Tchad : l’Ordre des médecins dubitatif quant à la création d’une faculté de médecine à Emi Koussi

Cette faculté sera une filiale de la faculté de médecine de l’université de Sfax en Tunisie au sein de l’Université Emi Koussi à N’Djaména.

 

Alors que la deuxième promotion de la faculté de médecine de l’université Sfax délocalisée à l’Université Emi Koussi de N’Djaména attend patiemment de commencer les cours, l’Ordre des médecins du Tchad se manifeste pour mettre en garde les parents et les étudiants quant à la crédibilité de cette faculté.

Depuis la déclaration de l’OMT mettant en doute la crédibilité de cette faculté, les étudiants et les parents s’inquiètent. Pourtant, dans ses sorties médiatiques, le président du conseil d’administration de l’université Emi Koussi, Allah-Rady Koné, explique qu’il ne s’agit pas d’une faculté créée par son institution mais plutôt d’une implantation de la faculté de médecine d’une Université tunisienne, notamment celle de Sfax au sein de l’université Emi Koussi. Malgré tout, l’OMT garde sa position. D’ailleurs il prévoit un point de presse ce 31 octobre pour expliquer au public les raisons de son opposition.

Pour résoudre définitivement ce problème qui risque de décrédibiliser l’Université Emi Koussi, un comité tripartite composé de l’Ordre des médecins du Tchad, du ministère de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation et de l’Université Emi Koussi est mise en place.  Le comité se réunit dans l’après-midi de ce 30 octobre 2018 au ministère de l’Enseignement supérieur pour étudier ce problème.

Tchad : la société civile s’insurge contre l’esclavage au Tibesti

Plusieurs personnes ont été libérées en début de cette semaine dans la localité, alors qu’elles y vivaient dans des conditions misérables, torturées par des autochtones.

 

Ils sont environ un millier. Les Tchadiens qui ont été secourus ce 29 octobre par des éléments des forces de l’ordre et de sécurité. Torturées, battues, traitées en esclaves, ces personnes ont désormais pu rejoindre leurs familles respectives. Leur tord est celui d’avoir quitté leur région d’origine afin de se lancer dans la recherche de l’or dans la région orpailleur du Tibesti.

L’annonce de la nouvelle avait choqué plus d’un Tchadien. Et les acteurs de la société civile ne sont pas en restent. Le coordonateur national de la Coordinateur des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme (CASHIDO), Mahamat Digadimbaye, a d’ailleurs dénoncé ces pratiques. « C’est avec stupéfaction que nous avons suivis ces images atroces, abominables, ces scènes de tortures infligées par des humains aux autres humains, c’est vraiment pire que le terrorisme », a-t-il déclaré.

En effet, non content d’infliger des sévices corporelles et morales à leurs victimes, ces bourreaux, tous autochtones du Tibesti et se réclamant propriétaires des richesses de la localité, filmait les séances de tortures qu’ils postaient ensuite sur le net. Dans l’une des vidéos disponibles, on peut voir un homme ligoté en train de se faire passer à t’abat avait d’être attaché à l’arrière d’une voiture et trainer sur une certaine distance.

Des images insoutenables qui ont fait promettre au procureur de la République de trouver rapidement les auteurs  de ses actes inhumains et de les traduire devant la justice. « Ces esclavagistes du 21ème siècle qui exploitent les autres hommes, au nom de la richesse vont être recherchés, et répondront  de leurs actes devant la loi. Car c’est un défi pour le pays par rapport à son état démocratique, protecteur de droit de l’Homme» insiste-t-il.

Le secrétaire général de la Commission nationale des droits de l’homme, Ngaroula Mbaire Bessingar pense lui aussi que la découverte de cette pratique est un défi. Mais cette fois-ci contre le gouvernement. En effet, selon lui, il faut garder en tête que « Cet acte d’esclavagisme s’est produit au moment où le gouvernement a pris une loi à travers l’Assemblée nationale pour renforcer la CNDH et donner plus de pouvoirs et de moyens pour faire la promotion des droits de l’Homme,

Et, « quand un acte arrive à ce même moment, ce n’est pas gratuit, c’est un défi contre le gouvernement. Le gouvernement doit donc relever ce défi. La CNDH ne peut que s’insurger avec la plus grande vigueur contre le fait que des tchadiens s’arrogent le droit d’humilier, de torturer, et de trainer leurs compatriotes comme des animaux ».

Tchad : Malgré quelques contrariétés, les fonctionnaires reprennent le boulot

Bien qu’ayant rejeté l’accord passé avec le gouvernement, les membres de la plateforme revendicative de Massakory  dans le Hadjer-Lamis ont également décidé de suspendre le mouvement.

 

Avec la signature le 26 octobre dernier du protocole d’accord entre la plateforme revendicative et le gouvernement, ils étaient nombreux les fonctionnaires en grève, à avoir repris ce 29 octobre, le chemin de travail.

Les enseignants qui étaient l’un des bras fort de ces revendications, ont recommencé à dispenser les cours. Le Syndicat des enseignants du Tchad (SET) le leur avait explicitement demandé en fin de semaine dernière.

Même si en fait se syndicat n’est pas totalement satisfait des efforts du gouvernement. En effet, le SET exige des dirigeants d’instruire l’Inspection générale d’Etat à fin de trouver solution au problème de suspension des salaires de quelques enseignants et personnel d’appui.

D’autres personnes insatisfaites, ce sont les travailleurs réunis  dans la la plateforme syndicale revendicative de Massakory (Hadjer-Lamis). Ces derniers ont rejeté l’accord signé avec le gouvernement.

Selon eux, les propositions faites par le gouvernement ne répondent pas aux préoccupations des travailleurs. Toutefois, ils acceptent de reprendre le travail et exhortent les deux parties à continuer les négociations.

L’Alliance des défenseurs des Droits humains et de l’environnement invite pour sa part, le gouvernement et les partenaires sociaux à aller au-delà de l’engagement actuel, pour enterrer définitivement la grève.

Le bureau de l’Union nationale des étudiants tchadiens (UNET), a félicité le gouvernement et la plateforme syndicale revendicative pour avoir trouvé un compromis à la grève. Le bureau de l’UNET a demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour satisfaire les besoins des élèves et étudiants pour qu’ils reprennent normalement le chemin de l’école et des facultés.

L’Union des cadres musulmans du Tchad (UCMT) a invité les deux parties au respect des engagements pris.

N2A Teguil : « je ne suis qu’un artiste qui porte haut la voix de ces milliers de tchadiens »

L’artiste revient sur le déroulement des évènements qui conduit à sa garde à vue en début de semaine.

 

Vous-êtes arrêté dans l’après-midi de lundi 29 octobre, qu’est-ce qu’on vous reproche?

D’abord, j’ai reçu un appel anonyme lundi vers midi. Mon interlocuteur m’a fait comprendre qu’il veut se procurer le Cd de album « population gay kor », tout en me demandant si je suis à la maison. Dix minutes plus tard, des policiers débarquent chez nous et demandent à voir N2A. Je me suis présenté et ils m’ont fait comprendre qu’ils sont de la police judiciaire. Ils m’ont tendu un mandat de perquisition dont le motif n’était d’ailleurs pas bien lisible. Pendant la fouille, ils ont ramassé tous les supports de mon concept « population gay koor », qu’il s’agisse des t-shirts ou d’autres objets. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas pu mettre la main sur les Cd. Ils m’ont ensuite demandé de venir avec eux.

Où-est-ce qu’on vous a amené ?

A la coordination de la police judiciaire où l’un des policiers m’a demandé est-ce bien moi qui a chanté « population Gay gay kor ». Je lui ai dit que c’est bien moi et que c’est un concept que j’ai créé. Ensuite, un colonel à côté m’a dit: « tu as chanté ‘’population gay koor seï, alyom, acoumabasmakoor (tu as chanté population cri n’est-ce pas, aujourd’hui les autorités ont entendu le cri). Mon avocat s’est porté garant et il leur a demandé de me laisser rentrer mais ils n’ont pas accepté. Le colonel a vociféré sur mon avocat et lui a demandé s’il souhaite qu’on le renvoie de son travail ? Il nous a fait comprendre qu’il a reçu des ordres de ses chefs hiérarchiques et qu’il ne peut pas me libérer. C’est ainsi qu’on m’a gardé et mardi matin ils m’ont conduit devant le procureur de la République.

