Tchad : 3 partis politiques exclus de la coalition Alliance 43

Les partis politiques membres de l’Alliance 43, ont rendu public ce 02 novembre 2022, une décision suspendant 3 partis politiques de l’organisation politique.

Les partis politiques membres de l’Alliance 43, PDRT/U, PRT et PDPST sont exclus du regroupement de l’alliance dès ce jour. Le motif évoqué par le porte-parole, de l’Alliance 43 MalloumYoboïdé est le non-respect de bonne conduite, faux et usage de faux (fabrication d’un cachet au nom de l’Alliance).

Il réagit en ces termes : « Les Partis Politiques membres de l’Alliance 43 dont les noms suivent sont purement et simplement exclus du Regroupement des Partis Politiques de l’Alliance 43. »

L’alliance 43 est une coalition composée de partis politiques alliés au MPS, ancien parti au pouvoir.

Tchad : bras de fer entre l’ex inspecteur général d’Etat et le président de la CIRVA

Les deux hommes ne parviennent pas à s’accorder au sujet de la réforme des véhicules de l’Inspection générale d’Etat.

L’inspection générale d’Etat étant dissoute, son patron Idriss Haliki Tideïmi a adressé une demande réforme des véhicules. L’idée a été rejetée par le président de la commission interministérielle de la réforme des véhicules administratifs (CIRVA). Ce dernier évoque deux raisons pour remettre en cause la demande. D’abord la dissolution de l’institution et l’âge de réforme fixé par la réglementation.

« En réponse à vos différentes correspondances relatives à la réforme, nous venons par la présente vous informer que la procédure de réforme des véhicules administratifs, est régie par les décrets260/2015 et 260/2019. Ces deux textes énumèrent toute une procédure à suivre en termes de réforme.» Ainsi est formulée la réponse du président du CIRVA, Mahamat Mahalloum Adam.   Il ajoute que les véhicules en demande réforme, n’ont pas atteint l’âge de réforme fixé par la réglementation en vigueur.

Réaction de l’ex inspecteur de l’IGE

Pour l’ancien inspecteur général Haliki Tideïmi , le président de la CIRVA, n’a ni la compétence, ni la qualité pour s’opposer à une telle décision. Il fait savoir que : « les demandes de réforme des véhicules administratifs faites par le personnel de l’IGE constituent de prime abord, un droit pour les détenteurs des véhicules dès lors que ceux-ci remplissent les conditions de réforme ».

Au rang des réformes, il cite l’article 1er alinéa 2 du décret N° 260/PR/SGG/2019 du 01 mars 2019. Secundo, les conditions de réforme des véhicules administratifs ne se limitent pas seulement à l’âge du véhicule comme l’indique la correspondance du Président de la CIRVA, mais également à l’état du véhicule.

L’ex inspecteur général de l’IGE, Haliki Tideîmi déclare qu’à la date de la dissolution de l’IGE, les demandes de réforme des véhicules administratifs engagées par les agents de l’IGE, se chiffrent exactement à neuf (9), loin du chiffre de 54 avancé par le Président de la CIRVA.

Tchad : le ministre de la Santé rencontre les sinistrés du 20 octobre à Moundou

Le ministre de la Santé publique et de la prévention Dr Abdelmadjid Abderahim s’est rendu à Moundou le 1er novembre 2022 pour assister les victimes des répressions du 20 octobre 2022.

Il est accompagné dans ce déplacement d’une équipe médicale et des techniciens de son département. Le ministre Dr Abdelmadjid Abderahim, s’est rendu au chevet des blessés de la manifestation du 20 octobre dernier pour une prise en charge. De dizaines de blessés ont été enregistrées à Moundou chef-lieu de la province du Logone occidental pendant les manifestations du 20 octobre.

Après diagnostic les personnes dont la pris en charge nécessite un plateau technique approprié seront évacuées dans la ville de N’Djamena, explique le ministère de la Santé publique.

Au cours de cette visite, le ministre de la santé publique et de la prévention a eu à évaluer aussi le dispositif mis en place depuis mars dernier pour gérer toutes les éventualités liées à la saison de pluies.

Tchad : Mahamat Ahmat Lazina exhorte les jeunes à cultiver la paix

Le ministre de la Jeunesse, Mahamat Lazina invite les jeunes Tchadiens cultiver l’amour de la tolérance, la paix, l’acceptation de l’autre en dépit des divergences qui en réalité est une richesse.

Il s’est exprimé ce 1 novembre 2022, à l’occasion de la Journée panafricaine de la Jeunesse. L’édition de cette année est placée sous le thème : « Briser les barrières à la participation et à l’inclusion significative des Jeunes dans le plaidoyer». Le ministre de la Jeunesse se réjoui que la thématique touche la question de la pleine implication des jeunes africains dans toutes les instances de prise de décisions engageant leur vie et leur autonomisation.

Mahamat Ahmat Lazina  explique que,  la question de l‘implication des jeunes dans les instances de prise de décisions est un problème qui se pose avec acuité, surtout lorsqu’on sait que cette catégorie représente plus de 70% de la population du Tchad.

Au rang des efforts menés pour résoudre le problème, le membre du gouvernement cite : « la forte représentation des jeunes et des femmes au Dialogue National Inclusif et Souverain ».

Il lance un appel, aux acteurs du développement de la Jeunesse : « gouvernement, organisations internationales, partenaires de développement, secteur privé, société civile et tous les jeunes africains sur le continent et dans la diaspora, à défier les obstacles à un engagement significatif des jeunes en Afrique, quelle que soit la façon dont ils peuvent se présenter. »

Le nouveau patron des jeunes, estime qu’il est impérieux de réfléchir avec cette couche sur leur engagement et responsabilité citoyens mais aussi sur les avancées et les obstacles en matière de la recherche et de la préservation de la stabilité et de la paix.

« La jeunesse est l’âge où l’on commence à s’engager et à faire des choix, c’est aussi le moment où l’on commence à se responsabiliser et c’est aussi à cette phase que l’on recherche son autonomie et l’on construit son identité. La jeunesse n’est pas homogénéisée, mais se construit avec l’environnement souvent lié aux contraintes sociales, inégalités de qualifications et aux rôles. » déclare le ministre.

Tchad : le ministre de l’Aviation civile insiste sur la sécurité des passagers

Le ministre de l’aviation civile, Hissein Tahir Sougoumi a fait le 31 octobre 2022, une communication relative à la sécurité des passagers. Une interpellation aux compagnies aériennes.

Le ministre en charge de l’aviation civile a convoqué les représentants des compagnies aériennes qui desservent le Tchad. Hissein Tahir Sougoumi a dans un premier temps, fait part des plaintes déposées par les passagers à partir ou vers le Tchad. Il s’agit notamment de l’insatisfaction en matière de sécurité, de la qualité de service et de traitement dégradable réservés aux passagers au niveau des aéroports Hub de vos compagnies.

Le ministre de l’aviation civile invite les responsables de compagnies à « prendre très rapidement des mesures correctrices afin de placer le passager au centre de votre action dans le but de créer un climat apaisé de confiance et de fidélisation de vos passagers qui sont votre raison d’être.» Hissein Tahir Sougoumi  indique qu’ : « il est impératif que la sécurité des passagers à partir ou à destination du Tchad ne souffre d’aucune négligence.» Il dénonce l’état de désuétude des appareils qui désservent le Tchad : « il nous a été donné de constater que généralement, vos aéronefs mis sur les lignes à destination du Tchad sont des vieux appareils dont le risque de défaillance est plus élevé »

Le patron de l’aviation interpelle également sur l’humiliation des passagers tchadiens à Addis-Abeba. « En effet, suite à l’embarquement à bord de l’aéronef, les passagers ont remarqué avec une certaine inquiétude l’intervention des agents de maintenance d’Ethiopian Airlines sur l’aéronef pour réparer un problème technique. Suite à leur protestation, ils ont été débarqués pour leur faire croire qu’ils seront transportés par un autre avion. En réalité, 30 mn après, ils ont été embarqués dans le même avion à leur insu. »

« Une heure après le décollage, le pilote ayant constaté un signal de défaut du système de carburant a décidé de faire demi-tour pour faire atterrir l’avion à l’aéroport d »Addis-Abeba. » La gestion de cet événement regrettable a engendré des préjudices injustifiés à certains passagers Tchadiens qui ont été maltraités sans ménagement sur la passerelle et à l’aérogare.

Le ministère condamne : « les violences infligées aux passagers par les agents des services d’escale d’Ethiopian Airlines et des forces de sécurité aéroportuaire, ainsi que l’incarcération de deux d’entre eux. Ce traitement dégradant inhumain qui est disproportionné, réservé aux passagers tchadiens en détresse dénote du manque de respect et du mépris vis-à-vis des voyageurs tchadiens dont le seul tort est d’avoir extériorisé leur émotion et frustration à l’encontre du personnel de la compagnie qui n’a pas fait preuve d’empathie à leur égard. »

Le Tchad fait rescousses aux experts français pour contenir les inondations

Le ministère tchadien de la Solidarité national, fait recours aux experts français de la sécurité civile pour lutter contre la crise des inondations dans la ville de N’Djamena.

Face à la crise des inondations qui a déjà causé beaucoup de dégâts, le Tchad à travers le ministère du Genre et de la Solidarité nationale fait recours à des experts venus de France. Ces experts français de la sécurité civile vont travailler en collaboration avec le comité de gestion de crise des inondations pour contenir la crise.

