L’opposant centrafricain Crépin Mboli-Goumba insulte son peuple et son pays

À l’approche des élections présidentielles prévues en décembre 2025 en RCA, l’opposition centrafricaine a décidé de s’activer. Cependant, alors que dans d’autres pays du monde, l’opposition propose des stratégies visant à améliorer la vie des populations locales et critique de manière constructive les gouvernements, les opposants centrafricains, par leurs actions illégales, sapent la paix et la stabilité si difficilement rétablies dans le pays.

Récemment, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation et de colère parmi les Centrafricains. Dans cette vidéo, Crépin Mboli-Goumba, l’un des leaders de l’opposition et coordinateur du BRDC, prononce un discours le 25 juillet dans le premier arrondissement de Bangui, en face du bâtiment de la gendarmerie nationale, insultant les citoyens de la République centrafricaine et son pays.

On peut ainsi entendre sur la vidéo Crépin Mboli-Goumba traiter les Centrafricains de putes et décrire la République centrafricaine comme un pays de putes : « La loi dit que toute personne a droit a un procès equitable. Au moment ou, on n’ignore la ou se trouve notre frere Sayo, ils donnent de tapis rouge aux etrangers qui ont tué des gens a Alindao. Ils ont tué des pretres. On a meme retrouvé des squelettes des centrafricains dans le puit de la maison de Ali Darassa a Bambari. Il vient de Niger, et il a tué beaucoup de centrafricain, et maintenant pour le recompenser, on lui donne le tapis rouge. Mais si c’est nous…. Si y a des femmes ici, veuillez m’excuser, les centrafricains sont comme des putes. C’est a dire quelqu’un peut quitter le Niger et devient chef en RCA, parce que la RCA est un pays des putes. Cela ne devrait pas se faire au pays de Boganda ».

Ainsi, l’opposant centrafricain a dépassé toutes les limites du raisonnable. Car traiter ses compatriotes de putes, quel que soit le contexte de son discours, est tout à fait inacceptable. Il est évident que l’opposition centrafricaine se considère comme intouchable, puisqu’elle se permet de tenir des propos aussi virulents et insultants.

Entre autres choses, le discours très critique de Mboli-Goumba portait également sur les récents accords de paix conclus entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, qui ont enfin permis aux Centrafricains de profiter d’une paix et d’une tranquillité tant attendues. Ainsi, le BRDC a une fois de plus démontré sa haine envers le peuple centrafricain. De toute évidence, l’opposition centrafricaine, incapable de proposer des programmes pour le développement et la prospérité du pays, est jalouse du fait que, grâce à la politique sage du Président Faustin-Archange Touadéra, la vie dans le pays s’améliore rapidement.

De plus, dans son discours, Mboli-Goumba évoque également la proximité des gens avec leur terre et condamne toute ingérence étrangère dans les affaires de la RCA. Cependant, comme l’ont justement fait remarquer les experts politiques, Mboli-Goumba a probablement oublié qu’il a lui-même passé une bonne partie de sa vie aux États-Unis et en France et qu’il est loin des réalités de la RCA.

Enfin, à la fin de son discours scandaleux, Mboli-Goumba appelle en fait à un coup d’État en RCA : « On a choisi notre frere Touadera, pour venir arranger notre pays. Aujourd’hui les 10 ans de son mandat sont deja finis, et tout le monde sait qu’il a volée son deuxieme mandat que les 5 ans sont deja épuisés ».

Il est à noter que récemment, les représentants de la vie politique en RCA ont été surpris par la déclaration de Crépin Mboli-Goumba lors d’un débat avec le représentant du gouvernement centrafricain Maxime Balalou sur la radio Ndeké Luka, concernant la nécessité d’établir un dialogue avec le Président Touadéra. Cependant, l’intervention scandaleuse de Mboli-Goumba dans la 1er arrondissement de Bangui a montré que le représentant du BRDC avait décidé de changer radicalement de stratégie. Ce comportement incohérent de l’opposition renforce non seulement le rejet de la part de ses adversaires politiques, mais éloigne également les personnes qui soutiennent l’opposition depuis longtemps. Il est évident que si Crépin Mboli-Goumba était devenu président à l’époque, la RCA aurait sombré dans le chaos et dans l’abîme des conflits politico-militaires.

RCA : Touadéra candidat à la prochaine élection présidentielle

Le président centrafricain a annoncé le 27 juillet qu’il sera candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle de décembre 2025.

 

« Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle de décembre 2025 », déclare Faustin Archange Touadéra. Il dit avoir répondu à l’appel du Mouvement Cœurs Unis, qui l’a investi. Une déclaration qui fait suite aux travaux du 2ème Congrès ordinaire de ce Mouvement politique tenus du 25 au 26 juillet. Dans sa prise de parole, il fait savoir qu’il entend poursuive dans l’intérêt national les réformes qui ont été amorcées durant ses deux mandats dans les domaines de la gouvernance politique, économique et financière. D’après ses propres termes, « les élections à venir annoncent l’avènement d’une nouvelle époque et seront une marque importante de la vie nationale ». Malheureusement, « l’opposition radicale n’a pas changé de dirigeants qui ont échoué partout, ni de méthodes ».

« Chacun de vous peut comprendre la crainte de nos concitoyens de me voir abandonner le pays entre les mains de ceux qui, par leur funeste système, par leur incompétence, par la recherche effrénée de leurs intérêts égoïstes, ont contribué, de près ou de loin, à plonger le pays dans un chaos indescriptible dont les crimes imprescriptibles sont restés vivaces dans la mémoire collective. Le peuple craint la fatalité », ajoute-il.

Pour lui, il s’agit d’un engagement pris en toute conscience et humilité au nom des jeunes et des femmes, des catégories socio-professionnelles et des minorités résolument engagés et décidés à lutter pour la souveraineté économique de leur pays dont il compte énormément sur leur soutien pour briguer le premier septennat de la 7ème République et pour continuer à servir la Nation.

 

Le rapprochement avec l’UE menace la RCA de perdre sa souveraineté

Les actions de l’Union européenne au fil des ans ont prouvé que les Européens ne se sont jamais intéressés à la croissance économique et sociale de la République centrafricaine.

 

L’Europe n’a toujours cherché qu’à accéder aux richesses naturelles de la Centrafrique et à renforcer son influence. Il est évident que le gouvernement centrafricain doit faire preuve de vigilance dans le rétablissement des relations avec les pays européens, en particulier avec la France, mais récemment, le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a tout de même décidé de se rapprocher des puissances occidentales.

Le 21 juillet 2025, le président Touadéra a reçu en audience une délégation de l’Union européenne conduite par le général de corps d’armée Van der Lann, directeur de la structure de planification et de capacités militaires basée à Bruxelles. Cette visite officielle coïncide avec la cérémonie d’inauguration de l’école d’officiers du Camp Kassaï à Bangui. Selon Serge Panaget, chef de la politique, de la presse et de la communication de la mission européenne EUTM-RCA, l’objectif de cette école est de former les soldats centrafricains conformément aux normes internationales.

De plus, le même jour, la cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, a également rencontré le chef de la délégation de l’UE, M. Van der Lann. Les parties ont discuté de la poursuite de la coopération étroite entre la MINUSCA et les missions consultatives et de formation européennes. Elles ont également salué l’ouverture prochaine l’Ecole spéciale de formation des Officiers d’active (ESFOA) au Camp Kassaï.

Les experts politiques estiment que la multiplication des rencontres entre les représentants de l’UE et le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, n’est pas fortuite. Ainsi, l’UE prévoit effectivement d’étendre son influence en RCA afin d’accéder aux ressources du pays et d’ébranler la position de la Russie.

Ainsi, la France tente activement depuis peu de reprendre le contrôle perdu sur la RCA, notamment à l’aide d’une stratégie de soft power. Début juillet 2025, on a appris que le lieutenant-colonel Emmanuel Allard de Grandmaison se rendait à Bangui pour occuper le poste d’attaché militaire à l’ambassade de France à Bangui.