De quoi vous reproche-t-on ?

On me reproche d’avoir incité la population à la révolte à travers ma chanson « population gay koor ». Le juge m’a demandé si je reconnais les faits qui me sont reprochés notamment l’incitation à la révolte et à la haine. Je lui ai dit que je ne suis qu’un artiste qui porte haut la voix de ces milliers de tchadiens qui peinent à trouver de quoi mettre sous la dent. Je n’ai fait que plaider leur sort, ils n’ont pas la chance d’exprimer haut ce qu’ils subissent. Le juge a classé le dossier sans suite et on a ordonné ma libération.

Quel est votre sentiment après cette expérience?

En toute sincérité, si les plus hautes autorités ont écouté ma musique et qu’ils me font arrêter aujourd’hui, c’est qu’elles ont écouté le cri de cette population qu’elles font comprendre au monde entier qu’elle vit bien. Ce qui reste à faire, c’est de prendre en compte ce cri et essayer d’améliorer la situation des Tchadiens. Cette arrestation renforce ma conviction et me rend plutôt fort. J’ai appris une chose à travers cette arrestation, c’est que quand vous vous réunissez, vous-êtes plus forts. La mobilisation de mes confrères artistes, des avocats et des journalistes en est la preuve.

Quel est votre état d’esprit pour votre concert demain ?

Fatigué mais plus que jamais fort. Le moral n’est pas atteint et j’espère mettre le feu demain. Nous aurons tellement des choses à nous dire lors de ce concert. Demain, nous allons crier pour qu’on nous entende.

Tchad : Djim Radé sera en concert ce vendredi

L’auteur de « Jazz made in Chad », mettre le feu à la scène de l’institut français du Tchad, le 2 novembre prochain.

 

Passionné dès l’enfance de la musique, Djim Radé, guitariste, auteur-compositeur et interprète propose un mélange de musique intuitive et énergique aux tonalités de jazz entremêlant la rythmique subtile du répertoire tchadien.

Pour l’artiste, entre familiarité et contrastes, la musique tchadienne partage plus qu’on ne le croit avec les musiques occidentales actuelles. Le jeune artiste se souvient de son choix de faire de la musique, difficilement accepté par son entourage qui finira par le comprendre plus tard.

« Quand je disais à mes amis que j’étudiais la musique en France, ils me demandaient que c’est pour travailler dans quel pays ? Même mes parents n’étaient pas d’accord au départ mais tous ont fini par comprendre plus tard que j’aimais la chose », précise-t-il.

De la rue sur les bancs de l’école, Djim Radé assure avoir un parcours périlleux mais qui ne l’a pas détourné de son objectif. « J’étais parti en France en 2010 pour mes études en musique et en 2011, j’ai rencontré le groupe Toh-Nal, avec qui j’ai pu me perfectionner. Ils ont fini par gagner la confiance des autres artistes au campus universitaire et nous avons organisé une tournée européenne en 2015 à la fin de mes études. Je suis rentré au pays en 2016 et je travaille comme arrangeur pour plusieurs groupes », précise-t-il.

Fondateur des Jam session Sao Couleur Jazz, créateur du projet Mbassa héritage, collaborateur de Kaar Kaas sonn et chef d’orchestre de Geneviève Matibeye aux 8e jeux de la Francophonie à Abidjan, Rim Radé prépare un album intitulé « Jazz made in Chad« , qui selon lui est un mélange d’une musique intuitive et énergétique avec harmonisation et la complexité du Jazz.

Premier tchadien à décrocher un diplôme universitaire en musicologie, spécialisation compositeur et arrangeur, Rim Radé sera en scène le 2 novembre prochain à l’Institut français du Tchad pour présenter son album « Jazz made in Chad ».

Tchad : le rappeur N2A Teguil relâché

Il a été libéré hier 30 octobre suite à une décision du procureur de la République de N’Djamena.

 

Au final, il aura passé un peu plus de 24 heures en prison. Mais l’artiste rappeur tchadien N2A Teguil est désormais libre de ses mouvements. Le procureur de N’Djamena a autorisé sa libération le 30 octobre dernier, ayant classé son affaire sans suite. En effet, Youssouf Tom a affirmé n’avoir pas trouvé assez de preuves contre le rappeur.

Il avait été arrêté dans la matinée du lundi 29 octobre. Et il lui est reproché, les paroles un peu trop audacieuses de son dernier album « Populasson Gay Koor » qui signifie en arabe local « le peuple crie ».

La police munie d’un mandat, avait perquisitionné le domicile de N2A Teguil lundi. En portant avec elle, des dizaines de t-shirts floqués au nom de l’album « Populasson Gay Koor ». Album qui, sorti depuis fin septembre 2017, représente de l’avis des membres du gouvernement, un appel au soulèvement et une incitation à la haine.

L’artiste avait alors été conduit dans les locaux de la coordination de la police judiciaire, où il a été gardé à vue. Cet album de N2A Teguil qui serait interdit dans le pays, a été produit au Cameroun. Un concert de l’artiste est d’ailleurs prévu ce jour, 31 octobre, à ACAMOD où il fera la promotion de cet album.

 

 

 

 

 

 

Tchad: des drones de Handicap International vont déminer le nord du pays

L’ONG a présenté ses drones ce matin à Bruxelles. Ceux-ci effectueront entre février et octobre 2019, des essais d’identification de mines dans la partie nord du Tchad.

 

L’ONG Handicap International (HI) a lancé à Tours & Taxis (ancien et vaste site industriel bruxellois) son projet « Drones » en présence d’acteurs spécialisés dans les nouvelles technologies. L’organisation y a présenté les drones qui mèneront des essais d’identification de mines de février à octobre 2019 dans le Nord du Tchad. Les drones survoleront rapidement de vastes zones et permettront de déterminer avec précision le périmètre d’intervention des démineurs.

Ces drones fourniront des preuves aériennes et des données de géolocalisation qui seront centralisées sur tablette. HI travaillera également sur le développement d’un drone muni d’un radar capable de détecter la présence de mines en sous-sol.

Le drone permettra de réduire la durée de ce que les professionnels du déminage appellent « l’enquête non technique » : « La phase non technique consiste à identifier et délimiter le zones potentiellement minées et qui nécessitent l’intervention d’équipes de déminage. Cette phase peut être longue et est même parfois la plus longue dans des opérations de déminage », explique Xavier Depreytere, responsable du projet « Drones » chez Handicap International.

Les opérations de déminage de Handicap International qui mettent plusieurs semaines dans certaines zones pourront être effectuées en quelques jours. A l’heure actuelle, un démineur peut déminer entre 4 et 8 m² par jour. « L’utilisation de drones peut apporter une aide considérablement en réduisant, on espère, par 10 la durée de cette phase et en étant plus précis dans la cartographie des zones qui nécessitent l’intervention de démineurs. Ce qui permettra à nos équipes de gagner en efficacité », conclut Xavier Depreytere.

Les mines et les restes explosifs de guerres sont un danger quotidien pour les populations civiles dans 61 pays dans le monde. Au Tchad, 100 millions de m² sont contaminés. Handicap International et ses partenaires ont prévu de déminer 3 millions de m² en 4 ans, soit 18 fois la superficie de la Belgique.

Le projet « Drones » sera financé pour une durée de 12 mois par la Direction Générale Coopération au Développement et Aide humanitaire du gouvernement belge. Quatre entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies collaboreront avec Handicap International : Mobility Robotics (spécialisé dans le pilotage de drone), Third Element Aviation (fabricant de drones sur mesure et concepteur de capteurs), Inzentive (qui a développé un service gestion de données) et Dynergie (chargée de faire des propositions innovantes sur les méthodes de déminage).

 

 

Diplomatie : Macron en visite au Tchad d’ici la fin d’année

C’est ce qu’a révélé un article publié le 24 octobre sur le site internet français www.la-croix.com.

 

la-croix.com est clair. D’ici le mois de décembre, le Président tchadien Idriss Deby aura l’honneur de recevoir son homologue français, Emmanuel Macron. Et ce sera la première fois que le Président Français foule le sol tchadien.

