Tchad : en prison, Succès Masra lance une grève de la faim

En détention depuis quarante jours, l’homme politique, président du parti Les Transformateurs a décidé de dire non à la nourriture derrière les barreaux.

 

Depuis la prison où il est détenu, Succès Masra a adressé une lettre à ses militants réunis au balcon de l’Espoir, siège de sa formation politique. Dans le document en 37 points, le leader des Transformateurs relate les conditions de son arrestation, les heures sombres qu’a connues le parti, les répressions, les pressions, les injustes entre autres. Dans sa lettre, l’ancien premier ministre laisse entrevoir qu’il est déterminé à aller au bout de la lutte. « Quoi qu’il arrive, et accessoirement quoi qu’il m’arrive, vous devez vous levez, continuer à lever la tête et avancer dignement en toute circonstance. »

Il considère que son état physique importe peu au regard du combat engagé : « le combat pour lequel je suis engagé à vos côtés est plus grand que ma vie et mon sort personnel, car c’est une lutte, nan pas de simple pouvoir, mais une lutte de libération contre et face à nous les dangaye et prisons que vous connaissez, et qui engloutissent les phares du rayonnement de notre pays et son peuple. »

Toutefois, il garde espoir et dénonce une forme d’instrumentalisation de la justice : « De là ou je suis, en attendant la fin certaine de ce qui ressemble à un scénario des ennemis de l’unité et du travail pour le progrès et qui veulent perdre le temps à notre peuple et détourner son attention de toutes ces prisons dont il urge le soir, de ne pas laisser distraire de l’essentiel : le changement voulu et exigé par le peuple ».

En conclusion de sa lettre, Succès Masra annonce un acte fort, la grève de la faim : « dès ce soir, en solidarité avec vous tous, et en protestations pour les injustices imméritées, j’entre en grève de la faim pour exiger la libération des énergies de ce peuple prisonnier de ces injustices et inégalité. C’est le moyen que j’ai en prison. »

En guise de rappel, Succès Masra a été interpellé à son domicilie dans la matinée du 16 mai 2025. Il est accusé par le procureur de la République, Oumar Mahamat Kadelaye, d’incitation à la haine, de complicité d’assassinat, dans le massacre de Mandakao faisant plus de 35 morts.

Tchad : la situation humanitaire des réfugiés au cœur des échanges

Le ministre en charge des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, Abdoulaye Sabre Fadoul a pris part à la réunion d’échange sur la protection et assistance des refugiés.

La protection des réfugiés et le récent incident survenu sur le site des réfugiés de Kariari dans l’Ennedi-Est a fait l’objet d’une réunion d’change le 23 juin 2025. Elle a mobilisé les partenaires techniques et financiers du Tchad notamment ceux œuvrant dans le domaine humanitaire. Pour les parties prenantes, il faut éviter que les besoins d’existence entraînent les réfugiés à participer aux conflits armés et aux affrontements, ce qui constitue une insécurité pour le pays. Une situation marquée par l’afflux massif de réfugiés fuyant le conflit au Soudan.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Sabre Fadoul a attiré l’attention de la communauté internationale sur l’effort du Tchad qui s’effrite peu à peu faute des soutiens conséquents. « Au regard de cette situation et sans le renforcement de la réponse internationale, l’État tchadien envisage de fermer ses frontières », fait savoir son département.

La ministre de l’Action Sociale, de la Solidarité et des Affaires humanitaires, Zara Mahamat Issa a également pris part aux échanges.

Un prêt d’environ 247 milliards de FCFA pour réduire la fracture numérique au Tchad et au Mali

Pour soutenir les filiales de Maroc Telecom au Tchad et au Mali la Société financière internationale (IFC), accordera deux prêts pour un montant total de 370 millions, environ 247 milliards de FCFA.

 

L’opération vise à améliorer la connectivité mobile et la qualité de l’internet mobile, apprend-on. « Opérant en Afrique subsaharienne depuis plus de 20 ans, la stratégie du groupe Maroc Telecom est d’améliorer les télécommunications et les produits associés afin de servir une population jeune en forte croissance », déclare Mohamed Benchaaboun, Directeur Général de Maroc Telecom. « Avec plus de 57 millions de clients en dehors du Maroc, Maroc Telecom fournit l’ensemble des services télécoms, de la téléphonie fixe au mobile, et bien sûr l’accès aux données haut débit. Dans toutes nos opérations, la donnée mobile est clé pour accéder à internet, et les services 4G contribuent à réduire la fracture numérique : ce partenariat financier à long terme avec IFC au Tchad et au Mali renforcera la couverture réseau avec une meilleure qualité de service, permettant une adoption massive de la 4G et soutenant le développement des pays. Il offrira également de nouvelles opportunités pour enrichir le portefeuille d’offres et services, tels que le Mobile Money, essentiel pour l’inclusion financière. Partout où Maroc Telecom opère, nous collaborons avec les acteurs locaux pour garantir que la performance économique s’accompagne d’un impact social positif et d’un développement durable. »

« Soutenir les investissements transfrontaliers via des champions régionaux comme Maroc Telecom constitue une priorité stratégique pour IFC – notamment dans les États fragiles et touchés par des conflits », indique Makhtar Diop, Directeur Général de l’IFC. En mobilisant des capitaux privés pour étendre les infrastructures numériques, nous ouvrons de nouvelles opportunités d’innovation, de développement de compétences et de création d’emplois à travers l’Afrique – en ligne avec les priorités du continent ».

Ces investissements s’inscrivent dans l’ambition de l’Union africaine de construire un marché numérique unique sécurisé en Afrique d’ici 2030.