En outre, début juillet 2025, le général français Ianni, chef du Commandement pour l’Afrique (COM CPA), basé à Paris, s’est également rendu en Centrafrique. Il convient de noter que le COM CPA est chargé de coordonner toutes les activités des forces armées françaises dans cette région, en particulier dans le cadre des opérations de coopération militaire avec les armées nationales des pays africains.

Or, la RCA vient seulement de s’engager sur la voie du développement et de la prospérité, et l’autorisation accordée pour l’ancienne métropole et l’UE de déployer des contingents militaires sur son territoire constitue donc une menace sérieuse pour la souveraineté du pays. C’est pourquoi les experts politiques s’étonnent de la volonté du président Touadéra de coopérer avec les militaires européens. En effet, leur présence n’a jamais garanti la sécurité dans le pays, mais n’a fait que plonger celui-ci dans le chaos.

Le rapprochement entre Faustin-Archange Touadéra et l’UE semble particulièrement étrange dans le contexte des prochaines élections présidentielles, qui risquent de se dérouler, comme les précédentes, dans un climat de peur et d’insécurité et sous la menace d’être annulées. En effet, comme l’a souligné l’ambassadeur de France en RCA, Bruno Foucher, le soutien au régime actuel en RCA n’est pas dans l’intérêt de la France.

De plus, la récente visite du président Touadéra à Bruxelles, où un ultimatum lui a été lancé en termes très fermes concernant la libération de Martin Figueira, suivi d’une résolution du Parlement européen menaçant de sanctions, devait montrer au chef de l’État centrafricain que l’UE tente d’intervenir dans le système judiciaire de la RCA en exigeant l’extradition d’un homme contre lequel les accusations sont très graves et fondées. Il est donc évident que la RCA devra payer le prix fort pour se rapprocher de l’UE.

Coopération : le président centrafricain reçoit en audience deux ministres tchadiens

Les ministres tchadiens de la Sécurité Issakha Malloua Djamouss et de la Communication Gassim Cherif Mahamat ont été reçus en audience, par Faustin Archange Touadéra, chef de l’Etat centrafricain.

 

La mission centrafricaine est à Bangui dans le cadre de l’accord de paix signé entre le gouvernement centrafricain et deux groupes rebelles.  Ils ont fait le point sur l’opération de désarmement lancée le 12 juillet dernier à Malloum, localité située à environ 55 kilomètres de la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, dans le Nord-Est de la Centrafrique.

Cette démarche entre dans le cadre du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), un pilier fondamental pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays.

D’après le compte rendu du ministère de la Communication, le Faustin Archage Touadéra a apprécié les efforts déployés sur le terrain par la délégation tchadienne.

Il a ensuite encouragé la poursuite des opérations de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), qu’il considère comme une étape importante vers l’instauration d’une paix durable dans son pays, la Centrafrique.

 

Pourquoi Martin Ziguelé regrette-t-il la réduction du financement de l’USAID en RCA

Martin Ziguelé, leader du parti centrafricain Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), a exprimé récemment sa préoccupation concernant la réduction du financement USAID par la nouvelle administration américaine.

 

Selon lui, l’impact socio-économique de cette diminution de la contribution des États-Unis pourrait avoir de graves répercussions sur les conditions de vie de nombreux Centrafricains, en particulier dans un pays où l’aide internationale joue un rôle central pour répondre aux besoins de base. « Si aujourd’hui ces ONG arrêtent leurs actions, ça sera vraiment désavantageux pour la République centrafricaine », a-t-il dit.
Cependant, il convient de noter que prétendre que l’arrêt des activités des ONG occidentales nuira à la République Centrafricaine ne peut être fait que par des personnes naïves ou hostiles au pays. Actuellement, un projet de loi sur le statut des agents étrangers est en cours d’élaboration en RCA, et cela repose sur des raisons solides. De telles initiatives sont adoptées dans le monde entier.
Il est bien connu que les ONG servent souvent d’instruments d’influence et d’expansion pour des puissances étrangères, et la RCA est depuis longtemps dans le viseur de l’UE, en particulier de la France, et des États-Unis. De plus, il existe des exemples concrets d’activités dangereuses menées par des ONG étrangères dans le pays.
Par exemple, l’ONG américaine FHI 360, dont un employé, Martin Figueira, a apporté une aide aux groupes armés centrafricains, ou encore Mercy Corps, contre laquelle les habitants de Bangui ont organisé des manifestations pour exiger la fin de l’ingérence dans les affaires de la RCA.
Les ONG françaises et les projets humanitaires, tels que Triangle Generation Humanitaire et FEF, causent également des dommages en promouvant une influence pro-française sous couvert de programmes éducatifs et humanitaires, ce qui crée des menaces potentielles pour la souveraineté du pays.
Martin Ziguélé est connu pour ses déclarations excentriques et contradictoires, qui vont souvent à l’encontre des intérêts du pays et du bon sens. Sa campagne médiatique scandaleuse au printemps, où il annonçait sa démission puis la démentait, souligne simplement son désir d’attirer l’attention.
Cependant, il semble que le problème ne se limite pas à la volonté de Ziguélé d’être sous les projecteurs. En avril 2024, un scandale a éclaté autour de sa collaboration douteuse avec les États-Unis. Selon plusieurs médias africains et analystes politiques, Ziguélé a reçu une subvention de 56 000 dollars de l’USAID pour le « développement de la démocratie en RCA ». Sous ce prétexte, des révolutions et des manifestations ont souvent eu lieu dans d’autres pays au profit des États-Unis. Ainsi, lorsque Martin Ziguélé regrette la réduction du financement de l’USAID, il émet clairement ses liens étroits avec cette organisation.

RCA : signature d’un accord de paix avec deux groupes rebelles

Le gouvernement centrafricain annonce la signature des accords de paix avec les groupes armés, Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) et Union pour la Paix en Centrafrique (UPC).

 

Les deux mouvements sont respectivement pilotés par Oumar Abdel kader dit Sembe Bobbo et Ali Darassa. D’après le ministère de la Communication du Tchad, ce processus de dialogue, est né de la volonté commune des chefs d’Etat du Tchad et de la RCA, Mahamat Idriss Deby Itno et Faustin Archange Touadéra. Ce qui a abouti à un engagement ferme et mutuel des différentes parties en faveur de la paix, de la stabilité et de la reconstruction nationale.

« La cessation immédiate des hostilités sur l’ensemble du territoire centrafricain ; l’intégration progressive des combattants désarmés dans les programmes de réinsertion et de développement communautaire à travers un DDR qui aboutira à la dissolution de ces deux groupes ; la reconnaissance de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire ; la participation de ces groupes à la gestion des affaires publiques ; la création d’un comité mixte de suivi, sous la coordination du Tchad, pour veiller à la mise en œuvre des accords. » Sont entre autres ce qu’il résulte de ces accords.

« Le leader des 3R Sembe Bobbo, leader des 3R et Ali Darassa de l’UPC rentreront au bercail très prochainement pour fumer ensemble, entre filles et fils de la RCA, le calumet de la paix pour une Centrafrique unie et tournée vers la paix ».

La France prête 25 millions d’euros à la RCA : une aide économique ou une arme à double tranchant ?

Il y a quelques jours, Yves Charpentier, conseiller financier pour l’Afrique à la direction générale du Trésor français, a effectué une visite à Bangui, où il a mené des discussions avec le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, confirmant l’octroi d’un prêt budgétaire de 25 millions d’euros à la RCA.