Toujours selon ce journal en ligne, la date exacte de sa venue n’est pas encore décidée. Mais la destination, elle, est bien calée. « En allant au Tchad dans les prochaines semaines, Emmanuel Macron se rend dans un pays clé pour le dispositif sécuritaire français dans la région. Siège de l’opération Barkhane, la capitale tchadienne joue le rôle de tour de contrôle des éléments français en Afrique ».

Le Tchad est en outre une destination importante pour la France car c’est sa capitale, N’Djamena, qui abrite la centrale des renseignements français « dans la lutte contre Boko Haram dans la région du lac Tchad : un renseignement qui profite essentiellement au Tchad, au Niger et au Cameroun ».

Rappelons d’ailleurs que le prédécesseur d’Emmanuel Macron, François Holland, avait également effectué une visite au Tchad au cours de son mandant. C’était le 18 juillet 2014. Celle-ci entrait dans le cadre de la mise en place du dispositif de sécurité Barkhane.

L’armée française est installée au Tchad il y a de longues années. En effet, depuis le lancement de l’opération Épervier en 1986.

 

CEMAC : la situation économique de la sous-région inquiète les dirigeants

Ils se sont rencontrés le 25 octobre dernier au tour d’un sommet extraordinaire. Le seul sujet à l’ordre du jour portait sur la situation économique dans l’espace sous régionale.

 

La sonnette d’alarme est tirée. Il devient urgent d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, préconisées notamment par le FMI, pour relancer la croissance dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). C’est d’ailleurs la raison d’être du sommet extraordinaire des pays de la sous-région qui s’est tenu hier dans la capitale tchadienne.

Au cours de cette rencontre, les représentants des différents pays de la communauté ont pris de nouveaux engagements pour accélérer la sortie de crise. D’autant que le FMI commence à s’impatienter sur les faibles résultats enregistrés.

Les effets de la crise sont en effet toujours ambiants, et les efforts pour sortir de la difficile conjoncture dans laquelle les pays de la CEMAC pataugent depuis 2014, restent loin des attentes ainsi que des engagements pris, en décembre 2016 à Yaoundé.

Le président tchadien, Idriss Deby, en sa qualité de président en exercice de l’organisation sous régionale, invite ses pairs à accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles convenues notamment avec le FMI.

Les dirigeants des pays d’Afrique centrale se sont donc à nouveau engagés à poursuivre les efforts de réformes afin de relancer la machine économique régionale et ainsi de permettre à la sous-région de sortir véritablement de la conjoncture.

«Notre stratégie commune pour sortir la CEMAC de la crise exige d’être urgemment relancée par la mise en œuvre, sans faille et dans un esprit véritablement collectif et solidaire, de mesures appropriées de redressement économique et financier. Nous n’avons pas le droit de trahir les espoirs que suscite légitimement ce rendez-vous de N’Djamena. Cette rencontre doit donner le ton d’un nouvel élan à imprimer à l’ensemble de notre communauté », a déclaré le président tchadien Idriss Déby Itno.

Stratégie d’ensemble de sortie de crise

Dans son allocution d’ouverture, le chef d’Etat tchadien, a insisté sur la nécessité de la mise en œuvre des mesures appropriées de redressement économique et financier, faisant échos à l’appel insistant du président de la commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, sur «l’impérieuse nécessité de renforcer la solidarité communautaire pour avancer ensemble dans un même rythme ».

« Au niveau de la réserve de changes, la situation n’est pas très bonne, le taux de croissance n’est pas le meilleur, au niveau de rapatriement de recettes d’exportation, ce n’est pas dans la bonne direction. Donc, nous avons déblayé le chemin et avons mis à la disposition des chefs d’Etat les différentes réflexions que nous avons à notre niveau et qui vont permettre de nourrir la conférence des chefs d’Etat», avait expliqué Daniel Ona Ondo à Idriss Deby lors de leur rencontre la veille du sommet.

Le chef de l’Etat tchadien a présenté les prévisions actualisées pour la sous-région qui devrait renouer, en 2018 avec, une relative reprise de sa croissance estimée à 1,7%. Une sortie de la récession des deux dernières années qui a été portée par une amélioration des déficits budgétaires et extérieurs courants, grâce notamment aux mesures de redressement économique et financier adoptées par la Banque des états de l’Afrique centrale (BEAC).

Sonnette d’alarme du FMI

Avant ce sommet de N’Djaména, le FMI a été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur les risques auxquels s’exposent les pays de la CEMAC si les réformes prévues tardent encore à être mises en œuvre. En marge des dernières Assemblées générales annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui se sont tenues du 8 au 14 octobre à Bali en Indonésie, une équipe de l’institution a rencontré les ministres des finances de la CEMAC, en présence du président en exercice de la Communauté ainsi que de AbassToli Mahamat, le gouverneur de la BEAC. C’est à la suite de cette réunion au cours de laquelle le FMI a de nouveau insisté sur l’urgence de la situation qu’a été décidée la tenue du sommet extraordinaire.

Comme en décembre 2016, au plus fort de la crise, plusieurs analystes s’inquiétaient même d’une probable dévaluation du FCFA, comme seule alternative pour que les pays de la CEMAC puissent sortir de la crise. Le même scénario a aussi plané sur le dernier sommet des chefs d’Etat qui tiennent jusqu’à présent à écarter toute idée de dévaluation.

Ils ont en ce sens réitéré leurs engagements à poursuivre les réformes notamment l’amélioration du climat des affaires dans la sous-région, la diversification économique, l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la réalisation de projets d’intégration en préservant la sécurité, et la conduite de politiques budgétaires ciblées en matière de dépenses publiques afin de préserver les acquis sociaux et rééquilibre des finances publiques.

Le sommet de N’Djaména a enregistré la présence des présidents équato-guinéen, Theodoro Obiang Nguema, et congolais, Denis Sassou Nguesso ainsi que le Premier ministre Cameroun, Philémon Yang, alors que le Gabon et la Centrafrique, se sont fait représentés par leurs ministres des Finances.

Un Belge condamné pour avoir vendu illicitement des armes au Tchad

Il s’agit du marchand d’arme Jacques Monsieur. Il a été condamné le 19 octobre dernier par la cour d’appel de Bruxelle pour avoir vendu des armes à plusieurs pays dont le Tchad.

 

La cour d’appel de Bruxelles a condamné, vendredi, Jacques Monsieur à quatre ans de prison ferme et à 1,2 million d’euros d’amende pour une dizaine de ventes illicites d’armes et de matériel de guerre, entre 2006 et 2009. Il a été reconnu coupable d’avoir servi d’intermédiaire dans des ventes de fusils d’assaut, de cartouches, d’avions de chasse ou encore de chars à destination notamment du Tchad, de l’Iran, de l’Indonésie et de la Mauritanie.

Il avait soutenu avoir cessé ses activités de marchand d’armes depuis le début des années 2000 mais disait avoir néanmoins été recontacté par d’anciennes connaissances du milieu.

«Le prévenu manque de toute crédibilité lorsqu’il affirme n’être qu’un intervenant ponctuel, sollicité en raison de son carnet d’adresses», a établi la cour. «Il s’est installé dans la délinquance nonobstant les avertissements sérieux que la justice lui adressa», a-t-elle poursuivi, rappelant que Jacques Monsieur était en état de récidive légale.

«Mépris»

«Alors qu’il fut libéré sous conditions par le tribunal de Grande instance de Bourges, le 13 juillet 2005, dont celle de s’abstenir de ‘recevoir, de rencontrer, d’entrer en relation de quelque façon que ce soit, notamment avec U.-B., D. et I. (anciens contacts de Jacques Monsieur dans le cadre de ventes d’armes)’, le prévenu n’en eût cure puisqu’il multiplia les contacts avec ces personnes à peine quelques mois plus tard, manifestant de la sorte le mépris qu’il a, nonobstant un discours policé, pour les décisions de justice », a souligné la cour.

Jacques Monsieur, un fils de notaire du Brabant flamand (une province belge), âgé de 64 ans, était prévenu pour avoir vendu des armes à destination de pays comme le Tchad, l’Iran, l’Indonésie, la Mauritanie, le Pakistan et la Guinée-Bissau, sans en avoir l’autorisation.