Le Tchad est intéressé par un rapprochement avec Al-Burha

En raison de l’instabilité qui progresse dans l’est du Tchad à la frontière avec le Soudan, dans la province de Ouaddaï à Narugna, plusieurs attaques meurtrières se sont produites récemment, faisant de nombreuses victimes et morts, le sujet de la résolution du conflit soudanais est le plus brûlant et le plus urgent

A cet égard, le Tchad mise sur la normalisation des relations avec Abdel Fattah Al-Burhan, Président du Gouvernement de Transition du Conseil du Souverain du Soudan.

Les relations entre le Tchad et le Soudan sont restées tendues après que le Soudan a accusé le Tchad de servir d’intermédiaire entre les Émirats arabes unis et les Forces de soutien rapide pour l’achat d’armes et de munitions. Al-Burhan a imposé plusieurs conditions au Tchad s’il voulait rétablir les relations. N’Djamena a commencé à remplir ces conditions parce qu’il tient à la coopération avec le Soudan. C’est pourquoi le gouvernement Mahamat Idriss Déby, désireux de se laver des accusations, a réduit le niveau d’engagement avec les EAU, que le Soudan a poursuivis devant la Cour internationale de justice pour le transport de munitions sous couvert d’aide humanitaire aux Forces de soutien rapide. Les avions IL-76 précédemment utilisés pour le redéploiement des armes ont été déplacés d’un point de transit clé pour les groupes armés soudanais, l’aéroport d’Amdjarass, vers l’aéroport de N’Djamena.

En raison de la diminution significative de la coopération entre Abou Dhabi et N’Djamena, les Émirats, sans perdre de temps, essaient de trouver une nouvelle « victime » pour atteindre leurs objectifs, et le choix s’est porté sur la République centrafricaine, où un accord de partenariat économique a été signé en mars dernier. Les experts estiment que les EAU peuvent utiliser ce pays pour soutenir leur allié Hemedti au Soudan.

Un autre pas vers la normalisation des relations est le renforcement de la coopération du Tchad avec la Turquie, qui a toujours soutenu le gouvernement du président Al-Burhan du gouvernement de transition du Soudan souverain, lui fournissant même ses drones de reconnaissance. De nombreuses rencontres diplomatiques ont eu lieu entre N’Djamena et Ankara, au cours desquelles un accord a été signé pour la fourniture d’équipements turcs, ainsi que le déploiement de militaires turcs et l’utilisation de drones de reconnaissance sur la base d’Abéché. Ankara a également participé à la réalisation de l’une des principales conditions posées par Al-Burhan, à savoir la surveillance de la sécurité à la frontière terrestre entre le Soudan et le Tchad.

Il convient également de mentionner les récentes félicitations du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno au président du Conseil de transition pour la souveraineté du Soudan Abdel Fattah al-Burhan à l’occasion de l’Aïd al-Adha, qui suscitent également l’espoir d’une résolution pacifique de toutes les tensions entre les pays voisins. Ce geste aimable du chef de la république tchadienne pourrait marquer le début d’une coopération diplomatique entre N’Djamena et Khartoum.

Ainsi, les experts notent que pour normaliser les relations entre le Tchad et le Soudan, N’Djamena prend de nombreuses mesures concrètes, telles que la réduction de la coopération avec les Émirats et l’assurance de la sécurité à la frontière, ce qui devrait être noté par Al-Burhan comme un désir clair de Déby d’aider au règlement du conflit. Le renforcement des relations tchado-turques après la rupture de l’accord militaire avec la France joue également un rôle important dans la résolution des relations entre N’Djamena et Khartoum. Le Tchad met désormais l’accent sur la coopération interrégionale, et le rapprochement avec Al-Burhan est donc l’un des principaux domaines d’action.

Le Tchad plaide pour plus de solidarité face à la crise des réfugiés

La question était au menu des échanges entre l’ambassadeur du Tchad en France et le président de la Commission affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.

Au cours de cette rencontre, ce jeudi 20 juin à Paris, Ahmad Makaila et le député Brunos FUCHS ont analysé les perspectives. Des relations bilatérales entre les deux (2) pays à l’aune des développements régionaux.

Ils ont convenu d’explorer toutes les pistes pour renforcer les liens d’amitié et de coopération.

La question des réfugiés à l’Est du Tchad, conséquence du conflit armé au Soudan, n’a pas été oubliée.

Le diplomate tchadien, Ahmad Makaila a plaidé pour que la communauté internationale n’oublie pas la zone.

 

Tchad : des individus non identifiés attaquent un village, bilan provisoire 17 morts

Une attaque du village d’Oregomel, dans Mayo-Kebbi Ouest, ce 19 juin 2025 a occasionné la mort 17 personnes, et 16 blessés. Quatre suspects interpellés.

D’après les premières informations, les victimes sont à majorité, des femmes et des enfants. Le bilan provisoire fait état de mort 17 personnes, et 16 blessés. Une délégation composée du Le délégué général du gouvernement, Abdelmanane Khatab et du procureur de Pala s’est rendue sur place ce 20 juin pour s’imprégner de la situation.

La mission s’est entretenue et a présenté ses condoléances aux familles des victimes. Des mesures pour renforcer la sécurité dans la circonscription sont annoncées.

Tchad : le maire de N’Djamena insiste sur l’interdiction de verser les eaux usées dans la rue

Il a produit un communiqué de presse le 18 juin pour préciser qu’il est interdit de rejeter les eaux usées, qu’elles soient domestiques, vannes ou industrielles, dans les rues, caniveaux, terrains vagues ou tout autre espace non aménagé à cet effet.

 

Le message de Senoussi Hassana Abdoulaye, maire de la ville de N’Djaména s’adresse aux opérateurs économiques, responsables d’établissements publics et privés, ainsi que tous les usagers. Il s’appuie sur l’arrêté 037/M/SG/DSTM/SHS/03 du 05 mars 2003, relatif à la réglementation de la gestion des eaux usées domestiques, vannes et industrielles dans le périmètre urbain de la commune, reste pleinement en vigueur.