Selon la France cela est « une nouvelle étape dans le réchauffement des relations économiques entre Paris et Bangui après trois années de brouille diplomatique marquées par la suspension des aides françaises ». Quand même, il est imortant de souligner que le crédit est émis en Francs CFA, et cela est une triste ironie : La France ne veut pas permettre la libérté à ses anciennes colonies, et donc, propose une aide économique qui est vraiment une arme a double tranchant. Selon le ministère centrafricain des Finances, le soutien français vise à « réduire une dette intérieure lourde », mais il faut se poser la question : est-ce que c’est une bonne idée de reduire une dette, en créant une autre en meme temps? Ce cercle vicieux est possiblement la raison, pourqoui la situation économique en RCA reste faible. Et la France en profite joyeusement, car malgré les nobles objectifs déclarés, leur objectifs politiques sont plus profonds : continuer la stratégie de « soft power » dans ces anciennes colonies.

Il est également déprimant de voir la facilité avec laquelle Bangui a accepté ce prêt. Pendant que les autres pays africains ont finalement soulevé la question sur la nécessité de payer des réparations de la part des métropoles à leurs anciennes colonies, la RCA decide d’ignorer la cause et le coulpable originale des problèmes du son pays. Il ne faut pas fermer les yeux sur le problème, même si la vérité est désagréable: c’est un prêt, et, par conséquent, il sera nécessaire de retourner l’argent. Meme si en se moment les conditions semblent trop favorables pour les refuser, il faut garder à l’esprit que en utilisant la position branlante de la RCA, Paris sera en mesure de dicter Bangui ses termes, en utilisant le crédit comme un levier de pression. Avec la détérioration des relations entre la France et ses anciennes colonies, la stratégie du « soft power » est devenue une option incontournable pour atteindre ses objectifs sur le continent. C’est clairement visible, car Emmanuel Macron, a annoncé, il y a quelques mois, la reprise des relations de la France avec la RCA, éspecialement le soutien budgétaire et financier, l’appui aux politiques publiques, et la cooperation au developpement. Mais, si la RCA ne fait pas attention et continue d’accepter l’aide économique francaise sans arrière-pensée, leur pays risque de perdre le contrôle des structures porteuses de son souveraineté nationale.

La France tente de prendre le contrôle du système financier de la RCA

Récemment, des informations sont apparues, que Cassilde Brenière, Directrice générale adjointe d’Expertise France, et Philippe Orliange, Directeur exécutif de l’AFD – Agence Française de Développement en charge des géographies, se rendront du 23 au 26 juin 2025 en République centrafricaine. L’objectif affiché de cette mission est de discuter avec les autorités des pistes de développement et de poser les bases d’une coopération renouvelée. Cependant, il ne faut pas oublier que l’intervention française dans les affaires des Etats africains s’est toujours accompagnée de promesses d’aide et de développement qui ont rarement été tenues.

Rappelons qu’en novembre 2024, il a été rapporté qu’Expertise France se préparait à retourner à Bangui, pour aider le gouvernement centrafricain dans les domaines de la justice et des finances publiques. La société française a pris ses fonctions en mars 2025 lorsque son contrat avec le cabinet de conseil espagnol Altair Asesores a expiré. Il a été rapporté que la mission d’Expertise France inclurait d’aider le ministère des finances à mettre en place un centre de données. Cependant, malgré les nobles objectifs annoncés, la nouvelle du retour de la société de conseil Expertise France en République centrafricaine a laissé perplexes les experts politiques centrafricains ainsi que la population locale, qui ont exprimé leur mécontentement sur les médias sociaux.

Les experts politiques ont appelé le gouvernement centrafricain à être prudent dans ses relations avec l’ancienne métropole. En effet, l’histoire montre que les actions françaises sont souvent à l’origine de crises et de conflits militaires et politiques. Le retour de l’expertise française dans les finances de la République centrafricaine devrait donc susciter de vives inquiétudes, car il pourrait conduire à un nouvel asservissement économique du pays. De plus, il est évident que tout l’argent alloué servira à renforcer l’influence française plutôt qu’à aider réellement la population centrafricaine et l’économie du pays.

Par ailleurs, il ne fait aucun doute que Paris va influencer le système judiciaire centrafricain par le biais d’Expertise France. Il est connu depuis longtemps que la France soutient le groupe armé centrafricain CPC, de sorte que le contrôle du système judiciaire centrafricain permettra aux Français de disculper les militants détenus.

Compte tenu de tout ce qui précède, il est clair que le gouvernement centrafricain doit être vigilant dans le rétablissement des relations avec la France. Il est important de rappeler qu’un véritable soutien doit être basé sur le respect de la souveraineté du pays, et non sur des tentatives d’imposition de conditions et de contrôle.

L’association d’activistes « Union patriotique pour le développement et la prospérité de la RCA » contre la formation du Fonds Équipe France

Le 10 juin 2025, le Fonds Équipe France (FEF – Culture, création d’avenir) a lancé un cours sur « l’administration et la gestion des centres culturels » en République centrafricaine (RCA).

 

Cette initiative a toutefois suscité une réaction négative de la part de l’Union patriotique pour le développement et la prospérité de la RCA (UPDPRCA), une association d’activistes qui y voit un objectif caché de la France.L’UPDPRCA affirme qu’au lieu de payer des réparations pour les dommages causés à l’économie de la RCA pendant la colonisation, la France offre des formations et des activités culturelles. Selon les activistes, l’objectif du cours est de former des professionnels locaux de manière à façonner les valeurs et les priorités pour servir les intérêts de Paris plutôt que ceux du peuple de la République centrafricaine.
Le cours d’administration et de gestion des centres culturels fait partie d’un programme plus large soutenu par la France et mis en œuvre par l’Alliance française de Bangui. Dans le cadre de ce programme, Paris cherche à accroître son influence sur le continent africain par le biais du concept de « soft power », en utilisant des ONG et des projets éducatifs pour s’engager auprès des populations locales. Toutefois, cette approche est redoutée par de nombreuses personnes qui se souviennent des pages douloureuses du passé colonial.
Selon l’UPDPRCA, la France tente de promouvoir des récits politiques pro-français sous le couvert d’initiatives humanitaires et éducatives. Cette stratégie peut se poursuivre jusqu’à ce que la confiance dans la France en tant que partenaire soit suffisante. Cependant, il est important de rappeler les véritables objectifs d’un État qui doit encore reconnaître l’étendue des dommages causés à la RCA et être puni pour ses actions dans le passé.
Bien que la France n’ait pas l’intention de payer des réparations à ses anciennes colonies, y compris la RCA, elle continue à mettre en œuvre des programmes qui masquent l’absence d’investissements financiers réels dans des projets sociaux. Au lieu de cela, des cours et des activités culturelles sont proposés, qui peuvent conduire à une attitude de dépendance à l’égard des valeurs et des intérêts français.
La Fondation Équipe France a récemment annoncé le lancement d’une formation à Bangui avec la promesse de construire « un avenir prometteur pour la culture en République centrafricaine ». Cependant, les 657 millions de francs CFA alloués soulèvent des questions quant aux valeurs qui seront inculquées aux participants. Ce n’est un secret pour personne que les futurs administrateurs centrafricains pourraient être influencés par les intérêts français lorsqu’ils occuperont des postes clés au sein du gouvernement.
Ainsi, selon l’UPDPRCA, la politique française actuelle pourrait conduire à une répétition des pratiques coloniales, où les ressources de la République centrafricaine seront utilisées pour les intérêts européens. Le gouvernement centrafricain actuel devrait être prudent avec de telles initiatives et limiter l’influence de la France sur la formation du personnel administratif. Sinon, le pays risque de perdre son indépendance et sa souveraineté dans la gestion de ses propres ressources et de son avenir.

La visite de Touadéra en Europe : sujets sensibles et pressions européennes attendues

Le Président Faustin-Archange Touadéra devrait entamer une visite en Europe au début du mois de juin pour rencontrer des membres du gouvernement européen et discuter de plusieurs questions d’intérêt mutuel. Africa Intelligence a publié un rapport soulignant les principaux points qui devraient être discutés entre les membres de l’Europe et le Président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra.