Il est question de la vente de milliers de fusils d’assaut, de millions de cartouches mais aussi d’avions de chasse, de chars d’assaut et d’hélicoptères.

Jacques Monsieur avait affirmé qu’il ne vendait plus d’armes depuis le début des années 2000, mais qu’il avait ensuite encore été régulièrement contacté par d’anciennes connaissances du milieu et qu’il avait accepté de les aider occasionnellement.

Geôles iraniennes, prison américaine

Par ailleurs, selon ses avocats, son activité de marchand d’armes était une couverture pour ses missions au bénéfice des services de renseignements américains. «Il a néanmoins fait des erreurs. Il ne s’est pas contenté d’être un espion. Il y a eu des ventes qui ont été opérées par lui. Mais après avoir passé deux années horribles dans les geôles iraniennes, puis condamné à nouveau par les États-Unis, il est revenu en Belgique depuis 2011 pour avoir une vie calme», avait assuré Me Daniel Spreutels.

Surnommé «the fox» ou «le maréchal», Jacques Monsieur avait déjà été condamné aux États-Unis en 2010 dans un dossier lié à l’affaire Iran-Contra, qui concernait la vente illicite d’armes iraniennes à des groupes rebelles.

Son nom avait aussi été cité dans l’affaire Elf-Aquitaine. Il avait été soupçonné d’avoir livré, au nom de la compagnie pétrolière française Elf, des armes à Pascal Lissouba, alors président du Congo-Brazzaville, fin des années 1990, lors de la guerre civile congolaise.

 

Tchad : la Chambre criminelle juge les dossiers de détournement

Depuis hier 24 octobre s’est ouverte la session spéciale de la Chambre criminelle chargée de juger les détournements des deniers publics.

 

Au total c’est cinq dossiers de détournement de derniers publics que les juges de la Chambre criminelle auront la charge de traiter durant cette session spéciale. L’audience solennelle qui s’est déroulée le 24 octobre en présence du ministre de la justice au Palais du 15 janvier, était réservée à des infractions spéciales à savoir crimes économiques et financiers.

Sur les cinq dossiers inscrits à l’ordre du jour, un a été renvoyé au 07 novembre prochain, afin de donner du temps à la défense de se préparer.

Cette cour est chargée de juger les auteurs ou complices de détournement de deniers publics, des crimes économiques et financiers. Désormais, tous les mercredis, cette cour se réunira pour se pencher sur le cas de crimes économiques.

Le procureur général près la cour d’appel de N’Djamena, Mouckhtar Abdelkerim Doutoum a mis en garde  « désormais, tous ceux qui confondent les fonds publics et leurs poches seront rassurés que la justice frappera systématiquement. Cette menace est valable pour les responsables qui cautionnent ou qui ne dénoncent pas les actes de détournement ».

Sommet de la CEMAC : la situation économique de la zone en discussion à N’Djamena

C’est ce 25 octobre que se sont ouverts les travaux du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat des pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.

 

L’avenir des économies de l’Afrique centrale est en débat ce jeudi à N’Djamena, à l’occasion du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Les dirigeants de la CEMAC se réunissent, en effet, dans des circonstances particulières marquées par une crise économique sévère, comme l’a concédé le président de la commission de la CEMAC à l’ouverture solennelle de la conférence. Pour Pr. Daniel Ona ONDO, les résultats des 21 mesures, prises en 2016 en réponse à la crise, sont en deçà des attentes. A la croissance économique très faible et contrastée, Pr. Daniel Ona ONDO ajoute une autre menace, celle de la faiblesse dans les efforts de redressement contenus dans les engagements avec le Fonds Monétaire International (FMI).

Pour le patron de l’organe exécutif de la CEMAC, l’urgence est signalée pour maintenir le cap des reformes économiques. Face à cela, il faut agir urgemment, a laissé entendre le Président de la République Idriss Deby Itno, Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement. « Nous n’avons pas le droit de trahir les espoirs que suscite légitimement ce rendez-vous de N’Djamena », a déclaré le Chef de l’Etat, qui a aussi invité ses pairs à s’investir pour restaurer les grands équilibres macroéconomiques, doper la croissance et renforcer la soutenabilité extérieure de la sous-région.

Au nombre des facteurs qui plombent les efforts de redressement, le Président en exercice de la CEMAC a évoqué le relâchement de la discipline budgétaire, les délais importants enregistrés dans la conclusion des accords avec le FMI, le rapatriement insuffisant des recettes d’exportation, ainsi que les écueils constatés dans la réforme de certaines institutions communautaires. C’est à quoi doit se pencher le sommet. Un sommet qui d’après lui, doit donner le ton d’un nouvel élan à imprimer à l’ensemble de la communauté.

 

 

Tchad : Idriss Deby reçoit l’aval des élus pour ratifier une convention antiterroriste

Il s’agit de la Convention d’entraide judiciaire et d’extradition contre le terrorisme. Celle-ci avait été signée au Maroc en ai dernier.

 

Les députés ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance n°035/PR/2018, du 1er août 2018 autorisant le président de la République à ratifier la Convention d’entraide judiciaire et d’extradition contre le terrorisme, signée le 16 mai 2008 à Rabat au Maroc.

La raison d’être de cette convention de renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme conforment aux obligations internationales des Etats Parties.

A travers cette convention, les parties s’engagent à s’accorder mutuellement une entraide judicaire, sur le spectre le plus large possible, dans la procédure relative aux infractions visées par les instruments juridiques contre le terrorisme. Elles s’engagent également à se livrer réciproquement, sur leur demande, les personnes recherchées dans leurs Etats respectifs aux fins de poursuites.

Ce qui signifie que l’entraide judiciaire en matière pénale peut notamment être demandée aux fins de la signification des actes judiciaires, de recueil des témoignages ou des dépositions et des perquisitions, des saisies et de gel des avoirs.

La convention compte actuellement 17 signatures et 4 ratifications. Elle entre en vigueur le 20ème jour suivant la date de dépôt du 10ème instrument de ratification. Le Maroc en est le dépositaire.

« Face à l’ampleur des actes des groupes terroristes, fragilisant la sécurité transfrontalière et, pour quelques-uns la sécurité intérieure des pays des zones sahéliennes, du Moyen-Orient et le reste du monde, une approche globale de solution s’avère nécessaire dans le sens du renforcement de leur coopération en matière pénale. C’est ainsi que les ministres de la justice de l’espace francophone ont adopté le 16 mai 2008, à Rabat au Maroc, lors de la cinquième conférence des ministres cette convention. Le Tchad l’a signée le 03 avril 2009 à New York », peut-on lire dans le rapport de l’Assemblée nationale.

En moins de deux mois, les députés ont adopté trois projets de texte relatifs à la lutte contre le terrorisme alors que plusieurs d’autres projets de lois ainsi que des questions orales avec débats inscrits dans le calendrier sont systématiquement reportés pour absence des ministres interpelés ou faute de quorum.

 

 

Tchad: la plateforme syndicale revendicative annonce la fin de la grève

C’était lors de l’assemblée générale qui s’est tenu ce matin à a bourse du travail de N’Djamena.

 

La plateforme syndicale revendicative a tenu son assemblée générale aujourd’hui, 25 octobre, à la bourse du travail. Le bureau exécutif de ladite plateforme annonce a ses militants qu’il est en négociation depuis plus de trois semaines avec le gouvernement représenté par le Cadre national de dialogue social et le Cadre national de dialogue politique.

D’habitude, dès 8 heures du matin, la Bourse du travail est prise d’assaut mais en cette matinée, ce sont moins de travailleurs qui ont pris part à la rencontre. Les travailleurs en grève, majoritairement des enseignants ne se sont pas déplacés. Certains d’entre sont mécontents et disent être déçus par leurs représentants.

Le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, par ailleurs président de l’Union des syndicats du Tchad annonce aux grévistes la proposition du gouvernement : « Le gouvernement dit être bloqué pour les deux prochains mois mais en discutant une solution est proposé : 15% des AGS seront augmentés dès Janvier 2019 donc 65% des AGS seront effectives ». Le gouvernement propose en outre aux grévistes de se mettre ensemble pour nettoyer les fichiers de la solde dans un délai de 45 jours.