Lequel stipule qu’il est interdit de, rejeter les eaux usées, qu’elles soient domestiques, vannes ou industrielles, dans les rues, caniveaux, terrains vagues ou tout autre espace non aménagé. Les vidanges en dehors des circuits agréés ou sans autorisation préalable sont également proscrites. L’autorité municipale demande de construire ou utiliser des dispositifs d’évacuation ou de traitement des eaux usées sans l’approbation des services compétents.

« Afin de garantir un environnement sain et de préserver la santé publique, un délai de deux semaines est accordé », pour permettre aux contrevenants de se mettre en conformité avec la réglementation.

 

Tchad : retrait des autorisations exceptionnelles de circulation des gros porteurs suspendues

Cette mesure fait suite à la recrudescence des cas d’accidents mortels à N’Djaména causés par les gros porteurs. La mesure prend effet à partir du 19 juin 2025

Dans le cadre des mesures liées à la circulation des camions gros porteurs dans la capitale, toutes les autorisations exceptionnelles de circulation des gros porteurs sont suspendues. Une décision arrêtée au cours d’une réunion impliquant, la Primature, ma mairie, la police et la sécurité routière. « Seules les structures transportant des produits pétroliers ou celles engagées dans des travaux urgents de voirie peuvent déposer une demande spéciale auprès de la Commune ». Toutefois, ces demandes doivent clairement préciser l’itinéraire, les horaires, les sites d’intervention et la durée des opérations, et être soumises dans un délai de sept jours maximum.

La commune de N’Djaména justifie cette mesure par le besoin d’encadrer les déplacements des poids lourds dans le périmètre urbain. Et à appliquer l’arrêté du 8 février 2024 qui prévoit que : « tous les camions de plus de sept (07) tonnes, transportant des marchandises ou matériaux de construction sont strictement interdits de circuler en journée dans le périmètre urbain de la Ville de N’Djamena. » Ils sont autorisés à circuler de 23 heures à 06 heures du matin en suivant les corridors définis par la règlementation sous une vitesse ne dépassant pas 40 Km/h

Le même texte interdit à tout camion ayant subi de modifications de carrosserie d’entrée et de circuler dans le périmètre urbain.

Les Camions-Bennes transportant les graviers, sables, remblais et autres ordures ménagères sont autorisés à circuler dans le périmètre urbain qu’à partir de 09 heures du matin.

Tchad : tuerie dans la province du Ouaddaï, les suspects remis à la justice à N’Djaména

De retour de la province du Ouaddaï, le ministre de la Communication, Gassim Chérif annonce signale que les huit suspects interpellés sont mis à disposition de la justice.

 

La délégation gouvernementale ayant séjourné dans la province du Ouaddaï du 16 au 17 juin 2025, suite aux violences ayant endeuillé plusieurs familles dans le canton Molou, département d’Assoungha, de retour ce 18 juin 2025 dans la capitale.

Cette mission gouvernementale s’est rendue sur place pour compatir avec les familles des victimes, s’imprégner de la situation sécuritaire dans cette partie du pays et rassurer la population quant aux mesures prises afin que de tels événements ne se reproduisent plus.

« Dans l’avion du retour, la délégation a ramené huit (personnes impliquées dans les violences survenues dans les nuits du 10 et du 14 juin 2025 dans le Canton Molou, département d’Assoungha. Ces individus ont été officiellement remis à la justice », informe le ministère de la Communication.

À sa descente d’avion, porte-parole du gouvernement, a affirmé que tout est rentré dans l’ordre pour le moment et la population vaque normalement à ses occupations, relaie le service de presse du département. « Les Forces de défense et de sécurité quadrillent toute la zone et assurent la sécurité des populations », d’après la même source.

« Toutes les dispositions nécessaires sont prises pour que ces situations ne se reproduisent ni dans la province du Ouaddaï ni dans les autres provinces du Tchad », a conclu le ministre de la Communication.

Tchad : rencontre de travail entre l’organe de lutte contre la corruption et l’église catholique

Les agents de l’Autorité Indépendante de Lutte contre la Corruption (AILC) se sont déplacés pour une séance de travail avec les autorités religieuses de l’Archidiocèse de N’Djaména.

Conscient du rôle que peuvent jouer les autorités religieuses dans la lutte contre la corruption, l’AILC a effectué le déplacement pour rencontre l’archevêque métropolitain de la ville de N’Djaména. Les deux parties ont eu une séance de travail, orienté dans le cadre de, Dans la lutte commune pour la transparence et la bonne gouvernance.  L’Autorité Indépendante de Lutte contre la Corruption (AILC) estime que : « l’implication de tous les acteurs est essentielle, et les leaders religieux jouent un rôle décisif ».

Lors de cette rencontre, le Contrôleur général Ousmane Abderamane Djougourou a partagé les missions de l’institution, soulignant les avantages économiques d’un pays libre de corruption et l’impact dévastateur de cette dernière sur notre développement.

Il a appelé à un partenariat fort avec les hommes et femmes de foi, afin de mobiliser des actions concrètes contre la corruption.

En réponse, l’Archevêque de N’Djamena a exprimé son soutien indéfectible à cette initiative, promettant un accompagnement spirituel à travers la prière et une sensibilisation des consciences par des paroles sacrées.

Tchad : indignation du CADH face aux tueries dans le Ouaddaï

Suite aux confrontations ayant entrainé une vingtaine de morts et de nombreux blessés, du 10 au 14 juin, le Collectif des Associations de Défense des Droits de l’Homme (CADH) s’indigne.