La rencontre entre la ministre de la Solidarité nationale, Amina Priscille Longoh le 31 octobre 2022, a porté sur la mutualisation des efforts pour une meilleure réponse humanitaire face à la crise actuelle.

Cette année la crue a créé beaucoup de dégâts. Les victimes se comptent en très grand nombre. De milliers de déplacés et d’énormes dégâts matériels. Notamment la destruction des maisons, des champs et l’arrêt toutes activités dans les zones touchées. Les quartiers principalement affectés sont entre autres, Toukra, Milezi, Walia, Ngueli, Koundoul, Église Walia Gore, Maradorote, Kabe, Karkadjerie.

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

La France apporte son appui au Tchad dans le développement des écoles doctorales

Le ministre tchadien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’ambassadeur de France ont eu des échanges relatifs au développement de l’enseignement supérieur au Tchad.

C’est la toute première rencontre entre l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et la nouvelle équipe du ministère de l’Enseignement supérieur. Au cours des échanges, l’ambassadeur de France au Tchad Bertrand Cochery a réitéré : « l’appui du gouvernement français à l’enseignement supérieur du Tchad dans le domaine de la recherche scientifique, de l’innovation, de la formation professionnelle, de l’éducation, de la paléontologie, des TIC et des études doctorales. » Une information que rapporte le département ministériel.

Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Tom Erdimi a pour sa part, salué l’apport de la coopération française pour la : « création des filières d’enseignement dans les universités tchadiennes ». Il demande également à l’Ambassade de France de se pencher sur formation des formateurs à travers les écoles doctorales ainsi que la formation des professeurs de rang magistral dans certaines filières. Pour Tom Erdimi, la formation des formateurs est prioritaire pour le fait que l’univers universitaire tchadien s’est agrandi avec une vingtaine d’institutions de l’enseignement supérieur public et cela nécessite de la compétence et des formateurs qualifiés.

Tchad : Ray’s Kim est vivant, il se recueille en mémoire des victimes du 20 octobre

Brutalement atteint par balles au cours des manifestations du 20 octobre 2022 et donné pour mort, Ray’s Kim donne des nouvelles. Le porte-parole des Transformateurs n’entend pas lâcher du lest.

« Je vais bien et comme tous les autres, je suis en recueillement en mémoire des centaines de nos camarades assassinés par la machine de la mort », annonce le porte-parole des Transformateurs. Ce message a été laissé sur sa page Facebook ce 31 octobre 2022. L’artiste engagé a été blessé par balles à l’issue des manifestations du 20 octobre. Il avait déjà été blessé par balle au cours des manifestations du 27 avril 2021. Ces chocs n’ont pas pu entachés la détermination de celui que les mélomanes appellent affectueusement ‘’l’artiste du peuple’’. « Je vais bien ! La lutte continue » déclare Ray’s Kim qui demeure constant.

Celui qui avait été donné pour mort se souvient des victimes des répressions du 20 octobre : « hommages et honneurs à nos camarades tombés en semences de la Démocratie, arrosées par les sangs de la résistance… bientôt, vous germerez et produirez à la NATION les fruits tant recherchés, qui sont: LA JUSTICE & L’ÉGALITÉ. »

Il souhaite du courage à tous ceux qui sont : « entassés ou déportés dans ces lugubres prisons, les portés disparus, ceux qui courent les rues, je sens vos cœurs battre encore très fort au rythme de la vie. »

Pour mémoire, l’artiste engagé Ray’s kim a été grièvement blessé au cours des répressions des manifestations du 20 octobre. Son décès a d’ailleurs été annoncé et repris par plusieurs sites web et des pages. Aujourd’hui il annonce qu’il revient plus fort et prêt à continuer la lutte. Il s’oppose auprès de son parti, à une succession dynastique au Tchad et à la confiscation du pouvoir par les militaires.

Tchad : l’évêque de Moundou tacle deux membres du gouvernement

L’évêque de Moundou, Mgr Joachim Kouraleyo n’a pas été tendre à l’égard aux ministres Laoukein Kourayo Médard et Djerassem Le Bemadjiel, tous deux originaires de la province du Logone occidental.

Mgr Joachim Kouraleyo, évêque de Moundou à l’issue d’une réunion avec une délégation ministérielle en mission dans le sud a profité pour interpeller deux enfants de la circonscription. Il s’agit notamment de Laoukein Kourayo Médard, ministre de la transformation agricole et le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, Djerassem Le Bemadjiel.

A l’endroit de ces deux membres du gouvernement, le patron de l’église catholique romaine à Moundou lâche : « Ne venez pas culpabiliser les victimes. Si vous voulez montrer que vous avez encore un peu de dignité démissionnez. Démissionnez de ce gouvernement par ce que ce qui s’est passé tout le sait, tout le monde a vu.» Il s’adresse ainsi aux deux ministres envoyés pour calmer les tensions après les évènements sanglants du 20 octobre 2022.

« Globalement choisir le moindre mal c’est choisir le mal », poursuit  Mgr Joachim Kouraleyo.

Pour l’homme de Dieu, le choix de ces deux ministres d’intégrer le gouvernement est répréhensible : « choisir le moindre mal c’est choisir le mal », déclare-t-il. « le mal que vous avez choisi s’est bien produit et il s’évalue par plusieurs décès et blessés », ajoute-t-il faisant allusion à la répression des manifestations du jeudi noir.

Le pasteur laisse entendre que les deux ministres Ngambaye sont des outils et victimes du pouvoir. « L’État n’a jamais accepté sa responsabilité lorsqu’il y a des morts, lorsqu’il commet des crimes, lorsqu’il commet des injustices. Mais celà n’est pas étonnant et non plus nouveau. La nature de régime militario-dictatoral est de commettre le crime et puis par la suite de chercher à couvrir ce crime. Tout le balai diplomatique, toutes les missions de propagande comme ce fut le cas aujourd’hui n’ont qu’un seul but, couvrir le crime commis le 20 octobre 2022. Vous dites que des enfants ont été manipulés ou ont été instrumentalisés, en réalité vous-mêmes à l’heure actuelle vous êtes entrain d’être manipulés et instrumentalisés. Vous êtes devenus le voile avec lequel on couvre de manière éhontée les crimes commis le 20 octobre 2022. » « Et vous avez mordu à l’hameçon, vous avez accepté d’embaucher le clairon, le corps de la propagande pour recouvrir la vérité du crime », enchaine le patron du diocèse.

« Vous êtes venu dire aux gens de vivre ensemble, voilà une manœuvre de diversion. Les gens ne se sont pas battus entre eux, du moins pour la ville de Moundou à ce que je saches. Les gens n’ont pas besoin d’être réconciliés par vous, ils ne se sont pas battus, ils se sont pas déchirés. La vérité du 20 octobre c’est que des citoyens ont manifesté leur mécontentement face aux injustices et face à la volonté de la conservation du pouvoir, ce sont ceux là qui ont manifesté et donc s’il y a des gens à sensibiliser c’est vous-mêmes membres du gouvernement ensuite les forces de l’ordre. »

Le prélat invite Laoukein Kourayo Médard et Djerassem Le Bemadjiel à démissionner. « Ne venez pas culpabiliser les victimes. Si vous voulez montrer que vous avez encore un peu de dignité et de crédibilité démissionnez. Démissionnez de ce gouvernement par ce que ce qui s’est passé tout le sait, tout le monde a vu. Manifester ne peut pas être égal à être tué. Maintenant sonne l’heure de l’épreuve de la vérité, c’est le moment de montrer votre patriotisme, c’est le moment de choisir votre camp, celui du peuple ou celui du bourreau. À entendeur salut ! »

Tchad : un otage franco-australien libéré au nord du pays

Enlevé le 28 octobre 2022 dans le nord du Tchad, le franco-australien Jérôme Hugonnot a été libéré dans la soirée du 30 octobre 2022 à la frontière avec le Niger.

Après 48 heures de détention, l’otage franco-australien a été libéré à l’issue d’une opération spéciale menée par les forces de sécurité tchadiennes et françaises. Dès son arrivée à N’Djamena il a été accueilli en présence de l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery.

« Des moments choquants, qui prennent par surprise; avec des armes braquées sur toi à tout temps. Tu te demandes qu’est-ce qui va se passer?», sont les premiers mots prononcés par Jérôme Hugonnot devant la presse. «Je savais que je suis au Tchad et je ne suis pas seul. C’était rassurant », poursuit-il. Le franco-australien est le gérant du parc Oryx pour le compte de l’ONG Sahara Conservation Fund.

La réaction du président de transition, Mahamat Idriss Deby à cet effet est : « Suite à la libération de l’otage Jérôme Hugonnot, je me réjouis de ce dénouement heureux et félicite les efforts fournis dans le cadre de cette libération ».

Tchad : démarrage des travaux de remblayage des établissements scolaires

Le ministère de l’Education nationale a donné le ton ce jour des travaux de remblayage des établissements scolaires à N’Djamena.

Les travaux de remblayage des établissements scolaires ont démarré à N’Djaména. Le secrétaire général du Ministère de l’Education et de la Promotion Civique, M. Mahamat Séïd Farah, représentant le ministre de tutelle, a donné, ce vendredi 28 octobre 2022, le coup d’envoi de ces travaux, à l’école communale d’Amriguébé, dans le 5ème arrondissement. A cette occasion du lancement des travaux, il a remercié l’UNICEF, pour sa contribution à cette opération. Au total, 45 établissements scolaires sont concernés par le remblayage.