« Après 5 mois de grève, nous sommes en négociation depuis trois semaines  avec le gouvernement. Les discussions étaient difficiles » reconnaît le porte-parole de la plateforme, Barka Michel. La plateforme syndicale a rencontré le président du Cadre National de Dialogue Social (CNDS) et celui du  Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Les discussions se sont déroulées avec beaucoup de difficultés car pour les deux représentants du gouvernement, l’Etat est dans l’impasse pour ce dernier trimestre de l’année.

« Nous avons discuté pendant deux semaines pour qu’il y ait augmentation mais le gouvernement se trouve dans une situation d’impasse. Malgré la grève le gouvernement continue à payer le salaire des grévistes. Nous sommes arrivés à une étape où il faut  savoir marquer un arrêt », précise Barka Michel.

Les militants et militantes de la plateforme, pas convaincus de la situation a montré son désarroi. Des gestes d’humeur de la main, à la fin de l’assemblée ont montré à suffisance que la reprise sera très timide jusqu’en janvier 2019.

Tchad : vers une entente entre la syndicale revendicative et le gouvernement

Depuis plusieurs maintenant des rencontre ont lieu entre les deux parties. Une assemblée générale de la plateforme revendicative des syndicats et centrales syndicales du Tchad est prévue jeudi.

 

Vivons-nous les dernières heures de la grève générale au Tchad ? On connaîtra le fin mot de l’histoire demain. En effet, la plateforme revendicative des syndicats et centrales syndicales du Tchad a annoncé la tenue demain 25 octobre d’une assemblée générale à la bourse du travail de N’Djamena. Et de l’avis de plusieurs observateurs, cette assemblée sera une occasion pour les grévistes d’annonce la fin du mouvement.

Selon plusieurs sources, ils ont pu trouver un terrain d’entente avec le gouvernement. Ce dernier a proposé de reverser les augmentations générales spécifiques (AGS) coupées. Selon cette proposition, 15% des AGS seront payés à partir de fin janvier et le reste graduellement. Mais la plateforme a fait une contre-proposition qui consisterait au payement de 50% des AGS coupées et 25% de l’ensemble des AGS, une offre que le gouvernement semble avoir validé.

Pour montrer sa bonne foi, La plateforme syndicale revendicative aurait déjà pris l’engagement auprès du gouvernement de suspendre sa grève. Cependant, la grève ne sera que suspendue. Le temps de voir d’ici janvier 2019, la concrétisation des promesses du gouvernement.

La plateforme syndicale revendicative composée de l’Union des syndicats du Tchad(UST), de la Confédération Indépendante des Syndicats du Tchad(CIST), d’une partie du Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur (SYNECS) et du Syndicat des médecins du Tchad (SYMET)

 

Musique : le rappeur RBS le Killer est « Sorry »

La sortie officielle du tout premier single de l’ancien membre du Wassalna a eu lieu le weekend dernier. « Sorry » est l’histoire d’un amoureux repentant.

 

L’ancien acolyte de NBR du groupe Wassalna, RBS le Killer a lancé officiellement ce 20 octobre son single dénommé « Sorry ». Comme son titre, le single est entièrement chanté en anglais. Ce single parle d’amour et de la confiance.

Lors de la conférence de lancement, l’artiste explique : « La chanson est un mea-culpa d’un jeune homme, qui courrait trop la gueuze. Il a perdu une fille qu’il a négligée avant. Et c’est après l’avoir perdue qu’il s’est rendu compte que cette fille est tellement importante dans sa vie. Donc il fait un mea-culpa envers cette fille lui demandant de revenir vers lui. Voilà pourquoi, il dit « désolé, désolé, tout ce que j’ai pu faire n’est pas de ma volonté, reviens-à- moi. »

Il rassure cependant que l’histoire racontée n’est pas son histoire propre mais celui de son ami. L’objectif de ce single est selon l’artiste d’interpeller les jeunes à ne pas négliger leurs relations. « Le plus souvent, on voit l’importance d’une chose qu’après l’avoir perdue », affirme RBS le Killer.

D’après Bodona Kobakréo alias Aslahda Zig Zag Zorro promoteur de la maison de production Makiz’Art, producteur de ce single, ce qui a poussé sa maison à produire le single en audiovisuel est le fait qu’au Tchad, il y a déjà des maisons qui produisent de bon audio. Selon le producteur ce single multimédia a coûté 1 325 000 FCFA. Pour se procurer cet opus, les mélomanes doivent débourser 5 000 FCFA.

Ce fan de 2-Pac et P.Daddy est né il y a 34 ans à Moundou. 3e d’une famille de 7 enfants, RBS le Killer de son vrai nom Benaibeu Sernin s’est lancé dès son jeune âge dans l’écriture. Membre de BSP (Black Soul Power), son premier groupe créé en 1998 puis de H2 (Hamai Habai) en 2003, de Wassalna en 2005, RBS a fait plusieurs scènes au Tchad.

Sport : le Tchad adhère à l’Union Francophone de Cyclisme

L’institution a tenu son 3e Congrès le 19 octobre dernier en présence de David Lappartient, président de l’Union de Cyclisme Internationale (UCI).

 

Tchad fait désormais partie de la grande famille que forme l’Union Francophone de Cyclisme (UFC). Après son adhésion au courant de l’année à l’Union de Cyclisme International (UCI), le pays vient de rejoindre les rangs de l’organe réservé aux pays francophones.

Quatre autre pays ont également fait leur entrée à l’UFC. Il s’agit notamment de deux pays européens : la Suisse et le Luxembourg ; et de deux pays africains : le Cameroun, le Sénégal. Il y a donc désormais 33 fédérations membres de l’UFC, dans les cinq continents.

C’est au cours du 3e Congrès de l’Union francophone de cyclisme qui s’est tenu au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, en marge de la Coupe du Monde, que ces nouvelles adhésions ont été révélées.

L’Assemblée générale élective a élu un comité directeur renouvelé qui a désigné un nouveau Président, le Rwandais Aimable Bayingana. Le Président sortant, Mohamed Belmahi obtient le titre de Président d’honneur.

En 2018, l’UFC a mis en place un programme de formations pour les entraîneurs au Rwanda et au Niger mais aussi pour les commissaires au Sénégal. « Au Niger, au mois de septembre, neuf stagiaires ont reçu le diplôme d’entraîneur de niveau II », se félicite Jonathan Chan, l’animateur de la structure.

Affiliée à l’Association francophone des comités nationaux olympiques (AFCNO), l’UFC a permis à l’entraîneur national du Burkina Faso de suivre une formation pour entraîneurs du haut-niveau à l’INSEP à Paris.

A l’avenir, la fédération francophone veut développer les programmes de coopération. « Au Tour du Rwanda, la sélection du comité départemental de Haute-Savoie et l’équipe rwandaise Bénédiction se sont entraînées ensemble et à la fin de l’épreuve, les deux directeurs sportifs ont tiré ensemble le bilan de la course », indique Jonathan Chan qui espère développer la coopération grâce aux nouveaux membres européens à la forte culture cycliste. « C’est important d’élargir la base des fédérations, avec la Suisse et le Luxembourg, qui peuvent en aider d’autres ».

 

 

N’Djamena accueillera une rencontre sur la criminalité dans les forêts du bassin du Congo

Cette rencontre internationale se tiendra au courant du mois de janvier 2019 prochain. A cet effet, le ministre d’Etat du Royaume de Belgique a été reçu par le Président Deby.

 

Les représentants des pays appartenant au bassin forestier du Congo ont rendez-vous au Tchad en janvier 2019. En effet, à cette date se tiendra dans le pays une Conférence Internationale sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières dans les forêts du bassin du Congo.

Dans le cadre des préparatifs à ce grand évènement, le facilitateur du Projet de partenariat pour les forêts du bassin du Congo et par ailleurs ministre d’Etat du Royaume de Belgique, François-Xavier De Donnea, a été reçu en audience par le Président Idriss Deby Itno le 23 octobre dernier.

L’homme politique belge est au Tchad pour une visite de travail de 48 heures. Au cours de cette rencontre, les hommes se sont entretenus non seulement sur la criminalité dans les forêts du bassin du Congo, mais également de celle qui sévit actuellement dans le bassin conventionnel du Lac Tchad, avec les exactions de Boko Haram.