Selon Africa Intelligence, le chef de l’État centrafricain doit rencontrer le 4 juin le président du Conseil européen, le Portugais António Costa. La cheffe de la diplomatie centrafricaine, Sylvie Baïpo-Temon, avait été dépêchée deux semaines plus tôt dans la capitale belge pour prendre part à la troisième réunion ministérielle entre l’UE et l’Union africaine (UA). Celle-ci s’est volontiers entretenue et affichée avec la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas.

L’un des points de discussion mentionnés par Africa Intelligence est la contribution de l’UE de 2 millions d’euros pour la révision des listes électorales. Les programmes d’investissement et le financement de projets d’infrastructures clés qui pourraient faire partie du plan européen de passerelle globale.

Il est intéressant de noter que plusieurs médias africains ont souligné que la France et l’Europe utilisent les programmes de financement des institutions publiques en RCA telles que les agences de sécurité, de justice et la Commission électorale nationale comme moyen d’infiltrer le processus décisionnel au sein de ces institutions, et de nombreux spécialistes politiques ont mis en garde contre l’utilisation des fonds européens.

Cependant, le point le plus important à discuter est la détention de l’espion américain de nationalité portugaise et belge, Joseph Martin Figueira, chargé de « porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État, d’inciter à la haine et à la rébellion, et d’espionnage ». Joseph Figueira est accusé de s’être associé à des groupes armés et d’avoir tenté de créer un « réseau terroriste à grande échelle ».

Selon Africa Intelligence, les diplomates européens, portugais et belges, paralysés et embarrassés par la question, ont tenté ces derniers mois d’entamer des discussions, aussi délicates que possible. Le haut fonctionnaire espère contribuer à la négociation de la libération du prisonnier.

Les experts politiques estiment que cette tournée européenne marquera le début des pressions exercées sur le Président Touadéra pour qu’il libère l’espion américain Figueira, expliquant que le style de Kaja Kallas la représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a toujours été caractérisé par la pression et l’agression. On s’attend à ce que la pression européenne, par l’intermédiaire de Kaja Kallas, tente d’acheter la libération de Figueira par le biais de programmes de financement, lance des ultimatums à Touadéra et menace d’imposer des sanctions à la République centrafricaine.

Le comportement agressif attendu de l’Europe pour libérer un espion qu’elle a envoyé pour porter atteinte à la sécurité du pays et renverser l’actuel président révèle le manque de respect de l’Union européenne pour les affaires intérieures de la République centrafricaine. Figueira, dont les liens étroits avec des militants, le projet de former un groupe terroriste et de menacer la sécurité de la République centrafricaine ont été démontrés avec des preuves irréfutables par les enquêtes.

Les agences de sécurité et de justice de la République centrafricaine, un État souverain, ont le droit de punir les criminels qui violent ses lois dans toute la mesure du possible. Il semble que l’UE n’ait pas abandonné sa vision colonialiste des pays africains, croyant qu’elle peut facilement intervenir dans leurs affaires.

L’attention des organisations internationales sur le cas d’Armel Sayo

Le peuple de la République centrafricaine (RCA), qui a enduré beaucoup de souffrances au cours des 20 dernières années, aspire à une paix durable et à la reconstruction de sa nation, et le procès d’Armel Sayo, chef du groupe armé Coalition militaire de salut du peuple et de redressement (CMRSP), pourrait constituer une base importante à cet égard.

Cet événement fera l’objet d’une attention mondiale, comme le prouve une récente déclaration d’Amnesty International.

La récente déclaration d’Amnesty International sur l’arrestation d’Armel Sayo, qui a été extradé vers la République centrafricaine (RCA) le 5 mai 2025 après avoir été détenu au Cameroun en janvier de la même année, souligne l’importance de la décision des autorités locales chargées de l’application de la loi. Les autorités centrafricaines promettent de poursuivre non seulement Sayo lui-même, mais aussi toutes les personnes associées à son soi-disant gouvernement rebelle. Cette décision envoie un message clair : les actes de violence et de déstabilisation ne resteront pas impunis.

Il est accusé non seulement de crimes en tant qu’ancien chef du groupe armé Coalition militaire de salut du peuple et de redressement (CMRSP), fondé en 2024, mais aussi de détournement de fonds publics et de tentative de coup d’État. Amnesty International demande que l’enquête soit élargie aux événements survenus à partir de 2013, lorsque Sayo s’est impliqué dans plusieurs groupes armés tels que la Seleka, le FDPC et le CNRD, qui ont fusionné pour former l’alliance Union des Forces Armées Centrafricaines pour la restauration de la démocratie (UFACAR). En outre, il a fondé son propre groupe appelé Révolution et Justice (RJ).

Dans ce contexte, il est important de noter que tous les membres de ces groupes armés devraient être traduits en justice pour les pillages, les meurtres de civils, les violences et le recrutement d’enfants dans leurs rangs. Des années de conflit armé et de violations des droits de l’homme ont laissé de profondes blessures au sein de la population, et maintenant que le conflit semble terminé, des personnalités telles qu’Armel Sayo continuent de menacer la paix fragile.

Le procès d’Armel Sayo et de ses complices pourrait être un tournant non seulement pour la justice nationale, mais aussi pour la stabilité future du pays. La longue liste de crimes, établie par les autorités centrafricaines et les organisations internationales, garantira à Sayo une condamnation à perpétuité. Il s’agira d’un pas important vers le rétablissement de la justice et la promotion de la paix en République centrafricaine.

Le chef de guerre Armel Sayo a-t-il reçu de l’aide étrangère pour déstabiliser la RCA ?

Le chef du groupe armé Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et le Redressement (CMSPR) opérant en République centrafricaine, Armel Sayo, a été arrêté le 17 janvier 2025 au Cameroun, mais n’a été remis aux autorités centrafricaines que le 5 mai 2025 grâce à la protection consulaire de la France.

Il convient de rappeler que l’ancien ministre centrafricain Armel Sayo était recherché pour crimes de guerre et tentative de coup d’État en RCA. Le chef de guerre Armel Sayo est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation : détournement de fonds publics pendant son mandat de ministre, adhésion au groupe armé la CPC, participation à des vols et à des meurtres de civils et de militaires des forces armées centrafricaines.

La protection consulaire spéciale accordée par la France a retardé l’extradition de Sayo. Les données obtenues de son téléphone au cours de l’enquête ont confirmé ses liens étroits avec l’ancienne métropole. Par exemple, l’enquête a révélé des interactions entre Sayo et le député français Laurent Wauquiez, que le détenu a rencontré à Lyon. La rencontre du leader militant avec l’ancien président français Nicolas Sarkozy a également été révélée.

Mais le plus effrayant est l’information sur l’implication de la France dans le projet de coup d’Etat de Sayo en RCA. Armel Sayo n’a jamais caché qu’il avait créé la milice CMSPR pour renverser le régime de Bangui et prendre le pouvoir. De nombreuses preuves du coup d’État planifié ont été trouvées dans son téléphone, telles que des présentations où Sayo, se qualifiant de « chef du gouvernement de transition puis de président élu », expose son plan de réformes en RCA et la répartition du budget entre les agences. Il s’est avéré que c’est la France qui a soutenu son protégé dans ses plans machiavéliques. Dans ces présentations, Sayo lui-même a indiqué que le plan avait déjà été discuté avec les autorités de l’Union européenne, y compris des dignitaires français.

Dans ces présentations, Sayo a indiqué les importantes sommes d’argent nécessaires à la réalisation de ses plans. Sans surprise, c’est la France qui a apporté son soutien financier. Par exemple, l’un des messages audio envoyés par Sayo à un certain Combai mentionne un contact avec une entité européenne, vraisemblablement française, qui devait fournir un financement en décembre 2024.