Il faut rappeler que la situation des établissements inondés a fait l’objet, la semaine dernière, d’une rencontre entre le ministère de l’Education Nationale et de la Promotion civique, l’UNICEF et les autorités administratives et communales de N’Djamena.

Tchad : restitution du rapport du programme élargi de vaccination

Il s’est tenu ce 28 octobre 2022, dune séance de restitution du rapport de mission de l’inspection Générale du ministère de la Santé diligentée au Programme Élargi de vaccination PEV u 09 au 18 août 2022.

Le rapport a été présenté par l’inspecteur technique Yorsala Tao qui a rappelé que la vaccination de la mère et de l’enfant constitue une priorité pour le Gouvernement et ses partenaires qui consentent des efforts énormes pour protéger ces couches vulnérables.

Ensuite l’organisation et le fonctionnement du PEV ont été détaillés et la mission a relevé que la coordination a des insuffisances. Le manuel de procédures et les archives ne répondent pas aussi aux normes. Il a été également signalé que la pandémie de covid19 a impacté négativement les prestations de services.

Les activités réalisées par le programme élargi de vaccination ont été passées en revue ainsi que la performance et les sources de financement.

Des recommandations ont été formulées pour plus de coordination dans l’exécution des tâches en mettant l’accent sur la collaboration sincère et l’implication des agents dans la conduite des activités. La clarté et la précision dans les pièces comptables, le respect des normes établies pour la gestion rationnelle et la conservation des archives selon les exigences.

Les difficultés que rencontre le programme ont été relevées et des suggestions ont été proposées pour l’amélioration de la performance du PEV.

Les points forts se résument sur l’existence du personnel qualifié, l’appui sans faille de l’État et des partenaires.

Le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi a reconnu les insuffisances énumérées et apporté des explications sur certains points liés à l’organisation, la coordination et la collaboration.

L’Inspectrice Générale par intérim madame Djafanouh Yetna Fina a indiqué que les conclusions du rapport nécessitent une application stricte pour donner un nouveau souffle au PEV.

D’autres intervenants ont fait des propositions relatives à l’organisation du PEV, l’utilité de la bonne conservation des archives et la gestion des ressources humaines.

Le Secrétaire Général du ministère a invité l’équipe du PEV à respecter les normes devant permettre à cette institution de mieux gérer et de façon rationnelle les ressources qui lui sont allouées. Dr Ismael Barh Bachar est revenu ensuite sur le leadership, le management, la collaboration et le respect mutuel. Il a exhorté le personnel du PEV à la responsabilité et au travail bien fait pour servir loyalement.

Le Secrétaire Général du ministère de la santé publique et de la prévention a demandé aux services concernés de mettre en application les recommandations pour répondre aux urgences et faciliter la bonne marche au programme élargi de vaccination.

Source : ministère de la Santé

Tchad : le parti politique « Les Patriote » demande l’annulation de leur suspension

Suspendu de toutes activités suite aux manifestations du 20 octobre 2022, le parti politique « Les patriotes », demande l’annulation de la décision.

Une requête a été introduite à la chambre administrative de la Cour suprême pour demander l’annulation de la décision portant suspension du parti « Les Patriotes ». Accusé d’avoir appelé à manifester malgré l’interdiction du pouvoir en place, la formation politique a été suspendu d’activités pendant trois mois.

La décision a été prise par le ministre de l’Administration du territoire à l’issue des manifestations du 20 octobre, à l’origine de plus de 50 morts et de centaines blessés. Le parti « Les Patriotes » et les partis impliqués dans l’organisation de la manifestation ont été suspendus pour trois mois.

Le Conseil du parti « Les Patriotes », estime que cette décision est injuste et exige son annulation pure et simple. Pour le conseil constitué des avocats,   Me Gonfouli Desiré et de Me Alain Ngakoutou, les dispositions des articles 56, 59, de la loi 32 portantes chartes des partis politiques en République du Tchad citées dans l’arrêté d’annulation pour incriminer leur client ne sont pas fondées.

Les avocats font également savoir qu’ils ont déposé : « une plainte contre X pour assassinats, tortures et enlèvements des paisibles citoyens.» En tant que conseil et avocats défenseurs des droits de l’Homme : « nous interpellons les autorités judiciaires afin de tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue aux victimes des manifestations du 20 octobre dernier, et afin que le droit soit dit dans cette affaire concernant la suspension des activités du parti Les Patriotes.»

Tchad : 1913 armes de guerre saisies auprès des civils

La Commission mixte de désarmement laisse entendre que tout ce matériel de guerre a été récupéré au cours de ses différentes opérations dans l’ensemble du pays.

Les éléments de forces de l’ordre et de défense réunis au sein de la Commission mixte de désarmement ont réuni la presse ce jeudi 27 octobre 2022, pour présenter plusieurs armes de différents calibres.

D’après la commission, il s’agit de 1913 armes récupérées auprès des civils au cours des différentes opérations dans le pays. En plus des armes, les munitions ont également été saisies.

Le nombre total d’armes recupérés depuis le 15 juillet 2021, date de mise sur pied de la commission mixte de désarmement est estimé à plus de 6000 pièces.

Le Premier ministre Saleh Kebzabo qui a pris part à la présentation de ce jour a fait part de sa satisfaction.

Tchad : la Commission de désarmement récupère 1 081 armes à feu

 

Tchad : Human Rights Watch demande une enquête sur le comportement des forces de sécurité

Suite à la répression des manifestations du jeudi 20 octobre 2022, sur le comportement des forces de sécurité, HRW demande d’ouvrir sans tarder des enquêtes impartiales sur le comportement des forces de sécurité.

Les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du Tchad, y compris à N’Djamena, la capitale, le 20 octobre 2022, tuant au moins 50 personnes et en blessant des dizaines d’autres, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Les forces de sécurité – des membres de l’armée, de la gendarmerie et de la police – ont également passé à tabac des manifestants et arrêté des centaines de personnes, apparemment de manière arbitraire dans de nombreux cas, pendant et après les manifestations. Le porte-parole du gouvernement a affirmé à des médias internationaux qu’au moins 15 membres des services de sécurité avaient été tués. Human Rights Watch n’a pas été en mesure de confirmer ces chiffres de source indépendante.

 « Les autorités tchadiennes devraient immédiatement faire en sorte qu’une enquête indépendante et effective détermine si le recours à la force létale par les services de sécurité était une réponse justifiée et proportionnelle à toute prétendue violence », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les gens devraient pouvoir manifester pacifiquement contre la politique du gouvernement sans se faire tirer dessus ou se faire tuer. »

Ces manifestations, qui se sont déroulées dans tout le pays et ont mobilisé des milliers de participants, marquaient la date à laquelle l’administration militaire, au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby le 20 avril 2021, avait promis de restituer le pouvoir à un gouvernement civil. Le Conseil militaire de transition – présidé par le fils de Déby, Mahamat Idriss Déby – a pris le pouvoir après qu’Idriss Déby a été tué. Ce conseil a récemment repoussé la date des prochaines élections à octobre 2024. Les manifestations ont eu lieu en dépit d’une interdiction du gouvernement, décrétée le 19 octobre.

 Human Rights Watch a reçu des témoignages de manifestants et de témoins selon lesquels certains manifestants ont lancé des pierres, et a vu des photos non authentifiées qui montrent une poignée de manifestants armés de couteaux, mais n’a pas trouvé de preuves que des manifestants avaient des armes à feu. Les médias ont signalé des cas de pillage dans certaines villes lors de périodes de désordre ayant suivi l’intervention des forces de sécurité, y compris à N’Djamena, où le bureau du Premier ministre a été saccagé.

 Des membres de la société civile, des opposants politiques et des témoins ont affirmé que les forces de sécurité avaient tiré sur la foule sans discernement. Un membre des Transformateurs, le principal parti d’opposition, a affirmé à Human Rights Watch : « nous n’étions pas armés. Nous avons lancé des pierres, oui, mais même avant que des pierres ne soient lancées, on [les forces de sécurité] nous avait tiré dessus. »

Une des victimes, Orédjé Narcisse, un journaliste, aurait été tué par balles devant son domicile par des hommes en uniforme militaire.

Tchad : message de Succès Masra à l’ancien vice-président des Transformateurs

Le président des Transformateurs, Succès Masra n’en veut pas à son ancien vice-président, Moustapha Mahamat Masri. Il laisse entendre que ce dernier est victime des menaces depuis longtemps.

« BON VENT CHER BRO, CHER MOUSTAPHA.

Bro ! Oui c’est comme ça qu’on s’appelle, car entre nous il n‘y avait pas de titres. Bro pour dire Brother, frère. Et puis il y a un autre avec qui on s’appelle Lao, pour dire aussi brother, il se reconnaîtra.

Et comme c’est toi bro, je casse un peu les codes et je vais t’écrire avec le cœur, spontanément comme on a toujours été depuis qu’on se connaît.