Avant sa rencontre avec Idriss Deby, François-Xavier De Donnea a été reçu en audience par le Ministre des Affaires Étrangères, Chérif Mahamat Zène, le 22 octobre 2018. L’entretien a également porté sur la tenue prochaine de la Conférence internationale sur la criminalité dans les forêts du bassin du Congo.

Au total sept pays d’Afrique centrale et du Sahel prendront part aux travaux de cette conférence. La forêt du bassin du Congo est le deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne. Elle couvre plus de deux millions de km² et est partagée entre six pays : le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale.

 

 

 

 

 

 

 

Tchad : le leader du Mouvement Iyina en guerre contre le repli identitaire

Nadjo Kaïna a exposé un projet à la Première dame le 23 octobre dernier au cours d’une audience à la Présidence. Ce projet porte sur le renforcement de l’esprit citoyen chez les jeunes.

 

Une heure et demie. C’est le temps qu’a duré l’entretien entre Hinda Deby Itno, épouse du Président de la République du Tchad, et Nadjo Kaïna, dirigeant du Mouvement Iyina.

Les échanges ont porté essentielle sur la solidarité. En effet le commandant en chef du Mouvement Iyina est venu présenter son projet, qui vise à la sensibilisation de la jeunesse sur les concepts de solidarité et de citoyenneté.

Il a donc rencontré la Première Dame afin de recevoir des conseils, des orientations et aussi un appui de sa part. Ainsi, il lui sera possible d’aider la jeunesse tchadienne à poser des actions citoyennes.

« Aujourd’hui, nous nous sommes dit qu’il faut penser beaucoup plus à dialoguer avec toutes les couches pour faire des propositions concrètes. Et surtout au niveau de la jeunesse, essayer de mettre l’accent sur la citoyenneté participative et efficace, par cette citoyenneté de folklore », a expliqué Nadjo Kaïna.

A travers ce projet, le Mouvement Iyina voudrait « qu’à un moment donné, au-delà de toutes nos considérations ethniques et religieuses, que les tchadiens se parlent franchement et sérieusement et voient quels sont les problèmes qui minent la société et en trouver des solutions dans l’intérêt du pays ».

Selon le leader du mouvement, les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de valorisation du repli identitaire.  « Aujourd’hui quand vous voyez les débats sur les réseaux sociaux, il y a un repli identitaire presque partout. Les gens se regroupent par ethnie, par religion pour évoquer certaines situations et c’est un danger pour ce pays ».

Alors que : « Nous sommes tous des tchadiens. Nous sommes appelés à vivre ensemble et s’il y a un problème nous devons parler franchement. Nous devons essayer d’être tolérants dans nos comportements, dans nos paroles », ajoute-t-il.

Tchad : 25 dossiers au menu de la 3ème session criminelle 2018

La session a été ouverte hier 22 octobre par le ministre de la justice, garde des sceaux, Djimet Arabi, au palais de justice de N’Djamena.

 

La cérémonie d’ouverture de la 3ème session criminelle 2018 qui se déroulera jusqu’au 26 octobre permettra d’examiner 25 dossiers.

Douze dossiers de viol, huit cas d’associations de malfaiteurs, deux cas d’assassinats et complicité d’assassinats, un meurtre, un dossier de parricide, de vol aggravé, de recel et une tentative d’homicide volontaire seront examinés au cours de cette session.

Dans sa réquisition, le procureur général, Nodjiadoum Hortom a appelé la cour à juger en toute objectivité. «Nous tenons à préciser que les actes qu’ils ont commis ne doivent pas faire d’eux des marginaux de la société. Dans votre rôle de distributeurs de la justice, l’occasion vous est offerte de prouver à l’opinion nationale et internationale qu’aucune pression et aucune pesanteur, d’où qu’ils viennent, supposés ou réels, ne viendront ébranler votre conscience au demeurant tranquille», précise le procureur général avant d’inviter les juges à dire le droit, rien que le droit et n’appliquer que la loi dans leur intime conviction.

Le procureur général exhorte les avocats et autres partis aux procès à respecter les règles de l’art en défendant leur client avec objectivité. « Nous déconseillons aux témoins de faire faux témoignages qui constituent une infraction. Le bon déroulement de cette session dépendra de l’abnégation et du savoir-faire de force de l’ordre et de la sécurité qui doivent s’assumer pleinement », conclut le procureur.

Tchad : Deux avocats radiés par leurs pairs

La même sanction a également été prise pour deux stagiaires. L’annonce a été faite hier 22 octobre par le président de l’ordre des avocats au cours d’un point de presse.

 

Le président du conseil de l’ordre des avocats du Tchad Me Athanase Mbaïgangnon a animé ce lundi 22 octobre 2018, un point de presse pour annoncer la radiation de deux avocats au barreau du Tchad et de deux stagiaires pour actes indélicats, contraires à la profession.

Leur recours devant l’assemblée générale de la cour d’appel n’a pas permis d’échapper à la sanction de l’ordre. Les faits remontent en 2017, lorsque des justiciables se sont plaints auprès de l’ordre des avocats du Tchad de l’habitude peu orthodoxe de leurs conseils. Selon le président du conseil de l’ordre des avocats du Tchad, Me Athanase Mbaïgangnon, des enquêtes diligentées ont permis d’ouvrir des procédures disciplinaires contre les confrères mis en cause. « Les procédures disciplinaires enclenchées se sont soldés par la radiation de deux confrères ainsi que de deux autres stagiaires », précise-t-il.

Après les recours introduits par les concernés, la cour d’appel a siégé en Assemblée générale le 18 octobre dernier. Des recours qui n’ont pas permis aux avocats et stagiaires radiés d’avoir gain de cause. « Après débats contradictoires, l’Assemblée de la cour d’Appel, gardien du temple ayant pris la mesure de la chose a confirmé les décisions du conseil donnant ainsi un signal fort à tous ceux des nôtres qui se seraient tentés de ternir l’image de notre barreau et partant de la justice », se réjouit Me Athanase Mbaïgangnon qui estime que face aux critiques, il était temps de mettre fin à la dérive.

« A tort ou à raison, nous sommes mis dans le même panier et qualifiés d’escrocs et de corrompus par nos concitoyens. Ces sanctions extrêmes viennent démentir ces qualifications qu’on nous colle », ajoute-t-il.

Pour le bâtonnier, en dépit d’un environnement de travail difficile, le Tchad regorge des magistrats, des juges, des greffiers, des huissiers et des notaires compétents qui ne sont pas tous des escrocs moins encore des corrompus.

« Ces décisions n’ont pour seul but que le nettoyage de l’écurie et non un règlement de compte. Nous invitons les autorités à poursuivre la mission d’assainissement de l’administration publique dont les résultats ne sont toujours pas perceptibles, car la construction d’un Etat de droit est aussi tributaire de l’intégrité, de la probité et de la compétence des agents publics », conclut le président de l’ordre des avocats qui se réjouit par ailleurs de la décision du conseil supérieur de la magistrature qui a révoqué des juges indélicats.

Tchad : une manifestation d’étudiants réprimée

Des manifestions ont été observées dans tous les universités d’Etat ce lundi 22 octobre.

 

La police tchadienne a dispersé à coup de gaz lacrymogène des étudiants qui manifestaient pour réclamer le paiement de leurs bourses datant de 2016 et de l’amélioration de leurs conditions d’études.

Des manifestations étudiantes ont été dispersées à coups de gaz lacrymogène à N’Djamena lundi par les forces de sécurités tchadiennes, déployées massivement autour des universités.

Ils protestaient contre l’absence de bus de transport de circulation et la fermeture de tous les restaurants dans les différentes facultés de l’université de N’Djamena , d’après les médias locaux , mais aussi pour le versement d’une bourse ( 30000 F) datant de 2016 supprimée pour la construction de sus-cités dans les universités.

« Nous réclamons la mise en place effective des œuvres universitaires telles que le restaurant universitaire, le centre de santé, la bibliothèque, le service des bus ou encore le laboratoire », a indiqué le secrétaire général national de l’UNET. Le porte-parole de la police a annoncé avoir arrêté brièvement deux étudiants.