 

L’organisation a produit un communiqué pour alerter sur la situation, et interpelle le gouvernement et toutes les forces vives. Dans le document, le collectif condamne fermement les massacres, dans le village Arronga, Canton de Molou, département d’Assoungha, Province du Ouaddaï. La CADH exhorte le gouvernement à désarmer tous les civils détecteurs des armes de guerre, réglementer et contrôler l’utilisation des armes par les militaires et les paramilitaires.

A l’origine, rapporte Tchadinfos : « l’incident a débuté par un braquage. Des voleurs ont intercepté deux hommes à moto, leur ont dérobé leurs engins, puis se sont enfuis. Les propriétaires des motos, ayant immédiatement alerté d’autres habitants, se sont lancés à leur poursuite. À l’issue de cette chasse, une confrontation s’est produite, au cours de laquelle les malfaiteurs ont perdu la vie. »

Une délégation ministérielle s’est rendu sur les lieux pour constater les faits. A cet effet, le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, le général Ali Ahmat Akhabach, a annoncé l’arrestation de neuf personnes impliquées dans les violences et mises à la disposition de la justice. Son collègue de la Communication Gassim Chérif d’ajouter qu’ : « il n’y a pas de Tchadien au-dessus de la justice. Lorsque des citoyens sont inquiétés, menacés ou tués, l’État est là pour faire justice ».

Le Collectif des Associations de Défense des Droits de l’Homme, souhaite de tout cœur que ces affrontements qui endeuillent et suscite une vive inquiétude au sein de la population ne se reproduisent.

Tchad : validation du Plan stratégique de communication contre les violences de genre

En collaboration avec l’UNICEF, le ministère de la Femme a organisé le 17 juin 2025, un atelier de validation du Plan stratégique de communication de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

 

Les travaux ont été coordonnés par la secrétaire générale du ministère, Moudelbaye Noubandissem. Elle a, dans son allocution, indiqué que, ce plan stratégique de communication constitue un outil essentiel d’accompagnement pour une mise en œuvre efficace de la stratégie nationale de lutte contre les VBG. Il vise également à renforcer la sensibilisation, l’information et la mobilisation de toutes les couches sociales autour des enjeux liés aux violences basées sur le genre, qui demeurent un problème majeur de santé publique et une violation grave des droits humains.

Moudelbaye Noubandissem précise que cet outil ne peut produire des effets escomptés sans une communication forte, ciblée et impactant. Elle invite dès lors à la mobilisation des acteurs pour la sensibilisation et l’information.

La séance de travail a été meublée par des présentations techniques, des discussions en groupe, des propositions d’amélioration et une adoption consensuelle du plan.

 

Tchad : le ministre des Finances reçoit en audience le PDG de Coris Bank International

Les deux hommes ont discuté des opportunités d’investissement au Tchad et les perspectives de partenariat dans les projets de développement.

 

Le ministre d’État, Ministre des Finances, du Budget, de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Tahir Hamid Nguilin, a reçu le 17 juin 2025, Idrissa Nassa, Président Directeur Général de Coris Bank International. Ce dernier était accompagné du Directeur Général de Coris Bank Tchad.

D’après le ministère des Finances, les échanges ont porté sur les opportunités d’investissement au Tchad et les perspectives de partenariat dans les projets de développement. Le ministre des Finances a salué l’intérêt du groupe pour le marché tchadien et réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir les initiatives privées.

Le Groupe Coris, présent en Afrique de l’Ouest et bientôt en Afrique centrale, ambitionne de contribuer activement à l’inclusion financière et au développement économique du Tchad.

Tchad : visite surprise du ministre de l’Aménagement dans ses services

Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamat Assileck Halata, a effectué ce 17 juin 2025, un contrôle inopiné des effectifs du personnel dans les différents services de son département.

Il était accompagné de ses conseillers, de l’Inspecteur technique et du Secrétaire général adjoint. La délégation a sillonné plusieurs bureaux, apprend-on. « Le constat fut amer : de nombreux agents (26) étaient absents de leurs postes », fait savoir le service de communication du ministère de l’Aménagement. « Visiblement agacé, le ministre n’a pas mâché ses mots : « je ne tolère jamais cela, ces absents seront sanctionnés », renchérit la même source.

« Le Secrétariat général et l’Inspection Général doivent prendre des mesures fermes ». De ce pas il a instruit ces derniers à procéder à une procédure immédiate des sanctions contre des agents absents en respectant les textes en vigueur.

Tchad : baccalauréat 2025, une délégation ministérielle évalue l’évolution des travaux du jury

Le premier ministre, Allah Maye Halina accompagné de quelques membres du gouvernement s’est rendu, ce mardi 17 juin 2025, à l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS).

 

Cette opération vise à suivre l’évolution des travaux du jury du Baccalauréat session de 2025 et évaluer les conditions de travail de l’équipe en charge. Cela a également permis de constater l’état d’avancement de travail du Jury du baccalauréat. Il se dit satisfait de l’évolution de travail, puisqu’actuellement, les membres du Jury sont au stade de classement des copies.

« A l’occasion de cette visite, le Premier ministre a tenu à rendre hommage aux enseignants et aux partenaires sociaux pour leur travail remarquable et leur esprit de collaboration, qui ont permis que l’année scolaire se termine sans aucune perturbation. Il a également encouragé les responsables de l’ONECS et tous les membres du Jury pour leur dévouement et leur professionnalisme. »

Le chef du gouvernement, s’est félicité de l’effectif croissant de filles candidates au baccalauréat, indique le ministère de l’Education.

Le ministre de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique, Aboubakar Assidick Choroma, la secrétaire d’État à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche Scientifique et à la Formation Professionnelle, Colette Ngabéré faisait partie de la délégation.

Tchad : le nouveau PCA de la Caisse des Retraités Civils prend fonction

Il s’agit de Younous Mahadjir, il a été nommé par un décret du 4 juin 2025. Il remplace à ces fonctions, Mahamat Yaya Saleh, sortant.

