôtel Hilton que le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena et sa délégation ont mis en terre les plants et passé des coups de balais. Dans le 10e arrondissement, c’est au cimetière de Lamadi que la délégation a mis en terre des plants. Au retour du cimetière de Lamadi, la délégation s’est arrêtée à la station de pompage pour constater le fonctionnement de ladite station. Elle s’est également arrêtée au rond-point Hamama ; cet axe est dégradé par les conducteurs des gros porteurs qui transportent du sable. A cet effet, le délégué général du gouvernement leur a donné un délai d’une semaine pour arranger l’axe. Dans le cas contraire, ils seront délogés et installés hors de la ville de N’Djamena.

Animaux errants, eaux usées

Selon le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Dago Yacoub, la journée du 30 août est organisée pour accompagner l’initiative des jeunes et du couple présidentiel de planter des arbres et de nettoyer la ville. Selon lui, « ce geste doit être un exemple et il doit être suivi dans toutes les institutions du Tchad. Il doit également être suivi par tout le monde, chacun doit au moins planter deux arbres dans sa vie. Tout le monde a l’obligation de nettoyer sa maison et donc nettoyer autour de soi est aussi une obligation ».

« Chaque commune de N’Djamena doit accomplir ce geste citoyen, il faut au moins 200 plantes par arrondissement ; chaque maire, chaque chef de carré doit accomplir ce geste », a-t-il relevé.

Le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena a expliqué que le bétail ne doit plus errer dans la rue sinon il sera saisi. Par ailleurs, les citoyens qui versent de l’eau sale dans les rues doivent mettre fin à cette pratique. « La population a tendance à dire que c’est à la mairie de nettoyer la ville, mais la mairie c’est toute la population et donc chacun doit nettoyer son entourage pour rendre la ville propre », a-t-il souligné.