Tu me manques déjà. Toi et moi on était comme Thomas et Blaise, même quand je me repose et que tu arrives, tu peux rentrer derrière moi, dans la chambre, sans Protocole. Tu es probablement le seul qui pouvait faire cela en dehors de mon équipe sécurité. On mange dans la même assiette, tu es mon frère et c’est ce que tu m’as écrit ce jour avant ta conférence de départ. La confiance était telle que c’est toi qui validais tous les bureaux transformateurs dans tout le pays pour veiller à leur composition et à leur diversité, dans le respect de notre ADN. C’est ces coordonnateurs et référents que tu as installés qui coordonnent toutes nos marches et toutes nos actions suivant notre ligne directrice. Ils doivent être surpris ce soir.

Au demeurant, cher Moustapha, tu auras été l’un des plus résiliant et je connais les pressions par lesquelles tu es passé durant toutes ces plus de 4 ans à mes côtés. Ces pressions venaient de toute part. Tu as tenu mais tu es arrivé au bout de ce que tu peux humainement supporter. On va les taire par pudeur ici. Que Dieu t’accompagne pour la suite de ta vie.

Depuis toutes ces années, alors même que nous sommes dans notre pays, c’est la toute première fois que tu passes à la télé Tchad ( moi je n’y ai pas encore droit parce que je suis indésirable dans mon pays semble, et pourtant c’est pas faute d’avoir demandé). C’est curieux non ? Souviens- toi de tous ceux qui ont dit qu’ils quittaient Les Transformateurs et qu’on regardait toi et moi à la Télé Tchad, un peu curieux sur leurs raisons. On se disait souvent quand c’est le camp d’en face qui organise une conférence de presse dans un hôtel en y invitant tout le monde et fait passer à la Télé Tchad sans censurer, il y a forcément matière à réflexion. On ajoutait même que quitter est une chose mais rejoindre le camp en face en est une toute autre. Aujourd’hui tu t’es livré au jeu, c’est un choix et je le respecte, tu as meme eu droit à un magazine du journal télévisé m’a-t-on dit. Le 20 Octobre encore ils tiraient lacrymogènes dans ta maison sur des enfants qui n’ont même pas pris part à la manifestation. Je sais ta souffrance à ce moment là, toi qui as un coeur aussi , oui un coeur.

Tu te souviendras que je n’ai jamais tué personne et j’ai jamais appelé au meurtre de qui que ce soit et Les Transformateurs, ce Parti tien, nous y sommes engagés d’abord et avant tout pour le respect de la vie humaine. C’est notre ADN.

Même le drapeau, « tissu sakhit » comme le disent certains, on n’a jamais cautionné que ce soit brulé ou piétiné, combien de fois la vie humaine. Ça c’est notre colonne vertébrale et par dessus tout tu sais que c’est ma foi et mon éducation.

Mais tu le sais aussi, pour la dignité, toutes les options sont sur la table et le choix de la lutte pacifique ce n’est pas le choix de la lâcheté. Jamais moi ton frère que tu connais, je ne m’accommoderais à l’apartheid et tu le sais qu’il y a l’apartheid dans ce pays.

Car chez les Transformateurs, la justice et l’égalité sont au-dessus de tout, y compris au-dessus de l’unité du Tchad. S’il fallait choisir entre plusieurs Tchad Justes ou un Tchad injuste, je choisirai plusieurs Tchad où règne la Justice. C’est parce que dans les faits il y déjà deux Tchad que nous nous évertuons à les réunir sur la base de justice et égalité et souviens toi de notre idée commune de faire élire les gouverneurs et de proposer un ticket présidentiel dans la future constitution au nom de la diversité qu’il faut au sommet de l’Etat. Quand il y’a un « Succès et un Moustapha » au sommet du Tchad c’est forcément plus beau que quand il y’a un « Mahamat et un Saleh ». Oui ça c’est nous ça, dire les choses, proposer des solutions sans hypocrisie!

Car à quoi sert l’hypocrisie d’une paix ou de vivre ensemble indexé sur la domination d’un groupe armé sur une grande majorité qui veut choisir ses dirigeants démocratiquement dans la diversité. Ceci est clair pour tout le monde.

De là où tu es, j’espère, tu auras à cœur de rappeler autour de toi que les Transformateurs n’ont pas encore décidé d’avoir recours à la lutte armée ( lutte non pacifique) et que si un jour on devait le faire, moi en tant que premier porte parole, je l’annoncerai au monde. Mais que personne n’espère que nous allons nous accommoder aux tueries, aux massacres, au terrorisme d’Etat en prenant les baggages pour rejoindre le camp de ceux qui ont empêché pendant 3 ans notre existence légale, qui ont tué les 17 Marcheurs le 27 Avril 2021, qui viennent d’en tuer plus de 200 depuis le 20 Octobre 2022 et qui veulent imposer aux Tchadiens la dynastie sur fond d’un électoralisme pour faire semblant de démocratie.

Ce camp là jamais nous ne le rejoindrons, et ça s’appelle avoir le cœur,oui quand on lutte pour la dignité humaine, le cœur est plus important que la tête qui calcule, qui est tactique. Les Transformateurs c’est le coeur et la tête.

Ce soir donc, en souvenir de cette fraternité, je suivrai le discours de Desmond Tutu qui rappelait en 1986 : on ne réforme pas l’apartheid, on l’abat ! Et je peux entendre Mandela qu’ils ont d’ailleurs obligé à avoir recours à la lutte armée parce que justement on voulait qu’il s’adapte a l’apartheid et négocie avec l’apartheid. Il y’a aujourd’hui deux Tchad. Pour les réunir c’est la justice et l’égalité, s’il n’y a pas cela, jamais il n’y aura cette unité sur la base de l’apartheid. Le Tchad un et indivisible est un slogan s’il n’est pas bâti sur le roc de la justice et l’égalité et je me permets de garder cette belle phrase que tu disais : les Transformateurs ne sont pas des militants, ce sont des combattants, des combattants de la justice et l’égalité.

C’est au nom de la Justice et l’égalité que nous sommes nés, nous Les Transformateurs et c’est au nom de cela que nous mourrons si nécessaire.

Avec un coeur lourd en pleurant tous nos combattants de la jusitce et l’égalité qu’ils ont abattus en cherchant à inverser les responsabilités dans leur culte du mensonge, je te souhaite bon vent.

Que Dieu te garde et à bientôt cher frère. » MS

L’association tchadienne ensemble Sawa gagne le prix « Diaspora et Développement »

L’ambassade du Tchad en Suisse félicite l’Association tchadienne :« Ensemble Sawa », vainqueur du prix « Diaspora et Développement » de la Fédération vaudoise de coopération, en Suisse.

Un communiqué de l’ambassade, mission permanente du Tchad en Suisse annonce à travers ce que, l’Association tchadienne dénommée « Ensemble Sawa » soutenant la santé et l’éducation des jeunes filles au Tchad a remporté le premier prix « Diaspora et Développement » de la Fédération vaudoise de coopération, en Suisse.

La mission fait savoir que l’association bénéficie d’une enveloppe financière de 6,7 millions de Fcfa, visant à valoriser et à souligner la plus-value des projets portés par les communautés issues de la diaspora en Suisse comme dans leur pays d’origine

« L’association tchadienne ensemble Sawa a ainsi remporté ce prix en reconnaissance de l’important travail réalisé en faveur des jeunes filles au Tchad. Il s’agit en particulier pour la conception et la distribution des protections menstruelles lavables pallier le manque d’accès des jeunes filles aux protections hygiéniques et éviter ainsi le décrochage scolaire ou l’isolement social. » poursuit le communiqué.

L’ambassadeur du Tchad en Suisse, Hamad Makaila exhorte l’association à poursuivre dans cet élan et en appelle aux partenaires techniques et financiers pour qu’ils : «accordent le soutien nécessaire aux efforts déployés par l’Association Ensemble Sawa, en vue d’améliorer la prise en charge des jeunes filles en termes de connaissance sur l’hygiène intime et l’accès au matériel nécessaire. ».

Tchad : le vice-président du parti politique Les Transformateurs démissionne

Le vice-président du parti politique les Transformateurs, Moustapha Mahamat Masri quitte le navire. Son départ intervient  plus d’un an après la démission de l’ex-trésorière Fatimé Abdelkérim Soumaila en juin 2021.

Moustapha Mahamat Masri lâche Succès Masra. Il a fait une déclaration relative à son démission ce mercredi 26 octobre 2022. Le vice-président du parti Les Transformateurs assure qu’il a informé le parti de son départ. « J’ai informé de ma décision le président Succès Masra qui d’ailleurs connait très bien mes convictions et mon attachement à la lutte pacifique et adresserait dans les heures qui suivent ma démission du poste de vice-président et celle du parti. » a déclaré le désormais ancien vice-président président. Il dit ne pas se reconnaitre de l’orientation que prend le parti «  Nous prenons la décision de nous dissocier et rejetons cette nouvelle voix prise à laquelle nous ne nous reconnaissons pas. »

Le vice-président sortant indique que, la lutte des Transformateurs a été détournée de ses valeurs fondamentales. Il évoque notamment les manifestations sanglantes du jeudi 20 octobre 2022.