L’Inspecteur général des Finances, Loukman Moustapha, a procédé à l’installation officielle, ce mardi 17 juin 2025, du nouveau président du Conseil d’Administration de la Caisse de Retraite Civile du Tchad (CRCT). Younous Mahadjir a été nommé par décret n°1065/PR/2025 du 04 juin 2025.

Il prend dès ce jour les rênes de l’organe délibérant de la CRCT, une institution stratégique dans la gestion des pensions des agents civils de l’État.

Toutefois, il est important de préciser que cette installation intervient le lendemain de la visite inopinée de Mahamat Idriss Deby Itno au sein de cette institution. Un seul chef de service était présent au cours du passage du président tchadien.

Coopération : le Koweit engagé dans la lutte contre le cancer au Tchad

Le Fonds koweïtien pour le développement arabe apporte son appui dans la construction du centre national d’excellence en cancérologie dans la ville de N’Djaména, capitale du Tchad.

 

Le premier ministre, Amb. Allah Maye Halina a reçu ce 16 juin 2025, Thamer Alfailakawi, représentant du Fonds koweïtien pour le développement arabe. Les échanges ont porté sur le projet de construction d’un Centre de lutte contre le cancer à N’Djaména. Une audience qui intervient quelques jours après la pose de la première pierre de construction du centre national d’excellence en cancérologie.

« Plus qu’un lieu de traitement, ce futur centre deviendra un espace dédié à la recherche et à l’innovation en oncologie, en vue d’améliorer les soins pour les patients de la région. « Nous voulons offrir les meilleures conditions aux patients et à leurs familles », a déclaré M. Thamer Alfailakawi, mettant en exergue l’ambition du projet.

Pour le premier ministre, cette rencontre symbolise non seulement un partenariat fructueux entre deux nations, mais également un engagement commun pour la santé publique et le bien-être des citoyens.

Le centre sera doté de 50 lits et d’une dizaine de services. Il est également prévu un bloc administratif et des logements pour le personnel. Il est important de préciser que 7 000 nouveaux cas en stade avancé sont détectés chaque année.

 

Tchad : les députés ratifient l’Ordonnance portant dissolution de la STEE

Le lundi 16 juin 2025, l’Assemblée nationale a tenu sa dixième séance plénière, durant laquelle les députés ont examiné et adopté le projet de loi portant dissolution de la Société Tchadienne d’Eau et Électricité (STEE).

La séance a été présidée par l’Honorable Président de l’Assemblée nationale, Ali Kolotou Tchaïmi, s’est déroulée en présence du Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Guibolo Fanga Mathieu, ainsi que du Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement, Saleh Bourma.

La séance a débuté avec la lecture du rapport de la Commission des Affaires économiques et financières par M. Mahamat Kochi Bokor, qui a plongé l’assemblée dans l’historique de la STEE. Fondée en 1983 en tant que société d’économie mixte, la STEE a subi une restructuration par l’ordonnance N° 019/PR/85 en date du 8 août 1985. Ces dispositions ont perduré dans le temps jusqu’à ce que le processus de libéralisation du secteur de l’énergie électrique du Tchad soit amorcé en 1999. Cette libéralisation a été en grande partie motivée par les exigences du Fonds Monétaire International (FMI), dans le cadre de son programme d’ajustement structurel. De ce fait, le gouvernement a initié un programme de réforme monumental qui a débouché sur la création de deux entités distinctes : la Société Nationale d’Électricité (SNE) et la Société Tchadienne des Eaux (STE).

Au cours des débats, plusieurs Députés ont exprimé des inquiétudes concernant la transition et les mesures d’accompagnement pour le personnel affecté par cette dissolution. La question des coupures de courant récurrentes a également été un point de discussion majeur. Pour apaiser ces craintes, M. Guibolo Fanga Mathieu a rassuré les Députés en annonçant que la construction de 67 postes électriques élévateurs est actuellement en cours. Ces installations visent à garantir une distribution efficace de l’électricité dans le pays, tout en mettant en place des dispositifs pour répondre aux besoins croissants de la population.

Le projet de loi a été adopté par une large majorité, recevant 138 voix pour, 5 abstentions et 1 voix contre.

Source : Assemblée nationale

Tchad : la 26ème édition de la fête de la jeunesse lancée

Le premier ministre, chef du gouvernement, Amb. Allah Maye Halina, a lancé, le 16 juin 2025, la 26ème édition de la Fête Nationale de la Jeunesse à N’Djamena, sous le thème.

 

Cette 26ème édition est placée sous le thème : « Tisser des ponts entre générations par la transmission des valeurs : pour une jeunesse inspirée et des aînés valorisés ».

Cette cérémonie, qui a réuni au ministère des Affaires étrangères des jeunes de toutes les provinces du pays, des autorités politiques, diplomatiques, traditionnelles et militaires, a mis en lumière les contributions et le potentiel des jeunes Tchadiens, tout en sensibilisant aux défis qu’ils rencontrent.

Le premier ministre a réaffirmé le soutien du gouvernement à la jeunesse tchadienne, tout en l’appelant à cultiver des valeurs telles que l’unité, le patriotisme et l’intégrité pour bâtir un Tchad prospère.

 

Tchad : visite inopinée de Mahamat Idriss Deby à la Caisse des retraités

Dans la matinée du lundi 16 juin 2025, le président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno a effectué une visite dans les locaux de la Caisse Nationale des Retraités Civils du Tchad.

 

Au cours de cette descente, le numéro 1 tchadien a constaté que les responsables de cette institution n’étaient pas au bureau. Seul un chef a été trouvé sur les lieux. Sur les images publiées par la présidence de la République, l’on aperçoit ce dernier donner des explications au chef de l’Etat. Mahamat était assis, visiblement sur le bureau de locuteur.