Frappé par la chute du prix du baril, le Tchad connaît une crise financière et pour y faire face a mis en place des mesures d’austérité depuis 2016, qui ont provoqué notamment une grève au sein de l’administration.

C’est depuis la fin du mois de septembre que les étudiants ont commencé à manifester leur mécontentement. « Les universités fonctionnent, sur le plan national, sans restaurant, sans bus, ni bibliothèque, ni laboratoire. Rien ne fonctionne. Depuis la reprise des cours, on constate qu’il y a que deux ou trois bus qui circulent alors que sur le plan national, nous avons au moins une trentaine de bus. L’université de N’Djamena a 22 bus. Mais jusque-là, il y a seulement quatre ou cinq bus qui circulent. Nous revendiquons aussi les bourses d’équipement de l’année 2015-2016 qui, jusque-là, restent impayées. Maintenant, les étudiants sont dans la rue, c’est pour dire que les cours sont suspendus jusqu’à la satisfaction totale », prévenait Frédéric Raïkina Béaloum, le secrétaire général de l’union nationale des étudiants tchadiens.

Tchad : questions au tour de l’effectivité de l’amnistie général décrétée par Deby

C’est le 04 mai dernier que le Président de la République avait annoncé cette mesure au moment de la promulgation de la 4e République.

 

L’amnistie générale signée par le président Tchadien Idriss Deby, il y a 4 mois, lors de la promulgation de la Constitution de la 4ème République suscite des interrogations.

Cette loi d’amnistie est en faveur des opposants politico-militaires du régime.

En visite dimanche à la maison d’arrêt de N’Djamena, Dinamou Daram, président du parti des Socialistes Sans Frontières, a estimé que l’amnistie n’est pas effective.

Il a cité les cas de Baba Laddé, un ancien chef rebelle et Moussa Tao, accusé de conspiration contre le régime, qui restent en prison.

Pour le Ministre de la justice garde des Sceaux, Djimet Arabi, l’ex-chef rebelle Baba Ladée est poursuivi pour des faits qui ne sont pas concernés par l’ordonnance portant amnistie générale.

Le texte prend en compte tous les faits commis entre 1991 et mai 2018.

En 2011, le président Deby avait amnistié tous les prisonniers de guerre appartenant aux différents groupes politico-militaires et gracié des chefs rebelles.

Ils avaient été condamnés à mort par la cour d’appel de N’Djamena pour  »s’être rendus coupables d’atteinte à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité du territoire et à la sécurité de l’Etat ».

Rappelons qu’au moment de l’annonce de cette mesure, le ministre de la justice affirmait que : « Quand on parle de l’amnistie, c’est une loi qui efface toutes les infractions qui ont été commises, et ça le fait d’une façon rétroactive. Même ceux qui ont détourné de l’argent, ceux qui ont tué, ceux qui ont pillé. Une fois qu’il y a cette loi d’amnistie, elle efface toutes les infractions et ils peuvent tranquillement rentrer chez eux. »

Tchad : les agents communaux réclament le payement de leurs salaires

Justifiants de plusieurs mois d’arriérés de salaires, les employés des communes de la ville de N’Djamena avaient donné un préavis de grève afin que leur situation soit réglée.

 

La crise économique et financière que traverse le Tchad depuis bientôt quatre ans paralyse toute l’administration tchadienne y compris les différentes communes d’arrondissements du pays.

A N’Djamena, par exemple, les agents des 11 communes accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire. Le syndicat national des agents des communes du Tchad a appelé par deux fois ses militants à aller en grève pour exiger le versement de leurs salaires, mais sans succès.

Les agents des 11 communes d’arrondissement de la ville de N’Djamena, y compris ceux de la mairie centrale, accusent aujourd’hui entre trois et quinze mois d’arriérés de salaires.

La situation a amené les responsables du Syndicat national des communes du Tchad à lancer pour la première fois une grève d’avertissement de trois jours puis une grève sèche illimitée.

Mais ces responsables ont capitulé sous les menaces et pressions des autorités communales. Quelques agents apprécient diversement ce revirement.

« Je suis contre parce que la dernière fois que l’on a suspendu la grève, ça n’a pas abouti à une solution. Au niveau du 7e arrondissement, on a 10 mois d’arriérés et donc supporter une semaine ce n’est pas grave », témoigne ce chef de service des sapeurs-pompiers.

Le président du Syndicat national des agents des communes du Tchad, Adoum Tchiéré, explique que « étant donné que le dialogue est l’arme d’un syndicaliste, nous leur accordons une semaine au moins. Il y a des menaces, mais nous ne cédons pas ».

Il poursuit : « Si les gens n’honorent pas leur engagement, nous irons jusqu’au bout. Si nous sommes arrivés à cette situation ça veut dire qu’il y a une mauvaise gestion que nous avons toujours décriée ».

Le maire de la commune du 7e arrondissement, Ahmat Mahamat Guemé, déclare que des « recouvrements » sont arrivés sur le terrain, estimant que « nous pourrons arriver à soulager nos employés, surtout de parvenir de transfert de nos subventions qui sont au niveau du Trésor« .

« Nous sommes en train d’autoriser les avances sur salaire à beaucoup de nos agents », ajoute-t-il.

La plupart des agents des 42 communes issues de la première élection locale de janvier 2012, dont le mandat a été prorogé en 2016 par le président de la République, sont dans la même situation. Ceux des communes de Bongor, Laï, et Pala au Sud du Tchad ont tenté également de répondre au mot d’ordre de grève lancé par leur syndicat.

Mais ils ont été dissuadés par les responsables exécutifs communaux de leurs localités. En revanche, la commune de Moundou capitale économique du Tchad retient son souffle.

Longtemps asphyxiée économiquement par le pouvoir, elle vient de recevoir exceptionnellement du chef de l’Etat, une somme de 500 millions de FCFA pour relancer ses activités. Un geste qui alimente les débats dans le milieu politique.

Tchad : le Festmode se prépare

Le comité d’organisation du festival de mode et traditions tchadiennes a annoncé ce weekend que l’évènement se tiendra du  25 au 28 octobre prochain.

 

Stylistes, créateurs de mode et mannequins, venus d’Afrique et d’Europe vont se réunir pour la 1ère fois sur le sol tchadien du 25 au 28 octobre prochain. Selon Hissein Adamo Camara, prometteur du Festmode, plus de cinquante stylistes et créateurs de mode d’une vingtaine de pays à travers le monde sont attendus à N’Djaména.

« Ce festival est un événement qui permettra de mettre la lumière sur l’art vestimentaire tchadien. Le secret de la beauté tchadienne, les parures et les tresses se feront redécouvrir à travers nos expositions photos et nos espaces d’exposition », précise le prometteur dudit festival.

Pour lui, ce festival, le tout premier dans le pays de Toumaï est un événement fédérateur. « Au cours de ce festival, des séries de formations seront organisées à l’intention des femmes et des jeunes dans le domaine de la coupe et la couture, la coiffure et le maquillage, la teinture et le tissage », ajoute-t-il.

Les stylistes et créateurs de mode veulent profiter ce festival pour échanger sur la problématique de la mode en Afrique et faire des plaidoiries à l’endroit de l’Union Africaine pour le développement du secteur.

Tchad : la Coopération française fait un don à la GNNT

Ce don constitué notamment de véhicules, a été réceptionné par ministère de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, la semaine dernière.

 

Dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre le Tchad et la France, la coopération française a remis un don constitué de moyens roulants, de matériels de maintien de la paix et autres à la garde nationale et nomade du Tchad (GNNT).

Selon l’Ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, qui a personnellement remis ce matériel, la Coopération française demeure un partenaire privilégié de la garde nationale et nomade du Tchad. « Le projet de coopération que nous menons avec la garde nationale et nomade du Tchad depuis plus de dix ans est un projet qui m’importe personnellement et auquel je suis attaché. Parmi les fonctions de cette unité, il y a le contrôle d’un vaste territoire et donc il faut disposer des moyens qui sont adaptés », précise le diplomate français.