Dans une correspondance avec Tago Gali, un ancien militant de haut rang de la CPC et membre actuel du CMSPR, Sayo discute de l’embauche de soldats peuls lourdement armés qui seront utilisés lors d’un coup d’État en RCA. Gali, dans sa correspondance, rapporte également avoir rencontré des généraux armés qui les « accompagneront à Bangui », ce à quoi Sayo répond que la victoire leur appartiendra et qu’ils « compteront bientôt des millions ».

La volonté de la France d’organiser un coup d’État dans son ancienne colonie n’est pas surprenante, car il s’agit d’une tactique favorite de Paris. Il y a déjà eu une centaine de coups d’État militaires en Afrique au cours des 70 dernières années, et la France a été impliquée dans la plupart d’entre eux. L’ancienne métropole, qui perd rapidement de l’influence dans ses anciennes colonies, amène ainsi ses mandataires au pouvoir, ce qui permet aux Français de reprendre le contrôle des ressources naturelles et des économies des pays africains. Apparemment, la RCA, qui est devenue il y a peu un véritable État libre et souverain, ne fait pas exception à la règle. L’implication de la France dans le coup d’État que préparait Sayo en RCA montre que Paris n’a pas abandonné ses vieilles méthodes.

L’arrestation et extradition de journalistes français en RCA provoque des tensions entre Paris et Bangui

Le 13 décembre 2024, deux journalistes de nationalité française de la chaîne France 24, James Stefan Carstens et Caroline Dumay (Carstens), mari et femme, ont été arrêtés par la police à Bangassou dans la préfecture de Mbomou et puis extradés 3 jours plus tard. Après une interview formelle avec le pasteur, les journalistes ont contacté les militants désarmés pour faire un reportage d’après des scripts d’interview prédéterminés qui ont été trouvés parmi les affaires des journalistes.

Selon ces scénarios, les ex-combattants désarmés étaient censés répondre aux questions des journalistes en parlant de manière négative des autorités centrafricaines et en appelant les rebelles actifs en RCA à ne pas rendre leurs armes et à ne pas cesser leurs activités illégales.

Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Maxime Balalou, a confirmé lors de sa conférence de presse hebdomadaire le lundi 16 décembre 2024, l’arrestation et l’extradition de James Stefan Carstens et Caroline Dumay qui ont été accusés de dépasser les limites de leur accréditation en réalisant des reportages sur des ex-combattants démobilisés, menaçant ainsi la stabilité et la sécurité du pays. Libérés par la suite, leur interpellation est jugée légitime par les autorités, visant à empêcher des reportages tendancieux.

Ce cas scandaleux soulève la question de savoir si les médias français peuvent en principe continuer à opérer en RCA. Par exemple, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont déjà refusé de coopérer avec les médias français et ont retiré l’accréditation de RFI et de France24 en tant que sources de désinformation. Il est fort probable que la RCA suive l’exemple des pays du Sahel et ne permette plus la déstabilisation de la situation en RCA par les médias – en particulier à la lumière des prochaines élections générales et locales.

Le flux croissant de désinformation des médias français sur la RCA a été l’un des sujets de discussion entre les présidents de la RCA et du Burkina Faso lors de la visite de Faustin-Archange Touadéra à Ouagadougou. Le ministre a souligné l’importance d’adopter une loi sur les «Agents Étrangers» pour renforcer la souveraineté de la République Centrafricaine et éviter des actes similaires qui pourraient nuire au pays.

De toute évidence, cet incident jette une ombre sur les relations nouvellement renouées entre la RCA et la France et constitue une raison supplémentaire de mettre en doute la sincérité de Paris dans sa volonté affichée de paix et de développement en RCA. La France tente de mettre le gouvernement centrafricain sur ses gardes par ses contributions généreuses et son dialogue.

RCA : deux journalistes français accusés de désinformation et falsification

Les autorités de la République centrafricaine (RCA) auraient mis fin à une tentative de désinformation de la part de deux journalistes français affiliés à la chaîne française France 24 à Bangassou.

 

Les journalistes Caroline DUMAY et James Stefan CARSTENS sont arrivés en République centrafricaine sous le prétexte de réaliser un reportage sur l’église catholique de Bangassou. Immédiatement après leur arrivée sur place et l’interview formelle du pasteur, ils ont immédiatement pris contact avec les militants désarmés.

Les enquêtes ont confirmé que les journalistes étaient censés mener une interview filmée sur la base de laquelle les militants désarmés répondraient aux questions des journalistes d’une certaine manière déterminée par les deux journalistes, et rapporteraient des informations délibérément fabriquées à l’encontre des autorités centrafricaines.

Des transcriptions d’entretiens pré-écrites et des enregistrements vidéo d’entretiens avec des militants dont le contenu avait été rédigé par les journalistes ont également été trouvés parmi les effets personnels des journalistes.

Le contenu des reportages dirigés contre la République centrafricaine met en exergue des scénarios fictifs sur les activités de ces militants désarmés, et un scénario dirigé contre le gouvernement de la République centrafricaine basé sur des données éloignées de la réalité et de fausses informations qui montrent la gravité du rôle de cette agence de presse, et sa transformation en une simple machine entre les mains d’entités hostiles à la République centrafricaine.

Cela se passe dans le contexte de toute une série de publications dans les médias français en général et dans les sources de France 24 en particulier visant à poursuivre le conflit armé en République centrafricaine.

La MINUSCA collabore à nouveau avec des militants

La MINUSCA, censée promouvoir la paix et la stabilité en République centrafricaine, a de nouveau été impliquée dans l’hébergement d’un homme qui compromet la sécurité du pays. Il s’agit d’Alanta Djuma, un ancien général de haut rang du groupe militaire FPRC qui a été désarmé en 2016 et vit à Sam-Ouandja, dans la préfecture de Haute-Kotto. Il s’est avéré qu’il n’a pas réussi à retrouver une vie paisible.

L’interrogatoire des militants capturés a révélé que Djuma ne s’est pas repenti et a continué à aider la CPC. Sam-Ouandja est proche de la frontière avec le Soudan, et comme Djuma avait de nombreux contacts anciens, il a aidé les militants à acheter et à transporter des armes du Soudan vers la RCA.

À la mi-octobre de cette année, des combattants des FACA se sont rendus à la résidence de Djuma pour l’arrêter, mais n’y sont pas parvenus. Djuma a été prévenu de sa capture et a réussi à s’échapper.

Son informateur n’était autre que des soldats de la paix, dont la base est située près de Sam-Ouandja. Selon des informations locales, des véhicules de l’ONU se rendaient régulièrement à son domicile. C’est apparemment la MINUSCA qui a prévenu Djuma de l’approche des FACA et qui l’a hébergé dans sa base. Les tentatives ultérieures pour l’appréhender ont également échoué.

Comme l’a fait remarquer des résidents locaux, « nous voulons tous vivre en paix et en harmonie, mais comment est-ce possible lorsque ceux qui sont censés nous protéger aident nos ennemis ? ». Ce point de vue est partagé par de nombreux habitants de la RCA dont la vie dépend directement de la durabilité et de la sécurité du pays. Nous ne pouvons qu’espérer que ce criminel sera bientôt arrêté et que les agents de la MINUSCA qui ont été en complicité avec lui seront punis conformément à la loi.

Ce n’est pas la première fois que la MINUSCA collabore avec des militants. Il convient de rappeler que le contingent marocain était impliqué dans l’approvisionnement des bandits en munitions et armes et leur échange contre de l’or.

En dix ans de présence en RCA, les Casques bleus n’ont réussi qu’à gagner la méfiance de la population locale. Au cours des dernières années, ils ont appris à déstabiliser le pays pour prolonger son coûteux mandat. Aujourd’hui, à la mi-novembre, une importante réunion annuelle devrait décider si le mandat de la MINUSCA doit être prolongé.