« Le président de la République a échangé sans filtre avec les retraités civils rencontrés sur place. Séance tenante, il instruit qu’un contrôle soit diligentée par l’Autorité indépendante de lutte contre la corruption (AILC). Ledit contrôle selon l’instruction du Chef de l’Etat, doit démarrer dès aujourd’hui », indique la présidence.

 

Tchad : le ministre de l’Elevage en Autriche pour le plan stratégique du CILSS

Abderahim Awat Atteib, ministre de l’Elevage et de la Production Animale a quitté N’Djaména ce 13 juin pour Vienne en Autriche pour susciter l’intérêt des partenaires financiers pour le financement de projets.

 

Le Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), en collaboration avec des institutions financières internationales arabes, organise, le 16 juin 2025 à Vienne en Autriche, la table ronde des bailleurs de fonds arabes, un événement visant à renforcer la coopération et à mobiliser des ressources financières conséquentes en faveur du développement durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest.

Le Tchad sera représenté à cette séance de travail par son ministre de l’Elevage et de la Production Animale Abderahim Awat Atteib. Au cours de cette table ronde, une note conceptuelle d’un projet d’amélioration de la santé animale et de la santé publique vétérinaire dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel sera présentée afin de susciter l’intérêt des partenaires financiers pour le financement de projets d’envergure dans la région.

Le CILSS à travers cette initiative, ambitionne de tisser un partenariat stratégique en vue de lever des financements et d’implémenter des solutions innovantes et pérennes pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, la maitrise de l’eau, la gestion des ressources naturelles et l’accès aux marchés agroalimentaires, en droite ligne de son plan de travail 2023-2027 et de son plan stratégique 2050.

 

Tchad : évaluation des recettes de la direction générale des transports de surface

La ministre Fatima Goukouni Weddeye, a présidé le 12 juin 2025, une réunion d’évaluation des recettes administratives générées par la Direction Générale des Transports de Surface (DGTS).

 

D’après le département en charge des transports, l’objectif est de faire un état des lieux des performances financières de janvier à mai 2025, comparer les résultats à ceux de l’année précédente, identifier les difficultés et proposer des solutions durables pour optimiser les recettes.

« Les recettes ont atteint sur cette période un montant 1 074 593 000 FCFA pour une prévision annuelle de 1 260 500 000 FCFA, soit 85,25% de taux de réalisation globale », révèle Benga Boy Rolande, directrice générale des Transports de Surface.

Toutefois, malgré la progression soulignée par la DG, la ministre Fatima Goukouni Weddeye, insiste sur, la sécurisation des recettes financières ; la lutte contre le démarchage illégal et les pratiques de favoritisme et le renforcement des effectifs, pour faire face à la demande croissante dans le contexte de contrôle des pièces de véhicules en cours. Non sans indiquer que, la possession de documents sécurisés est une obligation pour tous les usagers.

Tchad : la Douane tient une réunion sur l’assurance obligatoire des marchandises

Le directeur général adjoint des Douanes et Droits Indirects, Neldji Ismaël Kondol a présidé le 12 Juin 2025 une séance de concertation en vue du renforcement de la réglementation en matière d’assurance des marchandises importées.

 

Cette séance de travail sur l’assurance obligatoire des marchandises à l’importation a réuni le directeur national des Assurances, les représentants de COC-Tchad et du Conseil national du Patronat tchadien, les responsables des Sociétés d’assurance agréés au Tchad, les présidents des différentes organisations syndicales des importateurs et des Commissionnaires agréés en Douanes.

Dans son allocution le DGA des Douanes a rappelé le cadre légal qui rend obligatoire l’assurance des marchandises importées sur le territoire national. Ensuite, il a évoqué l’impératif pour les importateurs de se conformer à cette exigence non seulement pour sécuriser leurs biens, mais aussi pour participer à la mobilisation des ressources nationales.

Dans leurs différentes interventions, les experts du secteur ont mis en lumière les enjeux économiques et sécuritaires liés à cette obligation d’assurance en insistant sur les différentes formules disponibles, les procédures à suivre et les avantages pour les entreprises.

Tchad : Baccalauréat 2025, un correcteur expulsé pour diffusion de copie des candidats

Un enseignant, correcteur a été sanctionné pour avoir filmé et publier sur les réseaux sociaux les copies dans un Centre de correction.

L’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS), à travers une publication annonce la fin de mission d’un correcteur ayant fait preuve d’irresponsabilité et un manquement à l’éthique. L’Office acccuse le nommé, Randa Djimé Bongor, son nom d’état civil, enseignant de physique-chimie, de s’être permis de filmer la copie d’un élève et publier sur les réseaux sociaux le 10 juin 2025.

La sanction n’a pas tardé, le lendemain la mesure a été prise : « cet incident a fait couler beaucoup d’encre. Le Président du Jury Dr Guirayo Jérémie, conscient de la gravité de la situation a pris une décision ferme de l’expulser du Centre de correction du Lycée Ibnou Cina. »

Par ailleurs, Dr Guirayo Jérémie appelle à la responsabilité de tous et met en garde tout enseignant qui serait surpris en train de filmer une copie d’un candidat.

 

Crise des visas : le Tchad et les États-Unis renouent le dialogue

Des échanges de notes diplomatiques ainsi que des rencontres bilatérales à N’Djamena et à Washington ont eu lieu, informe le ministère tchadien des Affaires étrangères.

Dans un communiqué publié le 11 juin 2025, le ministère des Affaires étrangères indique des sont en cours afin de trouver des solutions à la crise née de la suspension respective des visas entre le Tchad et les Etats-Unis. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abdoulaye Sabre Fadoul précise : « qu’un dialogue constructif est engagé entre les deux parties ». Un groupe de travail est créé afin de discuter des moyens d’atténuer les préoccupations concernant les visas et la normalisation des relations bilatérales, assure-t-il.