Il regrette que, la conquête du pouvoir ipso-facto absolu au détriment des valeurs ait pris le dessus. « L’engagement politique est personnel et individuel. En tant que membre fondateur du parti Les Transformateurs et vice-président nous avons mis sur pied le mouvement qui plus tard est devenu un parti politique. Sur la base des valeurs intrinsèques et immuables qui doivent guider notre lutte et nos actions. Ces valeurs sont la préservation de la vie humaine, la dignité humaine, la cohésion sociale, l’unité nationale, le pardon et toute action tendant à consolider notre nation autour des valeurs universelles de démocratie consensuelle participative et unificatrice. »

Une décision saluée par l’ancienne trésorière du parti, Fatimé Abdelkérim Soumaila. Sur sa page Facebook elle écrit : « très sage décision Moustapha Masri. » Elle estime que toute personne consciente et de bonnes moralités n’accepterait pas de faire partie d’un plan divisionnaire pour la quête du pouvoir. « Quand j’avais annoncé la mienne (démission) entre-temps, on m’a traitée de tous les noms, mais ce jour-là, j’avais le cœur apaisé. »

Masra nous disait à plusieurs reprises et je cite : «Si je ne deviens pas Président, je ferais tout mon possible pour rendre ce pays invivable. »

« Quand j’ai réalisé à quel point, il tenait à ces propos alors je me suis retirée. Peu importe le temps que ça prendra, tour à tour, les gens prendront conscience et quitteront ce parti de moralité douteuse ! »

La CEEAC exhorte la communauté internationale à soutenir la transition au Tchad

La demande a été émise en marge de la deuxième Session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC se sont réunis en session extraordinaire le 25 octobre 2022, pour examiner la situation au Tchad. Le président en exercice de la CEEAC, Félix Tshisekedi a exhorté : « les pays membres de cette organisation sous-régionale, à s’investir pour accompagner le Tchad et les Tchadiens dans leurs efforts de retrouver la normalité constitutionnelle et républicaine après les évènements tragiques survenus à Ndjamena, le 20 octobre dernier, ayant causé des morts et de nombreux blessés. »

Dans le document qui sanctionne les travaux, la CEEAC, pour sa part demande aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Tchad, particulièrement l’ONU et l’UA, à maintenir et à renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique nécessaires au processus de transition au Tchad.

Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, par ailleurs président de la CEEAC a été désigné comme facilitateur pour la transition politique au Tchad. L’institution compte sur lui pour rassembler l’opposition et le pouvoir en place pour une meilleure gestion de la transition.

Tchad : allocution du président de transition à la conférence des chefs d’Etat de la CEEAC

Ci-dessous le discours prononcé par Mahamat Idriss Deby à la 2ème Session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC qui s’est tenue à Kinshasa.

  • Excellence Monsieur FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République Démocratique du Congo, Président en exercice de la CEEAC ;
  • Excellences Mesdames, Messieurs, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC ;
  • Mesdames ; Messieurs les Ministres ;
  • Monsieur le Président de la Commission de la CEEAC ;
  • Mesdames ; Messieurs ;

Je voudrais, avant tout propos, exprimer mes vifs remerciements et ma haute appréciation à l’endroit de Mon Frère, le Président FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président en exercice de la CEEAC,pour avoir pris l’initiative de nous convier à ce Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre Communauté, en format Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale, à l’effet d’échanger sur la situation relative au processus de transition en République du Tchad, et le féliciter pour son leadership éclairé.

Je saisis cette occasion pour me réjouir de la participation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC à ce Sommet, et les remercier pour leur soutien et accompagnement au processus de transition au Tchad, dès sa mise en place, en avril 2021, au lendemain du décès tragique du Maréchal du Tchad IDRISS DEBY ITNO (Paix à son âme).

La tenue du Sommet extraordinaire de la CEEAC, le 4 juin 2021 à Brazzaville au Congo, avait témoigné à suffisance de l’intérêt que vous accordez à la situation dans mon pays et au bien-être de son Peuple.

Au Président de la Commission, à tous les pays frères et amis, aux partenaires techniques et financiers, j’adresse mes sincères gratitudes et remerciements pour leur engagement et les contributions multiformes qu’ils ne cessent d’apporter à mon pays pour la réussite de sa transition.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs.

Permettez-moi de vous dire combien je mesure l’importance de cette rencontre qui intervient aux termes de la première phase de la transition au Tchad.

Elle représente une occasion appropriée et toute indiquée qui nous permet de nous pencher sur les multiples enjeux de l’heure et d’avoir une concertation constructive et franche au seuil de la deuxième phase du processus de cette transition en cours au Tchad

Excellences,

Mesdames, Messieurs ;

Notre rencontre se tient aussi, malheureusement, au lendemain des événements tragiques qui se sont produits dans mon pays, dans le cadre d’une insurrection armée bien planifiée contre les institutions de la République.

En effet, les 20 et 21 octobre, des événements graves et malheureux se sont passés dans notre capitale N’Djamena, mais aussi, dans plusieurs autres grandes villes du pays. Beaucoup de nos compatriotes y ont perdu la vie et d’autres blessés. La justice est à pied d’œuvre pour apporter l’éclairage nécessaire afin de situer les responsabilités.

Une vraie insurrection minutieusement préparée dont les auteurs ont attaqué des commissariats de police, des domiciles des personnalités politiques, des sièges des partis politiques. Ils ont pris pour cible des personnes jugées hostiles ou neutres à leurs projets.

Ils ont incendié des véhicules et détruit des biens publics et privés. Plus grave encore, ils ont tué froidement des dizaines des femmes et des hommes parmi lesquels plusieurs membres des Forces de l’Ordre.

Ces événements ont failli plonger notre pays dans une véritable guerre civile n’eut été la réaction ferme et appropriée du Gouvernement qui a pris, rapidement, toutes ses responsabilités pour rétablir intégralement l’ordre public.

C’est donc dans la consternation, mais aussi dans la dignité et la solidarité que nous sommes en train d’enterrer nos martyrs et soigner nos blessés.

Nous avons déclaré un deuil national de 7 jours en mémoire de nos compatriotes lâchement assassinés.

Aussi, plusieurs enquêtes judiciaires sont ouvertes pour faire jaillir la lumière, établir les faits et situer les responsabilités dans la transparence et la plus grande rigueur.

Excellences,

Mesdames, Messieurs ;

Toutes les grandes actions prévues par la Feuille de Route de la Transition ont été mises en œuvre dans les délais requis, avec ses deux points phares, à savoir le Pré-dialogue ayant abouti à l’Accord de Doha, signé le 8 août 2022, entre le Gouvernement et les Politico-Militaires, et le Dialogue National Inclusif et Souverain, tenu du 20 août au 5 octobre 2022 à N’Djaména.

Bien évidemment, le Gouvernement de large ouverture que nous avions mis en place s’est attelé à assurer la paix, la sécurité et l’inviolabilité de notre intégrité territoriale tout en veillant à répondre aux attentes légitimes de nos populations face aux aléas de la vie quotidienne. Mais conscient que rien ne peut se réaliser sans l’effectivité de la paix, toute l’attention du gouvernement était focalisée sur la réussite du Dialogue National Inclusif que nous avions déclaré Souverain.

En effet, le Dialogue National Inclusif et Souverain qui constitue un tournant décisif dans la conduite de la transition au Tchad, a réuni plus de 1500 participants, issus de toutes les corporations, représentant la population tchadienne et a pu dégager des pertinentes recommandations et résolutions liées aux thématiques relatives à la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale ; à la forme de l’Etat, la Constitution, les réformes institutionnelles et le processus électoral ; aux droits et libertés fondamentales ; aux politiques publiques sectorielles et aux questions sociétales.

A l’issue de ce Dialogue, les participants, en toute objectivité, ont décidé, souverainement, d’engager le pays sur une deuxième phase de transition en révisant la Charte de transition, consacrant ainsi, la modification des organes de la transition et son extension pour une durée maximale de 24 mois.

Comme nous l’avions souligné lors de la clôture de ce Dialogue, cette première phase nous a permis d’assurer la continuité de l’Etat, garantir la paix, la quiétude, la sécurité des populations, préserver l’intégrité territoriale de notre pays et sauvegarder la souveraineté internationale de la République du Tchad.

Cependant, il convient de signaler qu’il y a eu une minorité qui a opté de ne pas prendre part à ce rendez-vous historique, mais cela fait, n’est-ce pas, partie des règles du jeu démocratique où l’unanimité n’est jamais la règle ! Le Tchad étant une démocratie, il ne peut en être épargné.

Bien évidemment, la porte du dialogue reste toujours ouverte afin de permettre à tous nos frères et sœurs de reconsidérer leur choix et de se joindre à la deuxième phase du processus. C’est dans cette optique que nous nous sommes engagés solennellement à faire libérer l’ensemble des prisonniers politiques détenus dans nos prisons.

Le même esprit de consensus, de dialogue et de transparence sera privilégié, de telle sorte que la conduite de la deuxième phase de la transition puisse contribuer au raffermissement de notre démocratie.

Excellences,

Mesdames, Messieurs ;

Nous avons entamé cette nouvelle étape par la mise en place d’un Gouvernement d’Union Nationale de Transition qui s’attèle désormais à l’exécution d’un cahier de charges ambitieux, notamment le Référendum constitutionnel qui décidera de la forme de l’Etat et l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques, afin d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel tant attendu par le peuple tchadien.

L’exécution de plusieurs engagements dans les principaux domaines des infrastructures socio-économiques, le maintien et la sauvegarde de la sécurité intérieure de notre pays, sont les défis majeurs qui attendent également ce Gouvernement.

A cet égard, le Tchad reste résolument engagé dans le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) qui représente une solution durable pour résoudre la question sécuritaire dans notre pays. Nous attendons sur ce volet les contributions diverses de tous les pays amis, et partenaires techniques et financiers pour accompagner le Gouvernement de la République du Tchad dans la mise en œuvre de ce processus.