Selon le directeur général du ministère de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, Tahir Hassan, pour relever le défi de sécurité sur l’ensemble du territoire, cette force a besoin des équipements appropriés. « Le soutien de la France à la GNNT est le témoin de cette bonne coopération », ajoute-t-il, puis il assure le diplomate français de l’utilisation rationnelle de ces matériels. « Je voudrais témoigner la gratitude du Tchad au nom du gouvernement à la France. Ces moyens seront utilisés à bon escient et serviront au maintien de l’ordre,  à la sécurisation des personnes et des biens et surtout pour permettre à la GNNT de réguler la transhumance des populations nomades pour éviter les conflits agriculteurs/éleveurs », ajoute-t-il.

Tchad : le nouveau bureau du CNCJ prend fonction

La cérémonie de passation de service a eu lieu le 20 octobre dernier. Ceci au terme d’une bataille juridique entre le ministre de la jeunesse et ce nouveau bureau.  

 

Après une tentative d’installation du nouveau bureau avortée, la nouvelle équipe dirigeante de Conseil national consultatif de la jeunesse (CNCJ) élue le 22 mars 2018 a réussi à prendre fonction ce samedi 20 octobre. La passation de service  s’est faite dans les locaux dudit conseil dans des conditions déplorables : pas de présence d’un représentant du ministère de la jeunesse ni des membres de l’ancien bureau (sauf le secrétaire général). Il faut noter que la porte du bureau  a été défoncée sur ordre de l’huissier de justice, Me Isidore. Par ailleurs le bureau est vidé de tous ses meubles et matériels de travail. Dans ces conditions, la passation s’est faite debout sous l’œil bienveillant de l’huissier de justice venu exécuter la décision de la justice rendue dans l’affaire CNCJ-ministère de la jeunesse.

Dans son allocution, le Secrétaire, représentant le président de l’ancien bureau dit  prendre acte de la décision de justice selon laquelle le recours pour annulation des élections a été rejeté. Pour lui, rien ne peut empêcher la justice de prévaloir. En plus de cela, il exhorte la nouvelle équipe à faire de la jeunesse sa priorité.

Prenant service, le nouveau président a remercié l’ancien bureau du travail abattu. Par la suite, il appelle toute la jeunesse tchadienne à apporter sa contribution à l’édifice afin que les objectifs du CNCJ soient atteints. La nouvelle équipe lance un appel au gouvernement tchadien et au ministère de tutelle d’accompagner l’initiative des jeunes parce qu’ils sont les piliers d’un pays. « Nous appelons le ministère de tutelle à mettre les moyens à la disposition de jeunesse parce que c’est elle le moteur de l’Etat », conclut le président Mahamat Souleymane.

Depuis sa composition en mars 2018, le nouveau bureau du CNCJ a été empêché de prendre fonction suite à des actes pris par le ministère de tutelle. Lesquels actes ont été attaqués devant la chambre administrative du tribunal de grande instance de N’Djamena. Le jugement a été rendu en faveur du nouveau bureau.

Tchad: deux rhinocéros du Parc de Zakouma retrouvés morts

Ces rhinocéros noirs avaient été introduits au Tchad, en mai dernier, dans le cadre d’une coopération avec le parc national sud-africain d’Addo.

 

En mai dernier six rhinocéros noirs arrivaient le parc national de Zakouma en provenance d’Afrique du Sud. Ils avaient pour objectif de repeupler le parc. Mais cet objectif risque d’être compromis. En effet, il y a quelques jours, deux rhinocéros ont été retrouvés morts.

L’annonce a été faite par l’ONG African Parks ce weekend. L’organisation qui gère le parc de Zakouma a fait savoir que les cadavres des animaux ont été retrouvés il y a une semaine. L’enquête en cours fait envisage la piste d’un virus qui aurait pu contaminer les deux mammifères. La question du braconnage est donc écartée.

En attendant, les quatre autres rhinocéros ont été isolés dans des cages et leur santé étroitement surveillée. L’incident pourrait compromettre un plan de réintroduction de vingt rhinocéros au Tchad d’ici deux ans.

En mai 2018, le parc national de Zakouma devenait le seul parc d’Afrique de l’Ouest où on pouvait trouver tous les grands mammifères d’Afrique. En plus des lions, éléphants girafes et autres, il ne manquait que des rhinocéros qui ont été introduits grâce à la coopération avec l’Afrique du Sud.

« C’était une opération qui avait été menée par les deux gouvernements sud-africain et tchadien, d’une part pour repeupler le parc de Zakouma où il y avait des rhinocéros jusqu’à la fin des années 1960 », rappelle l’ancien ambassadeur Gilles Desesquelles, actuel ambassadeur d’African Parks.

Le Tchad travaille à améliorer son tourisme depuis le retour de la paix. Avant les rhinocéros, des oryx qui ont disparu du désert tchadien ont été réintroduits dans le Nord-Est.

Pour le gouvernement, il s’agit de refaire du Tchad une destination touristique, malgré l’instabilité dans la région.

Tchad : il n’y a plus de Sultanat à Sarh

Les populations de cette localité, à majorité animiste, avaient appelé à la suppression de cette institution de leur territoire. Une ville morte avait même été observée.

 

Un décret lu sur les antennes de la télévision tchadienne annonce la suppression du Sultanat de Sarh, chef-lieu de la région du Moyen-Chari et du département du Barh Kôh. Un autre décret annonce la création d’un canton urbain en lieu et place du sultanat, Monsieur Moussa Mahamat Bezo est nommé Chef dudit canton par un autre décret lu à la suite des deux précédents.

Pour rappel, la grande majorité des dignitaires et la population de la région ont refusé la mise en place d’un sultanat. Lors du dernier passage du Chef de l’État à Sarh les dignitaires le lui ont fait savoir de la manière la plus claire possible “nous sommes avec vous, nous ne sommes pas contre votre politique, nous soutenons la 4e république, mais nous ne voulons pas de sultanat à Sarh M. le Président”.

La Convention pour la démocratie et le fédéralisme (CDF), avait publié u communiqué dans lequel, il félicitait « la population du Moyen-Chari pour la réussite de l’opération ville morte du 27 septembre 2018 ». Le parti politique exhortait ainsi le président de la République à honorer sa parole donnée à la délégation des ressortissants du Moyen-Chari en retirant les deux décrets « pour mettre un terme à la contestation et ramener la quiétude dans les esprits des ressortissants du Moyen-Chari ».

Tchad: les avocats relancent la plainte contre les opérateurs de téléphonie

En début de mois, le tribunal avait jugé leur plainte infondée et l’avait rejetée. Ils ont annoncé hier leur décision de faire appel à ce jugement.

 

« Nous avons fait appel le mardi 9 octobre de la décision de rejet de notre plainte par le tribunal et nous attendons maintenant que le juge rédige sa décision pour que l’affaire aille devant la Cour », a indiqué dimanche Me Frédéric Nadjingue.

Le tribunal de grande instance de N’Djamena avait jugé le 4 octobre « recevable » sur la forme mais « non fondée », la plainte de Me Nadjingue et Me Frédéric Daidonnet déposée fin août contre les compagnies Airtel et Tigo, poursuivies pour avoir restreint l’accès aux réseaux sociaux.

« Nous pensons saisir la Commission des droits de l’homme si l’appel n’aboutit pas », ajoute Me Nadjingue.

Depuis six mois, les réseaux sociaux comme Facebook ou Whatsapp sont difficiles d’accès au Tchad, et les consommateurs doivent passer par des réseaux privés virtuels (VPN).

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a reconnu devant la justice que la restriction avait été faite sur instruction du ministère de la Sécurité.

Les autorités restent silencieuses sur la question depuis quelques semaines. Elles avaient au départ nié être à l’origine de la coupure des réseaux sociaux.

Les avocats dénoncent une entrave au droit du consommateur, au droit d’information et une atteinte à la liberté d’expression.

Ils demandent aux opérateurs téléphoniques de s’expliquer sur ce qui paraît être une violation de leurs cahiers des charges.

Ils saluent cependant la récente réduction du prix de l’internet chez Airtel et Tigo, qui était une de leurs requêtes, explique Me Nadjingue.

Le Tchad reste un des pays les plus chers d’Afrique en matière d’internet.

L’usage de VPN « double ou triple le prix » des communications, a dénoncé l’ONG Internet sans frontières (ISF).

En 2016, une opération de censure similaire avait coûté 18 millions d’euros au pays, selon les estimations d’ISF.