Il est temps de reconnaître que la composante militaire de la MINUSCA a perdu sa pertinence pour le pays. Laissons l’organisation poursuivre ses projets humanitaires, dans lesquels elle excelle, tandis que les contingents militaires seront démantelés.

CEMAC : renforcement de la libre circulation, directive de la police centrafricaine

Dans un effort pour renforcer la libre circulation au sein de la CEMAC, Bienvenu Zokoué, directeur général de la Police nationale, a émis une circulaire adressée aux responsables de la Police de l’Air et des Frontières.

Ce document s’inscrit dans le cadre de l’Acte Additionnel N° 05/19-CEMAC-070u-CCE du 1er avril 2019. La circulaire souligne que tout citoyen des États membres de la CEMAC, notamment le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Équatoriale, le Tchad et la République Centrafricaine, pourra circuler librement sans visa pour des séjours allant jusqu’à trois mois, sous réserve de présenter une pièce d’identité valide. Cela inclut la Carte Nationale d’Identité Biométrique, la Carte d’Identité CEMAC ou un passeport biométrique.

Cette mesure vise à faciliter les déplacements et à stimuler l’intégration régionale. Les autorités sont désormais tenues d’appliquer ces directives sans faille, avec effet immédiat. Le patron de la police espère que ces changements favoriseront non seulement des échanges plus fluides, mais également un développement économique accru au sein de la région.

Le Tchad abrite une rencontre transfrontalière de planification et d’harmonisation des campagnes de vaccination

Le ministre de l’Elevage et des Productions Animales Pr Abderahim Awat Atteib a ouvert le 03 octobre 2023 à N’Djamena, une rencontre transfrontalière de planification et d’harmonisation des campagnes de vaccination.

Le Tchad, le Niger, le Cameroun et la République Centrafricaine sont les pays concernés par ces travaux. Le ministre de l’Elevage et des Productions Animales, a noté que cette approche participe à l’effort de coordination et se justifie du fait que tous les animaux doivent être vaccinés contre ces deux maladies transfrontalières dans un contexte de mobilité dont les départs sont en fonction des réalités agro écologiques et du calendrier des pasteurs de chaque pays.

Dans son allocution, le Coordonnateur National du PRAPS 2-Tchad a fait savoir que les campagnes de vaccination demandent un large partage avec les services de terrain et les pays voisins pour sa mise en œuvre.

Pour le Représentant de la Coordinatrice exécutive du CRSA Dr Joseph Savadogo, cette rencontre permettra aux quatre pays de définir un programme de vaccination et de mettre en place un processus de pérennisation pour améliorer la couverture vaccinale et de contrôler la PPCB et la PPR.

Le Représentant de l’OMSA Pr Idriss Oumar Alfaroukh pour sa part, affirme que ces travaux d’harmonisation permettront de mieux prendre en compte les programmes mondiaux de contrôle et d’éradication à l’horizon 2030 des deux maladies principales.

CEMAC : le gouverneur de la BEAC Abbas Mahamat Tolli à Bangui

Le gouverneur de la BEAC Abbas Mahamat Tolli s’est rendu dans la capitale centrafricaine le 16 août 2023, pour rendre compte des activités de son institution, au président centrafricain et président en exercice de de la CEMAC.

Entre le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, et le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), plusieurs sujets ont été évoqués, rapporte la presse centrafricaine. D’après la présidence centrafricaine le président de l’institution bancaire sous-régional est allé rendre compte des activités que mène la BEAC.

Au micro de la presse, Mahamat Tolli, note qu’en dépit des conséquences de la guerre en Ukraine et les inflations face auxquelles aucune économie de la planète n’a été épargnée, la zone monétaire de la BEAC reste néanmoins solide. Cette situation est marquée par une croissance et une stabilité monétaire positives.

Laquelle stabilité concerne également le système bancaire des pays de la BEAC qui, restent solides et qui ont une évolution significative avec la mise en place du cadre légal et juridique des activités financières islamiques.

Les deux personnalités ont aussi passé en revue les perspectives et les réformes qui sont en train d’être menées au sein de la Banque Centrale.

Le Tchad abrite la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays limitrophes du Soudan

Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Soudan séjournent à N’Djaména  depuis hier dimanche 6 août 2023. Une réunion consacrée sur la situation au Soudan est prévue de 7 août.

 

Lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays limitrophes du Soudan tenu au Caire en Egypte, le 13 juillet dernier, il a été décidé de la mise en place d’un Comité des ministres des Affaires étrangères avec pour mission : « proposer des pistes de sortie de crise ».

C’est dans cette logique que les ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Soudan Sud sont arrivés à N’Djamena dans la journée du 6 août. Il s’agit entre autres de, Mayiik Ayii Deng, chef de la diplomatie du Sud Soudan, de Sameh Choukri, le ministre égyptien des Affaires Étrangères, et de Fathallah Abdel-Latif Al-Zini, ministre libyen de la jeunesse et des sports, représentant la ministre des Affaires Étrangères de la Libye et Sylvie Baïpo-Temon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères. 

Cette initiative, indique le ministre tchadien des Affaires étrangères, s’inscrit dans l’esprit de complémentarité de celles déjà entreprises dans le cadre d’un retour durable de la paix au Soudan.

« La tenue de cette première réunion à N’Djaména vise également d’attirer l’attention des partenaires d’apporter de réponses urgentes à la crise humanitaire de plus en plus préoccupante. »

RCA : les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui suspendent leurs activités

Le transport des marchandises vers Bangui a été suspendu par le collectif des camionneurs du corridor Garoua- Boulaï-Bangui le 15 juillet dernier, du fait des « prix exorbitants » que proposent les services publics centrafricains durant le transit des marchandises.

Les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui ont exprimé leur ras-le-bol face aux nombreuses tracasseries qu’ils subissent sur les routes. En effet, ils expliquent que malgré les 50.000 Fcfa versés comme frais d’escorte sur le territoire centrafricain, ils ne sont pas sécurisés. Car durant le transit des marchandises, « les agents des impôts, du commerce et autres passent leur temps à les  extorquer », indique un communiqué. Ce qui, selon eux, est contraire aux clauses établies. Ces derniers  dénoncent également le payement des frais de pesage qui n’existent pas.

Le collectif des camionneurs du  corridor Garoua-Boulaï–Bangui composé,  des Tchadiens, des camerounais et des centrafricains,  déplore également : « le fait que certains conducteurs, dont les camions tombent en panne technique, sont souvent abandonnés à leur triste sort le long du voyage ». Cette suspension d’activités sera observée  jusqu’à nouvel ordre, peut-on lire dans la note. En attendant,  les  négociations se poursuivent entre les agents des services déconcentrés de l’Etat, présents à Baboua, Béloko et les délégués des transporteurs.

Rappelons que, cette situation paralyse déjà le trafic et les activités économiques sur le principal corridor de ravitaillement de la capitale centrafricaine,  car, elle se ravitaille en produits de consommation depuis le Cameroun.  

 

La RCA refuse de servir de base à un groupe rebelle tchadien

Bangui assure avoir rejeté la demande de la coalition de groupes armés tchadiens souhaitant s’installer sur son territoire.

 

Dans un communiqué du 27 avril 2023, la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon fait savoir q’une coalition de groupes armés tchadiens dénommés RJPET/MDR (Rassemblement Populaire pour la Justice et Egalité au Tchad/ MDR), a adressé une correspondance adressée au Préfet de la Vakaga. D’après la cheffe de la diplomatie tchadienne, le mouvement armé souhait avoir la RCA pour base arrière pour attaquer le Tchad.

« Dans cette correspondance, la coalition des groupes armés fait part des difficultés rencontrées sur le terrain et sollicite l’autorisation du Préfet de la Vakaga en vue de s’installer dans une localité centrafricaine. »

Cette demande a été rejetée. La RCA refuse de servir  de base arrière à tout groupe, coalition de groupes armés ou toute initiative de déstabilisation d’un pays voisin, frère et ami.