Pour toutes les actions retenues dans le cahier de charges, il a été décidé de mettre en place un Comité de Suivi-évaluation qui va s’assurer de l’effectivité et la conformité de leur mise en œuvre.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs.

Je sais combien votre accompagnement actif a été déterminant dans l’évolution de la première phase de la transition, grâce à Vos pertinentes Instructions consignées dans la Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC du 4 juin 2021.

Ces Instructions restent toujours d’actualité quand l’on sait que les mesures adoptées visent, je cite, un « accompagnement nécessaire à la réussite de la transition politique jusqu’à la mise en place des Autorités et Institutions issues des futures élections démocratiques ».

L’occasion nous est aujourd’hui donnée de revisiter ces Instructions et, au besoin les renforcer davantage, afin de les rendre opérationnelles pour cette phase ultime de la transition.

Aussi, le cahier de charges dévolu au Gouvernement d’Union Nationale de Transition nécessite-t-il des moyens matériels et financiers considérables que le Tchad ne pourra supporter tout seul. C’est pourquoi, Vos Instructions du 4 juin 2021, quant à la mobilisation des ressources financières, matérielles et techniques, sont déterminantes pour la dernière phase de cette transition.

Quant à l’environnement sécuritaire dans lequel évolue le Tchad, il reste toujours très préoccupant au regard de la montée en puissance du terrorisme et son expansion au-delà du Sahel et de notre sous-région. La question du mercenariat se pose avec insistance. Elle ne laisse personne indifférente dans notre Communauté.

C’est pourquoi, il nous faut rester solidaires et vigilants, engager et mutualiser nos moyens de ripostes pour faire face efficacement à tous ces défis sécuritaires.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs.

 Le Tchad vit également aujourd’hui l’une des conséquences du changement climatique la plus dramatique de son histoire, à travers des inondations sans précédent. Ces inondations sont très accentuées dans la ville de N’Djaména et ses environs, et ont fait déjà des milliers de victimes.

Nous saisissons cette occasion pour en informer cette Auguste assemblée et solliciter vos concours divers en faveur de ces sinistrés qui font face à une épreuve douloureuse.

Pour finir, je tiens à vous assurer que le Tchad sait compter sur votre engagement, sur le soutien de la Communauté internationale pour l’accompagner dans cette phase ultime de la transition.

 Je vous remercie pour votre aimbale attention

Les liens du nouveau Premier ministre britannique avec l’Afrique

L’ex-ministre de l’Économie a été nommé lundi dernier chef du gouvernement britannique, quatrième occupant du poste depuis 2016.Les Indiens le revendiquent peut-être, mais le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a des liens profonds avec l’Afrique dont très peu ont parlé depuis qu’il a été confirmé comme le prochain homme politique en charge du « Number 10 Downing Street » (siège du Bureau du Premier ministre).

A 42 ans, cet homme politique formé à Oxford est le plus jeune Premier ministre de Grande-Bretagne après Robert Jenkinson, qui a occupé ce poste entre 1812 et 1827.

Il a été confirmé comme le quatrième Premier ministre du Royaume-Uni depuis 2016, son prédécesseur immédiat, Mme Truss, n’ayant tenu que 45 jours du fait d’une succession de politiques économiques désastreuses qui ont rendu sa position de Premier ministre de plus en plus intenable.

Avec plus de 150 députés soutenant sa candidature au poste de Premier ministre, M. Sunak a battu sa rivale Penny Mordaunt, qui n’a pas pu réunir le seuil de 100 soutiens au sein du Parti conservateur pour l’empêcher d’avoir une deuxième chance pour le poste.

Depuis lors, on parle beaucoup de cet homme marié et père de deux enfants. Les parents de Sunak sont d’origine indienne et ont quitté le Kenya pour s’installer en Grande-Bretagne dans les années 1960.

Avec un père né au Kenya et une mère née en Tanzanie voisine, les liens de Sunak avec l’Afrique ont montré à quel point la politique britannique a évolué depuis l’époque où la seule place pour les noirs et les métis était en marge de la société britannique de l’après-guerre.

Les parents de Sunak ont émigré en Grande-Bretagne au milieu d’un exode sauvage d’immigrants d’Inde et d’autres pays du Commonwealth qui a commencé à la fin des années 1940.

Il est né à Southampton le 12 mai 1980, une année mémorable pour la Grande-Bretagne, où le Premier ministre conservateur Margret Thatcher a exercé son influence sur la politique du pays, marquée par les grèves, et sur la guerre coûteuse contre l’Argentine, dirigée par une junte, pour les îles Falkland (les îles Malouines), deux ans plus tard.

L’ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) sous Boris Johnson de 2020 à 2022 a hérité des défis de Liss Truss pour ramener l’économie britannique en difficulté vers des climats plus calmes et combler le fossé qui divise le parti conservateur au pouvoir, qui talonne le parti travailliste dans les sondages d’opinion.

C’est la raison pour laquelle M. Sunak n’a exprimé aucun désir de répondre à l’appel des travaillistes à organiser des élections générales et à tester la popularité des conservateurs au pouvoir.

Entre-temps, c’est un curieux coup du sort que Sunak, qui avait prédit la catastrophe d’un programme de réduction des impôts inspiré par Truss lorsqu’ils se sont affrontés pour les votes au poste de Premier ministre en septembre 2022, soit maintenant destiné à les réparer alors que le temps ne joue pas en sa faveur.

S’exprimant pour la première fois depuis qu’il est clair qu’il sera Premier ministre, l’ancien homme d’affaires a déclaré qu’il faudrait du temps pour s’attaquer aux pièges de l’économie et stabiliser à nouveau la livre sterling (monnaie britannique) après avoir connu une période torride ces deux derniers mois.

Une série de politiques économiques peu judicieuses, résumées dans un mini-budget proposant des réductions d’impôts, l’abolition du taux supérieur d’imposition de 45%, des réductions de l’impôt sur le revenu de base et la suppression des droits de timbre, entre autres, ont fait chuter les marchés financiers et la livre sterling a atteint des niveaux sans précédent au début du mois d’octobre.

Cette situation a précipité la chute de Mme Truss après seulement 45 jours de mandat et a donné lieu à des tractations en coulisses pour savoir qui devait la remplacer.

L’homme politique originaire de Southampton a perdu le vote au profit de Truss le mois dernier, mais a rapidement réalisé un retournement de situation quelques semaines plus tard, lorsque le Premier ministre britannique a connu la plus courte durée de vie (du 6 septembre au 25 octobre 2022).

Le reste du monde a depuis été fixé par les profondes divisions au sein du parti conservateur qui, en l’espace de six ans, a dû changer de Premier ministre, passant de David Cameron à Theresa May, Boris Johnson, Liss Truss et Rishi Sunak.

La tâche urgente de Rishi Sunak est non seulement de combler les divisions au sein du parti conservateur, mais aussi de surmonter la tempête économique causée par les mesures désastreuses prises par son prédécesseur et de restaurer la place de la Grande-Bretagne en tant que nation respectée en Europe et dans le reste du monde.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Inde s’est enflammée à l’annonce de l’imminence de la nomination de M. Sunak au poste de Premier ministre, après avoir parcouru un long chemin depuis une relative obscurité politique jusqu’à devenir l’homme politique le plus puissant de Grande-Bretagne.

En tant que Premier ministre d’origine asiatique, certaines chaînes de télévision indiennes se sont réjouies de voir l’un de leurs fils « s’élever au-dessus de l’empire’ et assister avec plaisir à la boucle de l’histoire en Grande-Bretagne ».

Il y a quelques mois, l’opinion de Sunak sur une société ouverte a été relativisée lorsqu’il a exprimé son désir ardent de voir la réputation de la Grande-Bretagne comme le pays le plus sûr et le plus agréable au monde pour être gay.

Bien que les sondages d’opinion menées il y a deux ans l’ont hissé au rang de Chancelier britannique le mieux noté depuis Denis Healey, sa popularité a depuis légèrement diminué en raison de ce qui est perçu comme une réponse inadéquate à la période économique éprouvante que traverse la Grande-Bretagne.

Tchad : un deuil national de 7 jours décrété en mémoire des victimes du 20 octobre

Le président tchadien de la transition, Mahamat Idriss Deby a décrété 7 jours de deuil national en mémoire des personnes tuées pendant les manifestations du 20 octobre 2022.

Plus de 50 personnes ont perdu la vie à l’issue des manifestations du 20 octobre visant à demander le départ de Mahamat Idriss Deby. De centaines de blessés ont également été signalés. Les morts sont pour la plupart les manifestants victimes de la répression des forces de l’ordre et de défense. Quelques policiers sont également morts le même jour. En mémoire aux disparus, le président de la transition annonce un deuil national de sept jours.

« Nous allons enterrer nos morts dans la douleur mais dans la dignité. Nous devons soigner nos blessés dans la solidarité. Un deuil de 7 jours sera observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de mardi 25 octobre 2022 en mémoire de nos compatriotes morts au cours de ces évènements tragiques et regrettables. » Ces mots ont été prononcés par Mahamat Idriss Deby à l’issue du discours à la nation du 24 octobre 2022.

La manifestation du 20 octobre a été initiée par certains partis politiques et organisations de la société civile. Pour demander à Mahamat Idriss Deby de remettre le pouvoir aux civils après 18 mois de transition.