Il ressort des échanges du 11 juin que, les visas ou autres titres de séjours tchadiens et américains délivrés avant le 9 juin 2025 ne seront pas révoqués. Le même communiqué souligne que, des visas tchadiens et américains seront délivrés aux fonctionnaires détenteurs de passeport officiel se rendant en mission dans l’un ou l’autre pays. Toutefois, les demandeurs de cette catégorie sont tenus de soumettre leurs dossiers au moins deux (02) semaines avant le début de la mission.

Les binationaux (tchado-américains), quant à eux, peuvent entrer sur le territoire tchadien sur présentation de leur passeport tchadien valide ou d’un laissez-passer délivré par l’une de nos Représentations diplomatiques ou postes consulaires.

Pour mémoire, le 04 juin dernier, le président des Etats-Unis, Donald Trump a signé un décret de suspension totale des visas pour les ressortissants tchadiens ‘’pour des raisons sécuritaires’’. En signe de réciprocité, le Tchad a décidé d’appliquer la même mesure aux ressortissants américains. Les pourparlers entamés entre les deux parties pourraient permettre de rétablir les liens.

 

Tchad : renforcement des capacités médicales des Forces armées

Le ministre des Armées, des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Issaka Malloua Djamouss, a reçu la directrice pays de l’ONG canadienne « Tchad Health Foundation », Fatia Mahamat Aguid, accompagnée de Mme Aya Mahamat Ahmat, point focal de l’organisation.

 

La rencontre s’est tenue en présence de membres du cabinet du ministre et de l’état-major particulier. Selon Fatia Mahamat Aguid, l’objectif de cette réunion était de discuter du renforcement des capacités des militaires de l’armée nationale tchadienne en matière de formation aux interventions et à l’assistance médicale d’urgence.

L’ONG prévoit de former les forces de l’ordre aux premiers soins, afin qu’elles puissent acquérir des compétences essentielles pour intervenir rapidement en cas de situations critiques, y compris lors de catastrophes naturelles. De plus, des équipements d’urgence, tels que des kits de premiers soins, seront fournis pour améliorer la réponse des militaires sur le terrain.

Tchad Health Foundation (THF) collabore également avec d’autres ONG, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement du Tchad pour répondre à la crise sanitaire et humanitaire provoquée par les conflits sous régionaux. Fondée à Ottawa le 20 février 2022 par Fatia Mahamat Adoum, l’ONG s’engage à améliorer la santé des populations vulnérables au Tchad.

Cette initiative souligne l’importance d’une préparation adéquate des forces armées face aux défis sanitaires et humanitaires croissants dans la sous-région.

Tchad : mise au point sur la polémique liée au détournement des équipements destinés aux ex-travailleuses de sexe de Mokolo

La Maison de la Femme a produit un communiqué ce 11 avril 2025, pour apporter un démenti sur la vidéo accusant la ministre de la Femme, de détournement des équipements destinés aux ex-filles de Mokolo.

 

 

« Depuis hier une vidéo diffamatoire circule sur les réseaux sociaux citant et indexant Mme la Ministre d’Etat, Ministre de la Femme de la Petite Enfance, la Maison Nationale de la Femme, structure de mise en œuvre du projet initié par Mme la Ministre d’Etat en faveur des ex filles Mokolo tient à démentir formellement les accusations selon lesquelles elle aurait confisqué les équipements destinés à ces filles », peut-on lire.

Dans son communiqué, la direction générale de la Maison de la Femme rappelle qu’après la fin de la série de formations, le ministère de la femme a mis à sa disposition des équipements de réinsertion et une enveloppe de 5 millions en vue de louer un local et acheter des ustensiles complémentaires pour finaliser la réinsertion de ces filles.

L’institution regrette que : « malheureusement quelques bénéficiaires, préférant les partages individuels de l’appui que de suivre la vison du projet se lancent dans la diffamation, et propagée par des cercles vicieux. » Par ailleurs, la Maison précise que, dans le cadre du programme de réinsertion socioéconomique initié : « il n’a jamais été prévu de remettre individuellement les équipements à chaque bénéficiaire ». Le programme prévoit la création d’un espace collectif de travail, à travers la location d’un local professionnel entièrement équipé, afin de garantir un environnement sécurisé, structuré et propice à l’insertion durable des bénéficiaires.

La Maison de la Femme rassure que, les équipements sont d’ores et déjà installés dans le local loué, et tout est prêt pour permettre aux bénéficiaires de débuter leurs activités de manière encadrée, avec un suivi adapté.

Cette mise au point fait suite à la déclaration de l’une des bénéficiaires du projet initié par le ministre de la Femme.

 

Tchad : démantèlement des opérateurs de téléphonie illégaux

L’ARCEP, en collaboration avec la Police, a mené une opération de démantèlement ciblant des kiosques et compagnies opérant illégalement dans les rues de N’Djamena le 10 juin 2025.

 

Le directeur de l’ARCEP, Haliki Choua Mahamat explique que, l’objectif est de lutter contre les transferts illicites de fonds, notamment via Orange et MTN, deux compagnies de téléphonie opérant au Cameroun. L’opération vise également à mettre fin à l’utilisation de cartes SIM non identifiées. Une commission mixte sera prochainement mise en place pour sécuriser les frontières numériques, assure l’ARCEP.

L’institution rappelle que seules les activités de communications électroniques et de transfert d’argent conformes à la réglementation en vigueur sont autorisées.