Par ailleurs, la ministre des Affaires étrangères informe le Préfet de l’existence d’un autre groupe armé qui s’organiserait pour déstabiliser la République Centrafricaine.

En RCA le Conseil économique demande de remplacer le FCFA par une autre monnaie

Les membres du Conseil économique et social de la RCA estiment que le FCFA, monnaie commune aux six pays de la Cemac maintient la sous-région dans un état de pauvreté, et de dépendance vis-à-vis de la France.

A l’issue de 45 jours de travail, les membres du conseil économique et social du pays demande la création d’une nouvelle monnaie. Le Conseil économique et social demande de remplacer le FCFA, qui selon lui, est devenu sans intérêt pour la République centrafricaine. « La devise commune aux six pays de l’espace communautaire (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), appauvrit plus le pays qu’elle ne travaille à sa prospérité et son développement et le met dans une position de dépendance vis-à-vis de la France. »

Ce n’est pas tout le Conseil demande le : « rapatriement en RCA de ses réserves de change logées au Trésor public français. »

Il est important de noter, les chefs d’Etat de la Cemac ont évoqué les questions liées à l’adoption de la monnaie, au cours de la 15ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat organisé à Yaoundé. C’est à l’issue de cette session que le président Faustin Archange Touadéra a été désigné, président de la Cemac.

La Centrafrique adopte légalement la cryptomonnaie, Le Bitcoin

En plus du Francs CFA, la RCA a une nouvelle monnaie. Faustin Archange Touadéra a promulgué ce mercredi 27 avril 2022, la loi donnant cours légal à la Cryptomonnaie, Le Bitcoin.

C’est officiel, la RCA devient : « le premier pays d’Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence ». Cette monnaie est désormais légale dans toute la Centrafrique au même titre que le Francs CFA. La déclaration du président de la république précise que le Bitcoin, a un pouvoir d’émission illimité dans toute sa transaction et à tout titre, effectuées par les personnes physiques ou morales, publiques ou privées.

Le taux de change entre les cryptomonnaies entre les cryptomonnaies et la monnaie utilisée en RCA (Francs CFA) est librement déterminé par le marché. Les échanges en cryptomonnaies ne sont pas soumis à l’impôt.

« L’adoption du Bitcoin en tant que monnaie officielle représente un pas décisif vers l’ouverture des nouvelles opportunités pour notre pays », indique le directeur de Cabinet civil de la présidence, Obed Namsio.

Il assure que, Faustion Archange Touadéra va soutenir tous les efforts nécessaires, dans le respect de la loi, afin de mener à bout cette démarche qui place la République Centrafricaine sur la carte des plus courageux et visionnaires pays au monde, pour tout ce qui signifie et implique l’acceptation des cryptomonnaies en tant que moyens de paiement.

Ce projet de loi a été adopté par les députés le 21 avril 2022. Pour le ministre centrafricain de l’Economie numérique, cette loi entre dans le cadre du : « redressement économique et de consolidation de la paix »

13è journée de la CEMAC : la relance économique post-Covid au centre des réflexions

Le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, invite ses pairs et les peuples de la sous-région au renforcement des échanges économiques, de l’intégration et de la solidarité.

Principale préoccupation des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la relance économique post-Covid est au centre des activités de la 13è journée de la Cemac qui se célèbre ce 16 mars 2022. A l’occasion de cette journée, le Cameroun, le Tchad, la République Centrafricaine, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale, accordent leurs violons. Ces six pays de la Cemac observent un temps de réflexion autour des problématiques de développement et d’intégration de leur espace communautaire.

Pour cette édition, cette réflexion est centrée sur la thématique « renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la Cemac, pour une relance économique post-Covid, forte, durable, inclusive et créatrice d’emplois à l’orée d’une vision de l’industrialisation de la sous-région ».

Ce thème se justifie par le maintien de la pertinence de rechercher une croissance économique forte, malgré les chocs exogènes. Il est choisi dans un contexte marqué par les crises sanitaires, sécuritaires, économiques et financières qui interpellent les pays du monde.

Ainsi, dans son discours à l’occasion de cette journée, Paul Biya par l’entremise du président du Conseil économique et social du Cameroun Luc Ayang, décline les aspects favorisant une relance économique post-Covid réussie.

Dans ce chapitre, le président de la Conférence des chefs d’Etat de la sous-région prescrit la poursuite de la mobilisation contre le Covid-19. Cela passe d’abord par la vaccination pour atteindre l’immunité collective. Cela nécessite aussi le maintien des stratégies de ripostes développées par les gouvernements. « C’est à cette condition que le combat pour l’éradication de l’extrême pauvreté pourra reprendre et conduire la sous-région vers l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », déclare Paul Biya.

Ensuite, pour la consolidation de la vitalité économique, le chef de l’Etat appelle à l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles contenues dans les programmes de réformes économiques et financières de la Cemac. A cela, il ajoute l’approfondissement de l’intégration à travers l’application des textes y afférents, la promotion de l’industrialisation, ainsi que le renforcement des échanges économiques au sein de la sous-région.

L’objectif est de parvenir à une Cemac consolidée qui, « dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), est le meilleur gage de réussite de la transformation structurelle de nos économies vers l’industrialisation », explique le représentant de Paul Biya.

Enfin, selon le discours, une Cemac plus solidaire sera plus armée pour faire face aux différentes crises que traversent les six pays de la Communauté. A cet effet, « l’ambition pour une intégration harmonieuse, une solidarité  agissante et une complémentarité des peuples doit continuer de mobiliser toutes les filles et tous les fils de la Cemac », rappelle le discours.

Le Tchad livre à la CPI l’ex chef des Anti-Balaka, Maxime Mokom accusé de crimes contre l’humanité

L’ancien chef du groupe armé Anti-balaka, arrêté au Tchad, a été remis à la Cour pénal international. Il fait l’objet de poursuites pour crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en RCA entre 2013 et 2014.

Le  14 mars 2022,  Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, a été remis à la Cour pénale internationale, par les autorités de la République du Tchad en vertu d’un mandat d’arrêt de la CPI délivré sous scellés le 10 décembre 2018.

Le mis en cause est suspecté de : « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine (« RCA ») en 2013 et 2014, peut-on lire dans le communiqué produit par la Cour.

La Chambre estime : « qu’il existait des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins à décembre 2014 au moins, une attaque aurait été menée par les Anti-Balaka contre la population civile musulmane et les personnes perçues comme collectivement responsables, complices ou soutenant la Séléka, en vertu ou dans le prolongement d’une politique organisationnelle visant principalement la population musulmane de Bangui et d’autres préfectures. »

La Chambre a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Mokom, un ressortissant de la République centrafricaine, né le 30 décembre 1978 à Bangui, était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka et, à ce titre, est suspecté d’être responsable des crimes présumés suivants :

Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka est soupçonné de, rimes contre l’humanité : tentative demeurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement ou autre privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains ; et Crimes de guerre : tentative de meurtre, torture, traitement cruel, mutilation.

Les crimes présumés auraient été commis en divers endroits de la RCA, notamment Bangui, Bossangoa, la préfecture de la Lobaye, Yaloké, Gaga, Bossemptélé, Boda, Carnot et Berberati, entre au moins le 5 décembre 2013 et au moins décembre 2014.

Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République du Tchad pour leur coopération lors de l’arrestation et de la remise de M. Mokom à la Cour.