Tchad : message de Mahamat Idriss Deby relatif à la marche du 20 octobre

Le lundi 24 octobre 2022, le président de transition Mahamat Idriss Deby a prononcé un discours relatif aux manifestations du 20 octobre à l’origine de plus de 50 décès. L’intégralité du discours.

Tchadiennes, Tchadiens ;

 Mes chers compatriotes.  Des événements graves se sont passés les 20 et 21 octobre à N’Djamena, Moundou, Doba, Koumra et Sarh.  Beaucoup de nos compatriotes y ont perdu la vie et d’autres blessés. Il y a eu des arrestations et la justice a été mise à contribution pour apporter l’éclairage nécessaire afin de situer les responsabilités.  J’ai ressenti au plus profond de moi-même la douleur de cette souffrance qui ne saurait laisser indifférente toute personne douée de raison et d’humanité.

  Ce ne sont pas des simples manifestations qui ont été maitrisées mais une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays.  A cet égard, je voudrais rendre un vibrant hommage au Gouvernement, les forces de l’ordre et toutes les parties mobilisées pour maitriser cette situation d’insurrection.

 Les auteurs ont attaqué des commissariats de police, des domiciles des personnalités politiques, des sièges des partis. Ils ont pris pour cible des communautés, ont intimidé des personnes jugées hostiles ou neutres à leurs projets.

 Ils ont brulé des véhicules et détruit des biens privés. Ils ont fait des chantages, exercé des violences sur des individus innocents. Ils ont tué sans hésiter des femmes et des hommes qui ne sont concernés en rien par les conflits politiques de notre pays.  Je m’incline devant la mémoire des civils froidement tués et des éléments des forces de défense et de sécurité lâchement assassinés dans leurs casernes.

Tchadiennes, Tchadiens ;

 Mes chers compatriotes.

 Dans la vie d’une Nation, il est de moment où des événements aussi dramatiques soient-ils, doivent être expliqués dans la vérité. Ce qui s’est passé témoigne de la volonté manifeste de déclencher une guerre civile.

 Dès le Décès du Président de la République, le Maréchal IDRISS DEBY ITNO, le Tchad s’est trouvé confronté à une situation sans direction politique, avec des institutions sérieusement menacées. IL y avait un risque d’aller tout droit dans le néant. Pour préserver le Tchad contre ces crises existentielles majeures (terrorisme, rébellions, affrontements intercommunautaires, effritement de l’État), le Conseil Militaire de Transition a été mis sur pied, dans l’urgence pour faire face à toutes ces menaces.

Dans le passé, le Tchad a connu des rebellions, des affrontements fratricides et une guerre civile sanglante où des acteurs politiques ont manipulé les populations pour les opposer en chrétiens contre musulmans, nordistes contre sudistes. De ces événements sanglants, les populations tchadiennes portent des traces douloureuses dans les mémoires, les consciences empoisonnant ainsi l’unité nationale et le vivre-ensemble.

Compte tenu de ces crises à répétition, je ne puis accepter que le Tchad replonge dans d’autres crises dangereuses à connotations religieuses, ethniques et régionales.

Tchadiennes, Tchadiens ;

 Mes chers compatriotes.

Afin de prémunir le Tchad des fléaux du passé, j’ai maintenu le dialogue, les consultations permanentes avec les acteurs politiques et les leaders de la société civile.

 A ce titre, j’ai reçu huit (08) fois depuis le début de la transition le Président du Parti les Transformateurs à sa demande.

Avant le Dialogue, le Président des Transformateurs m’a proposé pour les élections prochaines un ticket électoral c’est à dire un Président et un Vice-Président élus sur une même liste. Il renoncerait ainsi à la question de la non-éligibilité du PCMT.

 J’ai rejeté ses propositions car toutes les lois et règles devant régir les futures élections devraient être discutées au Dialogue National.

 Au cours de ces rencontres, un partage de 30% en faveur des transformateurs dans les postes politiques, administratifs et des sociétés publiques et parapubliques nous a été demandé. Cette proposition a été naturellement rejetée car elle devrait être le résultat des élections. C’est une proposition de partage de pouvoir avec les transformateurs qui exclut tous les autres acteurs politiques du pays.

A l’approche du Dialogue, j’ai demandé au Président des Transformateurs d’y prendre part. C’est dans ce Dialogue National que le consensus sera élaboré sur les institutions futures, les organes et les responsabilités politiques à y assumer. Le Président des Transformateurs a refusé catégorique de participer au dialogue.

Des efforts considérables ont été déployés pour convaincre le Chef des Transformateurs de faire ce choix de raison pour notre pays. A cet effet, le Comité des Sages et des Ainés, le Comité Adhoc du Présidium, les facilitateurs du Pré-dialogue de Doha et des diplomates occidentaux ont été mandatés. Les Transformateurs ont persisté dans leur refus.

 Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Lorsque le Dialogue a pris fin et qu’il faille designer les gestionnaires des conclusions de ces assises, le Président des Transformateurs a demandé à être nommé comme Premier Ministre de Transition et partager à hauteur de 30% les responsabilités dans la gestion de la Transition post-dialogue.

Accéder à cette demande aurait été renier les résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain.

 Dans l’esprit d’ouverture préconisé par le Dialogue, Le Premier Ministre et moi-même avons suggéré que les membres du Parti « les Transformateurs » participent au Gouvernement d’Union Nationale. Là aussi, nous avons enregistré encore un refus catégorique du Président des Transformateurs qui a exigé la Primature ou rien.  Si j’avais accédé à cette demande, il n’y aurait ni manifestation ni toutes ces violences.

 Comment un acteur politique qui a argué que le Dialogue n’était qu’un monologue, que les résolutions et les recommandations n’ont aucun sens pour lui, peut-il assumer la coordination de l’action d’un Gouvernement dont la première mission est l’application stricte du cahier de charges du Dialogue National Inclusif et Souverain ?

Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Quant aux autres acteurs politiques qui ont pris part à ces évènements, ils ont une lourde responsabilité dans les tueries du 20 octobre 2022. Ils ont recruté et utilisé des groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats gratuits de masse.

 En ce qui concerne WAKIT TAMMA, j’ai reçu les responsables à cinq (05) reprises pour solliciter leur participation au Dialogue National Inclusif et Souverain.

Le CODNI leur a proposé des quotas pour leur participation à l’organisation et à la tenue du Dialogue. Lors de ces rencontres, je leur ai demandé que les manifestations doivent être suspendues pendant les assises.

Ils ont accepté cette proposition mais ont demandé de notre part une aide en échange. J’ai rejeté cette façon de marchander qui n’honore pas notre pays.

Les groupes Politico-militaires non-signataires des Accords de Doha, ont entretenu de relations directes avec les responsables de ces actes violents. Ils leur ont dit d’opposer une résistance de trois jours à l’issue de laquelle ils interviendraient.

Leur implication dans ces évènements tragiques ne souffre d’aucune ambiguïté.

 Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Dans notre passé récent, les intervenants extérieurs ont fourni des armes et donné de l’argent à des Tchadiens opportunistes qui n’ont pas hésité un seul instant à détruire notre pays pour satisfaire leurs intérêts personnels et répondre aux agendas étrangers. Aujourd’hui encore, des acteurs tchadiens ont sollicité le soutien des puissances étrangères pour que pression et chantage soient exercés sur moi afin d’accéder au pouvoir.

Dans cette perspective, le peuple tchadien est devenu un otage, une chose privée de certains acteurs politiques qui n’hésitent pas à le designer « mon peuple » afin d’être instrumentalisé et utilisé pour conquérir le pouvoir.

Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Par ce que je suis responsable du Tchad, de l’unité de son peuple, de la sécurité de toutes ses populations, garant de notre souveraineté nationale, je n’accepterai pas que la nation soit divisée, le pays fragmenté et notre unité hypothéquée. J’utiliserai tous les moyens légaux à ma disposition pour empêcher ces projets néfastes pour notre pays.

J’ai instruit le Gouvernement de Transition pour que cette crise soit gérée dans la Justice en toute transparence et responsabilité. C’est ainsi que ce Gouvernement a pris des mesures conservatoires notamment le couvre-feu et la suspension des partis impliqués.

Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Je continuerai à œuvrer pour un consensus national dans la gestion des affaires publiques en gardant toujours une ouverture aux acteurs politiques et mouvements armés qui ne sont pas encore intégrés dans le processus actuel.

J’estime que l’inclusivité doit être toujours de règle pour l’intérêt supérieur du Tchad dans la paix et la sécurité.

A nos partenaires et amis, un soutien inlassable et responsable est attendu pour consolider l’effort que les Tchadiens déploient pour la refondation de leur État et le vivre-ensemble.  Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

 Nous allons enterrer nos morts dans la douleur mais dans la dignité. Nous devons soigner nos blessés dans la solidarité. Un deuil de 7 jours sera observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de mardi 25 octobre 2022 en mémoire de nos compatriotes morts au cours de ces évènements tragiques et regrettables.

Je vous demande de ne pas soutenir les divers projets qui menacent, dangereusement, notre pays, de rejeter toutes les manipulations extérieures, de défendre le Tchad, ce beau pays que nos aïeux nous ont légué.

Que Dieu nous bénisse dans notre diversité et notre effort de le défendre.

Vive la République  Vive le Tchad.