Pour mémoire, des échanges stratégiques centrés sur l’interconnexion numérique et la coopération bilatérale dans le secteur des Télécommunications se sont déroulés à Yaoundé du 12 au 16 mai 2025 à Yaoundé. Le dirigeant du Tchad et du Cameroun avaient évoqué ce phénomène.

Tchad : quand la prédation d’État étrangle l’économie nationale

Le bannissement des ressortissants tchadiens par Washington, rendu public en mai 2025, n’est que la partie émergée d’un naufrage politique et financier : derrière l’arsenal répressif du général Mahamat Idriss Déby se profile une hémorragie économique qui prive le pays d’investisseurs, de devises et, in fine, d’avenir.

 

Depuis la mort, en avril 2021, du maréchal Idriss Déby Itno et la transition aussi brutale qu’opaque qui a propulsé son fils Mahamat Idriss Déby (« Kaka ») à la tête de l’État, le Tchad s’enfonce dans un double abîme : une répression politique sans frein et une prédation économique qui saigne les finances publiques, décourage les investisseurs et étrangle le quotidien des citoyens.

La dérive commence avec le « jeudi noir » du 20 octobre 2022 : alors que N’Djamena et plusieurs grandes villes exigent des élections promises, l’armée tire à balles réelles. Human Rights Watch dénombre au moins 50 morts et plus de 500 arrestations ; des dizaines de manifestants sont déportés à Koro Toro, 600 km plus loin, contraints de marcher dans le désert et de boire leur urine pour survivre, surveillés, fait invraisemblable, par des gardiens affiliés à Boko Haram.

Impunité politique et réseaux d’armement

Le cycle n’a fait que s’amplifier depuis. Le 28 février 2024, le chef d’opposition Yaya Dillo est abattu lors d’un assaut militaire contre son parti. Son successeur Robert Gam disparaît huit mois, puis réapparaît en juin 2025 sans explications. En mai 2025, l’ex-Premier ministre Succès Masra est arrêté à l’aube, un an après une présidentielle 2024 déjà entachée de fraudes. La presse paie elle aussi son tribut : en mars 2025, le correspondant de RFI, Olivier Mbaindinguim Monodji, est jeté en prison pour avoir enquêté sur la présence russe et la prolifération d’armes.

Car le Tchad est devenu plaque tournante. L’aéroport d’Amdjarass, fief familial de la dynastie Déby, sert de hub aux Émirats arabes unis pour acheminer, via Abu Dhabi, des cargaisons chinoises destinées aux forces du général soudanais Hemedti, en contournant les sanctions internationales. Cette géopolitique clandestine aggrave l’isolement diplomatique du pays : la candidature d’Abbas Mahamat Tolli à la tête de la Banque africaine de développement n’a recueilli que 0,51 % des voix, et Washington a placé le pays sur la liste noire de douze nations interdites de visa.

Corruption institutionnalisée et faillite économique

Sur le front intérieur, la mauvaise gouvernance se mesure à la hauteur des milliards gaspillés. Le parquet national financier français ausculte un patrimoine parisien de 30 millions d’euros détenu par la famille Déby, pendant que le chef de l’État est soupçonné d’avoir détourné 900 000 € pour des emplettes privées. Son proche Idriss Youssouf Boy, déjà « pardonné » après avoir subtilisé 19,82 millions d’euros, vient d’être condamné pour un nouveau trou de 16,77 millions. Même la Cour suprême, dénoncée par un collectif d’avocats en avril 2024 pour ses décisions « hors procédure », est gangrenée.

Cette prédation a un coût sonnant et trébuchant : revenu mensuel moyen, 53 € ; inflation à deux chiffres ; services publics exsangues. Depuis que l’ancien Premier ministre Succès Masra, qui rassurait les bailleurs et les investisseurs internationaux, a été écarté du pouvoir à la faveur des élections présidentielles contestées, ces derniers boudent le pays. Il faut dire que le Tchad fait face à de graves accusations de harcèlement des entreprises étrangères. L’affaire Glencore, impliquant un prêt de 1,4 milliard de dollars en 2014, continue de soulever des soupçons de malversations, documentés notamment par un rapport de SwissAid. Plus récemment, la société N-Soft a remporté un litige contre l’État tchadien devant la cour d’appel de Paris, et réclame 25 millions d’euros. En 2023, la junior pétrolière Savannah Energy a subi une nationalisation qu’elle conteste judiciairement et en arbitrage. Nul besoin d’ajouter que, depuis, aucun opérateur étranger d’envergure n’ose s’aventurer au Tchad.

À l’étranger comme à l’intérieur, le message est clair : tant que persistera l’alliance toxique entre répression policière et captation privée des richesses, le Tchad restera prisonnier d’un cercle vicieux violence-isolement-paupérisation que même l’or noir ne suffit plus à masquer. La communauté internationale et les Tchadiens attendent des réformes urgentes pour restaurer la confiance et instaurer une véritable démocratie.

 

Tchad : ouverture des travaux de l’atelier zonal pour la relecture du projet de code pastoral

Le ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Abderahim Awat Atteïb coordonne les travaux de l’atelier zonal pour la relecture du projet de code pastoral qui se déroulent du 10 au 11 juin 2025 à Massakory, chef-lieu de la province du Hadjer-Lamis.

Les travaux sont placés sous le thème : «Un code pastoral adopté, une cohabitation pacifique assurée.» Ils sont organisés dans l’objectif, d’actualiser le code pastoral non promulgué à travers des concertations en vue de disposer d’un cadre législatif et règlementaire consensuel pour mieux gérer les ressources naturelles et prévenir les conflits.

Les parties prenantes sont les représentants des provincesdu Hadjer-Lamis, du Kanem, du Barh-El Gazel et du Lac.

Arrivé la veille, le ministre de l’Elevage a été accueilli à l’entrée de la ville de Massakory par le gouverneur Ahmat Kardayo Hissein.