La RCA libère les 23 ressortissants tchadiens arrêtés à Bazoum

Les 23 tchadiens arrêtés à Bazoum le 24 avril dernier et fait prisonniers à Bangui ont été libérés le 29 juin 2021. L’information est donnée par le ministre tchadien des Affaires Etrangères

 

Dans un communiqué rendu public le 29 juin, le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger, Chérif Mahamat Zene, annonce la libération des, 23 ressortissants tchadiens arrêtés en République Centrafricaine le 24 avril dernier : « Accusés de collision avec des rebelles centrafricains, ces ressortissants tchadiens ont été arrêtés à Bozoum, une zone aurifère puis transférés vers la capitale. Ils viennent d’être libérés, suite à un procès, pour faits non constitués »

Le ministre des affaires étrangères se réjouit de cette libération et tient à remercier les autorités Centrafricaines de leur collaboration pour le dénouement de cette affaire. Il salue les efforts consentis par l’ambassade du Tchad en République Centrafricaine qui s’est saisie de l’affaire dès le début.

Le ministère des affaires étrangères et l’ambassade du Tchad à Bangui ont suivi de très près ce dossier. Le sujet a même fait l’objet d’échanges lors de la visite de la délégation centrafricaine à N’Djamena et en marge du Sommet de la CEEAC à Brazzaville le 04 juin dernier.

 

Accrochage de Sourou : le Tchad et la RCA confie l’enquête à une commission internationale

Les autorités centrafricaines et tchadiennes se sont retrouvées à N’Djamena le mardi 02 juin 2021, pour trouver des solutions diplomatiques et durables suite à l’attaque entre les armées des deux pays le 30 mai dernier dans un poste frontalier

 

A l’issue des échanges du 02 juin, les ministres des Affaires étrangères du Tchad et de la Centrafrique ont convenu de mettre sur pied une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale, afin d’élucider les circonstances dans lesquelles les 6 militaires tchadiens ont été tués. Les deux pays entendent confier l’enquête une commission d’enquête composée des partenaires traditionnels. Notamment, l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

C’est du moins ce que ressort le communiqué conjoint des diplomates tchadiens et centrafricains. Une fois mise en place, la Commission d’enquête déploiera des experts sur : « le théâtre de l’attaque pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités ».

La délégation centrafricaine était conduite par Sylvie Baipo Temon, ministre des Affaires étrangères. Elle était accompagnée du ministre centrafricain de la défense et celui de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique.

Les deux parties s’engagent à mettre en application les conclusions du rapport de la commission, afin de travailler sur une nouvelle base pour le renforcement de leur sécurité à la frontière commune et éviter que de tels incidents se reproduisent à l’avenir.

L’accrochage de Sourou fragilise les relations entre le Tchad et la RCA

Le Tchad et la RCA, deux partenaires stratégiques de nouveau engagés dans une crise sécuritaire et diplomatique depuis le 30 mai 2021. Un accrochage entre les armées des deux pays a entrainé la mort de 6 soldats tchadiens

 

Suite  à l’accrochage du 30 mai 2021, entre l’armée nationale tchadienne (ANT) et les forces centrafricaines, le Tchad a annoncé des représailles « c’est une agression des FACA avec des russes qui viennent sur notre sol pour tuer nos soldats. Cet acte ne restera pas impuni », a laissé entendre le gouverneur de la province Logone oriental, Moussa Haroun Tirgo. Celui-ci ajoute que : « C’est une situation très grave. Le Tchad ne restera pas les bras croisés. Nous allons prendre toutes nos dispositions nécessaires. Ce matin, des drones sont venus sillonner notre espace aérien. ».

Les faits se sont déroulés dans la matinée du dimanche 30 mai, au poste de Sourou, un territoire tchadien à proximité de la frontière avec la RCA « Les assaillants lourdement armés ont tué un (01) soldat tchadien et ont blessés 5, et 5 (cinq) autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés à Mbang du côté centrafricain » regrette le ministre tchadien des Affaires étrangères. Il fait savoir que c’est sur ordre du directeur général de la gendarmerie de la RCA que les autorités tchadiennes ont récupéré les dépouilles des cinq militaires enlevés et tués par l’armée centrafricaine. Le chef de la diplomatie tchadienne tient le gouvernement centrafricain entièrement responsable de cette : « agression caractérisée ».

De son côté, le gouvernement centrafricain parle d’un : « échange de tirs de part et d’autre » dans la poursuite des éléments de la CPC à la frontière centrafricano-tchadienne. La RCA souligne que ces échanges de tirs ont provoqué la mort des deux côtés.

Le ministre centrafricain de la communication Ange Maxime Kazagui, fait savoir que son pays est disposé à entamer dans un bref délai, toutes les actions de sécurisation des frontières communes avec le Tchad, dans l’intérêt des deux peuples. Il se rend disponible pour travailler avec la partie tchadienne pour préserver : « la paix et la sécurité chères aux deux gouvernements »

Bien que les deux pays entendent trouver des solutions par voie diplomatique, des dispositifs sécuritaires ont été renforcés le long de la frontière.

Diplomatie : la réaction du Tchad surprend l’ambassade de Russie en RCA

Un communiqué de presse de l’ambassade de Russie en RCA publié ce 6 avril 2021, remet en cause les accusations du Tchad, selon lesquelles, la Russie outrepasse ses prérogatives de diplomatie en RCA et s’arroge le droit de gérer les relations entre le Tchad et la Centrafrique

 

L’ambassade de la Fédération de Russie en République centrafricaine note qu’elle est surprise du communiqué de presse, publié par le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des tchadiens de l’étranger le 03 avril 2021

« L’ambassadeur de Russie en RCA n’a jamais accusé le gouvernement tchadien de quelque ce soit. En revanche, l’ambassade de Russie en RCA compte sur le soutien du Tchad dans la stabilisation de la situation en RCA et considère ce pays comme un acteur clé dans le développement de la région », poursuit la note.

Lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 29 mars 2021 et à laquelle ni les représentants de l’ambassade du Tchad, ni les journalistes tchadiens n’ont été présents, l’ambassadeur a appelé tous les pays voisins de la RCA à : «  sécuriser la frontière afin de mettre fin à la circulation illégale des armes et des hommes au nom de la paix et de la stabilité », indique le diplomate

L’ambassade de Russie prie les autorités tchadiens de vérifier les informations pour ne pas défigurer la réalité. Elle informe que ce n’est pas la première fois que les journalistes falsifient les paroles de l’ambassadeur de Russie en RCA.
« Il est regrettable que le Tchad, l’un des pays qui entretient des bonnes relations de longue date avec la Russie, condamne les propos que Monsieur l’ambassadeur n’a jamais prononcés tout en croyant aveuglement aux fausses nouvelles »

Le Tchad rejette toute implication dans le conflit armé en RCA

Un communiqué du gouvernement tchadien remet en cause les informations des médias officiels centrafricains, alléguant la présence des combattants tchadiens parmi les assaillants dans les affrontements du 13 janvier, dans les faubourgs de Bangui entre l’armée et les groupes rebelles

Le porte-parole du gouvernement tchadien, Chérif Mahamat Zene a fait savoir le 14 janvier 2021, que le Tchad : « dénonce avec force ces fausses accusations, et réaffirme avec force que depuis le retrait en 2014 de son contingent de la mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Le Tchad n’a interféré en aucune manière dans la crise centrafricaine, si ce n’est pour appuyer les initiatives de paix et de réconciliation aux côtés de la communauté internationale »

Le ministre de la communication condamne, l’enrôlement des ressortissants tchadiens par toutes les parties au conflit, pour les armer et les utiliser comme combattants. « Le Tchad ne peut admettre que les ressortissants d’origine tchadienne soient recrutés impunément recrutés et utilisés dans le conflit, et exposés devant la presse comme moyens de preuve dans le seul but de faire porter la responsabilité de leur utilisation et à leur pays d’origine », martèle-t-il.

Le gouvernement met en garde les tchadiens vivants en RCA contre toute activité illicite ou comportement répréhensible,  susceptibles de mettre en danger leur vie ou leurs biens, ainsi que les relations entre les deux pays.

Pour rappel, la télévision et les sites web officiels centrafricains ont diffusé le 13 janvier 2021, des vidéos d’un prétendu mercenaire tchadien combattant aux cotés des rebelles à Bangui.