Tchad : ce qu’il s’est réellement passé le 20 octobre, selon Mahamat Idriss Deby

Une cinquantaine de personnes sont décédées au cours de manifestations contre la prolongation de la transition au Tchad.A l’appel d’une partie de l’opposition, des manifestations ont eu lieu à N’Djamena jeudi 20 octobre contre la prolongation de la transition dirigée par le général Mahamat Idriss Déby. Mais ces évènements ont viré au drame. Une cinquantaine de personnes sont décédées dans des heurts entre protestataires et forces de sécurité, faisant réagir pour la première fois, le président de la transition dans une adresse à la nation lundi 24 octobre. Dans cette déclaration, il estime que « ce ne sont pas de simples manifestations qui ont été maitrisées mais une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays ».

Selon le chef de l’Etat tchadien, ce qui s’est passé le 20 octobre résulte de son refus de céder au chantage du Parti Les Transformateurs et de Wakit Tama. Mahamat Idriss Déby Itno affirme avoir reçu le leader des Transformateurs à huit reprises depuis le début de la transition. « Il m’a proposé pour les élections prochaines un ticket électoral, c’est-à-dire un président et un vice-président sur une même liste. Il renoncerait ainsi à la question de la non-éligibilité du PCMT (Président du Conseil militaire de transition). J’ai rejeté ses propositions car toutes les lois et règles devant régir les futures élections devraient être discutées au Dialogue national », explique le président tchadien. 

Selon Deby fils, « au cours de ces rencontres, un partage de 30% en faveur des Transformateurs dans les postes politiques, administratifs et des sociétés publiques et parabublique nous a été demandé ».

Le chef de l’Etat du Tchad a ajouté que le président des Transformateurs « a demandé à être nommé Premier ministre de Transition et partager à hauteur de 30% les responsabilités dans la gestion de la transition post-dialogue ». « Si j’avais accédé à cette demande, il n’y aurait ni manifestations ni toutes ces violences », assure le président de la transition tchadienne qui accuse les partis politiques d’avoir recruté des « groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats de masse ». Il ne ménage pas « les groupes politico-militaires non signataires des accords de Doha » qui, selon lui, « ont entretenu des relations directes avec les responsables de ces actes violents ». 

L’homme fort de N’Djamena assume les « mesures conservatoires », notamment « le couvre-feu et la suspension des partis politiques impliqués », prises par le gouvernement à la suite de ces évènements tragiques et décrète un deuil national de 7 jours à compter du mardi 25 octobre.

Après la mort du maréchal Idriss Deby Itno en avril 2021 alors qu’il dirigeait une contre-offensive de l’armée tchadienne contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), le général Mahamat Idriss Deby Itno a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) pour une transition de dix-huit qui vient d’être prolongée de deux ans par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Le jeune général de 37 ans a aussi la possibilité de se présenter aux prochaines élections.

Tchad : le ministère des Finances annonce le paiement de rappels des salaires

Le ministère des Finances et du Budget, à travers un communiqué du 24 novembre 2022, annonce le paiement, pour apurement, des titres et arriérés des accessoires de salaires des fonctionnaires.

« Le ministère des Finances, du Budget et des Comptes Publics procédera à partir du mardi 25 octobre 2022 au paiement, pour apurement, des titres et arriérés des accessoires. » Le directeur de la communication dudit ministère, Adam Abakar Kayaye explique cette décision fait suite aux engagements pris par le gouvernement dans le cadre du Pacte social triennal. Ainsi il sera inclus dans les salaires de ce mois :

  • Les rappels des salaires en instance;
  • Les allocations des congé-retraite en instance;
  • Les indemnités pour services rendus en instance;
  • Les « capital de décès » civils et militaires en instance;
  • Les arriérés des allocations des congés annuels du personnel de l’Ex- Primature (anté-2019), l’ex-Médiateur (anté-2019), de l’ex-HCC (anté-2019), de l’ex-Cour des Comptes (année -2019);
  • Les droits sociaux des contractuels de l’Etat admis à la retraite en instance;
  • Les indemnités de première mise d’équipement, rappel et congé des diplomates en instance;
  • Les frais de mémoires de fin d’études en instance;
  • Les remboursements des IRRP des étudiants fonctionnaires en instance;
  • Les frais de scolarité des enfants des diplomates en instance;
  • Les frais de transport restant des agents actifs, inactifs et omis des années 2016 à 2021.

Le communiqué précise que les obligations financières du gouvernement au titre du Pacte Social Triennal sont remplies.

Tchad : les défenseurs des droits humains exigent la libération des manifestants détenus

Les associations de défense des droits de l’homme (ADH), exigent la libération immédiate des détenus arrêtés au cours des manifestations du 20 octobre.

Réunis en urgence au sujet de l’évènement du 20 octobre dernier à l’origine de plus de 50 morts, les 7 organisations membres de l’association de défense des droits de l’homme (ADH) se prononcent. Les ADH dénoncent dans un premier temps, la répression violente de la manifestation, la destruction des biens publics et privés, exigent une enquête indépendante, impartiale afin que les responsabilités soient situées.

Les associations de défense des droits de l’homme  demande également : « la libération immédiate des détenus, la cessation de la répression et la prise en charge des victimes. » Pour éviter d’en arriver à une guerre civile, elles  exhortent les différentes parties prenantes à éviter le discours de haine et œuvrer sans relâche pour le retour rapide à l’ordre public afin de couper les germes du communautarisme.

Les ADH exigent enfin la levée des mesures restrictives liées à l’instauration du couvre-feu à N’Djamena et certaines villes du pays.

Tchad : Me Théophile Bongoro demande une assistance financière pour les familles endeuillées

Le président du Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (PRET) demande au gouvernement d’apporter une assistance financière aux familles des victimes du 20 octobre.

C’est en ces termes que l’homme politique s’est exprimé sur sa page Facebook. « Le calme s’étant entrain de s’installer progressivement dans la capitale après les manifestations sanglantes dans la capitale, il est temps que les Pouvoirs Publics donnent de l’assurance et de l’apaisement pour que les parents et amis des victimes pleurent leurs morts et les inhument dans la pure tradition de chacun et dans le calme. »

Me Théophile Bongoro indique qu’il s’incline devant la mémoire de ces morts inutiles résultantes des violences inouïes et exige de l’État de :

– mette fin à la surmilitarisation à outrance de nos cités pour ramener la sérénité;

-mettre à la disposition des familles endeuillées des deux( 02) camps une assistance financière forfaitaire unique afin d’assurer une sépulture descente et des obsèques dignes aux victimes en attendant la poursuite des enquêtes sérieuses devant situer les responsabilités et déboucher sur les indemnisations judiciaires;

– instruire les centres de santé agréés afin d’accueillir les blessés et les soigner aux frais de l’État;

Tout en présentant ses sincères condoléances aux parents des morts, le PRET appelle à la multiplication des campagnes de sensibilisation à travers les supports de masses afin de stopper les campagnes de haines adossées aux considérations religieuses, tribales et éthiques qui ont cours en ce moment.

Tchad : répression des manifestants, la CNDH entend diligenter une enquête

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), à travers un communiqué exige que les auteurs des crimes du 20 octobre 2022 soient démasqués, arrêtés, jugés et condamnés.

La Commission dit être extrêmement préoccupée par la mort de plus de : « cinquante personnes et plusieurs centaines de blessés aussi bien à N’Djamena qu’à Sarh et Moundou lors des manifestations organisées par l’opposition politique et des organisations de la société civile. » L’organisation dénonce des blessures causées par des tirs à balles réelles provenant des forces de l’ordre et principalement : « de civils à bord de véhicules aux vitres fumées et sans plaques d’immatriculation. »

La CNDH demande de mettre fin à la chasse aux sorcières au lendemain des répressions violentes et sanglantes. En exigeant : « l’arrêt immédiat des arrestations des jeunes traqués dans leurs maisons et qui sont pour la plupart des innocents. » Et au gouvernement la mise sur pied d’une, Commission d’enquête indépendante et crédible en vue de situer les responsabilités, de démasquer, d’arrêter, de juger et de condamner les auteurs de ces crimes odieux et inacceptables qui ont endeuillé des familles tchadiennes.

Compte tenu de la gravité de la situation, la CNDH entend diligenter elle-même une enquête en vue de situer les responsabilités, car elle estime qu’au sortir du Dialogue National Inclusif sensé réconcilier les Tchadiens et opérer une refondation du pays, les auteurs de ces massacres doivent être sévèrement punis afin que cela serve d’exemple pour la suite de la conduite de la transition.

Tchad : les sept partis politiques interdits d’activités publiques après les marches

Le ministre de l’administration du territoire, de la décentralisation et de la bonne gouvernance M. Limane Mahamat, met en application la décision du Premier ministre de suspendre des partis politiques.

Le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo a annoncé, à l’issue d’une conférence de presse,  la suspension des partis politiques impliqués dans les manifestations de la marche du 20 octobre 2022.

Par un arrêté le ministre de l’Administration du territoire, de la décentralisation et de la bonne gouvernance Limane Mahamat, suspend les activités des partis politiques recensés pour une période de trois (03) mois sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit entre autres :

  • Parti Les Transformateurs
  • Parti Les Patriotes
  • Parti Front Populaire pour la Libération
  • Parti Socialiste Sans Frontière
  • AL Tchakadoum
  • Rassemblement pour la Justice et l’Égalité des Tchadiens
  • Parti des Démocrates pour le Renouveau.

Tchad : un journaliste « tué » dans les manifestations (Témoin)